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Histoire Lyonel Kaufmann

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« Quelle Histoire ! » Une application du Musée des Beaux-Arts de Montréal réalisée avec Ubisoft et destinée aux élèves

22 décembre 2017 by Lyonel Kaufmann

Le 15 novembre 2017, le Musée des beaux-arts de Montréal a lancé Quelle Histoire! Une application interactive pour tablette numérique, destinée aux élèves du secondaire. Grâce à l’aide financière d’Ubisoft Montréal et conçu et produit par le MBAM, les groupes scolaires auront l’occasion de parcourir le musée d’une manière originale et interactive.

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Ce nouvel outil d’apprentissage pluridisciplinaire propose aux élèves de découvrir la collection d’art québécois et canadien du pavillon Claire et Marc Bourgie du MBAM, et d’explorer des époques et des réalités culturelles diverses à travers des oeuvres d’art. Ce virage numérique pour le Musée a déjà été amorcé avec le lancement de sa plateforme educart.ca1 en septembre dernier pour rendre sa vaste collection d’art accessible au plus grand nombre.

Partenariat avec Ubisoft

Ce partenariat entre le Musée et Ubisoft Montréal s’inscrit dans le programme Ubisoft Codex, qui a pour objectif d’éveiller la jeunesse, et de développer leur curiosité d’apprendre par le jeu. Avec le MBAM, Ubisoft Codex compte désormais 20 partenaires en éducation et 17 initiatives pour soutenir la persévérance scolaire à tous les niveaux.

L’application Quelle Histoire !

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L’application Quelle Histoire! convie les élèves de toutes les classes du secondaire à un voyage dans le temps à la découverte de la collection d’art québécois, et canadien. Les élèves sont divisés par groupe de deux, et avancent à leur rythme tout au long du parcours. En suivant le fil de l’histoire et en explorant les cultures de diverses époques, les élèves peuvent apprécier les oeuvres par le biais de questions d’observation, de réflexions et de déductions. 

Conjuguant une approche artistique, technologique, sociale et historique, les contenus pluridisciplinaires s’arriment au Programme de formation de l’école québécoise. Un croisement entre l’évolution de l’art et de la société permet à l’élève de situer, par exemple, l’époque des rencontres entre Autochtones et colonisateurs, la vie de leurs ancêtres à l’aube de l’industrialisation, la formation des artistes, le développement de la métropole, la modernité dans l’art, les revendications des artistes au temps des manifestes, etc.

L’application a été inspiré par un projet de recherche sur la médiation numérique mené par Marie-Claude Larouche, professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

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L’article : Le Musée des Beaux-Arts de Montréal lance avec Ubisoft une nouvelle application destinée aux groupes scolaires

  1. Concernant Educart, vous pouvez lire l’article du CLIC France. ↩

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

La révolution d’octobre à travers les yeux des Suisses | Dodis

12 novembre 2017 by Lyonel Kaufmann

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Le 7 novembre 1917 au soir, la légation de Suisse à Pétrograd envoie un télégraphe à Berne. «Il semble que le coup d’État des maximalistes ait réussi. Pétrograd est complètement aux mains du soviet local. Un gouvernement Lénine/Trotski est sur le point de se former. Ce soir, à 10 h, des coups de feu et des tirs d’artillerie ont retenti dans les environs du palais d’Hiver.» La missive appartient à la longue correspondance entre la délégation diplomatique suisse en Russie et les autorités fédérales. À l’occasion du centenaire de la révolution d’octobre, le centre de recherche Documents Diplomatiques Suisses (Dodis) publie ces documents officiels, permettant de revivre ces événements qui auront marqué le XXe siècle via un angle helvétique. Au cœur de ce grand imbroglio politique qui aura pour conséquence la démission d’un conseiller fédéral et une brouille de plusieurs décennies entre les deux pays, un personnage: le conseiller d’État genevois Édouard Odier, l’un des fondateurs de la légation de Suisse en Russie.

