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Histoire Lyonel Kaufmann

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Publications

Les livres de la spéciale « Verdun, la paix » (2) : La grande guerre, carnet du centenaire

28 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

André Loez et Nicolas Offenstadt ont choisi la forme du carnet pour évoquer la Première Guerre mondiale au grand public.

Des textes courts, souvent illustrés, dont seul l’assemblage construit un discours, sans démonstration académique.

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L’ouvrage est construit en 9 sections.

Le choix des lieux, par exemple, marque la volonté des auteurs de sortir des sentiers battus des nécropoles et champs de bataille les plus courus, pour nous faire découvrir non seulement la variété des sites mais, à travers eux, le caractère continental, puis mondial, de la guerre. Certes, Dixmude, près d’Ypres, nous est bien connue, mais irons-nous jamais à Anzac Cove, en Turquie, à Olsztynek, en Pologne, ou eut lieu la capitale bataille de Tannenberg, ou encore à Santa Isabel, en Guinée Equatoriale, « le Cameroun allemand » ? Et que dire des lieux près desquels nous passons sans rien savoir ?

Lire le compte-rendu : Les livres de la spéciale « Verdun, la paix » (2) : La grande guerre, carnet du centenaire

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Devoir de mémoire : histoire d’une formule retracée par Sébastien Ledoux – Chronique no 168

20 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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Après avoir consacré en 2013, une chronique au travail de Sébastien Ledoux concernant l’histoire du devoir de mémoire, cette chronique présente le compte-rendu de la publication, début 2016, de sa thèse de doctorat sur ce sujet (1). Aujourd’hui comme hier, le travail de Sébastien Ledoux éclairera les enseignants d’histoire relativement à la Fabrique de l’enseignement de l’histoire.

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Dans son introduction, Sébastien Ledoux indique qu’il s’agit dans son travail «retracer non seulement l’invention lexicale, mais également l’invention sociale et l’invention politique liés à l’émergence puis à l’omniprésence du terme «devoir de mémoire» au sein de la société française» (p.12). Ce temps du devoir de mémoire commence dans les années 1970. Entré pour la première fois dans le dictionnaire Larousse en 2003. L’histoire du devoir de mémoire «est donc un objet d’étude qui s’inscrit pleinement dans le camp de l’histoire du temps présent» (p. 12).

Un des premiers apports de son travail réside dans le repérage du moment d’origine du devoir de mémoire. En effet, de nombreuses références renvoyaient l’origine du devoir de mémoire à l’obligation des rescapés de témoigner de l’expérience des camps de la mort et aux écrits de Primo Levi. (p. 12) Or, enquête faite, «dans aucun récit de Primo Levi ne se trouve la trace d’une expression correspondant en français à devoir de mémoire» (p. 14), même si cette notion traverse toute son œuvre.

En fait, les premières occurrences du devoir de mémoire remontent à 1972. Elles sont le fait de l’écrivain et professeur de littérature Jean Roudaut et du psychanalyste François Périer.

Dans les archives visuelles de l’INA, et depuis les années 1960, les occurrences de mémoire le sont dans le sens usuel de “à la mémoire de” ou “en mémoire de”. Il s’agit, y compris pour les associations d’anciens déportés, d’évoquer et de rendre hommage aux morts de la Seconde Guerre mondiale.

La deuxième tracé d’occurrences se situe au début des années 1980. «Elles engagent cette fois-ci deux intellectuels, Philippe Némo et Pierre Nora, et témoignent du point de jonction entre deux périodes : la fin de le idéologie communiste et le nouvel investissement vers le passé» (p. 25–26). Pour Philippe Némo dans la revue Commentaire (1980), il s’agit de manifester son soutien aux intellectuels de l’Europe de l’Est en lutte contre les régimes communistes et notamment aux signataires de la «Charte 77» en Tchécoslovaquie.

La lecture de Pierre Nora est celle d’un France industrielle contemporaine hantée par son passé, déracinée, coupée de ses sources. Ce constat a inspiré son projet des Lieux de mémoire, dont le premier volume parait en 1984.

À la fin des années 1970, la mémoire devient un objet d’étude, pour la génération des chercheurs de la Nouvelle histoire. En 1978, Piere Nora publie l’article «Mémoire collective». Un nouveau cadre épistémologique s’établit alors entre histoire et mémoire. D’un côté la voix des oubliés de l’histoire, celles d’en bas, notamment au travers de l’histoire orale. (Jean-Pierre Rioux, Madeleine Rebérioux). De l’autre, le contreprojet de Pierre Nora qui voit dans cette multiplication des mémoires collectives «la trace d’un morcèlement de la mémoire nationale et la remise en cause de la fonction traditionnelle du discours historique» (p. 39). À ces éléments, il faut ajouter, aux notions d’identité et de patrimoine, la naissance d’un nouvel attrait du public pour l’histoire de la vie quotidienne à travers les récits de vie de simples gens.

