- Iphone et le tourisme historique | his7008 – Depuis quelques années, une foule d’organismes permettent de découvrir les grandes villes du monde d’une autre façon grâce à des applications, souvent gratuites, pour les téléphones intelligents.
Ces applications permettent de s’interroger sur la formule la plus efficace pour la pertinence des archives ainsi consultées. En visitant les sites de Historypin et WhatWasThere, on s’aperçoit rapidement que l’information est lacunaire sur les évènements et l’histoire. Les photos sont rarement mises en contexte. Tandis que les concepteurs de Cleveland historical nous font des Tours très détaillés rendant une interprétation d’une réalité historique, exemple.
Il est à noter que les projets plus locaux et mieux à même de répondre aux interrogations des visiteurs. Cependant, les gens auront tendance à aller directement vers les sources les plus riches, délaissant les autres projets.
Revue de presse : iPad et enseignement (25 novembre 2011)
- iPad et enseignement : retour d’expérience | Tablette-tactile.net – Adopter une (nouvelle) technologie, c’est la savoir validée par ses pairs. Les tablettes numériques connaissent un essor au sein des universités et demeurent pourtant encore peu utilisées. Cet article traite de l’usage de l’iPad, en tant qu’enseignant universitaire et constitue un retour d’expérience.
L’article a été rédigé par Jean Debaecker est doctorant en sciences de l’information, communication et documentation au laboratoire GERiiCO. Il est également Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3.
Occupy Wall Street : “Mister President, We HOPE You’re On Our Side.”
Célèbre pour ses affiches réalisées lors de la campagne de 2008 de Barack Obama, Shepard Fairey, alias Obey Giant, a produit la semaine dernière une parodie de celles-ci en faveur du mouvement Occupy Wall Street en replaçant la figure de Barack Obama par celle du masque de Guy Fawkes, figure symbolique du mouvement.

Lors de la campagne de 2008 de Barack Obama, Shepard Fairey, alias Obey Giant, avait réalisé les célèbres affiches “Hope” et “Progress”. ((A lire : « We made history »))

Obama « Hope » © Shepard Fairey
Il avait réalisé ensuite l’affiche officielle de la journée d’investiture du président Barack Obama du 20 janvier 2009.

Concernant sa nouvelle affiche, le mouvement Occupy Wall Street et Barack Obama, Fairey a indiqué sur son site:
“I see Obama as a potential ally of the Occupy movement if the energy of the movement is perceived as constructive, not destructive.”
A propos du masque de Guy Fawkes, une des «figures emblématiques» du mouvement, il faut savoir que Guy Fawkes est un personnage historique britannique du XVIIe siècle, source d’inspiration pour les cyberactivistes. Recruté en 1605 pour dynamiter la Chambre des Lords, il est dénoncés, arrêté, puis condamné à être pendu, étripé et coupé en morceaux. Depuis, il est devenu un mythe que l’on célèbre encore tous les 5 novembre en Grande-Bretagne, la Guy Fawkes Night, durant laquelle des effigies à son image sont brûlées au centre des villages. Ces célébrations font partie de la volonté britannique de défier l’autorité. L’Angleterre des années Thatcher recycle le mythe. En 1982, les dessinateurs Alan Moore et David Lloyd, créent le comic V for Vendetta, l’histoire d’un héros masqué aux traits de Guy Fawkes. V lutte dans l’ombre contre un gouvernement fasciste, dominateur et répressif. En 2006, un film est réalisé à partir de la BD. Par ailleurs, le groupe d’hackers Anonymous, pirates défendant le droit à la liberté d’expression, le prennent pour emblème. Avec «Occupy Wall Street», ils sont devenus le nouveau visage de la contestation, accompagnés de Guy Fawkes. ((Voir l’article du Temps.ch ADN d’un contre-pouvoir et l’article Guy Fawkes de Wikipedia)).
Place des femmes : peut mieux faire général sur les manuels scolaires | Mediapart
Les résultats quantitatifs de l’étude menée par Amandine Berton Schmitt sont en effet assez effrayants. Dans les onze manuels étudiés, sur les 339 biographies proposées, seulement onze d’entre elles sont consacrées à des femmes, soit seulement 3,2%. « Parmi les auteur-e-s de documents proposés, 4 % sont des femmes. 3,5% des documents relevant du domaine politique sont écrits par des femmes, 2,8% des documents relevant du domaine artistique, 5,2% des documents relevant du domaine de la connaissance »,
Revue de presse : manuels numériques (23 novembre 2011)
- Près d’un enseignant sur cinq utilise un manuel numérique – LeMonde.fr – Près d’un enseignant sur cinq utilise un manuel numérique, signe que leur usage « gagne du terrain » dans l’éducation nationale, rapporte une enquête TNS-Sofres, menée du 10 juin au 11 juillet 2011 auprès de 6 183 professeurs et rendue publique ce mardi 22 novembre.