Le Ministre de Suisse à Pétrograd, E. Odier, au Chef du Département politique, A. Hoffmann
Le Ministre de Suisse à Pétrograd, E. Odier, au Chef du Département politique, A. Hoffmann
Political report (RP)
Rapport sur la situation politique en Russie. Odier ne croit ni à un changement dynastique ni à une révolution sociale. Source : http://dodis.ch/43533

Le dossier préparé par les Documents diplomatiques suisses permet de reconstituer l’histoire conflictuelle des relations entre la Suisse et le Russie entre 1917 et 1923. C’est à cette date que l’affaire Conradi parachèvera la rupture entre Berne et Moscou1.

Le dossier : e-Dossier: La Suisse et la révolution russe

Référence image d’en-tête : La Légation de Suisse à Berlin à la Division des Affaires étrangères du Département politique. Telegram (T). Les Affaires étrangères mettent en garde contre les représentants russes devant être envoyés en Suisse. Lien : http://dodis.ch/43660

  1. Le 10 mai 1923, le Suisse de Russie Maurice Conradi abat un diplomate russe devant l’Hôtel Cecil, à Lausanne. Maurice Conradi est le fils d’un industriel ruiné par la révolution russe, qui veut venger son père et son oncle tués par les bolcheviks. Bien que le Conseil fédéral condamne fermement l’assassinat, il le juge comme un crime mû par des motifs privés et refuse de le qualifier de «crime d’État», au grand dam de Moscou. Au procès, l’affaire est mise en perspective avec le destin tragique de sa famille, la souffrance des Suisses de Russie et les victimes des bolcheviks. L’acquittement de Conradi, en novembre 1923, rompt définitivement le contact entre la Russie et la Suisse. Les relations ne reprendront qu’en 1946. ↩

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications

Antiquité et cinéma : 1. Egypte 2. Rome

5 novembre 2017 by Lyonel Kaufmann

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Le blog « L’Antiquité au cinéma » nous promet trois billets sur cette thématique. Les deux premiers sont déjà publiés et méritent le détour. Le premier est consacré à l’Egypte antique et le deuxième à Rome. A consommer sans modération.

Le cinéma s’est très vite emparé de sujets historiques, et pourtant faire revivre des temps lointains n’est pas si aisé. Howard Hawks se plaignait amèrement pendant le tournage de Land of the pharaohs de ne pas savoir comment parlait et pensait un pharaon. La mise en scène du passé ne peut éviter le présent, du point de vue des connaissances archéologiques et historiques ou des préoccupations des artistes et du public.

Les collections  de la BnF contiennent bon nombre de films inspirés par l’Antiquité. A partir du livre d’Hervé Dumont, L’Antiquité au cinéma : vérités, légendes et manipulations, qui recense les films des origines du cinéma à 2009. Le blog « L’Antiquité au cinéma en présente un bref panorama en trois billets de blog. Voici les liens des deux premiers.

1er billet : l’Égypte. Par la durée de sa civilisation, ses prestigieux souverains et son architecture monumentale, elle s’est imposée à l’écran dès les débuts du cinéma. Lire l’article : Antiquité et cinéma : 1. L’Égypte | L’Antiquité à la BnF

Pour sa part, la Rome antique, depuis la découverte du site de Pompéi au XVIII siècle, est devenue un riche thème d’inspiration pour les artistes du XIX, notamment pour les peintres, de Jean-Léon Gérôme à Lawrence Alma Tadema. Le cinéma naissant ne pouvait que s’en emparer, ce qu’il fit dès 1896 avec Néron essayant des poisons sur des esclaves, produit par les frères Lumière (n°797) et réalisé par Georges Hatot.