Dans les années 1980, c’est au tour du monde politique d’introduire le devoir de mémoire dans son vocabulaire. «Le terme est employé dans des discours, principalement à l’occasion de commémorations officielles concernant les deux guerres mondiales» (p. 59). À ce titre, il faut noter les commémorations du 11 novembre 1984 et la fameuse photo de la réconciliation Mitterand/Kohl avec le président français et le chancelier allemand main dans la main. À cette occasion, Edwige Avice, secrétaire d’État à la défense, évoque à Rethondes la coopération franco-allemande et déclare que «le devoir de mémoire est aussi un devoir d’avenir» (p. 59).

C’est à la charnière des décennies 1980–1990 que «les occurrences de devoir de mémoire relatives au génocide des Juifs apparaissent et que ce fait historique devient la référence principale du devoir de mémoire (p. 43). Désormais, il s’agit d’un impératif moral et de lutter contre l’impunité des criminels nazis et de leurs complices. En 1989, l’article Shoah apparait dans l’Encyclopédie Universalis et cet article emploie le terme de devoir de mémoire. Dès la seconde moitié des années 1980, une troisième référence s’intègre, elle renvoie à la construction d’une identité juive post-génocidaire. Dans les années 1990, s’ajoute la référence au combat contre le négationnisme, porté notamment par l’extrême-droite en France. Lorsque l’on suit l’évolution quantitative et qualitative du terme, la trajectoire du devoir de mémoire connait un tournant en 1992–1993. L’expression devoir de mémoire apparait pour la première fois dans la presse écrite dans les colonnes du journal Le Monde, le 16 avril 1992 à la suite du non-lieu en faveur de Paul Touvier. (p. 87) Le terme apparait alors pour la première fois simultanément dans des quotidiens nationaux de la presse écrite, à la télévision, à la radio ainsi qu’en titre d’une association.

En juin 1993, l’officialisation du devoir de mémoire au rang de formule intervient lorsque le ministère de l’Éducation nationale propose aux élèves de terminales (série A, littéraire) des académies d’Amiens, Lille, Rouen, Paris, Créteil et Versailles, qui passent leur examen au baccalauréat de philosophie le sujet suivant : «Pourquoi y a-t-il un devoir de mémoire?» (p. 119). Trois semaines après, devoir de mémoire est choisi en titre de l’émission télévisée La Marche du siècle le 30 juin 1993, suivie chaque semaine par 3 à 5 millions de téléspectateurs.

Par une analyse qualitative des différents usages du devoir de mémoire relatifs à la Shoah, effectuée pour les médias entre 1993 et 1997, on peut aisément relever la participation des médias à l’opération de référence en tant qu’acteurs engagés (p. 147). La formule devoir de mémoire est mobilisée en 1992–1993 dans une rhétorique de la dénonciation concernant l’occultation d’une vérité historique sur les crimes antisémites perpétrés par le régime de Vichy (p. 151).

Cependant, l’institution scolaire, à l’exemple de l’épreuve de baccalauréat de 1993, joue un rôle non négligeable en la matière. En effet, au début des années 1990, la transmission du génocide des Juifs aux élèves de l’école de la République est perçue comme une priorité par différents acteurs de l’Éducation nationale. Cette priorité se traduit dans les nouveaux programmes d’histoire entre 1994 et 1998. Parmi les outils pédagogiques mobilisés pour favoriser la transmission de la Shoah aux élèves, les visites des camps d’extermination se développent au cours de ces années. Ces visites sont perçues à la fois par les enseignants, les politiques et les médias comme des éducations éducatives propres à former l’élève citoyen. À partir du milieu des années 1990, ces actions sont régulièrement dénommées – et justifiées – par la formule devoir de mémoire. Le traitement médiatique de la visite du camp d’Auschwitz par Jacques Chirac accompagné de lycéens, en septembre 1996, semble apporter un cadre référentiel d’ordre sémantique à cette pratique sociale (p. 154–155). Comme le note Sébastien Ledoux, ce rituel commémoratif crée une «communauté éducative entre le témoin oculaire et les élèves, des élèves devenus, par ce rituel sacré effectué sous le sceau du serment, les «témoins de témoins» (p. 156). Dans son livre L’Ère du témoin, Annette Wiervoka apporte une lecture critique de ces pratiques scolaires en considérant qu’en transformant le jeune en «témoin de témoin», on en fait «le porteur d’un savoir acquis sur la destruction des Juifs, non sur les bancs d’école, […], mais par une expérience vécue dans un modèle qui semble bien remonter aux évangiles : ces jeunes seraient les apôtres qui, une fois les témoins disparus, porteraient plus loin leur parole» (Ledoux, p. 156).