Environ 92 % des élèves accèdent aux manuels numériques par la vidéoprojection en classe. Comme le dit un commentateur de l’article du Monde :
«Si utiliser un manuel numérique, c’est en projeter le contenu au videoprojecteur, les chiffres sont probablement exactes, si c’est en avoir une utilisation croisées avec les élèves (véritable utilisation du manuel), alors là nous en sommes très loin.»
Revue de presse : la BD historique (22 novembre 2011)
Du 23 au 26 novembre 2011, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) accueil un colloque international consacré à la Bande Dessinée historique. Ce colloque est organisé par le Centre de Recherches Poétiques et Histoire littéraire (CRPHL) et a pour but de mieux (faire) comprendre les spécificités de ce que l’on peut appeler la bande dessinée historique. Les invités d’honneur de ce colloque seront Jean Dufaux et Philippe Delaby, le scénariste et le dessinateur de Murena.
On trouve en ligne les résumés des interventions au colloque scientifique. Cette revue de presse vous présente celles qui paraissent le plus intéressantes en relation avec l’utilisation de Bande Dessinée en classe d’histoire.
- 60 ans de gladiature en BD, entre mythe et réalité | Teyssier Eric– La BD, comme le péplum, constitue un vecteur fondamental de connaissances du monde antique. Entre mythe et réalité, cette forme d’expression véhicule certaines vérités historiques comme les pires clichés. En matière d’histoire ancienne, la gladiature constitue un champ particulièrement propice aux fantasmes et aux idées reçues. La connaissance scientifique de ce domaine a pourtant fait de grands progrès depuis une dizaine d’années grâce notamment à une approche plus technique et rationnelle de ce monde paradoxal. Paradoxal, car les principaux acteurs de ces combats sont dans le même temps adorés et méprisés suivant les cas et les époques. Tout à la fois stars adulés de tous et prostitués livrés presque nus au plaisir de la foule, victimes ou héros affrontant la mort en face, les passions qu’ils suscitaient voici 2000 ans ne pouvaient pas laisser insensible les auteurs de BD et se retrouvent encore dans leurs différentes approches.Mais quelles sont les sources d’inspiration de ces auteurs ?
- La classe d’Histoire de l’Antiquité : réflexion didactique préliminaire sur les apports et limites pédagogiques du recours à la bande dessinée – Participants au Colloque sur la bande dessinée historique àl’Université de Pau et des Pays de l’Adour (23 au 26 novembre 2011), Jean-François Boutin et Virginie Martel ont pour objectif de répondre à trois questions concernant l’utilisation de la Bande Dessinée en classe d’histoire
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire : pourquoi ?
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire : à quelles conditions et avec quelles précautions pédagogiques
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire: quel dispositif pédagogique?
- Mythologies et stéréotypes nationaux dans Astérix : sources iconographiques et historiques – Dans un contexte de formation des professeurs d’école, une équipe de chercheurs et de représentant de l’institution scolaire se questionne sur la place de la bande dessinée dans l’enseignement du socle commun de connaissances et de compétences, au regard de la partie nommée « culture humaniste » (Histoire, Histoire des arts, arts visuels, éducation musicale, littérature).
Leur travail s’effectue à partir de la notion de stéréotype, la construction de ceux-ci en terme de compréhension de l’histoire, la construction de repères socio-culturels ou de mémoire collective.
Leur corpus est celui des bandes dessinées d’Astérix en les interrogeant sur la construction d’un propos à la fois militant et distancié autour de la nation gallo-française. Extrait du résumé de la contribution de Villagordo Eric, Sala Céline, Parayre Marc et Halimi Jackie.
- D’Alix à Murena. De l’audience de ces deux séries chez les enseignants | Thiebaut Michel– L’ancienne prévention contre les images restituant l’Histoire s’est aujourd’hui considérablement atténuée, avec un début de reconnaissance universitaire. Ces images font aujourd’hui l’objet d’études et sont aussi un moyen pour redonner un intérêt à la connaissance des langues anciennes et de la civilisation antique, à un moment où ces enseignements apparaissent particulièrement menacés à l’école secondaire.À une quarantaine d’années de distance de la publication des premières aventures d’Alix, il est significatif que le souci documentaire s’impose désormais à certains auteurs de bande dessinée. Il répond à un questionnement et une attente de la part de lecteurs avertis qui appartiennent souvent à la mouvance universitaire.
