«D’une guerre européenne peut jaillir la révolution, et les classes dirigeantes feront bien d’y songer; mais il en peut sortir aussi, pour une longue période, des crises de contre-révolution, de réaction furieuse, de nationalisme exaspéré, de dictature étouffante, de militarisme monstrueux, une longue chaîne de violences rétrogrades et de haines basses, de représailles et de servitudes. Et nous, nous ne voulons pas jouer à ce jeu de hasard barbare, nous ne voulons pas exposer, sur ce coup de dé sanglant, la certitude d’émancipation progressive des prolétaires, la certitude de juste autonomie que réserve à tous les peuples, à tous les fragments de peuple, au-dessus des partages et des démembrements, la pleine victoire de la démocratie socialiste européenne (…) Aujourd’hui, la paix en Europe est nécessaire au progrès humain; et la paix, la paix assurée, la paix durable, la paix confiante entre l’Allemagne et la France, est nécessaire à la paix de l’Europe.»
Laisser un commentaire