Cependant, les milieux scientifiques perçoivent, derrière le devoir de mémoire, les «abus de la mémoire». Pour Henry Rousso (Vichy un passé qui ne passe pas, 1994), les dérives du devoir de mémoire existent lorsqu’il est érigé en dogme. Celui-ci donne alors sa préférence pour la notion de «travail de mémoire» prônée par Paul Ricœur. Cette notion du «travail de mémoire» est empruntée à Freud dans le cadre de la relation analytique. Ricœur la transpose «au plan public de la mémoire collective». Cette notion peut être illustrée par l’utilisation que Jacques Chirac en fait à l’occasion de l’inauguration du Mémorial en hommage aux Justes à Thonon-les-Bains le 2 novembre 1997 :

«Cinquante ans après, notre pays doit assumer toute son histoire, le blanc, comme le gris, les heures de gloire comme les zones d’ombre. Pour cela, pour bâtir son avenir sur des bases plus claires, il accomplit aujourd’hui un difficile travail de mémoire».

De son côté, Antoine Prost dans son ouvrage Douze leçons sur l’histoire (1996) va privilégier le devoir d’histoire :

«On a fait valoir sans cesse le devoir de mémoire : mais rappeler un évènement ne sert à rien, même pas à éviter qu’il ne se reproduise, si on ne l’explique pas ]…]. Si nous voulons être les acteurs responsables de notre propre avenir, nous avons d’abord un devoir d’histoire» (p. 306).

Néanmoins, ces critiques restent alors limitées au champ scientifique et n’ont aucune incidence sur les acteurs politiques ni les médias.

Au niveau politique, il faut attendre les «années Sarkozy» pour assister à une inflexion à l’égard de la formule du devoir de mémoire. En effet, Président de la République, Nicolas Sarkozy n’utilise pas la formule sans pour autant la critiquer. Il est alors en pleine stratégie de conquête de l’électorat d’extrême-droite. Il est donc malaisé d’utiliser une formule renvoyant à une prise de position contre le Front national. Par ailleurs, il s’agit également de dénoncer une formule qui érigerait un discours de la repentance et tendrait au communautarisme.

«De manière paradoxale, c’est pourtant par une initiative du président de la République que la formule connaît une nouvelle étape de sa trajectoire. Lors du dîner annuel du CRIF organisé le 13 février 2008, Nicolas Sarkozy déclare que «chaque année à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se verront confier la mémoire d’un des 11’000 enfants français victimes de la Shoah» (p. 223).

Ces doubles critiques, politique et scienfique, à l’égard de la formule du devoir de mémoire, conduit à une inflexion de la politique éducative et

«la notion de travail de «mémoire», chère à Ricœur, est introduite en 2005–2006 par le juriste Roland Debbasch, nommé directeur de l’Enseignement scolaire du ministère de l’Éducation nationale, dans différentes circulaires relatives à «la mémoire des génocides et la prévention des crimes contre l’humanité» du 27 janvier, à la journée de la déportation (avril) ou au Concours national de la Résistance et de la déportation. Clôturant en mai 2006 les travaux d’un séminaire sur «La traite négrière, l’esclavage et leurs abolitions: mémoire et histoire», organisé par le ministère, l’inspecteur général d’histoire Laurent Wirth déclare que «face au devoir de mémoire constamment mentionné par les médias», il convenait de «privilégier un devoir d’histoire», en considérant que «l’histoire est essentielle pour pacifier les conflits de mémoire».» (p. 240).

Ces remises en cause de la formule n’empêchent cependant pas la dissémination dans d’autres espaces de parole du devoir de mémoire. À partir des années 2000, si à l’échelle nationale, centrale plus précisément, des médias et du pouvoir, on observe une diminution, conséquence de sa mise à distance par certains acteurs, du recours à la formule, il n’en est pas de même au niveau local en revanche et différents indicateurs montrent une grande continuité dans les usages du terme (p. 243–244). En outre. Pour Sébastien Ledoux, «au vu de la progression du nombre d’occurrences entre 2000 et 2010, devoir de mémoire à réussi sa conversion dans le langage du Web. La formule apparait comme un objet de communication mobilisé à la fois par les médias et par les internautes» (p. 248). Pour Ledoux, on observe de nouvelles formes de patrimonialisation dans et par Internet.

