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Histoire Lyonel Kaufmann

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La « distance sociale » : Les implications de la pandémie de la grippe espagnole en 1918-1919 | Active history

15 mars 2020 by Lyonel Kaufmann

Dans Active History, l’historienne canadienne Esyllt W. Jones propose un intéressant article relativement à la grippe espagnole de 1918-1919 et la met en relation avec notre situation actuelle, liée au COVID-19. Je vous en propose ici sa traduction.

Pour une historienne de la grippe pandémique, ce sont des jours étranges. Le passé entre en collision avec le présent. Comme si un fil conducteur avait émergé, maintenant, nous reliant à ceux qui ont fait face, à leur manière, à une expérience partagée à l’échelle mondiale en 1918-1919.

Un groupe d'infirmières à High River, Alberta, porte des masques faciaux pour tenter de repousser la grippe espagnole, octobre 1919. Archives de Glenbow 3452-2.
Un groupe d’infirmières à High River, Alberta, porte des masques faciaux pour tenter de repousser la grippe espagnole, octobre 1919. Archives de Glenbow 3452-2.

J’ai été honoré d’entendre les récits que les familles ont nourris et maintenus en vie sur la grippe de 1918-1919, les histoires de leur peuple, comment ils ont persisté et comment leur vie a été changée par une épidémie qui a tué plus de 50 000 Canadiens et 50 millions de personnes dans le monde. Pendant une grande partie du XXe siècle, l’histoire ne s’est pas beaucoup souciée des récits de leur vie. À tel point que l’histoire de la grippe n’a pas vraiment perturbé la tendance de la modernité, ni le récit progressif de la médecine moderne. Ceci malgré le fait que les médecins, les infirmières et les agents de santé publique qui ont combattu la grippe ont honnêtement révélé leur agonie et leur sentiment d’échec à l’époque. « Il n’est pas question de garder le loup hors de la bergerie », a déclaré un médecin hygiéniste britannique après la fin de la pandémie. C’était à la fois un cri de ralliement et une déclaration de chagrin.

C’est comme vivre au milieu d’une histoire que vous avez déjà lue, tout en espérant une meilleure fin. Le déroulement est effrayant, mais il n’y a pas de surprises. Qu’est-ce qui vous est familier ? Le courage des prestataires de soins de santé et la capacité à faire passer les besoins des autres en premier. Les exigences énormes qui leur sont imposées et les risques qu’ils prennent chaque jour. Les histoires récentes de familles qui ont passé des journées dans des maisons avec des proches décédés. La suggestion de fosses communes. En 1918-1919, la frontière entre les morts et les vivants était perméable, et pour certains, cette porte ne s’est jamais refermée ; leur vie était peuplée d’esprits et de fantômes.

Mais il ne s’agit pas pour autant que l’histoire se répète. Après tout, il n’est pas trop tard pour que nous puissions éviter 50 millions de morts. L’histoire ne nous détermine pas. Mais la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui pourrait le faire. Les lignes de fractures sociales qui sont apparues lors de la pandémie de 1918-1919 étaient profondes, et largement ignorées dans les discours publics de l’époque. Néanmoins, il n’y a pas eu une seule expérience de la grippe. Il y avait l’image dominante de la grippe comme une maladie démocratique à laquelle tout le monde était également sensible, et puis il y avait un ensemble de réalités divisées qui reflétaient les inégalités sociales sous-jacentes. Le taux de mortalité des autochtones était plusieurs fois supérieur à celui des Canadiens non autochtones, et certaines communautés étaient presque anéanties : un autre événement dans une longue relation entre le colonialisme et la maladie. Les travailleurs urbains qui avaient un accès limité aux soins sont morts non seulement d’une infection, mais aussi de l’inégalité inscrite sur leur corps, en combattant le virus dans des logements surpeuplés et mal ventilés, en choisissant de travailler ou de mourir de faim, sans économies pour faire face à la perte de revenus ou pour enterrer les morts. Jeunes travailleurs célibataires. Des agriculteurs pauvres qui sont tombés malades et n’ont pas pu vaincre les infections secondaires après être retournés trop tôt dans leurs champs et leurs granges.

