Une très intéressante chronique relativement à l’histoire de l’éducation, de la question démocratique au sein de l’institution scolaire et également en lien avec une histoire genrée éducative. De plus, elle entre en écho avec les commémorations de Mai 68.
En 1830, alors que le Parti patriote cause tout un remue-ménage au Parlement du Bas-Canada, le vent révolutionnaire souffle aussi dans les classes du Collège de Montréal et y attise le feu de la rébellion, raconte l’historien Jean-François Nadeau.
« C’est intéressant, je trouve, de voir à quel point, dans l’histoire de l’éducation, on a parfois des reflets très forts de ce qui se passe dans nos sociétés », affirme-t-il.
À l’automne 1830, les élèves du Collège de Montréal décident qu’ils en ont assez de l’oppression de leurs supérieurs, les Sulpiciens, et demandent la fin des punitions corporelles. « Il y a, semble-t-il, un régime discrétionnaire qui ne doit pas être très loin du régime pénitencier pour ces étudiants-là », souligne Jean-François Nadeau.
Partisans de l’autodétermination et détracteurs de la monarchie, les étudiants installent sur l’édifice le drapeau républicain, symbole de la Révolution française, et pendent en effigie l’un de leurs supérieurs à sa façade.
Lire la suite, mais surtout à écouter Révolte au Collège de Montréal : prélude à la rébellion des Patriotes | Le 15-18
Crédit image : L’ancien Collège de Montréal, situé rue Saint-Paul, où a eu lieu la révolte des étudiants de 1830. Photo : Les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal
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