Les différentes périodes de l’époque romaine sont toutes représentées à l’écran, avec cependant le poids particulier de celle des empereurs, marquée par quelques figures de dirigeants monstrueux, d’une catastrophe (l’éruption du Vésuve) et par la persécution des chrétiens, prétextes à de multiples scènes de débauche et de supplices. La suite : Antiquité et cinéma : 2. Rome | L’Antiquité à la BnF

Référence de l’image d’en-tête : Georges Méliès, le Monstre, 1903

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Usages de l’écriture collaborative en ScIences économiques et sociales (SES)

16 octobre 2017 by Lyonel Kaufmann

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La Lettre ÉduNum SES N°11 d’Eduscol présente deux exemples intéressants d’écriture collaborative. Les démarches proposées sont transférables, à mon avis, par rapport à des démarches sur des sources et documents en histoire. C’est une manière adaptée également pour travailler en histoire en suivant une démarche d’enquête telle que préconisée par le PER. On constatera également que les démarches proposées s’appuient sur des principes béhavioristes et une progression que ne renierait ni Bloom, ni Krahtwohl.

La présentation et bilan des démarches

Dans le cadre des TraAM 2015-2016, deux académies (Amiens et Clermont-Ferrand) ont travaillé sur l’usage de l’écriture collaborative en SES et ont à ce sujet proposé un certain nombre de productions.

Malgré l’existence de certaines limites, les équipes pédagogiques des deux académies ayant travaillé sur cette thématique ont souligné les nombreux avantages de l’usage de l’écriture collaborative avec les élèves et la plus-value pédagogique sur certains types d’exercices. Parmi ces avantages, on retrouve le fait que l’écriture collaborative met les élèves en activité et que le travail de groupe ainsi mis en place facilite les apprentissages.

Par ailleurs, certains élèves, en retrait à l’oral, s’investissent dans ces activités. Il a par ailleurs été constaté que le travail de rédaction, ainsi que le partage du travail (entre les élèves et avec le professeur) sont facilités par le numérique. De plus, les travaux numériques peuvent être sauvegardés ou exportés et projetés au tableau, servir d’exemples à la classe, être amendés… (pour plus de détails, se reporter au bilan national des TraAM 2015-2016 – Thème 2).

Deux exemples d’usage d’écriture collaborative

Voici deux exemples d’usages de l’écriture collaborative en SES. Les liens indiqués pour chacune de ces activités permettent notamment d’accéder la présentation de leur objectifs pédagogiques) :

  • Construction d’une synthèse de cours en seconde sur le thème de la consommation et des pratiques culturelles
    Après avoir étudié collectivement un document concernant la consommation alimentaire comme acte économique, chaque binôme doit étudier un document différent, accompagné d’une grille d’analyse. Chaque groupe rédige en salle informatique une synthèse du travail de groupe sur un pad. Puis, lors du retour en classe, les différents travaux de groupe sont projetés au tableau et peut ensuite avoir lieu la rédaction d’une synthèse collective sur un mur collaboratif à l’aide d’un Padlet.
  • Travail collaboratif de rédaction d’un raisonnement argumenté sur le thème de la mobilité sociale
    Tout d’abord, l’enseignant utilise Socrative pour tester la classe sur la compréhension du sujet et des documents en proposant des réponses courtes. Puis, un mur collaboratif est utilisé pour chercher les idées clés et les classer. Enfin, chaque binôme rédige un raisonnement argumenté sur un pad. Au-delà des objectifs pédagogiques, cet exercice permet de tester l’ensemble des élèves sur la maîtrise du sujet et des documents notamment statistiques. Le travail est collaboratif parce que la classe part des propositions des élèves pour analyser le sujet et retenir les idées les plus pertinentes. La rédaction sur un pad permet aux élèves de travailler simultanément et de se corriger mutuellement. Le professeur est associé au pad et peut intervenir en cours d’élaboration du raisonnement pour aiguiller les élèves.

