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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Est-ce que tout le monde peut faire de l’histoire?

7 octobre 2023 by Lyonel Kaufmann

building castle figures facade

Nota Bene et Manon Bril (C’est une autre histoire), deux youtubeur·euses, ont réalisé en 2018 cette capsule vidéo intitulée Est-ce que tout le monde peut faire de l’histoire? Pour les étudiant·es du Bachelor primaire, cette capsule offre une utile révision sur certains éléments abordés au BP13SHS, plus particulièrement au cours 1 et 2. Pour les autres non historien·es, c’est une excellente introduction à la question.

-Mes chers camarades, bien le bonjour, je m’appelle Benjamin, de la Chaine Nota Bene. Et je vous présente Manon, de la chaîne “c’est une autre histoire”.
Aujourd’hui, on a décidé de répondre ensemble à une question à laquelle on est souvent confrontés : est-ce que tout le monde peut faire de l’histoire ?
-Et on s’est dit que ça serait très intéressant d’y répondre ensemble parce qu’on tient tous les deux une chaîne d’histoire et qu’on a deux parcours complètement différents !
-Hé oui, en effet, pour ma part j’ai fait des études d’audiovisuel donc je ne suis pas historien de formation, mais vidéaste professionnel.
-Et moi (Manon) je suis actuellement en train de finir ma thèse d’histoire, donc je suis historienne mais pas vidéaste de formation.
-Bah déjà pour répondre à la question “est-ce que tout le monde peut faire de l’histoire”, il faut expliquer en quoi ça consiste faire de l’histoire.

Voici une partie de la transcription de cette vidéo, elle a été publiée sur le blog de la Fédération internationale pour l’histoire publique : https://ift.tt/2LEK5Ex. Merci à eux.

(Manon) L’histoire c’est l’exploration du passé. C’est une enquête pour comprendre ce qui s’est passé. C’est la science de la reconstruction du passé de l’humanité, sous un aspect général ou spécifique, selon un lieu et une époque. Ça permet de comprendre d’où on vient, et de mieux appréhender où on est maintenant mais attention, certainement pas de prédire le futur. D’y réfléchir oui, éventuellement de tirer des leçons du passé mais attention ! Ce n’est pas le but premier de l’histoire, et ça sort de ses plates-bandes.

(Benjamin) Le travail de l’historien consiste à questionner les sources historiques. C’est à dire toutes les traces humaines du passé que l’on peut collecter et celles-ci peuvent être extrêmement variées. Ce sont des objets de la vie quotidienne qui nous sontparvenus, des documents administratifs, des écrits littéraires ou artistiques, des œuvres d’art, des documents de presse, des fossiles, des éléments architecturaux, des monnaies, des photographies, etc. Toute chose provenant de la période, de la zone et de la thématique qui concernent le sujet. Et d’ailleurs souvent, l’historien travaille à partir des recherches que d’autres disciplines ont produites sur ces sources, notamment l’archéologie.

(Manon) L’historien analyse les sources en questionnant leur contexte de production, qui les a créées, dans quelle intention, pour quel destinataire, dans quel contexte politique, social etc… Il recoupe ces documents entre eux pour essayer de dégager une analyse et comprendre au mieux ce qui s’est passé, quelles idées étaient véhiculées à l’époque, comment les gens vivaient, se sentaient etc… Il faut avoir de la méthode, trouver les sources pertinentes, les interpréter avec justesse, replacer ensuite les faits les uns par rapport aux autres, en définissant leurs causes et leurs conséquences potentielles.

(Manon) Du coup, vous vous en doutez bien, ceci demande des compétences précises et une formation d’historien. Il y a une méthodologie propre à l’histoire, et ça n’est pas du tout inné. Il faut pouvoir tirer un maximum des sources, sans non plus leur faire dire plus que ce qu’elles ne disent vraiment. Le but c’est de s’approcher un maximum de ce qui s’est passé, même si parfois, il faut bien reconnaître qu’on ne peut faire que des hypothèses, mais qu’on n’a pas forcément tous les éléments ou toutes les techniques nécessaires. Le but c’est donc de présenter toutes les hypothèses possibles, sans prendre parti, et éventuellement d’en mettre une plus en avant lorsque le matériel permet de le faire.