Bien que la couverture médiatique et les messages de santé publique suggèrent aujourd’hui que nous sommes tous en danger pour le Covid-19, nous ne sommes pas également en danger. Il ne s’agit pas d’une seule pandémie, mais d’une myriade d’histoires qui finiront par montrer que nous ne sommes pas tous dans le même bateau. Une question clé qui façonnera la façon dont l’histoire de Covid-19 est écrite par les historiens est de savoir si, et comment, nos gouvernements et nous-mêmes choisissons d’y répondre.

Allons-nous considérer Covid-19 comme une menace pour le corps social, et pas seulement pour l’individu ? La « distanciation sociale » a du sens du point de vue de la santé publique, mais aux oreilles d’un historien, elle semble être une métaphore d’un problème plus profond. En 1918, à Winnipeg, la communauté a mobilisé des ressources pour s’assurer que les victimes et leurs familles ne se retrouvent pas sans nourriture, sans vêtements, sans literie propre ou sans accès à des soins de soutien. Des bénévoles, des voisins, des organisations ethniques, des syndicats, des églises – beaucoup (surtout des femmes) ont joué ce rôle, en distribuant de la nourriture, en répondant aux appels à l’aide, en collectant des fonds, en donnant de l’argent aux familles qui en avaient besoin, en les aidant à enterrer leurs morts avec dignité. Les boucs émissaires étaient peu nombreux. Ce n’était pas suffisant pour éviter la souffrance, mais c’était quelque chose.

Comme Rebecca Solnit l’a fait remarquer en évoquant la possibilité d’une solidarité à la suite de catastrophes, les histoires de pandémie sont potentiellement porteuses d’espoir. Ce sont des récits sur l’action et le choix humains, autant que sur les microbes.

Lorsque les échecs des réponses gouvernementales à la pandémie ont été exposés en 1918-1919, une prise de conscience accrue de l’inégalité corporelle, ainsi qu’une confiance mutuelle, ont constitué la base des demandes pour quelque chose de mieux : pour un système de santé qui ne soit pas construit sur l’inégalité. Dans les années 1920, et de plus en plus lors des catastrophes économiques et écologiques des années 1930, les voix en faveur d’une médecine socialisée sont devenues de plus en plus convaincantes. Les premiers programmes de santé socialisés au Canada, promulgués par le CCF de la Saskatchewan en 1944-45, sont nés de l’action d’une génération qui se souvenait de deux guerres mondiales et d’une pandémie mondiale. D’une certaine manière, ils s’imaginaient non pas au bout du monde, seuls sur son bord, mais vivant dans un avenir meilleur.

Esyllt W. Jones est professeure d’histoire et membre à temps partiel du département des sciences de la santé communautaire de la faculté de médecine de l’université du Manitoba, et doyen des études à St John’s. Elle est l’auteure de Influenza 1918: Disease, Death and Struggle in Winnipeg3, et éditrice avec Magda Fahrni de Epidemic Encounters: Influenza, Society and Culture in Canada, 1918-19204. Son ouvrage le plus récent, Radical Medicine 5, se concentre sur l’histoire des soins de santé socialisés au Canada.

Source et article original en anglais : The Distance Between Us: The Implications of Pandemic Influenza in 1918-1919 – Active History

Ce travail est sous licence Creative Commons Attribution-NoDerivatives 4.0 International License.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Les 150 ans du Vorort | Documents diplomatiques suisses (Dodis)

13 mars 2020 by Lyonel Kaufmann

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Il y a 150 ans, le 12 mars 1870, fut fondée l’une des plus importantes associations économiques du pays: l’Union suisse du commerce et de l’industrie (USCI, appelée plus souvent Vorort et aujourd’hui devenue economiesuisse). Sous le permalink dodis.ch/R34 de Dodis on peut trouver près de 1000 documents rédigés, reçus ou qui mentionnent l’association patronale de lobbying de l’économie privée. Ces correspondances démontrent de manière éclairante les liens étroits entre la politique, l’administration et le secteur privé dans le domaine du commerce extérieure de la Suisse.

