Coco Chanel, « fashionista fasciste » et agent du IIIe Reich | Rue89
Coco Chanel, « fashionista fasciste » et agent du IIIe Reich | Rue89
Un reportage de RFI au coeur de la légende arthurienne et de la forêt de Brocéliande. Comme un petit air déjà de rentrée des classes et de magie. Dans tous les cas, c’est une invitation au voyage et aux rêves.
Les thèmes abordées :
Source : La Forêt de Brocéliande ou l’imaginaire au pouvoir | Le rendez-vous des voyageurs.
Quels sont les obstacles à des humanités 2.0 s’interroge Yann Leroux.
Première hypothèse : le temps
Les chercheurs sont aujourd’hui dans l’alternative Publier ou mourir. Publiez, et vous serez cités. Soyez cités, et votre laboratoire de recherche recevra des subventions. Que votre laboratoire de recherche reçoive des subventions, et votre contrat sera (peut-être) maintenu. Qu’on le veuille ou non, le google ranking fait la loi dans les recherches. Or bloguer est une excellent expérience pour comprendre de l’intérieur les processus d’influence. Bloguez, et vous serez cité. Soyez cité et… Par ailleurs, et c’est sans doute le plus important, le temps d’écriture d’un billet de blog n’est pas un temps pris sur l’écriture d’un article.
A moins que cela soit le narcissisme du chercheur:
Etre un auteur est un attrait important pour tout chercheur. N’y a t-il pas un risque à mettre sur le réseau ses idées ? D’autres ne vont ils pas les utiliser ? Le thème du vol d’idées est quelque chose de récurrent. Mais c’est avant tout un fantasme. Les idées sont dans l’air du temps, et même si plusieurs personnes ont la même idée dans un temps proche, chacun la développera avec son génie propre. Par ailleurs, bloguer est la meilleure façon de dater ses idées.
Au final, un article très intéressant.
L’article complet : Tag! tag! tag!
Les renvois à des articles proches sur delicious : DigitalHumanities web2.0
Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle
«Cela devrait être Berlin. C’est comme si Berlin était magnétisé. D’une telle façon que la plupart des grandes énergies du XXe siècle foncèrent à pic sur cette ville. Surtout si nous considérons que le XXe siècle fut hanté surtout par le conflit entre le communisme et le fascisme, ou entre le communisme et le capitalisme. Alors Berlin fut toujours la frontière même de cette lutte. Même, d’ailleurs, en retournant aux jours premiers de cette lutte, avant la Première Guerre mondiale.»
Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle
«Cela devrait être Berlin. C’est comme si Berlin était magnétisé. D’une telle façon que la plupart des grandes énergies du XXe siècle foncèrent à pic sur cette ville. Surtout si nous considérons que le XXe siècle fut hanté surtout par le conflit entre le communisme et le fascisme, ou entre le communisme et le capitalisme. Alors Berlin fut toujours la frontière même de cette lutte. Même, d’ailleurs, en retournant aux jours premiers de cette lutte, avant la Première Guerre mondiale.»
La RSR revient sur la décision de l’Etat du Missouri d’interdire les relations numériques profs-élèves sur Facebook. L’occasion pour moi d’intervenir sur la question pédagogique et de répercuter les résultats d’un mémoire professionnel réalisé cette année par une étudiante de la HEP Vaud sur la question de l’utilisation de Facebook à des fins pédagogiques.
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A la question, l’Etat du Missouri apporte une réponse définitive : toute relation numérique exclusive entre élèves et enseignants sera interdite dès le 28 août. Seuls les profils de type » fans « , qui ne permettent pas d’envoyer des messages privés, comme ceux des entreprises seront tolérés. Objectif de cette loi: protéger les jeunes contre de potentielles agressions sexuelles de la part de leurs professeurs. Un texte très contraignant, bien loin des préoccupations des départements romands de l’instruction, alors qu’en Suisse tout comme aux Etats-Unis, profs et élèves se côtoient souvent sur le plus grand des réseaux sociaux.
Le musée d’ethnologie de Vienne, installé dans une aile du palais, consacre en effet une grande exposition au culte de la personnalité du Grand Timonier de la Chine populaire et aux extravagances de la révolution culturelle : une édifiante piqûre de rappel. Pour Rue89, Pierre Haski nous en fait le compte-rendu.
En sortant de l’exposition, le journaliste Pierre Haski ne peut manquer de souligner que
si le musée d’ethnologie situé dans le palais Hofburg offre ce regard distancié sur le Grand Timonier chinois, ses voisins du musée impérial sont quant à eux dans le premier degré et le merchandising (nom moderne du culte de la personnalité) vis-à-vis de Sissi, qui attire toujours les foules.
Ce d’autant plus que le hasard, fait que lorsqu’il sort de sa visite de l’expo Mao, il assiste aux funérailles du dernier des Habsbourg, Otto von Habsbourg, ancien député européen, pour qui Vienne et en particulier le palais Hofburg avaient revêtu un instant des habits austro-hongrois.
Soldats d’opérette compris … Mao aurait trouvé la cérémonie petit bras !
en conclut-il.
via De Sissi à Mao, le culte de la personnalité à Vienne | Rue89.
