Décédé il y a tout juste cinquante ans, Paul Grüninger aurait dû être un héros mais il est pourtant devenu un paria. « Coupable » d’avoir sauvé des milliers de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale en les laissant rester en Suisse, il a tout perdu. C’est cette histoire que retrace le documentaire « L’affaire Grüninger » diffusé cette semaine sur la RTS.
>>Voir le documentaire « L’affaire Grüninger », de Richard Dindo (Suisse, 1997) (En ligne jusqu’au 25.04.22).
En 1938, alors que l’Allemagne nazie a déjà annexé l’Autriche, le Conseil fédéral décide de fermer les frontières suisses aux réfugiés juifs. A l’époque, Paul Grüninger est déjà chef de la police cantonale de Saint-Gall et pour lui, il est hors de question d’abandonner ces gens à leur sort.
Durant des mois, il va les laisser entrer, allant jusqu’à suggérer la falsification de leur date d’arrivée pour qu’elle soit antérieure à août 1938. Cet homme leur a sauvé la vie, mais il sera démis de son poste, chassé de son logement puis condamné. Il ne sera réhabilité, à titre posthume, qu’à la toute fin du siècle dernier.
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