(Benjamin) Oui, d’ailleurs c’est une science qui se perfectionne avec le temps et aussi les nouvelles technologies. Et oui, on utilise aussi, en histoire, des logiciels divers et variés, pour répertorier, analyser, classer les sources et des bases de données de plus en plus immenses. Avec internet, par exemple, on a accès à beaucoup plus de choses, de publications, qui se trouvent partout dans le monde et qui n’étayent pas forcément si facile d’accès avant. L’archéologie, mais aussi la sociologie, l’anthropologie et autres disciplines nous permettent aussi de faire de nouvelles découvertes, qui permettent d’enrichir, parfois de contredire, ce qu’on avait établi avant.

(Manon) En effet, chaque nouvelle étude dresse le tableau d’un pan du passé qui s’imbrique dans le réseau de ce qu’on sait déjà, le précise, ou parfois même le contredit. Quand on fait de l’histoire, il faut aussi connaître l’état de la recherche sur le sujet qu’on traite, se positionner par rapport à ce qui a été fait avant, pour toujours apporter quelque chose de nouveau. Et les sujets d’étude sont infinis. Les courants historiques se sont structurés avec le temps et ont beaucoup évolué. Depuis longtemps, par exemple, on ne se soucie plus de faire uniquement l’histoire des grands personnages, des rois des France etc, mais aussi d’étudier les habitudes des gens, traiter des sujets qui paraissaient moins nobles comme la prostitution au Moyen Âge !

(Benjamin) En effet, la discipline a bien évolué depuis ses débuts, dès l’Antiquité, pour se structurer en discipline scientifique à partir du XIXe siècle. Les premiers ouvrages ressemblaient parfois plutôt à des mémoires, et étaient très subjectifs, on se souciait surtout de la qualité du style et de produire un ouvrage moralisateur. Petit à petit on a essayé de se détacher de ce ton là pour tendre vers un maximum d’objectivité, même si l’objectivité totale est illusoire. Et oui, même s’il essaye d’avoir un maximum de détachement vis-à-vis de son objet d’étude, l’historien est forcément biaisé par le filtre de son éducation, de ses convictions, de ses centres d’intérêt. Pour autant, il y a une nuance éthique, avec le fait de déformer volontairement les faits. Donc, en faisant de l’histoire on s’efforce d’échapper à ça, mais l’objectivité totale ça n’existe pas. Mais même dans un dictionnaire, ça n’existe pas, si tu accordes deux fois plus de texte à la notice sur Ravel qu’à celle de Brahms, c’est déjà une forme de subjectivité, même en listant simplement des faits. Mais c’est quand même autre chose qu’écrire un pamphlet sur la musique de Brahms, qui a longtemps été étiquetée comme “injouable”.

(Manon) Alors, vous l’aurez compris, faire de l’histoire ce n’est pas la même chose qu’apprendre par cœur un maximum de dates et de faits, ça, ça ne fait pas de vous un historien. Un érudit, certes, mais ce n’est pas la même chose que parvenir à reconstituer le passé en tâchant d’approcher au maximum du passé tel que le montrent les sources. Sinon c’est comme si on disait que faire de la médecine c’était juste pouvoir réciter tous les noms des organes. Bref, ça demande un savoir-faire scientifique. C’est là qu’on fait la différence entre les passionnés et les historiens. On voit souvent des contributions à l’histoire locale ou familiale avec un épinglage des faits minutieux, mettant sur le même plan tout type de document, signalant, par exemple, avec scrupule toute la liste des noms qui ont servis à retaper la clôture de l’église de Saint Pinpouin les oies, le 18 août 1966.

Classé sous :BP13/22SHS Enseigner les sciences humaines et sociales aux cycles 1 et 2, Didactique, Histoire savante

Quand la pénurie de logements était le problème des ouvriers – Musée national – Blog sur l’histoire suisse

7 octobre 2023 by Lyonel Kaufmann

Le lotissement Limmat I, construit en 1908, est le premier immeuble locatif zurichois d’utilité publique. Photo de Ralph Hut, 2003. Baugeschichtliches Archiv

En Suisse, les premiers débats autour de la crise du logement remontent à la seconde moitié du XIXe siècle. La «question du logement ouvrier», comme on l’appelait alors, mit les autorités communales à l’épreuve et donna même lieu à des émeutes. Le blog du Musée national suisse revint sur ce sujet méconnu de l’histoire suisse avec un article très complet et comportant plusieurs sources.