En conclusion de sa quatrième partie, Sébastien Ledoux note que

«La formule s’est construite par des instantes légitimantes du discours (télévision, radio, presse quotidienne nationale, acteurs politiques d’envergure nationale) et s’est déployée par le biais d’usages politiques effectués par les représentants de l’État (le Président Jacques Chirac surtout, et le Premier ministre Lionel Jospin). Cependant, devoir de mémoire s’est très rapidement diffusé au niveau local. Ces usages ont servi à dénommer des rituels commémoratifs inscrits dans le temps long, usages qui perdurent encore actuellement avec la même fréquence. Dans le même temps, un reflux se manifeste au niveau «central» à partir de 2006, qui concernent le temps court de la parole politique du pouvoir national et des médias de référence. Cependant un tel constat doit être nuancé par la forte présence de la formule sur Internet, média qui obéit à une autre temporalité, celle des flux continus. On peut aussi percevoir à l’œuvre une dissociation des temporalités dans l’évolution la plus récente de la trajectoire du terme. Devoir de mémoire se dissémine dans les usages sociaux davantage que politiques, en s’appuyant sur des supports variés à la fois neufs (réseaux sociaux sur Internet) et anciens (presse régionale). En cela, la formule s’est parfaitement intégrée au processus de «glocalisation» à l’œuvre dans la société depuis la fin des années 1990» (p. 251).

L’enseignant d’histoire enclin à privilégier le travail de mémoire ou le devoir d’histoire se heurtera fort probablement à ces usages sociaux que les élèves et leurs parents fréquentent sur les réseaux sociaux et dans la presse régionale. À eux, non pas de les contourner, mais de les prendre en compte pour dépasser l’émotionnel et le compassionnel. De sorte de construire, avec et pour leurs élèves, une intelligilité historique critique et citoyenne.

Note :

(1) Ledoux, S. (2016). Le devoir de mémoire. Une formule et son histoire. Paris : CNRS éditions, 367 p.

Kaufmann, L. (2013). Histoire du devoir de mémoire et enseignement de l’histoire, une interview de Sébastien Ledoux. Le Café pédagogique, No 142, avril.

Ce texte est ma chronique du mois de février pour le mensuel du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2016). Devoir de mémoire : histoire d’une formule retracée par Sébastien Ledoux. Le Café pédagogique, No 168, février.

Classé sous :Didactique, Publications

Compte-rendu : Robespierre. La Fabrication d’un monstre de Jean-Clément Martin

9 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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Une biographie bienvenue qui replace le personnage dans sa complexité. Le compte-rendu de Robespierre. La Fabrication d’un monstre de Jean-Clément Martin.

« Robespierre a la mâchoire arrachée par un coup de pistolet dont nul ne saura jamais s’il s’agit d’une tentative de suicide ou du tir du gendarme Méda ou Merda » . Les lacunes des sources exprimées ici sur cet événement majeur précédant l’exécution de Robespierre révèlent les doutes subsistant sur ce personnage. En effet, la certitude et la brutalité avec lesquelles sont assénées certaines « vérités » contrastent avec l’absence ou les limites des documents à notre disposition. Pour l’auteur, ces sources sont peu nombreuses et parfaitement connues, il est donc impossible d’accéder pleinement au personnage. Certes, en entamant un ouvrage de Jean-Clément Martin, on ne s’attend pas à un propos simple et encore moins simpliste, mais le Robespierre présenté contraste par sa complexité avec la certitude de certains jugements portés sur l’homme depuis plus de deux siècles. Il ne s’agit pas d’une énième biographie – celle d’Hervé Leuwers , citée à de nombreuses reprises, constitue une parfaite synthèse répondant aux canons du genre – mais d’une mise en perspective. L’historien replace Robespierre parmi les autres révolutionnaires, vis-à-vis desquels il ne fut ni meilleur ni pire. Et surtout, il montre à quel point notre vision de l’homme découle du personnage fabriqué par les Thermidoriens. Ces derniers, dès le lendemain de sa mort, se sont appliqués à en faire l’incarnation d’un système qui par conséquent disparaissait avec lui et faisait oublier leurs propres responsabilités.

Lire la suite du compte-rendu : L’énigme Robespierre

Classé sous :Histoire savante, Publications

A lire : Larry Cuban’s « Teaching History Then and Now: A Story of Stability and Change in Schools » 

3 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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Larry CubanEh bien, Larry Cuban est de retour avec un ouvrage consacré à l’enseignement de sa propre discipline : l’histoire. Il part de sa propre pratique d’enseignant il y a six décennies et retrace, au travers de différentes études de cas, la manière dont l’histoire a été enseignée et son évolution. Comme l’indique le titre : une histoire de stabilité et de changements dans cet enseignement aux Etats-Unis.

Sans trop de surprise, malgré les différentes réformes dans l’enseignement, peu a changé.