Les documents ainsi présentés nous emmènent dans un voyage à travers l’histoire de la politique économique extérieure de la Suisse: de la participation à l’exposition industrielle de Chicago en 1891 (dodis.ch/42473) ou de la révision de l’accord commercial avec le Japon de 1896 (dodis.ch/42618), en passant par les contacts commerciaux avec le Troisième Reich en 1938 (dodis.ch/46525) et le blocus économique des Alliés en 1940 (dodis.ch/46981), jusqu’à la question d’une adhésion de la Suisse à l’Organisation des Nations Unies (dodis.ch/40699) et de l’intégration européenne dans les années 1970 (dodis.ch/48713).

Source : Les 150 ans du Vorort | dodis.ch

Légende image : Toujours prêt à plaider pour la défense des intérêts économiques suisses à l’étranger. En-tête d’une lettre du Président du Vorort G. Winterberger au Département politique, 7 octobre 1976, dodis.ch/49928.

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« Le Pays des autres », de Leïla Slimani : les fracas de l’histoire marocaine

6 mars 2020 by Lyonel Kaufmann

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La Prix Goncourt 2016 poursuit son entreprise de dévoilement des logiques de domination dans une saga familiale. « Le Pays des autres », premier tome de la trilogie qui paraît ce 5 mars, est une réussite pour Thomas Samson du journal Le Monde.

En clin d’oeil au film « Autant en emporte le vent » (1939) à Vivien Leigh d’ Autant en emporte le vent (1939), qui secoue la tête en pestant : « La guerre, la guerre, la guerre, taratata ! » , La guerre, la guerre, la guerre est le sous-titre que Leïla Slimani a donné à la première partie d’au Pays des autres, une trilogie sur le Maroc, où l’écrivaine est née en 1981. Et ce clin d’œil indique assez la veine dans laquelle l’auteure inscrit son troisième roman : l’ample saga adossée à l’histoire, dont les fracas malmènent les personnages autant qu’ils les poussent à se révéler.

Avec ce roman situé au Maroc entre 1946 et 1956, Leïla Slimani décrit la domination que les colons exercent sur les colonisés autant que celle des hommes sur les femmes – tous statuts confondus. Les « autres » dont le protectorat est le « pays », ce sont, selon les points de vue, les Français ou les Marocains.

Pour Thomas Samson :

« La narration se glisse successivement au côté des personnages, adultes ou enfants, et cette alternance des points de vue donne autant son ampleur à la saga que l’écoulement des années et l’intensité de cette période historique peu racontée par la littérature française. »

La présentation du livre par Gallimard

En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s’éprend d’Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l’armée française. Après la Libération, le couple s’installe au Maroc à Meknès, ville de garnison et de colons. Tandis qu’Amine tente de mettre en valeur un domaine constitué de terres rocailleuses et ingrates, Mathilde se sent vite étouffée par le climat rigoriste du Maroc. Seule et isolée à la ferme avec ses deux enfants, elle souffre de la méfiance qu’elle inspire en tant qu’étrangère et du manque d’argent. Le travail acharné du couple portera-t-il ses fruits? Les dix années que couvre le roman sont aussi celles d’une montée inéluctable des tensions et des violences qui aboutiront en 1956 à l’indépendance de l’ancien protectorat.

Tous les personnages de ce roman vivent dans «le pays des autres» : les colons comme les indigènes, les soldats comme les paysans ou les exilés. Les femmes, surtout, vivent dans le pays des hommes et doivent sans cesse lutter pour leur émancipation. Après deux romans au style clinique et acéré, Leïla Slimani, dans cette grande fresque, fait revivre une époque et ses acteurs avec humanité, justesse, et un sens très subtil de la narration.

« Le Pays des autres. Première partie : La guerre, la guerre, la guerre », de Leïla Slimani, Gallimard, 368 p., 20 €.