Carte postale de l’exposition suisse sur le travail à domicile, vers 1900. Zentralbibliothek Zürich

Cette famille zurichoise travaillant à domicile vit dans un espace particulièrement exigu, servant à la fois de cuisine, de salon et de chambre à coucher. Carte postale de l’exposition suisse sur le travail à domicile, vers 1900. Zentralbibliothek Zürich

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, la vie quotidienne de la population suisse fut marquée par des changements révolutionnaires. Les bouleversements que connut le pays à cette époque sont présentés dans un ouvrage historique de référence, «Das Neue kommt» («place à la nouveauté»). L’arrivée du chemin de fer marqua le début d’une nouvelle ère. Mais l’industrialisation se révéla tout aussi déterminante. Grâce au développement de la machine à vapeur et de l’énergie électrique, les usines pouvaient désormais être exploitées loin des cours d’eau, dont la production industrielle dépendait jusqu’alors.

Invitation à une assemblée populaire pour discuter de la crise du logement. Luca Trevisan, _Das Wohnungselend der Basler Arbeiterbevölkerung in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts_, 1989, p. 105

Invitation à une assemblée populaire pour discuter de la crise du logement. Luca Trevisan, Das Wohnungselend der Basler Arbeiterbevölkerung in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts, 1989, p. 105. e-periodica.ch

https://blog.nationalmuseum.ch/app/uploads/luca-trevisan-300×202.jpg
Cet essor fulgurant entraîna le développement des villes. Et la croissance urbaine s’accéléra, comme le montre l’exemple de Bâle: le nombre d’habitants de la ville doubla une première fois sur une période de 70 ans jusqu’à la moitié du XIXe siècle, une deuxième fois au cours des 30 années suivantes, puis une troisième fois durant les deux dernières décennies du XIXe siècle. Entre 1893 et 1897 (l’époque qui vit naître le Musée national), la population de Zurich augmenta de 9400 habitants par an. Cette croissance correspond à un taux de 7,3%, un chiffre six fois supérieur au taux de croissance actuel. Dans l’ensemble du pays, la population urbaine se vit multipliée par six entre 1850 et 1910. Jamais l’urbanisation n’a été aussi forte qu’entre 1888 et 1900.

Lire la suite : Quand la pénurie de logements était le problème des ouvriers – Musée national – Blog sur l’histoire suisse

Crédit image en-tête : Le lotissement Limmat I, construit en 1908, est le premier immeuble locatif zurichois d’utilité publique. Photo de Ralph Hut, 2003. Baugeschichtliches Archiv

Classé sous :BP13/22SHS Enseigner les sciences humaines et sociales aux cycles 1 et 2, Cours et séminaires, Histoire savante

L’information influence-t-elle nos convictions ?

10 août 2023 by Lyonel Kaufmann

crop man surfing internet on smartphone at home

Le New York Times revient sur de nouvelles études portant sur l’influence des médias sociaux. Ces études racontent une histoire complexe.

Rédigés par des chercheurs d’élite issus d’universités américaines, les articles parus dans Nature et Science examinent chacun différents aspects de l’une des questions de politique publique les plus passionnantes de notre époque : la manière dont les médias sociaux façonnent nos connaissances, nos croyances et nos comportements.

crop man surfing internet on smartphone at home
Photo de Matheus Bertelli sur Pexels.com

En s’appuyant sur les données recueillies auprès de centaines de millions d’utilisateurs de Facebook pendant plusieurs mois, les chercheurs ont constaté que, sans surprise, la plateforme et ses algorithmes exerçaient une influence considérable sur les informations que les utilisateurs voyaient, sur le temps qu’ils passaient à faire défiler les pages et à naviguer en ligne, ainsi que sur leur connaissance des événements d’actualité. Facebook a également eu tendance à montrer aux utilisateurs des informations provenant de sources avec lesquelles ils étaient déjà d’accord, créant ainsi des « bulles de filtre » politiques qui renforcent les visions du monde des gens, et a été un vecteur de désinformation, principalement pour les utilisateurs politiquement conservateurs.

