Depuis le printemps, un petit livre caracole dans le peloton de tête des classements de ventes des essais dans la péninsule italienne. Son titre est sciemment provocateur : Mussolini ha fatto anche cose buone (« Mussolini a aussi fait de bonnes choses », Bollati Boringhieri, 12 euros, non traduit). Antienne de longue date martelée par la droite transalpine, cette phrase est devenue un lieu commun pour une bonne partie de l’opinion.
Son auteur, le jeune historien et archiviste Francesco Filippi, veut avant tout « dissiper les inepties qui continuent à circuler sur le fascisme », comme le rappelle le sous-titre de l’ouvrage. Il y réussit en 160 pages denses et percutantes sur le modèle du « fact-checking » des médias. « Le livre répond point par point, et de façon très pédagogique, aux idées reçues qui alimentent aujourd’hui, en Italie, la réhabilitation de la mémoire du fascisme », se félicite l’historienne Marie-Anne Matard-Bonucci, auteure de Totalitarisme fasciste (CNRS éditions, 2018).
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