-A lire : « Le Pays des autres », de Leïla Slimani : les fracas de l’histoire marocaine

Classé sous :Publications

Des fonds nazis de l’Argentine à la Suisse? | Le Temps

5 mars 2020 by Lyonel Kaufmann

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Un chercheur découvre à Buenos Aires une liste de 12 000 anciens sympathisants nazis, dont beaucoup auraient placé de l’argent auprès de la Schweizerische Kreditanstalt, l’ancêtre de Credit suisse, affirme le Centre Simon Wiesenthal

Le siège de la  Schweizerische Kreditanstalt  (SKA) sur la Paradeplatz de Zurich, en 1895. — © DR
Le siège de la  Schweizerische Kreditanstalt  (SKA) sur la Paradeplatz de Zurich, en 1895. — © DR

La découverte est présentée comme totalement inattendue. L’enquêteur Pedro Filipuzzi raconte que, fouillant des documents dans la cave d’un bâtiment de Buenos Aires, il est tombé par hasard sur ce vieux dossier. L’Argentin n’en croyait pas ses yeux: le document, qui reflète la situation de la fin des années 1930, révèle la liste de 12 000 sympathisants locaux que comptait le nazisme, ainsi que de diverses entreprises qui leur sont associées. Or, ces partisans argentins du IIIe Reich auraient versé de grandes sommes d’argent qui ont fini sur un ou plusieurs comptes d’une même banque suisse, la Schweizerische Kreditanstalt, devenue entre-temps Credit Suisse. Sept décennies plus tard, le Centre Simon Wiesenthal réclame ainsi à la banque qu’elle lui donne accès à ses archives pour déterminer les mouvements de ces comptes, dont le centre soupçonne qu’ils «abritaient de l’argent volé aux victimes juives».

Lire la suite : Des fonds nazis de l’Argentine à la Suisse? | Le Temps

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :39-45, banques, nazisme

Education Maker : Éloge du carburateur de Matthew B. Crawford

18 février 2020 by Lyonel Kaufmann

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Dans « Eloge du Carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail », Matthew B. Crawford restitue l’expérience de ceux qui, comme lui, s’emploient à fabriquer ou à réparer des objets. Cet ouvrage entre en écho avec les tenants du Maker en éducation. Il remet aussi en perspective les origines de la dichotomie entre travail manuel et travail intellectuel. A ce titre, outre le fait que c’est un passionné de moto, sa lecture est intéressante pour replacer philosophiquement le mouvement Maker éducatif. Je vous en propose quelques extraits.

Extrait 1 : origine de la dichotomie entre travail manuel et travail intellectuel

« L’émergence de la dichotomie entre travail manuel et travail intellectuel n’a rien de spontané. On peut au contraire estimer que le XXe siècle s’est caractérisé par des efforts délibérés pour séparer le faire du penser. Ces efforts ont largement été couronnés de succès dans le domaine de la vie économique, et c’est sans doute ce succès qui explique la plausibilité de cette distinction. Mais dans ce cas, la notion même de « succès » est profondément perverse, car partout où cette séparation de la pensée et de la pratique a été mise en œuvre, il s’en est suivi une dégradation du travail. »

— Éloge du carburateur (POCHES ESSAIS t. 440) de Matthew B. CRAWFORD

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Extrait 2 : fondements d’une nouvelle anthropologie sur l’agir humain

« Ce qui revient à poser les fondements d’une nouvelle anthropologie, susceptible d’éclairer notre expérience de l’agir humain. Son objectif serait d’analyser l’attrait du travail manuel sans tomber dans la nostalgie ou l’idéalisation romantique, mais en étant simplement capable de reconnaître les mérites des pratiques qui consistent à construire, à réparer et à entretenir les objets matériels en tant que facteurs d’épanouissement humain. »

— Éloge du carburateur (POCHES ESSAIS t. 440) de Matthew B. CRAWFORD

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Extrait 3 : pensée et action

« Si la pensée est intimement liée à l’action, alors la tâche de saisir adéquatement le monde sur le plan intellectuel dépend de notre capacité d’intervenir sur ce monde. Et c’est bien le cas : pour vraiment connaître une paire de lacets, il vous faut faire l’expérience de les attacher. »

— Éloge du carburateur (POCHES ESSAIS t. 440) de Matthew B. CRAWFORD

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Extrait 4 : ordinateur et esprit humain