Source : Lettre ÉduNum SES N°11 — S.E.S

Crédit image : Pixabay (free)

Classé sous :Didactique, Humanités Digitales, Médias et technologies, Outils enseignement

Dans un recoin de ce monde | Hiroshima (1930-1944)

9 septembre 2017 by Lyonel Kaufmann

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Dans un recoin de ce monde (この世界の片隅に, Kono sekai no katasumi ni) est un film japonais réalisé par Sunao Katabuchi, sorti en 2016.

http://youtu.be/0QXboqjWzFA

C’est l’adaptation du manga du même nom de Fumiyo Kōno. Le film se déroule dans les années 1930-1940 à Hiroshima et à Kure au Japon, environ 10 ans avant et après la bombe atomique, mais principalement en 1944-1945. Dans le film, la nature et la culture traditionnelle au Japon sont clairement décrites et contrastées avec les scènes cruelles et irréparables apportées par la guerre. Bien qu’il s’agisse d’un conte fictif, les épisodes et le fond de l’histoire suivent les faits et les incidents réels recherchés par le personnel de production. Dans le film, le paysage perdu de l’Hiroshima avant la guerre, endommagé par le bombardement atomique à Hiroshima, est réactivé avec précision dans les scènes, en suivant les vieilles photos, les documents et les souvenirs des personnes vivantes.

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En France,en 2017, l’accueil critique est positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 4,2/5, et des critiques spectateurs à 3,5/5.

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Le site du film : https://www.inthiscornermovie.com/fr/

Articles sur le film :

Pour Cases d’histoire : «Ce film animé est un chef d’œuvre d’intelligence et de retenue. Sans porter aucun jugement, Katabuchi raconte la dernière année de la guerre vue à hauteur d’habitants anonymes. Le spectateur connait la fin de l’histoire,  reste l’effroi qui se glisse peu à peu devant la course vers l’abîme qui va bouleverser le destin de ces innocents. Sunao Katabuchi réussit à dépeindre la misère et la souffrance sans faux semblant mais avec une justesse si fine qu’il transmet un récit pratiquement inédit en Europe qu’il faut découvrir sans tarder.»

Pour les Inrocks : «La beauté du film, plus ligne claire que jamais (option miyazakienne), aux personnages d’apparence juvénile (Suzu semble toujours avoir 10 ans), tient à la manière dont Katabuchi intègre le drame de la guerre au quotidien. Réputé pour les intenses recherches documentaires qu’il effectue avant de réaliser ses films, le cinéaste s’attache non seulement à restituer les événements et les lieux exacts, mais il décrit par le menu la vie ordinaire de ses personnages – comme les expédients qui leur permettent de pallier les privations alimentaires. Le résultat est édifiant : même les films en images réelles ne sont jamais aussi précis sur les détails de la vie d’une maisonnée.
[…] Quant à la bombe A qui pulvérise Hiroshima, c’est un peu la cerise infernale sur ce gâteau amer : un épiphénomène au sein d’un plus vaste drame humain. Ce petit chef-d’œuvre de l’anime offre la description la plus complète et vivante d’un microcosme humain dans un lieu précis (le sud du Japon) à une période donnée (entre 1933 et 1945). Sans nul doute le meilleur anime de l’ère post-Miyazaki.»

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Une fois mariée, Suzu réside chez sa belle-famille à Kure, à l’époque le plus grand port militaire de l’archipel. Au loin, des navires de guerre japonais. Photo SEPTIÈME FACTORY

Sur Hiroshima, les mangas et les films d’animation japonais, France Infos nous apprend : « Avec Dans un recoin de ce monde, Sunao Katabuchi montre une fois de plus que les dessinateurs japonais sont toujours aussi fascinés par le bombardement d’Hiroshima. Ce bombardement nucléaire a amené le Japon, qui s’était rangé du coté des nazis, à la capitulation. Depuis, il n’arrête pas d’être exploré dans les mangas et les dessins animés. Ainsi, Hayao Miyazaki a consacré son dernier film, Le Vent se lève, à cette guerre. Le manga best seller, Gen d’Hiroshima, racontait la vie d’une famille touchée par la bombe à Hiroshima. Enfin, il y a vingt ans, un autre film avait fait date : Le Tombeau des lucioles. Le dessin animé suivait le destin tragique de deux jeunes frères survivants du bombardement.»