Mais la plus grande nouvelle est venue de ce que les études n’ont pas trouvé : malgré l’influence de Facebook sur la diffusion de l’information, rien ne prouve que la plateforme ait un effet significatif sur les croyances sous-jacentes des gens ou sur les niveaux de polarisation politique.

Ce ne sont là que les derniers résultats en date qui suggèrent que la relation entre les informations que nous consommons et les convictions que nous avons est bien plus complexe qu’on ne le pense généralement.

Les études, prises ensemble, suggèrent que la première partie de la théorie de la « bulle de filtre » est prouvée. La plupart des fausses informations étaient concentrées dans un coin conservateur du réseau social, ce qui fait que les utilisateurs de droite sont beaucoup plus susceptibles de rencontrer des mensonges politiques sur la plateforme.

En ce qui concerne la deuxième partie de la théorie, à savoir que ce contenu filtré façonnerait les croyances et les visions du monde des gens, souvent de manière préjudiciable, les articles n’ont trouvé que peu de soutien. La suppression de l’influence de l’algorithme sur les fils d’actualité des utilisateurs, de sorte qu’ils ne voient plus que le contenu dans l’ordre chronologique, « n’a pas modifié de manière significative les niveaux de polarisation thématique, de polarisation affective, de connaissances politiques ou d’autres attitudes clés », ont constaté les chercheurs.

« Dans le domaine où j’effectue mes recherches, la conclusion qui s’est dégagée au fur et à mesure de l’évolution du domaine est que les informations factuelles modifient souvent les opinions factuelles des gens, mais que ces changements ne se traduisent pas toujours par des attitudes différentes »

Brendan Nyhan

Brendan Nyhan, qui étudie les perceptions politiques erronées et qui est l’auteur principal de l’une des études, a déclaré que les résultats étaient frappants parce qu’ils suggéraient un lien encore plus lâche entre l’information et les croyances que ce qui avait été démontré dans des recherches antérieures.

Mon commentaire

Ces résultats, s’ils se confirmaient, impactent les questions éducatives relativement aux volet d’éducation aux médias de nos plans d’études (curriculum). En effet, les différents dispositifs de cette éducation relative souvent aux questions de dispositifs d’enseignement traitant des fake news ou du fact checking ont peu de chances d’être effectives si le plus important réside dans les croyances des individus. D’autant plus, si ces croyances sont établies très tôt chez les individus, par exemple au début de l’adolescence.

L’article intégral (en anglais, réservé aux abonnés) : Does Information Affect Our Beliefs?

Classé sous :EdNum, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

L’Université de Georgetown et son passé esclavagiste

13 juillet 2023 by Lyonel Kaufmann

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Rachel Swarns, ancienne correspondante du New York Times écrivait sur l’héritage de l’esclavage lorsqu’elle a découvert quelque chose qui l’a choquée en tant que femme noire catholique : En 1838, l’ordre des Jésuites du Maryland – la première grande institution catholique des États-Unis – a vendu près de 300 esclaves pour financer sa nouvelle école, l’actuelle université de Georgetown, l’alma mater de plusieurs membres du Congrès, ainsi que de l’ancien juge de la Cour suprême Antonin Scalia et de l’ancien président Bill Clinton.

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Un dessin architectural présentant une proposition de conception pour le bâtiment Healy à l’Université de Georgetown, Washington, D.C., vers 1876 | Bibliothèque du Congrès

Ces dernières années, Georgetown et les jésuites du Maryland sont devenus un premier exemple d’institution tentant d’expier son passé dans la traite des esclaves. En 2019, l’école a annoncé qu’elle accorderait des admissions préférentielles aux descendants de personnes réduites en esclavage, et ses opérateurs jésuites ont annoncé des millions de dollars de financement pour des programmes de réconciliation raciale et d’éducation.

Alors que le système universitaire s’apprête à subir les retombées de la décision de la Cour suprême des États-Unis annulant la discrimination positive fondée sur la race dans les admissions à l’université – et dans le contexte d’un débat culturel latent sur la manière, voire l’opportunité, d’enseigner le type d’histoire que Swarns a mis au jour dans les écoles – Politicologies l’a interrogée sur les interdictions de livres, l’histoire de l’Église catholique (et son propre lien avec elle) et l’avenir de la diversité sur les campus.