« Aussi, lorsqu’un prophète de la société postindustrielle part de l’idée que les systèmes complexes se caractérisent par « l’interaction d’un nombre de variables trop élevé pour que l’esprit puisse les appréhender simultanément et dans un ordre adéquat » et en tire la conclusion qu’« on doit avoir recours à des algorithmes plutôt qu’à des jugements intuitifs dans le processus de décision », il juge indûment le fait que l’esprit humain ne fonctionne pas de la même façon qu’un ordinateur comme une preuve de déficience. C’est là une forme de raisonnement qui semble trahir un préjugé irrationnel à l’encontre des êtres humains. Car en réalité, un esprit humain bien entraîné peut être particulièrement doué pour capter les indices émis par un édifice en feu, jouer aux échecs, déparasiter les circuits électriques d’un véhicule ou Dieu sait quoi encore. »

— Éloge du carburateur (POCHES ESSAIS t. 440) de Matthew B. CRAWFORD

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Concernant Matthew B. Crawford

Matthew B. Crawford est philosophe et réparateur de motos (ou réparateur de motos et philosophe). Il vit à Richmond et enseigne à l’université de Virginie. Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think-tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir… un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son étonnante reconversion professionnelle, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle l’une des réflexions les plus fines sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales. 

Présentation d’Eloge du carburateur par son éditeur

Mêlant anecdotes, récit, et réflexions philosophiques et sociologiques, Matthew B. Crawford montre que ce « travail intellectuel », dont on nous rebat les oreilles depuis que nous sommes entrés dans l’« économie du savoir », se révèle pauvre et déresponsabilisant. De manière très fine, à l’inverse, il restitue l’expérience de ceux qui, comme lui, s’emploient à fabriquer ou à réparer des objets – ce qu’on ne fait plus guère dans un monde où l’on ne sait plus rien faire d’autre qu’acheter, jeter et remplacer. Il montre que le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d’un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l’« économie du savoir ».

Pour acheter l’ouvrage : https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-__loge_du_carburateur-9782707181978.html

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions, Publications

Salut d’Auschwitz – Libération

30 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

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Cette semaine est consacrée aux Journées de la mémoire pour la prévention des crimes contre l’humanités. A l’approche et durant celles-ci, elle donneront lieu dans les médias à des articles nécessaires concernant soit les témoins encore vivants et la nécessité de la transmission de leur mémoire et de cette histoire européenne, soit aux questions relatives à la place de cette question dans la formation des élèves. Nous vous proposerons le renvois à quelques articles parus à ce propos. Aujourd’hui, le travail de l’artiste Pawel Szypulski présenté dans Libération.

L’artiste polonais et commissaire Paweł Szypulski collectionne les cartes postales envoyées par les touristes après leur visite de l’ancien camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau. Les plus anciennes datent de 1947 – seulement deux ans après la libération du lieu. Le livre «Greetings from Auschwitz» paru aux éditions Patrick Frey présente cette collection de cartes, publiées recto-verso.

Verso : Mes chéris ! Bien le bonjour et bisous d'Auschwitz, Hania. P.S. Le temps est avec nous, grand soleil et il fait chaud (7 mars 1992). Collection Paweł Szypulski - Edition Patrick Frey
Verso : Mes chéris ! Bien le bonjour et bisous d’Auschwitz, Hania. P.S. Le temps est avec nous, grand soleil et il fait chaud (7 mars 1992). Collection Paweł Szypulski – Edition Patrick Frey

—A lire et voir : Salut d’Auschwitz – Libération

Classé sous :Outils enseignement, Publications, sur le web

L’évadé du convoi de la mort | La Liberté

29 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

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Cette semaine est consacrée aux Journées de la mémoire pour la prévention des crimes contre l’humanité. A l’approche et durant celles-ci, elles donneront lieu dans les médias à des articles nécessaires concernant soit les témoins encore vivants et la nécessité de la transmission de leur mémoire et de cette histoire européenne, soit aux questions relatives à la place de cette question dans la formation des élèves. Nous vous proposerons le renvois à quelques articles parus à ce propos. Aujourd’hui, un article du journal suisse La Liberté.

24.01.2020. A 11 ans, Simon Gronowski a été sauvé du seul train attaqué sur la route d’Auschwitz. Septante ans après, il a pardonné à un nazi et a tissé une amitié avec un fils de SS.