Raconter l'histoire en 140 caractères | RSR La Première
Récemment je vous faisais part de l’initiative du défi que s’était lancé un jeune historien anglais de l’Université d’Oxford consistant à décrypter le deuxième mondiale, jour après jour, sur le compte Twitter @RealTimeWWII. Son expérience et mon billet ont donné lieu ce lundi à un reportage de Pierre Crevoisier au 12h30 de la Radio Suisse romande.
Pour celles et ceux qui l’auraient manquée : RSR La première le 12h30 du 21 novembre
Cela a été aussi l’occasion de signaler le projet TwHistory qui a déjà fait l’objet ici de 2 articles:
Raconter l'histoire en 140 caractères | RSR La Première
Récemment je vous faisais part de l’initiative du défi que s’était lancé un jeune historien anglais de l’Université d’Oxford consistant à décrypter le deuxième mondiale, jour après jour, sur le compte Twitter @RealTimeWWII. Son expérience et mon billet ont donné lieu ce lundi à un reportage de Pierre Crevoisier au 12h30 de la Radio Suisse romande.
Pour celles et ceux qui l’auraient manquée : RSR La première le 12h30 du 21 novembre
Cela a été aussi l’occasion de signaler le projet TwHistory qui a déjà fait l’objet ici de 2 articles:
Revue de presse : Apocalypse Hitler (19 novembre 2011)
Diffusé à une heure de grande écoute sur une chaîne du service publique, Apocalypse Hitler présente beaucoup d’atours susceptible de séduire les enseignants d’histoire. La revue de presse ci-dessous permet de remettre cette série à une plus juste place.
- Apocalypse Hitler – Edouard Husson, vice-chancelier des Universités de Paris et spécialiste de l’Allemagne dans sa période nazie, ne manque pas de tordre le coup à l’absurde insistance d’«Apocalypse Hitler» sur la possible ascendance juive de Hitler :
«une thèse bien éculée, et dont on se demande bien pourquoi les auteurs la réhabilitent. Que le père de Hitler n’ait pas su l’identité de son vrai géniteur, quoi de plus banal dans une région (Bavière, Nord-Ouest de l’Autriche) où les naissances illégitimes étaient particulièrement nombreuses à cette époque, sans doute liées au système de la famille souche- l’aîné héritant et se mariant laissait peu d’espoirs à des cadets de s’établir. Que Hitler n’ait pas su, contre les critères du régime qu’il avait établi, prouver l’origine de ses quatre grands-parents, certes. Mais de là à nous refaire le coup d’un Hitler peut-être juif, il y a un grand pas, franchi avec désinvolture. Non seulement il aurait fallu creuser dans une autre direction: Hitler a peut-être eu des ancêtres tchèques; mais il aurait fallu se rappeler que la thèse des ancêtres juifs de Hitler est un symptôme de la mauvaise conscience européenne et occidentale vis-à-vis du judéocide: ce serait si pratique de pouvoir se dédouaner de siècles de persécutions culminant dans un génocide et de pouvoir dormir tranquille car un Juif aurait décidé de tuer massivement d’autres Juifs…» - “Apocalypse Hitler”, une impression de déjà-vu – Télévision – Télérama.fr – A grand renfort d’archives colorisées, “Apocalypse Hitler”, diffusé mardi 25 octobre, sur France 2, retrace l’ascension politique du Führer jusqu’à l’invasion de la Pologne. Un documentaire qui s’inscrit dans une longue lignée, sans rien apporter de très novateur. Décryptage avec deux jeunes universitaires.