History News Network offre un intéressant compte-rendu de cet ouvrage en attendant que je le lise. A suivre donc…

Source : History News Network | Review of Larry Cuban’s « Teaching History Then and Now: A Story of Stability and Change in Schools »

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Revue de presse : Les Inrocks – « Les victimes de l’histoire en appellent plus à la connaissance qu’à la reconnaissance »

16 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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Un extrait de « Shoah » de Claude Lanzmann

Grand historien de la seconde guerre mondiale, auteur d’essais décisifs sur la mémoire de Vichy – Le syndrome de Vichy de 1944 à nos jours, Vichy, un passé qui ne passe pas -, Henry Rousso s’interroge aujourd’hui sur les usages actuels de l’histoire et les politiques de mémoire en France. Son livre important, Face au passé, essai sur la mémoire contemporaine (Belin) tente de comprendre le sens d’un investissement collectif inédit pour prendre en compte, les séquelles des traumatismes du passé. Un plaidoyer vif pour la connaissance du passé, intégrant elle-même la question du silence des victimes.

L’entretien d’Henry Roussy par les Inrocks : Les Inrocks – « Les victimes de l’histoire en appellent plus à la connaissance qu’à la reconnaissance »

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications Balisé avec :Feedly, for, Histoire, Later, Read, Recently, Saved

Des manuels scolaires au service du Sonderfall helvétique (1911-2011) | Revue des sciences de l’éducation de McGill

11 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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Dans le cadre de mon travail de thèse, j’ai eu l’occasion en 2012 de participer à un colloque à l’Université de Laval consacré aux didactiques de l’histoire et de la géographie. Ce colloque a ensuite donné lieu à un appel à contribution auquel j’ai répondu (en 2014 si ma mémoire est bonne). L’article soumis a été accepté par le comité de lecture. Ce numéro a été mis en ligne fin mars 2015. Mon article ainsi que celui des autres participants à ce numéro est consultable en ligne. Bonne lecture !

Dans le dernier quart du 19e siècle, les forces politiques bourgeoises au pouvoir en Suisse construisent une conception du monde helvétique évacuant la conflictualité de classe. Pour leur part, les manuels d’histoire du primaire et du secondaire du canton de Vaud offrent un laboratoire privilégié concernant le fonctionnement et la construction de ce discours. Ce Sonderfall helvétique (exception suisse) trouvera sa forme canonique à la fin des années 1930. Remis en cause brièvement, dans les manuels scolaires, à partir de la fin des années 1970, il retrouvera de la vigueur dès le début des années 1990. L’étude des légendes nationales permet d’observer le fonctionnement de ce discours, vecteur important de notre psyché collective qui nous empêche d’aborder sereinement nos rapports avec le monde extérieur.

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Il est à noter que si la thèse est consacrée aux manuels publiés dans le canton de Vaud de 1938 à 1998, le travail a été étendu jusqu’à la dernière collection utilisée dans le canton de Vaud depuis 2011.

Lire la suite : DES MANUELS SCOLAIRES AU SERVICE DU SONDERFALL HELVÉTIQUE (1911-2011) | Kaufmann | McGill Journal of Education / Revue des sciences de l’éducation de McGill

Classé sous :Outils enseignement, Publications

Nicolas Werth et la révolution russe

11 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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En 1997, Nicolas Werth a publié dans la collection «Découvertes Gallimard» La Russie en révolution. L’idée fondamentale de Werth est de montrer la multiplicité des révolutions qui agitent le pays tout au long de l’année, sans lire l’ensemble du processus à la lumière de sa conclusion bolchevique. Dans La Révolution russe, une histoire française, Eric Aunoble pose le jugement suivant sur cet ouvrage :

«Pour la première fois, on sort totalement de la scansion en deux temps – Février/Octobre – qui rythmait tous les récits, pour redécouvrir le foisonnement de discussion et d’organisation qui avait saisi toute la société russe, faisant de l’ex-empire des tsars «le pays le plus libre du monde». Le vent libertaire qui souffle dans certaines pages de sa Russie en révolution donne corps à l’affirmation qui ouvre son chapitre dans le Livre noir (du communisme, 1997 également).
Il se présente comme un de ces historiens «qui refusent le schéma simpliste de l’historiographie libérale aujourd’hui dominante» et, sans adhérer à «la vulgate marxisante», il se réclame plutôt de la démarche de Marc Ferro et ne se situe pas du tout dans la filiation d’une analyse réactionnaire. C’est sans doute une des raisons de la tempête provoquée par le Livre noir : les auteurs font la critique du communisme «parce qu’ils demeurent ancrés à gauche», selon les mots de Courtois.
Dans le Livre noir, la démonstration de Nicolas Werth qui suit cette déclaration de principes est d’autant plus implacable. Comme Marc Ferro avant lui, il montre le décalage entre ce que les soldats, les paysans, les ouvriers ou les allogènes mettent derrière le «pouvoir aux soviets», derrière les slogans de Paix, de Terre, de Contrôle ouvrier et de Droit des peuples, et le contenu qu’en donnent les bolcheviks. Seule force réellement organisée dans un pays qui se délite, ils prennent le pouvoir grâce à ce malentendu et s’y maintiennent par la force.
Après quinze pages de révolution, suivent quatre-vingt-dix pages de répression en tout genre (notamment contre les protestations ouvrières) qui amènent le lecteur jusqu’en 1922. Les citations sont nombreuses et l’érudition difficile à prendre en défaut.»