Tanguy Verhoosel, Bruxelles

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Simon Gronowski (à droite sur la photo) n’a jamais eu de haine ni d’esprit de vengeance envers les nazis. Il a d’ailleurs décidé de pardonner à un garde d’un camp belge d’où il est parti pour Auschwitz.

Né dans une famille juive il y a 88 ans, l’avocat belge Simon Gronowski aurait dû périr dans le camp d’extermination d’Auschwitz, dont on commémorera lundi le 75e anniversaire de la libération, par l’Armée rouge soviétique. Mais à 11 ans, celui qui est aussi un pianiste de jazz renommé a pu s’échapper, en 1943, du convoi de la mort le déportant de Belgique vers la Pologne, où ont été tuées sa mère et sa sœur. Récit de survie.

Lire la suite : www.laliberte.ch

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications

A Auschwitz, brassage de témoins – Libération

28 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

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Cette semaine est consacrée aux Journées de la mémoire pour la prévention des crimes contre l’humanité. A l’approche et durant celles-ci, elles donneront lieu dans les médias à des articles nécessaires concernant soit les témoins encore vivants et la nécessité de la transmission de leur mémoire et de cette histoire européenne, soit aux questions relatives à la place de cette question dans la formation des élèves. Nous vous proposerons le renvoi à quelques articles parus à ce propos. Aujourd’hui, un article du journal Libération. 

Le journal « Libération » s’est intéressé aux visites scolaires réalisées au mémorial du camp de concentration d’Auschwitz. Ce mémorial, qui s’apprête à célébrer le 75e anniversaire de sa libération, doit continuer à transmettre la mémoire de la Shoah à l’heure du tourisme de masse, alors que les survivants disparaissent peu à peu, et que les jeunes générations sont plus éloignées de la guerre.

L’article met en avant que l’utilisation des réseaux sociaux lors de la visite correspond aux langages des jeunes d’aujourd’hui dont il faut avant tout comprendre les motivations et entrer en dialogue avec eux en postant notamment des commentaires sous leur photos plutôt que de les stigmatiser. Grâce à ses campagnes, les responsables notent que les photos indélicates sont en diminution.

Par ailleurs, la question suivante se pose de plus avec la disparition progressive des derniers témoins : Comment continuer à transmettre l’expérience des survivants, sans les survivants ? Ici tout le monde s’accorde à mettre en avant le rôle fondamental de l’école. A ce propos, il faut noter que les programmes scolaires ont évolué, et l’enseignement de la Shoah s’est développé dans de très nombreux pays, en Europe comme aux Etats-Unis. Ces éléments doivent permettre de préparer la visite à Auschwitz. Comme le note Piotr Cywinski, directeur du mémorial ,

«Si le groupe arrive ici alors que les élèves voulaient aller à Europa-Park, ça ne marchera pas.»

–A lire : A Auschwitz, brassage de témoins – Libération

Légende photo d’en-tête : A Auschwitz-Birkenau, le 22 janvier. Photo Michal Luczak

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« L’Esprit européen en exil » : Stefan Zweig, dos à la catastrophe

19 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

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Un recueil d’essais inédits des dernières années du célèbre écrivain autrichien montre son impuissance, puis son désarroi, devant le nazisme et la guerre.

La publication de L’Esprit européen en exil, qui recueille des articles, discours et entretiens inédits, présentés et traduits par Jacques Le Rider et Klemens Renolder, permet au lecteur d’aujourd’hui de mieux connaître la vie et les prises de position de cet écrivain, condamné à s’engager alors qu’il se voulait passionnément détaché de tout pouvoir politique. Dans ces textes, il exprime, comme le souligne Jacques Le Rider, la « crise d’identité dans laquelle il a sombré, sa désorientation et son besoin de garder, au-dessus du déferlement des événements, sa propre liberté ».