Lire la suite : She Broke the News That the U.S. Catholic Church Sold Enslaved People. She’s Still Going to Mass | Politico

Image d’en-tête : Un dessin architectural présentant une proposition de conception pour le bâtiment Healy à l’Université de Georgetown, Washington, D.C., vers 1876 | Bibliothèque du Congrès

Classé sous :histodons, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :débats, esclavage, Etats-Unis, histodons

ChatGPT va-t-il modifier la façon dont les enseignants enseignent ?

16 juin 2023 by Lyonel Kaufmann

webpage of chatgpt a prototype ai chatbot is seen on the website of openai on iphone or smartphone

Spécialiste de l’histoire de l’éducation, Larry Cuban revient dans son blog sur des discours et le tapage depuis huit mois autour de ChatGPT qui le présente comme un outil transformant pour le meilleur ou le pire l’enseignement. Il en fournit un exemple issu d’une publication du M.I.T. :

“[C]hatbots could be used as powerful classroom aids that make lessons more interactive, teach students media literacy, generate personalized lesson plans, save teachers time on admin, and more.”

MIT Technology Review

Si certain·es enseignant·es étaient inquiet·es de la possibilité d’une tricherie massive des élèves, d’autres étaient enthousiastes à l’idée d’utiliser le robot en classe et à la maison. Cependant, Larry Cuban souligne que des affirmations similaires ont été faites dans le passé concernant l’impact des nouvelles technologies sur l’enseignement, comme l’utilisation des calculatrices graphiques ou des ordinateurs 1:1 (un par élève).

Si l’utilisation des calculatrices graphiques est devenue courante dans les cours de mathématiques, cela n’a pas radicalement changé les méthodes d’enseignement. Les tensions entre les méthodes dirigées par l’enseignant et celles centrées sur l’élève persistent toujours.

Concernant les ordinateurs 1:1, les ordinateurs portables, les tablettes et les téléphones sont omniprésents dans les écoles aujourd’hui, mais aucune preuve substantielle montre que cela a changé la façon dont les enseignants enseignent.

Larry Cuban pose également une série de questions relativement à l’usage de Google Classrooms et des risques de googlisation de l’école :  ces tendances ont-elles modifié la manière dont les enseignants enseignaient ou enseignent aujourd’hui ? et il répond

The miracle of super-quick answers to homework questions and , and use of Google Classroom , insofar as I have determined, have not substantively changed how teachers teach lessons in English, social studies, foreign languages, and other academic subjects.

L’enseignement en ligne pendant la pandémie de Covid-19 n’a pas non plus modifié fondamentalement les traditions d’enseignement. L’auteur souligne que l’enseignement dirigé par l’enseignant a continué de dominer le temps d’écran des élèves, malgré quelques enseignants créatifs qui ont trouvé des moyens d’impliquer les élèves à distance.

En conclusion, Larry Cuban situe ChatGPT dans l’histoire des technologies précédentes introduites dans les écoles publiques et souligne que le battage médiatique autour de cette nouvelle technologie s’inscrit dans une longue tradition de promesses exagérées sur l’impact des nouvelles technologies sur l’enseignement.

Source : Will ChatGPT Alter How Teachers Teach?

Classé sous :EdNum, histodons, Humanités Digitales, Opinions&Réflexions Balisé avec :ChatGPT, edunum, histodons

Inde : Des manuels très politiques

6 mai 2023 by Lyonel Kaufmann

The Indian Express révélait, début avril, des coups de rabot étrangement sélectifs dans les manuels scolaires du secondaire. Le Conseil national de la recherche et de la formation pédagogiques, responsable des programmes, a supprimé des pans entiers du passé indien. Des faits qui dérangent les nationalistes hindous du Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre indien, Narendra Modi. Par exemple, les liens entre l’extrémisme hindou et l’assassinat de Gandhi (1869- 1948), ont été effacés des manuels du secondaire, tout comme une grande partie de l’héritage laissé par les empereurs moghols, ces dirigeants musulmans qui ont régné sur toute une partie du sous-continent indien du XVIe au XIXe siècle.