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La Révolution russe, une histoire française par Eric Aunoble, La Fabrique, 264 p., 14 euros
Source : Peut-on encore célébrer la Révolution russe? – Bibliobs – L’Obs

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Corto Maltese en Sibérie | La Révolution russe, une histoire française

10 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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L’historien Éric Aunoble étudie les regards successifs que la France a porté sur Octobre 1917. Extrait à propos de la bande dessinée d’Hugo Pratt Corto Maltese en Sibérie.

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Extrait :

«Dans le domaine de la BD, la concurrence est plus sérieuse du côté d’Hugo Pratt dont le Corto Maltese en Sibérie paraît en France en 1978. Le héros se retrouve pris dans la guerre civile en Extrême-Orient, entre interventionnistes américains et japonais, révolutionnaires mongols et atamans blancs. Un de ces derniers occupe le centre du récit: Roman von Ungern-Sternberg, qui se voyait en continuateur de Gengis Khan. Indéniable réussite scénaristique et artistique, l’album est intéressant en ce qu’il marque la réapparition publique d’une lecture d’extrême droite de la révolution russe.

Le discours traditionnel du complot judéo-maçonnique avait subsisté marginalement mais il avait le défaut d’être un discours de vaincus, surtout dans ces années qui voient les régimes «communistes» progresser dans le monde dans la foulée des révolutions anticoloniales. Après la guerre d’Algérie, l’écrivain Jean Mabire, promoteur d’idées néopaïennes et paneuropéennes qui rappellent le nazisme, écrit une biographie d’Ungern, le baron fou.

Cette figure historique apparaissait dans un texte au statut incertain – mémoires ou roman –, publié en France au début des années 1920 et qui avait déjà inspiré Vladimir Pozner pour Le Mors aux dents. Personnage déséquilibré et sanguinaire, Ungern devient, sous la plume de Mabire, un héros nietzschéen accomplissant son destin. Cela réhabilite la contre-révolution la plus extrémiste tout en transformant une défaite politique et militaire en victoire morale : de quoi plaire aux vaincus de l’Algérie française rescapés de l’OAS.

Hugo Pratt reprend ce schéma tel quel, en y ajoutant le panasiatisme des Mongols rouges, ce qui ne change guère l’orientation idéologique de l’ensemble. Depuis, le «baron fou» continue de fasciner et inspire régulièrement des bandes dessinées et des chansons. Rajoutons que Mabire était lié à Dominique Venner, autre écrivain d’extrême droite qui se piquait d’histoire, militaire notamment. À ce titre, il écrivit une histoire de la guerre civile russe qui fut longtemps la seule disponible en français et bénéficia d’une large diffusion auprès d’un lectorat de non-spécialistes.»

La Révolution russe, une histoire française par Eric Aunoble, La Fabrique, 264 p., 14 euros

Source : Peut-on encore célébrer la Révolution russe? – Bibliobs – L’Obs

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Hermann Stegemann : un Suisse premier historien de la Première Guerre mondiale en 1917

5 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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La revue en ligne du Centre d’histoire de Sciences Po propose un nouveau numéro autour de la Grande Guerre. Issu d’un colloque international organisé en 2014 à l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, ce dossier s’interroge sur la façon dont l’expérience de la guerre a réorganisé les sociétés européennes au lendemain du conflit. Un article a particulièrement retenu mon attention.  Il s’agit de l’article de l’historien allemand Gerd Krumeich consacré à l’ouvrage Geschichte des Krieges (1917) écrit par Hermann Stegemann (1870-1945), écrivain et journaliste suisse-allemand — mais d’origine allemande (La première histoire allemande de la Grande Guerre. Hermann Stegemann, Geschichte des Krieges (1917)).

Hermann Stegemann (1912). Source : Wikipedia.
Hermann Stegemann (1912). Source : Wikiipedia – https://de.wikipedia.org/wiki/Hermann_Stegemann_(Journalist)

L’historien Gerd Krumeich, analyse la première histoire du conflit éditée en 1917 par H. Stegemann, écrivain et journaliste suisse-allemand — mais d’origine allemande, pays qu’il quitta ne voulant plus vivre dans l’Allemagne de Guillaume II, trop rétrograde à ses yeux de libéral de gauche:

«Au début de l’année 1917 parut le premier volume d’un livre que tout le monde attendait depuis 1915, Geschichte des Krieges (1917) : l’auteur en était Hermann Stegemann, reconnu non comme historien de métier mais comme écrivain et journaliste. Citoyen suisse d’origine allemande, il publiait, depuis août 1914, des analyses quotidiennes sur la situation des fronts de l’Ouest et de l’Est pour le journal Der Bund, qui paraissait à Berne ; celles-ci suscitaient l’admiration des spécialistes, des militaires et des hommes politiques, en Allemagne comme à l’étranger. Stegemann acquit ainsi une réputation mondiale pendant la Grande Guerre, grâce à ses observations sur la situation de la guerre qu’il donnait régulièrement dans le journal Der Bund. Des trois ou quatre commentateurs analogues de la guerre, tels que le « Student of War » du Times, ou le capitaine norvégien Nörregaard du Morgenbladet d’Oslo, Stegemann fut le plus connu. Ses rapports, lus minutieusement par les états-majors généraux, ne furent pas sans influence sur le déroulement de la guerre.»

Après ce premier volume, trois autres suivirent entre 1918 et 1921, mais contrairement au premier volume aucun ne fut traduit :

«Les trois autres volumes de cette histoire générale de la guerre parurent de 1918 à 1921. L’ouvrage dans son ensemble était constitué en grande partie d’une histoire des batailles, les considérations d’histoire politique, voire économique et sociale, restant clairsemées et parfaitement marginales. Elles étaient elles aussi empreintes, cependant, d’une grande objectivité, quand il peignait, par exemple, le déroulement de la révolution de novembre 1918 sans autre forme de commentaire. Elle était considérée comme un fait parmi d’autres.»

Concernant la bataille de la Marne (1914), Stegemann note

« Ce qui est sûr c’est que dans les derniers jours d’août et le début septembre 1914, le peuple français était prêt à une résistance à outrance, après qu’il eut dépassé l’horreur qui l’avait saisi lors des écroulements de la Sambre et de l’Oise. C’est à ce moment-là seulement que la guerre est entrée en entier dans la volonté de la nation française. Quand l’ennemi s’approcha de Paris et que la patrie fut déclarée en danger, toutes les énergies qui couvaient se déchaînèrent. »

Enfin note Krumeich :

«Stegemann, homme de gauche, voire très à gauche dans la culture politique de l’époque, se transforma en nationaliste non repenti à la suite du traité de Versailles et de l’occupation du Rhin et de la Ruhr par les Français. Il écrivit un livre très connu aussi sur « les illusions de Versailles » où il exposa surtout (et à juste titre, en bonne partie) le manque de considération pour l’Allemagne dans le nouveau partage géographique de l’Europe.»

Stegemann, observateur lucide et attentif du Premier conflit mondial, deviendra alors, après 1933, un partisan convaincu d’Hitler jusqu’à la Nuit de Cristal de 1938. Comprenant enfin ce qui était en train de se passer, il se retira définitivement en Suisse où il mouru en 1945.

Parmi les autres articles de ce dossier, je note plus particulièrement l’article de Benjamin Gilles, consacré sont aux premières anthologies de guerre en France et en Allemagne (1914-1940) (Mises en récit collectives de l’expérience combattante. Les premières anthologies de guerre en France et en Allemagne de 1914 à 1940). Le résumé de cet article nous indique que

«L’anthologie est un genre très en vogue en France et en Allemagne avant 1914. Passé le choc des premiers mois de guerre, le monde de l’édition retrouve une activité certaine. Les anthologies publiées dans les deux pays pendant la Grande Guerre utilisent les passages les plus émouvants de correspondances de combattants qui montrent leur héroïsme, leur esprit de sacrifice pour la nation. Au sortir du conflit, cette littérature de circonstance est critiquée par les témoins et les chercheurs qui travaillent sur le témoignage combattant. Malgré quelques tentatives, les anthologies s’effacent du paysage éditorial et mémoriel. Le tournant des années 1930 constitue, tant en France qu’en Allemagne, un retour. En France, Jean Norton Cru d’abord puis André Ducasse surtout, donnent un souffle nouveau à l’anthologie, en essayant de donner à comprendre à travers elle la psychologie des combattants. En Allemagne, pour Philip Witkop, le grand promoteur de l’anthologie combattante depuis 1914, ces textes portent un discours nationaliste qui s’impose après 1933.»

En effet, concernant l’Allemagne, Benjamin Gilles note, concernant les récits de guerre que

«En Allemagne, le genre connaît une nouvelle vigueur éditoriale à partir de 1933. Il s’agit de magnifier et d’héroïser la communauté combattante à travers le recueil de récits individuels. Les recueils de lettres de la Grande Guerre sont véritablement un outil culturel en vue de la fabrication guerrière des futurs soldats de 1940. Ces derniers peuvent y puiser des modèles de comportement. Dans ces œuvres, l’individu s’efface volontairement au profit de la collectivité, ce qui est conforme au programme idéologique nazi.»