EXTRAIT

« L’esprit européen existe, sans aucun doute, mais il est encore à l’état latent. Nous avons de cela la même certitude que l’astronome qui voit apparaître dans sa lunette un astre dont ses calculs lui ont révélé la présence. Bien que l’esprit européen ne se soit pas encore manifesté, nous savons avec une certitude ­mathématique qu’il existe. La tâche des intellectuels est de transformer cette force latente en force dynamique. Il leur faudrait essayer de paralyser les forces contraires qui s’y opposent. Tout d’abord, le nationalisme, qui devrait être, en Europe, et depuis longtemps déjà, un phénomène historiquement classé. Nous ne devons laisser passer aucune occasion de souligner que si le nationalisme, qui traduit l’existence de privilèges, existe, ne peut être nié comme tel, il est, dans l’ordre des valeurs, inférieur à l’Europe que nous devons réaliser. »

L’Esprit européen en exil (4 juillet 1936), page 192

« L’Esprit européen en exil. Essais, discours, entretiens (1933-1942) », de Stefan Zweig, traduit de l’allemand (Autriche) par Jacques Le Rider, édité par Jacques Le Rider et Klemens Renoldner, Bartillat, 416 p., 22 €.

Source :« L’Esprit européen en exil » : Stefan Zweig, dos à la catastrophe

Crédit photo ; L’écrivain autrichien Stefan Zweig (1881-1942), au Portugal, en 1938. LA COLLECTION

Classé sous :Opinions&Réflexions, Publications

Taner Akçam, auteur d’« Ordres de tuer. Arménie 1915 » : « Le déni du génocide des Arméniens est une politique d’Etat »

8 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

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« Ordres de tuer. Arménie 1915. Les télégrammes de Talaat Pacha et le génocide des Arméniens » (Killing Orders. Talat Pasha’s Telegrams and The Armenian Genocide), de Taner Akçam, traduit de l’anglais par Gilles Berton, préface d’Annette Becker, CNRS Editions, 324 p., 24 €.

Taner Akçam est un sociologue et historien turc, professeur au Centre pour l’étude de l’Holocauste et des génocides de l’université du Minnesota, aux Etats-Unis, et auteur de plusieurs livres importants sur l’histoire turque contemporaine, en particulier Un acte honteux. Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque (Denoël, 2008). Dans son nouvel essai, Ordres de tuer. Arménie, 1915, il établit l’authenticité des télégrammes controversés par lesquels les plus hautes autorités ottomanes ordonnèrent, entre 1915 et 1917, la déportation et le massacre des Arméniens – on estime le nombre de victimes à 1,5 million. Sa parution, alors que le sujet continue de faire l’objet d’un déni officiel dans la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, est un événement.

Son interview par le journal Le Monde pour accompagner la sortie de l’ouvrage en français : Taner Akçam, auteur d’« Ordres de tuer. Arménie 1915 » : « Le déni du génocide des Arméniens est une politique d’Etat »

La présentation de l’ouvrage par l’éditeur :

Dès 1915, le gouvernement jeune-turc à la tête de l’Empire ottoman a cherché à présenter l’annihilation du peuple arménien comme un simple projet de déplacement et de réinstallation. A cette fin, des documents accablants ont été très vite détruits et ceux qui ne l’ont pas été sont considérés jusqu’à aujourd’hui par les autorités turques comme des  » faux « . Parmi eux figurent des télégrammes de Talaat Pacha et les mémoires de Naïm Efendi, bureaucrate ottoman qui travaillait au bureau des déportations d’Alep pendant les années 1915-1916.

Ces documents ont longtemps été controversés, et les historiens, en l’absence de preuves suffisantes, évitaient de les citer. Ce livre rouvre le dossier. En véritable enquêteur, Taner Akçam s’est en effet lancé dans une minutieuse analyse de ces mémoires et des télégrammes qu’ils contiennent. En comparant les systèmes de codage de ces câbles avec ceux employés dans d’autres documents conservés dans les Archives ottomanes, en étudiant le papier utilisé et la datation de ces pièces à conviction, en regardant de près les signatures, et en confrontant les événements mentionnés par Naïm Efendi avec d’autres sources, Taner Akçam parvient à démontrer qu’il ne peut y avoir aucun doute sur l’authenticité de ces « ordres de tuer ».