En complément des différents billets publiés ici du Journal d’Hiroshima du Dr. Michihiko Hachiya et le film franco-japonais Lumières d’été de Jean-Gabriel Périot,  Dans un recoin de ce monde offre une vision de la guerre et d’Hiroshima au travers du film d’animation ainsi qu’un voyage dans le monde des mangas, monde proche de nos élèves.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications Balisé avec :1939-1945, 39-45, Hiroshima

Enseigner avec le numérique : l’histoire des femmes

7 septembre 2017 by Lyonel Kaufmann

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A l’occasion de le rentrée scolaire, le bulletin Édu_Num Histoire-géographie, No 38 propose une certain nombre de ressources en ligne en relation avec les programmes du cycle 4 invitant à enseigner une histoire mixte. Des ressources sont également proposés pour les Lycées professionnels.

Les programmes de cycle 4 invitent, en introduction, à enseigner une histoire mixte : « une approche globale des faits historiques doit éclairer à parts égales la situation, la condition et l’action des femmes et des hommes à chaque moment historique étudié ». Ils proposent deux moments forts pour cela. En classe de 4e, il s’agit pour le XIXe siècle, d’étudier les « conditions féminines dans une société » en mutation (voir le document d’accompagnement Éduscol) que l’académie de Lille propose de travailler à travers un EPI. En 3e, c’est avec la thématique « Femmes et hommes dans la société des années 1950 aux années 1980 : nouveaux enjeux sociaux et culturels, réponses politiques » que le sujet est à nouveau abordé (voir le document d’accompagnement Éduscol). Sur cette dernière, l’académie de Créteil propose un travail de groupe (avec l’outil Cacoo qui permet une collaboration en temps réel) sur les transformations sociales et culturelles en France et les réponses politiques apportées. L’académie de Lille s’appuie sur la figure de Gisèle Halimi en utilisant cartes mentales et écriture collaborative. À Versailles les collègues ont conçu un EPI en classe de troisième (histoire, français, EMC) dont la réalisation finale est un entretien radiophonique sur le modèle de l’émission 2000 ans d’histoire (France Inter) sur une femme engagée du XXIe siècle.

L’histoire des femmes peut-être convoquée à d’autres moments comme lors de l’étude des Lumières (scénario sur Émilie du Châtelet en 4e) ou de la Première Guerre mondiale (scénario sur la main d’oeuvre féminine dans les usines d’armement en première). L’histoire des femmes se retrouve également au lycée avec la question sur « La place des femmes dans la vie politique et sociale de la France au XXe siècle » en classe de première. L’académie de Créteil fait construire aux élèves la notion de « Résistance(s) » en s’appuyant sur l’exemple des femmes résistantes. Enfin, le récent décès de Simone Veil a été l’occasion pour le portail national de présenter trois scénarios pédagogiques qui étudient son parcours et son engagement pour la légalisation de l’avortement.

Le site Musea, présenté par l’Université d’Angers et l’Université Virtuelle en Pays de la Loire, vise à promouvoir les recherches qui intègrent la dimension du genre et tout particulièrement l’histoire des femmes. On y trouve de nombreuses expositions virtuelles richement documentées, notamment sur le suffragisme français, les immigrées, Jeanne d’Arc, etc. Signalons aussi le numéro de février 2017 de la revue Dr@kk@r (lettre d’information à destination des professeurs de l’académie d’histoire et de géographie de l’académie

Pour les lycées professionnels : plusieurs propositions en première baccalauréat professionnel autour du deuxième sujet d’étude d’histoire (« Les femmes dans la société française de la Belle Époque à nos jours« ). Proposition des académies de Nantes, Poitiers et Lyon.

Source : Lettre ÉduNum Histoire-Géographie N°38 — Histoire-Géographie

Légende photo : Usine «La poudrerie nationale» à Toulouse

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications

Les Dernières : Sarah & Esther, survivantes de la rafle du Vél d’Hiv

16 juillet 2017 by Lyonel Kaufmann

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C’est à l’annonce de la mort d’Elie Wiesel que Sophie Nahum a pris la décision d’aller filmer chez eux les derniers survivants des camps de la mort qui voudraient bien l’accueillir. Ce jour là, elle réalisé que jamais elle n’aurait le privilège de rencontrer cette icône, ce témoin incontournable.