Photos : l’exposition Mao au palais Hofburg, à Vienne (Pierre Haski/Rue89) ; soldats costumés ayant participé à la cérémonie à la mémoire d’Otto von Habsbourg (Pierre Haski/Rue89).
Compte-rendu par Clara Chevalier dans Devenir historien- ne de Nathan Wachtel, La vision des vaincus. Les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole, 1530-1570, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », 1992 (1e éd. coll. « Bibliothèque des Histoires », 1971), 395 p.
Pour rappel, cet ouvrage se propose d’envisager la conquête espagnole de l’Amérique du Sud, au XVIe siècle, du point de vue des « vaincus », c’est-à-dire des Indiens. Il a été réédité en mars 1992 dans la collection « Folio Histoire ». Il est paru pour la première fois en 1971 . Dans la préface de 1992, Nathan Wachtel revient sur son travail et dresse un bref bilan des recherches historiques menées depuis lors sur les sociétés préhispaniques d’Amérique du Sud.
Au terme de son compte-rendu, Clara Chevalier conclut
Le projet de cet ouvrage, qui consiste à décentrer un point de vue, à changer de perspective, a fait date. Il s’adresse très manifestement à un lectorat occidental. Nul doute qu’un-e chercheur-e péruvien-ne, porteur-se d’un point de vue différent, aurait produit un tout autre travail. Il s’agit ici pour l’auteur de rendre intelligible la « vision des vaincus » aux Européens en l’expliquant à l’aide de concepts qui leur sont familiers. À la lecture, on ne peut s’empêcher d’établir des rapprochements avec l’histoire européenne : par exemple, le statut des yana fait penser à celui des serfs, et l’efficacité de la conquête espagnole semble reposer sur des causes similaires à celles qui expliquent le succès de César en Gaule. Les différents modes de possession foncière sont mis en relation par N. Wachtel avec ceux du système féodal. La question de la possibilité d’opérer un déplacement du point de vue demeure ouverte, et les réflexions qui découlent de la démarche proposée par cet ouvrage continuent d’alimenter les débats qui traversent les études postcoloniales.
Un ouvrage qui près de quarante ans après sa parution garde tout son intérêt et mérite donc d’être lu. A ce titre, l’édition en poche le rend d’autant plus accessible.
Le compte-rendu complet : Histoire, anthropologie et ethnohistoire | Devenir historien-ne.
Dans Rue89, l’historien Sébastien Ledoux et le sociologue Samuel Ghiles Meilhac décryptent la censure effectuée par les éditions Hachette, sous la pression d’organisations juives, se rapportant à une légende photographique dans son chapitre consacré à « L’ONU et la question palestinienne, 1947-1948 ».
Il donc aura suffi d’un mot, d’une phrase pour qu’une question d’histoire se retrouve censurée dans un manuel scolaire : « La Nakba. Les conquêtes de l’armée israélienne ont entraîné l’exode de près de 700 000 Palestiniens » (p. 139).
Dans la partie vocabulaire de ce chapitre, le terme Nakba était défini ainsi :
« Nakba : (“catastrophe” en arabe) expulsion de populations palestiniennes pendant la guerre israélo-arabe de 1948. »
Pourtant le document et le texte incriminés correspondent tout à fait aux avancées de l’historiographie israélienne elle-même. En effet, les positions des « nouveaux historiens » israéliens qui avaient, voici une vingtaine d’années, mis en cause le discours officiel autour de la création d’Israël, en mettant entre autres en avant les conséquences de la guerre de 1948 sur les populations civiles palestiniennes, sont maintenant intégrées dans les milieux académiques israéliens.
Pour Sébastien Ledoux et Samuel Ghiles Meilhac
Il serait assez paradoxal que nous puissions en France rester dans un récit scolaire qui refuserait de transposer des savoirs universitaires stabilisés au nom d’une lutte contre l’« idéologisation » et le « révisionnisme ».
de plus
Intervenir pour obtenir le retrait du mot Nakba revient à laisser Israël en dehors de l’écriture de l’histoire.
En intervenant de la sorte, dans le droit fil de cette volonté israélienne, les institutions juives posent Israël en éternelle victime, un Etat qui ne saurait commettre des fautes ou des crimes.
Les auteurs : Sébastien Ledoux, historien travaillant sur le devoir de mémoire, coauteur d’un rapport de l’INRP sur « L’Enseignement de l’esclavage en France » (2011), et Samuel Ghiles Meilhac, sociologue, auteur de « Le Crif, de la résistance juive à la tentation du lobby » (2011).
L’article : Des difficultés d’enseigner le conflit israélo-arabe en France | Rue89
La Suisse doit à ses sites palafittiques, présents sur son territoire depuis des millénaires, son onzième lieu inscrit au patrimoine mondial de lUNESCO. Sitôt la décision rendue, lOffice fédéral de la culture OFC a annoncé le lancement dune application iPhone pour donner une meilleure visibilité à ces vestiges.
Le Comité du patrimoine mondial a accepté lundi la candidature qui englobe 111 lieux palafittiques ou « lacustres » répartis entre six pays de larc alpin: Suisse 56 sites dans quinze cantons, Allemagne 25, France 15, Italie 25, Slovénie 1 et Autriche 8. Quinze cantons sont représentés.
La suite de l’information : Les sites palafittiques suisses inscrits au patrimoine – tsr.ch – info – culture.