Parmi les images qui circulent actuellement et font l’objet de beaucoup de commentaires, il y a celles de ce lycéen parisien passé à tabac en pleine rue par les forces de l’ordre lors de la dernière manifestation contre le projet de loi de la ministre du travail. Sur un mode plus tragicomique, le film de François Ruffin Merci Patron ! est un des succès des salles obscures du printemps. Ici, les violences se nichent dans les pratiques de de prédation des dirigeants de groupes industriels contre leurs salariés. La caméra du réalisateur se mue en une arme de vengeance redoutable et fédératrice.
Le documentaire de F. Davisse Comme des lions consacré au long mouvement de grève des PSA-Aulnay entre 2013 et 2014 se place sur un autre terrain. Il est un peu la cheville ouvrière du triptyque. Les lectures systématiquement sécuritaires et/ou identitaires des nouvelles anxiogènes qui saturent l’actualité ne laissent plus guère de place qu’à l’urgence. Il est donc précieux de faire une pause et de changer la focale au bénéfice de questions économiques et sociales trop souvent reléguées à la marge.
Comme des lions s’inscrit dans le temps long de l’histoire – celui d’une industrialisation finissante – dans celui, plus réduit, d’un quinquennat, et dans le temps resserré d’une mobilisation sociale.
Lire la chronique de ce documentaire par Histgeoblog : Comme des lions : chronique d’une lutte rugissante
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