Depuis, Sophie Nahum, productrice de documentaires, a rencontré une dizaine d’anciens déporté.e.s. Le site lesderniers.orgregroupe ces témoignages vidéos. Parmi eux, Sarah et Esther qui ont survécus à la rafle du Vél d’Hiv et sont parmi les dernières à pouvoir nous raconter.

Sophie Nahum rencontre les déporté.e.s chez eux, leur demande de raconter leur vie, leur parcours pendant la guerre, mais aussi après, la possibilité de vivre une vie normale après un tel traumatisme, de fonder une famille, les séquelles et leur vision du monde d’aujourd’hui.

En ce 16 juillet 1942, soit il y a septante ans jour pour jour, ce sont les vacances scolaires. Esther, 14 ans, est à la maison en famille avec ses 6 frères et sœurs. Depuis le mois de juin, ils portent l’étoile jaune. Son témoignage de la journée et des autres qui ont suivi :

Le même jour, Sarah, fille unique, est chez elle avec sa maman quand la police française vient les chercher et les faits monter dans un bus bondé qui leur fait traverser Paris en direction du vélodrome d’hiver. Son témoignante :

Aujourd’hui Esther, Sarah, et les derniers survivants des camps de la mort, ont autour de 90 ans. Eux étaient enfants ou adolescents à l’époque de leur déportation, tous ceux qui étaient adultes ont déjà disparu.

La série de documentaires courts (7 à 10 Minutes) «Les Derniers» est consultable en accès libre sur le site http://lesderniers.org. Leur format (durée) permet une utilisation facilitée pour un travail en classe. Chacun des documentaire est constitué d’images de la personne dans son lieu de vie actuel, d’images d’archives et d’images des lieux de déportations dans leur état actuel. Le témoignage de la personne est accompagné de la voix off de Sophie Nahum, notamment lors de l’évocation des marches de la mort.

Ces trois temps (le témoignage de la personne, les lieux de déportations, les documents d’archives) forment une trame utile à analyser avec les élèves particulièrement dans la manière de travailler une histoire orale en la replaçant dans une trame historique.

Concrètement, Il peut s’agir également de recontextualiser les images d’archives en les détachant de leur fonction «illustratrice» du commentaire. Par exemple, il est possible d’en travailler certaines sous l’angle du «qui, quand, quoi, comment, pourquoi».

Les élèves auraient à mener l’enquête notamment sur la source et la recontextualisation de ces images d’archives. Pour les élèves, il s’agirait de pouvoir répondre pour certaines de ces images au «qui, quand, quoi, comment, pourquoi» . Pour y parvenir, la classe aurait notamment à contacter l’auteur.e à travers du site «Les Derniers», puis à faire des recherches et à analyser ces documents pour reconstituer l’histoire de ces documents et celle de l’extermination des Juifs.

Une fois le fonctionnement compris du documentaire, les élèves pourraient à leur tour concevoir un documentaire (ou une présentation multimédia) sur la base d’un témoignage d’une personne ayant vécu la Deuxième Guerre mondiale ou une autre situation historique. Ce travail pourrait servir à une évaluation en histoire par compétences.

Dans tous les cas, l’initiative et le travail de Sophie Nahum est à saluer.

Source : Sarah et Esther ont survécu à la rafle du Vél d’hiv, elles sont parmi les dernières à pouvoir nous raconter

Source photo : Hello Prod

Classé sous :Histoire active, Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Evaluer par compétences en histoire-géo : un exemple français

12 mai 2017 by Lyonel Kaufmann

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Après s’être longtemps impliquée dans l’éducation non formelle des mouvements de jeunesse, Elena Brian-Vigoureux est devenue professeur de collège en histoire-géographie. Il lui a paru naturelle, suite à sa formation à l’ESPE, d’évaluer par compétence. 