The Hindu indique de son côté qu’un autre illustre musulman, Maulana Azad (1888-1958), combattant de l’indépendance et premier ministre de l’Éducation, a vu son nom et son action retirés des manuels scolaires. Sur son site, Al-Jazeera note que la théorie de l’évolution de Charles Darwin a été discrètement effacée des livres de classe de seconde et de troisième. “Désormais, des millions d’élèves ne sauront pas qui était Darwin, ni ce que dit sa théorie – à moins qu’ils n’optent pour la biologie en classe de première et de terminale”, estime le site de la chaîne.

Source : https://www.courrierinternational.com/article/cancel-culture-en-inde-l-islam-efface-des-manuels-scolaires

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Cinéma : “La Conférence”, un magistral et glaçant cours d’histoire sur la Shoah

19 avril 2023 by Lyonel Kaufmann

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Le film de l’Allemand Matti Geschonneck, qui sort ce 19 avril en France, imagine ce à quoi a dû ressembler la conférence de Wannsee, en 1942, quand une poignée de dignitaires nazis se sont réunis pour organiser l’extermination des Juifs d’Europe. Le Courrier international a synthétisé dans un article ce qu’en ont pensé les médias germanophones.

LA CONFÉRENCE – bande annonce VOST

Le long-métrage dure aussi longtemps qu’a duré la conférence de Wannsee en 1942 : quatre-vingt-dix minutes à peine. Les préparatifs de la “solution finale” ont été rondement menés. “Il n’y a absolument aucun espoir, ni de moment de répit”, constate Der Standard devant le film.

“Il faudrait projeter ce film en cours d’histoire”, écrit le quotidien viennois Der Standard. C’est “un chef-d’œuvre tranquille, étouffant, captivant”, acquiesce le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung. Avant d’évoquer dans le même souffle “un film profond – calme, maîtrisé, ordonné. Terrifiant.”

Le Courrier international

Le metteur en scène a invité ses acteurs, impeccables, à ne surtout pas jouer des nazis. Pour la Süddeutsche Zeitung, cela rend leurs échanges d’autant plus glaçants. 

Source : En salle. “La Conférence”, un magistral et glaçant cours d’histoire sur la Shoah | Le Courrier International

Classé sous :histodons, Histoire active, Médias et technologies

Ouvrage : Aux Origines du Roman National –  Margot Renard 2023

18 avril 2023 by Lyonel Kaufmann

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Renard. M- (2023). Aux Origines du Roman National. La construction d’un mythe par les images, de Vercingétorix aux Sans-Culottes (1814-1848). Paris: Mare et Martin, 302 pages

L’ouvrage examine la manière dont s’est construit le roman national français et le rôle que les images y ont joué dans la première moitié du XIXe siècle. La nécessité d’unifier la nation en réconciliant les Français s’impose après les troubles révolutionnaires. L’histoire nationale fournit aux peintres et aux illustrateurs un répertoire de nouveaux sujets se substituant à l’histoire antique, à l’histoire sainte ou à la mythologie. De Saint Louis rendant la justice sous son chêne au ralliement au panache blanc d’Henri IV, en passant par le Serment du Jeu de Paume, tout un catalogue d’épisodes héroïques sert à construire un imaginaire national. Ce livre entend donc revenir sur les origines de cette construction imagée qui au XIXe siècle contribue à forger une mémoire partagée, dont les représentations, les enjeux comme les stéréotypes sont encore vivaces aujourd’hui.

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A partir d’un corpus constitué d’éditions illustrées de différents ouvrages historiques, Margot Renard montre comment, par l’image, s’est fabriqué un récit national postrévolutionnaire, dans le contexte de la monarchie constitutionnelle (1814-1848). La période est celle du questionnement sur les origines, dans une lecture progressiste de la part d’historiens qui construisent un référentiel commun. Le texte et l’image jouent alors de l’imaginaire identitaire, autour d’une nouvelle historiographie marquée par des auteurs comme Augustin Thierry, Prosper de Barante ou Adolphe Thiers.