Concernant le cas français, après les anthologies des années 1930 de Jean Norton Cru et d’André Ducasse,

«ce n’est qu’au moment où la mémoire collective de « ceux de 14 » commence à s’effacer, à la fin des années 1950, que l’anthologie de récits combattants retrouve une légitimité dans l’espace éditorial et dans l’historiographie de la Première Guerre mondiale.»

Je signale également l’article de Marine Branland portant sur la «cohabitation» des prisonniers de guerre de toutes origines dans les camps allemands et surtout sur (Rencontres atypiques dans les camps allemands de prisonniers de la Grande Guerre).

Au terme de son article, Marine Branland arrive à la conclusion suivante :

«En dépit d’une évolution certaine du regard porté sur l’autre, ou plutôt sur les autres, ce qui se joue en captivité pendant la Grande Guerre constitue une sorte de parenthèse. Le discours relatif à la mission civilisatrice de la France ne saurait en effet être réduit à néant par ces mois ou ces années de captivité. La dynamique d’identification de l’autre comme un semblable qui s’impose dans un certain nombre d’images est en outre brisée par le retour. La nécessité pour les anciens prisonniers de faire de la captivité une expérience combattante à part entière induit une réinterprétation de cette expérience inédite à des fins personnelles et nationales, provoquant notamment l’exploitation de clichés qui réinstallent les frontières que la captivité avait déplacées. Le rapport entre captifs d’origines différentes n’aura donc été que provisoirement reconfiguré par la situation de captivité.»

En définitive, ce dossier de très grande qualité aborde des aspects fort intéressants, peu développés et renouvèle l’approche du conflit dans des commémorations actuelles où le poids de la mémoire prend le pas, de beaucoup, sur l’histoire du conflit.

Le dossier : Histoire@Politique n°28 : La Grande Guerre comme initiation. Vivre et dire les premières expériences

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications

La Rome antique en bande dessinée (Cases d’Histoire, n°5, mars/avril 2016)

4 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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Pour son n°5, Cases d’Histoire propose un dossier sur « La Rome antique : une époque mythifiée » (mars/avril 2016) revenant sur les représentations de la capitale du monde romain antique dans la bande dessinée. Une parution en ligne qui va habilement compléter le colossal ouvrage collectif dirigé par Julie Gallego : La bande dessinée historique, premier cycle : L’antiquité (Presses Universitaires de Pau, 2015 : voir le compte-rendu de Tristan Martine pour Sciences dessinées).

Si le 9e Art a tout particulièrement mis en avant certains temps forts de l’histoire du monde romain, « notamment la fin de la République et le début de l’Empire avec l’extension territoriale vers les Gaules », « l’Antiquité romaine reçoit aussi un traitement particulier dans la bande dessinée, que l’on ne retrouve pas dans les films qui lui sont dédiés : à la suite de Jacques Martin, de nombreux auteurs entendent présenter à travers leurs albums une certaine vérité historique ». Si la Rome dessinée dans la série des Astérix est anachronique (correspondant aux IIe et IIIe siècles par. J.-C., et non pas à l’époque de César comme en témoigne la présence du Colisée), si dans les débuts de la bande dessinée « Rome n’est … que le simple décor d’une intrigue centré sur les personnages » quant « il ne s’agit pas alors de représenter une Antiquité historiquement juste, mais d’évoquer par quelques éléments facilement reconnaissables un contexte antique assez vague », « le cheminement de Jacques Martin, que d’aucuns reconnaissent comme l’inventeur de la bande dessinée historique, progresse rapidement vers un plus grand souci de réalisme historique », et entraîne dans son sillage toute une série de bandes dessinées « résolument réalistes ». La bande dessinée japonaise, elle aussi, s’est emparée de la Rome antique : Thermae Romae et Virtus sont, par exemple, deux mangas qui « appartiennent à cette nouvelle génération de mangas qui s’intéressent à l’histoire romaine» quand Ad Astra met en scène de manière réaliste l’offensive d’Hannibal en Italie, qui circule ainsi de par le monde par la bande dessinée.

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Quand la ficion prend le pas sur la réalité : dans « Vaincre ou mourir », Rome est assiégée par les troupes d’Hannibal. © Convard-Adam-Boisserie-Erbetta-Chaillet/Glénat. Cité dans : Philippe Peter, 2016, « Rome, du triomphe à la déroute : le cas de la Deuxième Guerre punique« , Cases d’Histoire, dossier « La Rome antique : une époque mythifiée », n°5, mars/avril 2016.

Un numéro qui intéressera tous les profs d’histoire cherchant à utiliser ou recourant à la Bande dessinée en classe d’histoire.

Lire la suite de l’article : La Rome antique en bande dessinée (Cases d’Histoire, n°5, mars/avril 2016)

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