Après quatre ans de travail et de discussions avec ses collègues, elle a finalisé une grille mariant la tradition de la notation avec une évaluation par compétences.

blankPour Elena, interrogée par le Café pédagogique  :

« Ca me permet de dire précisément aux élèves où ils progressent et de monter des séances de remédiation. Je leur donne les moyens de s’améliorer. Par exemple on travaille la compétences « organiser ses idées » avec des cartes heuristiques ou des schémas ».

Avec cette publication, elle souhaite partager avec les enseignants.

L’observation de la grille permet d’observer la conception française de l’évaluation par compétence en histoire-géographie qu’on pourra comparer avec les démarches belges, québécoises ou suisse. A cet effet, on lira avec profit le chapitre « Faire et apprendre et évaluer des compétences en histoire » (p. 281-355) de Jadoulle, J-L. (2015). Faire apprendre l’histoire. Pratiques et fondements d’une didactique de l’enquête en classe du secondaire. Erasme. Dans ce chapitre, Jadoulle analyse justement ces quatre situations d’une démarche par compétence en histoire.

Sources :

  • Evaluer par compétences en histoire-géo. In Le Café pédagogique
  • Evaluer par compétence de l’Académie de Paris

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Les nouvelles chansons de Craonne

17 avril 2017 by Lyonel Kaufmann

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En cette année de centenaire de la bataille, le chanteur François Guernier et le magazine FrancoFans, spécialisé dans la chanson française, ont confié à des auteurs-compositeurs français le soin d’interpréter des hymnes de poilus (Craonne, À Hurtebise), de mettre en musique des poèmes de soldats ou de composer un air inspiré des événements.

Le conseil départemental de l’Aisne et la Mission centenaire 14-18 se sont associés à cette initiative.

Le résultat, ce sont 11 titres signés, entre autres artistes, Sanseverino, Christian Olivier (ex-Têtes raides), Franck Vandecasteele (ex-Marcel et son orchestre).

  1. Sanseverino : La Chanson de Craonne (anonyme)
  2. Chloé Lacan : Envoi du front (Jean Arbousset)
  3. Ben Ricour : L’Éternelle Émotion (François Baron)
  4. Franck Vandecasteele : Après (Paul Verlet)
  5. Christian Olivier et Thibaut Garcia : Ma mère (Paul Verlet)
  6. Yves Jamait : Fusée (Robert Ibels)
  7. Emma Daumas : Cantonnement de novembre (Pierre de Lestang)
  8. Balbino Medellin : La Butte rouge (Montéhus)
  9. Toma Sidibé : À Hurtebise (anonyme)
  10. Barcella : Ernest & Louise (Barcella)
  11. François Guernier : 1916 (François Guernier)

La compilation est offerte aux abonnés de FrancoFans. Deux mille exemplaires seront également distribués aux invités des commémorations du 16 avril.

On peut aussi écouter l’album sur ce lien. Pour se le procurer, se rapprocher de Benjamin Valentie, rédacteur en chef de FrancoFans : benjamin@francofans.fr.

Indépendamment de l’aspect commémoratif, l’album mérite d’être écouté pour sa très grande qualité. Une belle réussite.

Source : Le Chemin des Dames en chansons | historia.fr

Crédit image : Cratères d’obus au Chemin des Dames en 1917. Crédit : Great War Observer / FlickR.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications

Le smartphone devient-il le nouveau « crayon-livre » de l’élève ? – Veille et Analyse TICE

17 avril 2017 by Lyonel Kaufmann

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Un très bon billet de Bruno Devauchelle sur la place, l’usage et la question des smartphones à l’école. Extrait :

«Revenons alors à la salle de classe. La fameuse « liberté pédagogique » doit-elle permettre cette évolution vers le « nouveau crayon-livre » ? Les tentatives d’encadrement sont-elles vaines ? On se trouve en fait face à un problème qui n’a pas encore été réellement pensé. Dans un film (désormais introuvable ?) de Curiosphère on entendait des jeunes de classes de 1ère parler de leurs usages en classe. Cette émission montrait la normalité, pour les élèves, de l’usage du téléphone portable (à l’époque en 2010) et effleurait la question du potentiel pour apprendre (consultation de dictionnaires… calculatrice). Les témoignages recueillis auprès des enseignants semblent tous confirmer que cet usage en classe accompagné par l’enseignant est préférable à l’usage clandestin. De plus il ne génère pas autant de troubles qu’on pourrait s’y attendre.»