L’autrice montre comment le récit et les illustrations se répondent, exposant une « vision spectaculaire » des événements, mise en scène par l’iconographie : « Les illustrateurs de ces histoires de la Révolution Française ont tenté d’en offrir une vision satisfaisant à la fois au désir de divertissement et à l’exigence d’exactitude que les historiens mettent en place dans les années 1820-1830 ». 

A côté de la Révolution Française, la quête des origines donne lieu à des publications majeures, à l’image des Récits des temps mérovingiensd’Augustin Thierry (version illustrée en 1866), succès d’édition, où les méconnaissances historiques sont comblées par un imaginaire fantasmé, fait de rites sanglants et de progrès vers la civilisation. Les Francs deviennent les « figures majeures du récit national » et l’auteur « fait des Gaulois et des Francs les ancêtres du Tiers-Etat et de la noblesse ».  

Margot Renard analyse également le rôle des images dans la pédagogie et dans la création d’une culture visuelle commune. Le choix de l’apprentissage par l’image, dès avant les manuels scolaires illustrés célèbres de la Troisième République, est très fort au cœur du XIXe siècle. 

Source : L’histoire de France par les images au XIXe siècle | non-fiction.fr

Classé sous :Histoire savante, Publications

Ordre du jour pour le 1er août 1942

31 mars 2023 by Lyonel Kaufmann

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Ce vendredi, dans les locaux de la Fondation vaudoise du patrimoine scolaire (FVPS) à Yverdon-les-Bains, cet article de journal (provenance inconnue) glissé dans un ancien manuel d’histoire suisse du primaire publié en 1905.

Les raisons et motivations ayant amené à glisser et à conserver ce document dans le manuel nous resteront inconnues. De même que le propriétaire de ce manuel.

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Ordre du jour pour le 1er août 1942

Q.G.A., 1.8.42.

Soldat suisse du Premier Août 1942,

La guerre, qui dure depuis trois ans bientôt, exige que tu demeures ferme aux deux postes que le pays t’assigne : l’un, aux champs, à l’atelier et au foyer; l’autre dans le rang.

L’Armée l’appelle, périodiquement, pour parfaire ton instruction militaire. Cet effort n’est pas seulement utile : il est indispensable. Car les méthodes combat évoluent sur le champ de bataille moderne : la machine et le matériel jouent le rôle considérable que tu sais. Et pourtant; de plus en plus, c’est la valeur personnelle qui compte. Sans elle, sans un cœur brave, un esprit vigilant, sans un corps endurci et de bons réflexes, il serait vain d’offrir le sacrifice de ta vie, à l’heure du danger.

Ta période d’instruction achevée, l’Armée te rend à tes travaux, plus fort, plus égal à ta condition d’homme libre et à l’épreuve de ce temps. Lucide et loyal, il est juste que tu reconnaisses, avec tes chefs, ce que tu dois à ton Armée.

Je dis : ton Armée parce qu’elle a été créée pour défendre ton Pays et tu dois, comme tout Suisse —chacun à sa place— participer à cette défense. Regarde autour de toi : la nature a bien fait les choses; elle agit comme une force compensatrice : la terre qu’elle nous a donnée n’est pas grande; mais, ici fertile, là sévère, infranchissable, elle est notre bonne et sûre alliée dans volonté de vivre indépendants.

Soldat suisse de 1942, pour rester maître de ton destin —seul maître après Dieu, —garde la consigne que je t’ai donnée au début de cette année :

DEMEURE FERME ET FIDÈLE !

Le Général : GUISAN.

Classé sous :Patrimoine scolaire

14 mars 1943 : Auschwitz

15 mars 2023 by Lyonel Kaufmann

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A chaque fois, une indicible horreur m’étreint en lisant ces évocations factuelles derrière lesquelles l’humanité vacille.

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14 mars 1943 | Un transport de quelque 2 000 hommes, femmes et enfants juifs arrive à Auschwitz en provenance du ghetto liquidé de Cracovie.

Lors de la sélection, les médecins SS décident que 484 hommes et 24 femmes seront enregistrés dans le camp. Les autres – probablement 1 492 personnes – ont été assassinées dans la chambre à gaz II.

Source : https://mastodon.world/@auschwitzmuseum/110023579476282152

A chaque fois, je suis dévasté pour ces personnes qui ont été niées et anéanties.