Apportant ainsi de nouvelles preuves quant aux plans d’extermination de la population arménienne, ce livre rend aussi manifeste la politique de destruction systématique par le gouvernement ottoman de toutes traces relatives à ces atrocités.

Livre disponible à partir du 9 janvier.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

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Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans

26 mai 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans. Le maître français du documentaire historique est mort samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille. Fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls (“ La Ronde”, “Lola Montès”…), Marcel Ophüls avait fui l’Allemagne nazie enfant pour s’installer en France, avant de […]

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Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

22 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma. Les invités : Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le […]

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Trous de mémoires de Nicolas Juncker

17 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment raconter la guerre d’Algérie et ses mémoires sans tomber dans le pathos ou la leçon d’histoire trop académique ? Trous de mémoires relève ce défi avec audace, mêlant comédie burlesque et réflexion historique. Nicolas Juncker y explore, avec un humour grinçant, les tensions et contradictions qui entourent la mémoire de ce conflit, en s’inspirant du […]

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Ces familles néerlandaises qui découvrent un passé de collaboration – rts.ch

28 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

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Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier […]

Tirés de nos archives

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M078 – «L’enseignant d’histoire transmetteur de savoir» (Séminaire)

18 décembre 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’ENSEIGNEMENT MAGISTRAL L’enseignement magistral ou modèle transmissif se qualifie par l’accès aux vérités par le discours, par l’exposé, par la démonstration. Cette méthode axée principalement sur le professeur, a pour but de présenter des propositions vraies sous forme de transmission. L’élève se devra donc de reconnaître comme évidence les savoirs acquis. Dans notre exposé consacré […]

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Un an après : Pourquoi Cléopâtre n’a pas inventé le vibromasseur

8 mai 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de la sortie récente d’une bande dessinée à succès sur l’histoire de la sexualité, par Philippe Brenot et Laetitia Coryn (Les Arènes BD, 2016), l’information selon laquelle Cléopâtre aurait inventé, il y a un peu plus de 2000 ans, le premier vibromasseur a fait le tour du Web, témoignant de la fascination qu’exerce aujourd’hui encore l’ancienne […]

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Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle

15 août 2011 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle Mouvements artistiques, Rosa Luxemburg, Deuxième Guerre mondiale, le Mur et sa chute : Berlin est-elle la « capitale » du XXe siècle, pour le meilleur et pour le pire ? La réponse est oui pour l’auteur de cet article sur Rue89. «Cela devrait être Berlin. C’est […]

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Dossier d'actualité – Impact des TIC dans l'enseignement – janvier 2009

4 février 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dossier d’actualité – Impact des TIC dans l’enseignement – janvier 2009: Comment individualiser les…

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Nuit et Brouillard – Jean Ferrat

23 juillet 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1963, Jean Ferrat compose cette chanson en mémoire des victimes des camps de concentration. Son père, immigré juif de Russie est mort à Auschwitz. La chanson fut « déconseillée » par le directeur de l’ORTF, mais passa un dimanche à midi sur la première chaîne, dans l’émission Discorama de Denise Glaser. Cette chanson fera partie avec cinquante-neuf […]

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EdNum – Casser les codes : le long chemin des femmes

26 novembre 2022 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En rassemblant les acteurs et les actrices engagé.e.s dans l’inclusion indispensable des femmes dans les secteur du numérique, l’association Femmes@Numérique, créée en 2021, souhaite donner toutes ses chances à la transformation en profondeur qui doit être conduite pour atteindre cet objectif. Elle a aussi servi de point de départ à la formation et au colloque organisés les 16 et […]

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Thomas Paine, La justice agraire opposée à la loi et monopole agraire, ou plan d’amélioration du sort des hommes, Paris, an V (1797), p.20 L’Europe peut-elle être dite “civilisée” ? – Révolution Française

22 avril 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’état actuel de la civilisation en Europe est aussi injuste dans ses principes, qu’odieux dans ses conséquences : on en est généralement convaincu, et c’est ce sentiment intime qui fait craindre les progrès des lumières, et qui fait trembler les possesseurs des propriétés à la seule idée d’une révolution ; […]. Lorsque la richesse et l’éclat, au […]

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