Le billet à lire : Le smartphone devient-il le nouveau « crayon-livre » de l’élève ? – Veille et Analyse TICE

Crédit image : CC0 Public Domain. Via Pixabay

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Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université […]

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Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue. Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse. Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance […]

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Restes humains issus de contextes coloniaux en Suisse. Un état des lieux

9 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ce rapport donne un aperçu général de la question des restes humains conservés dans les musées suisses. Ce rapport s’appuie sur une enquête menée entre 2023 et 2025 et fournit pour la première fois un état des lieux des restes humains («ancestral remains») acquis dans des contextes coloniaux et conservés dans des musées et collections […]

Tirés de nos archives

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Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face

18 mars 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pourquoi, à une époque où l’histoire de la violence et des génocides suscite le plus vif intérêt du public, celui du Rwanda intéresse si peu? Il y a un quart de siècle, près d’un million de personnes ont été assassinées en l’espace de cent jours. L’Afrique est-elle vraiment trop «loin» de l’Europe pour que nous […]

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Quand le prêtre formera l’instituteur, par Caroline Fourest – Opinions – Le Monde.fr

2 mai 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jusqu’ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves sous leurs couleurs et d’envoyer les autres en candidats libres pour améliorer leur score de réussite […]

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Tenir la classe ou faire apprendre les élèves ?

19 juin 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

A méditer : « En situation de grande insécurité, les élèves peuvent faire pression pour rester dans les régimes les moins exigeants de ces registres. Ils apprécieront donc des enseignants qui se contentent de dérouler un cours sans surprise en garantissant, par une discipline rigoureuse, une paix qui permet d’être et de demeurer dans la forme […]

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Vie numérique : grand écart entre le discours et la pratique…

31 mai 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

See on Scoop.it – Médias sociaux et enseignement « Le décalage est total entre un discours très négatif et pathologisant quant aux nouvelles technologies, et la réalité des pratiques, » résume la sociologue Laurence Allard. En d’autres termes, si nous avons le sentiment d’être addict ou accro, c’est bien plus à cause du discours et des idées […]

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03. Résolution de problèmes par coopération

8 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Durant les activités de résolution de problème, les élèves/étudiantEs forment des groupes hétérogènes en compétences, genre et travaillent à la résolution de problèmes. Chaque membre du groupe se voit assigner un rôle précis tel qu’illustrateur/trice, secrétaire, modérateur/trice. Dans ces phases, l’enseignantE fonctionne comme personne-ressource. À l’issue de leur travail, chaque groupe présentera le résultat de […]

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Thèse de Ruth Fivaz-Silbermann sur les Juifs refoulés durant la Deuxième Guerre mondiale : apports et limites selon Hans Ulrich Jost | infoclio

6 juin 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La presse se fait l’écho du débat sur les refoulements aux frontières suisses durant la Deuxième Guerre mondiale, débat relancé par la thèse récente de l’historienne Ruth Fivaz-Silbermann. Le coeur du débat porte principalement sur deux points: le nombre de refoulés aux frontières suisses durant la guerre et le rôle joué par Heinrich Rothmund, alors […]

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Antiquité et cinéma : 1. Egypte 2. Rome

5 novembre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le blog « L’Antiquité au cinéma » nous promet trois billets sur cette thématique. Les deux premiers sont déjà publiés et méritent le détour. Le premier est consacré à l’Egypte antique et le deuxième à Rome. A consommer sans modération. Le cinéma s’est très vite emparé de sujets historiques, et pourtant faire revivre des temps lointains n’est […]

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