Hommages à elles et à jamais.

#Auschwitz #Birkenau #Holocauste #Shoah #Juifs #histoire #histodons #Nazis #Allemagne #NeverForget #ww2 #Memorial #Souvenir #mémoire #otd #facts #Krakow #ghetto

Merci @auschwitzmuseum pour chacun de ses messages publiés sur Mastodon.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

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De nombreux navires coulés entre 1939 et 1945 gisent au fond des mers. Avec le temps et la corrosion, ces vestiges historiques menacent de libérer les substances qu’ils contiennent, avec des conséquences néfastes pour l’environnement. A l’échelle internationale, on estime à plus de 8 500 le nombre d’épaves potentiellement polluantes, dont la plupart issues des […]

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Colloque infoclio.ch 2025: Open Science in History. Ouvrir les sciences des Lumières à l’intelligence articifielle (21.11.2025)

16 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’Open Science met les chercheuses et chercheurs au-devant de choix toujours plus complexes relatifs au partage de leurs résultats, méthodes, outils et données de recherche. Le colloque infoclio.ch 2025 explore les antécédents intellectuels et techniques de la notion d’Open science et discute des enjeux pratiques de sa mise en œuvre à l’ère des modèles génératifs […]

Abstract painting, coloring, modern art

Une histoire fragmentée ? Liens et ruptures dans un paysage de la recherche et de l’éducation en pleine remise en question (Journées suisses d’histoire 2025)

11 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université […]

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Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue. Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse. Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance […]

Tirés de nos archives

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Ces (im)possibles réformes scolaires – D’EVM à la LEO : nouvel et bref arrêt sur image (2017)

27 octobre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En relisant 17 ans après mon texte précédent Ces (im)possibles réformes scolaires – EVM : arrêt sur image (2000), mais surtout la synthèse et mes propositions, je constate que mes présuppositions, voire prédictions, ont été confirmées par la suite. Ainsi, mes craintes sur la fragilité du projet pédagogique étaient fondées. Et cela sans que la […]

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Quand le prêtre formera l’instituteur, par Caroline Fourest – Opinions – Le Monde.fr

2 mai 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jusqu’ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves sous leurs couleurs et d’envoyer les autres en candidats libres pour améliorer leur score de réussite […]

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Comment enseigne-t-on l’Histoire en France depuis le XIXe siècle ? – Nonfiction.fr

1 juin 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’ouvrage Sur l’enseignement de l’Histoire de Laurence de Cock est publié à un moment où les débats sur la place de l’Histoire dans la société et dans l’enseignement en France sont à nouveau exacerbés entre, d’une part, les historiens qui prônent une histoire scientifique et impartiale et, d’autre part, ceux qui, qualifiés par leurs adversaires « […]

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La mémoire immédiate du 13 novembre | La République des Livres

4 avril 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le Bataclan, la Belle équipe, le Petit Cambodge, c’était hier. Et pourtant, ces noms de théâtre et de cafés parisiens sont déjà entrés dans l’Histoire. Celle de la France en 2015, annus horribilis du terrorisme islamiste. S’emparant du concept tout neuf de « mémoire immédiate » en résonance avec celui d’ « histoire immédiate » cher à Jean Lacouture, l’historien et documentariste […]

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Guide 2010: l'iManuel a portée de main par CourseSmart

14 janvier 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger. Cet été, CourseSmart, l’un de leaders de la distribution de manuels scolaires aux […]

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Qwant Calcule et Plan Calcul | binaire

7 octobre 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

On peut passer son temps à se plaindre de l’impérialisme de grandes entreprises du Web ou, comme Qwant, on peut essayer de changer cela. Binaire a parlé de cette start-up l’an dernier : Qwant, aux armes citoyens ! Depuis, l’entreprise a fait un bout de chemin. En juin 2018, elle était créditée de 8% du […]

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Marignano – wie erinnern? | infoclio.ch

31 mars 2015 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les commémorations du 500e anniversaire de la bataille de Marignan font débat en Suisse. Cet article d’infoclio.ch regroupe les contributions d’historiens parues dans les médias en Suisse alémanique au sujet de ces commémorations ou d’autres événements jubilaires de 2015. via Marignano – wie erinnern? | infoclio.ch.

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