Barton (2012) a identifié quelques obstacles qui limitent pour les élèves la compréhension de la complexité du passé et du rôle des agents ayant influencé le cours de l’histoire par leurs choix. Dans son billet, Marie-Hélène Brunet en étudie trois plus spécifiquement.
- D’abord, la tendance à personnifier des pays (ou des lieux géographiques) et à leur prêter des intentions ou des sentiments (« L’Allemagne, découragée par les conditions sévères imposées par le Traité de Versailles, ne pouvait faire autrement que d’être fragile face à l’extrémisme ») amène de la confusion et un manque de clarté pour les élèves.
- Un second obtacle est la tendance à imputer les changements à quelques grands personnages. Ce faisant, on oublie de souligner que les changements sociaux sont rarement, sinon jamais, le lot d’un seul individu, mais qu’ils sont plutôt le fruit d’un travail collectif.
- Un troisième obstacle est celui de la généralisation excessive: les habitants d’un même pays ou les membres d’un même groupe sont souvent présentés comme agissant de manière homogène et stéréotypée. Dès lors, les élèves perçoivent très difficilement que des tensions et des désaccords existent à l’intérieur des groupes dans l’histoire.
A consulter : Quelques obstacles à la compréhension de la complexité de l’histoire | The History Education Network.
Référence : Barton, K. (2012). Agency, choice and historical action: How history teaching can help students think about democratic decision making dans Citizenship Teaching and Learning, 7(2): 131-142.
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