Pour l’historienne Julie Maeck, chargée de recherches à l’Université libre de Bruxelles, Apocalypse Hitler se contente d’adapter au goût du jour la démarche de l’Allemand Guido Knopp qui, à partir de 1995, consacra des documentaires au Führer et à ses «complices», mêlant images de propagande et documents amateurs dans une forme accrocheuse et sans recul critique […]. «La seule nouveauté des films d’Isabelle Clarke et de Daniel Costelle tient à la colorisation des archives. Pour le reste, ils traitent ces images de la même manière émotionnelle, dans un montage hyper-rythmé, sans apporter la moindre plus-value à la compréhension du phénomène Hitler, ni à la façon dont les nazis sont arrivés au pouvoir.» - ‘Apocalypse’ : les faux monnayeurs, par J-L. Comolli | Le blog documentaire – «Hitler est partout, tout le temps : normal, il est filmé par ses amis ou par ses séides. Brouillage donc. Ne pas signaler l’origine des archives a pour résultat de les mettre toutes sur le même plan donc de mentir sur leurs déterminations. Et ne pas prendre en compte la spécificité historique de ces archives, qui portent la marque de leur époque et des capacités du cinéma en leur époque, revient encore à mentir sur les limites de ces images, et donc la relativité de leur point de vue ; ici, les images sont absolutisées […]
Il y avait donc d’autres images, pouvant rendre le film plus complexe et son commentaire plus subtil. L’écrasement du format d’origine des images, comme leur colorisation et leur sonorisation, signifient falsification de l’histoire, celle du cinéma, qui n’est pas moins historique que l’histoire politique. Les auteurs de cette apocalypse peuvent être dits des faussaires. Ils trompent les téléspectateurs sur la « marchandise ». Le cinéma dans les années 30 était moins puissant qu’aujourd’hui. D’ailleurs, Hitler s’est surtout manifesté par la radio. Le piège tendu perversement par les auteurs est de feindre de dénoncer le Führer, de le critiquer dans leur commentaire, alors que les images proposées sans hors-champ, sans déconstruction, au téléspectateur, reconduisent la fascination supposée du peuple allemand pour la figure du Führer. Pour dénoncer une adhésion, on la maintient, on la perpétue.» - Apocalypse/Hitler : la mystification, par Hugues Le Paige « Le blog documentaire – «Lors d’une émission radio sur la Première (RTBF) et dans des termes bien plus modérés, l’historienne du CEGES, Chantal Kesteloot avait suggéré une lecture critique des images et émis quelques réserves, notamment sur les limites de la démarche et sur la nécessité d’indiquer les sources des documents. Ce qui a eu pour effet de provoquer la colère tonitruante de Daniel Costelle lors de son intervention en duplex dans la même émission dont on connaît pourtant le caractère éminemment consensuel. « Mais nous voulions faire de la ‘prom’, répondait ingénument l’animateur face au déchaînement du réalisateur « révulsé par les réflexions coupantes d’une professeur-de-je-ne-sais-pas-quoi, d’une ‘historienne’ entre guillemets ».Les auteurs d’Apocalypse qui entamaient déjà leur première série par la phrase définitive : « ceci est la véritable histoire de la seconde guerre mondiale », ne supportent décidément pas que l’on émette quelques critiques même très modérées et, lors de cette émission, très largement bienveillantes à l’égard de leur « œuvre vivante », comme ils la qualifient. Leur prétention est à la mesure de leur mystification historique. Il existe cependant un danger plus pressant car, au-delà de ces productions et de ce que l’on peut en penser, le risque est grand de voir ce formatage du documentaire qui enchante les télévisions devenir le modèle à suivre.»
En définitive, les enseignants seront mieux inspirés d’utiliser des films de fiction de grande qualité. Dans Télérama, Matthias Steinle, maître de conférences en cinéma à Paris III et l’historienne Julie Maeck, chargée de recherches à l’Université libre de Bruxelles nous proposent «Le Didacteur» (1940) de Chaplin, «To Be or Not to Be» (1942 d’Ernest Lubitsch et même «Inglorious Basterds» (2009) de Quentin Tarantino, car, comme l’indique Matthias Steinle :
«Ces films, au moins, n’entretiennent pas le mythe du Führer; ils cherchent à l’arrêter. En voyant Inglorious Basterds, les jeunes comprennent au moins que le nazisme, c’est mal ! Reste juste à leur expliquer qu’Hitler n’est pas mort dans un cinéma.»
Voir aussi notre précédent article : Du bruit autour du Führer | Écrans.
Revue de presse (16 novembre 2011)
- Sur France 3, un téléfilm réécrit l’histoire du procès de Nuremberg | Rue89 – Les téléspectateurs de France 3 ont vécu une expérience un peu surréaliste mardi soir.
Après la diffusion de « J'étais à Nuremberg », une fiction reconstituant avec soin le procès des dignitaires nazis à la fin de Seconde Guerre mondiale, ils ont pu assister à un débat pendant lequel des spécialistes de la période ont pointé les erreurs historiques et curieux parti-pris du téléfilm.
Principal grief soulevé par les invités de « Ce soir ou jamais » : le rôle attribué à Auguste Champetier de RIbes, représentant de la France au sein du Tribunal militaire de Nuremberg, incarné par Patrick Raynal.
Dans plusieurs scènes, on le voit tenter de dissuader son adjoint Pierre Bernard (un personnage inventé pour l'occasion) d'évoquer le rôle de Vichy dans la déportation des juifs de France.
Le problème, c'est que cette scène n'a jamais existé… - L’image de la Suisse | Mots d’images – Les banques, le chocolat, la propreté ou l’horlogerie sont autant de clichés très répandus de la Suisse. Si ces derniers s’inspirent bien de faits concrets, qu’en est-il de tous les mythes, croyances et symboles qui fabriquent l’imaginaire du pays ? Comment sont-ils nés ? Comment fonctionnent-ils ? Gianni Haver, sociologue de l’image, vient de publier L’image de la Suisse pour faire le tour de ces questions. Mots d'image nous en offre un compte-rendu.

