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Histoire Lyonel Kaufmann

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Résultats de la recherche pour : Génocide

Un documentaire d’Hitchcock sur l’holocauste nazi sorti d’un long silence … | histoireetsociete

12 janvier 2014 by Lyonel Kaufmann

Le Musée impérial de la guerre de Londres a restauré numériquement le documentaire, réalisé en 1945 par le futur maître du suspense, Memory of the camps sur le génocide hitlérien. Il sera présenté en 2015, à l’occasion du 70e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

http://youtu.be/xI_6oLPC-S0

Entre l’horreur des camps nazis et le cinéaste britannique Alfred Hitchcock, il n’existait jusqu’à présent aucun lien connu. Pourtant, l’auteur de La Main au collet et de La Mort aux trousses, bouleversé par les événements qu’il découvre en même temps que le monde entier, a réalisé un documentaire sur les camps, intitulé Memory of the camps. Jamais diffusées publiquement, les bobines, qui ont été exhumées des archives puis restaurées numériquement, montrent sans aucun artifice la cruauté du système concentrationnaire nazi.

L’article complet : un documentaire d’Hitchcock sur l’holocauste nazi sorti d’un long silence … | histoireetsociete.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, sur le web

Compte-rendu : La machinerie économique nazie | La Vie des idées

12 septembre 2013 by Lyonel Kaufmann

Dans un ouvrage de référence, Adam Tooze s’efforce de relire l’histoire du IIIe Reich – depuis la lutte contre le chômage jusqu’au génocide des Juifs – à travers le prisme de l’économie. Il montre que l’effort d’armement et l’effort de guerre ont été financés par la fiscalité, l’épargne forcée et l’exploitation des territoires occupés en Europe.

Formé à Cambridge, aujourd’hui professeur à l’université de Yale, Adam Tooze a mené à bien un projet ambitieux : non seulement écrire une histoire économique complète et détaillées de l’Allemagne nazie – et ce projet était grandement le bienvenu – mais aussi, de façon plus problématique, relire toute l’histoire du IIIe Reich (notamment son histoire diplomatique et sociale, ainsi que la Shoah) à travers le prisme de l’économie. Avec des résultats plus ou moins convaincants cependant pour La Vie des idées.

Recensé : Adam Tooze, Le Salaire de la destruction. Formation et ruine de l’économie nazie, traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, Paris, Les Belles Lettres, 2012. 806 p., 29, 50 €.
Le compte-rendu : La machinerie économique nazie – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, sur le web

Chronique de l'été : Histoire du devoir de mémoire et enseignement de l’histoire, une interview de Sébastien Ledoux

13 août 2013 by Lyonel Kaufmann

Je mets à profit la pause estivale pour publier en ce mois d’août mes chroniques mensuelles du Café pédagogique. En avril, à la suite d’un article de Sébastien Ledoux [1] paru sur le site du Comité de Vigilance face aux Usages Publics de l’Histoire (CVUHV), j’interrogeais ce dernier sur quelques questions concernant les aspects scolaires de l’écriture du devoir de mémoire. Bonne lecture.

Affiche de la FNDIRP, signée Jicap, 1945, 80 x 58,5. Un slogan qui sera souvent répété

Le travail de Sébastien Ledoux ne peut qu’intéresser les enseignants d’histoire. En effet, la demande du devoir de mémoire sature l’espace scolaire ou les attentes du politique à l’égard de cet enseignement. Je remercie Sébastien Ledoux d’éclairer ainsi la Fabrique de l’enseignement de l’histoire.

1° Quelle place prend et quel rôle joue, dans votre travail sur l’écriture du «devoir de mémoire», les programmes et l’enseignement de l’histoire à l’école ?

Une place très importante. Ma recherche sur l’histoire du « devoir de mémoire » avait d’ailleurs commencé par ce biais-là, il y a 6 ans, en analysant l’évolution des programmes, et en menant une enquête auprès d’enseignants du primaire et du secondaire. L’institution scolaire a joué un rôle essentiel dans l’adhésion au devoir de mémoire dans les années 1980-1990, comme dans les  controverses que la notion a pu susciter dans les années 2000. L’école a donc été à la fois un miroir et un acteur de l’évolution des pratiques et des représentations sociales concernant notre rapport au passé. J’ai ainsi pu évoquer à travers ce prisme la construction d’un nouveau roman national autour des valeurs des Droits de l’homme et de la notion de justice restauratrice face aux crimes du passé, à partir des années 1980 et dont l’enseignement de la Shoah, comme on le sait, a constitué une sorte de paradigme. En promouvant l’adhésion à des valeurs communes par l’intermédiaire d’un devoir de mémoire censé pacifier et/ou construire le corps social et national, l’enseignement de l’histoire n’a fait que jouer le rôle qui lui est assigné depuis la IIIe République. Ce n’est donc pas tant dans la fonction sociale de l’enseignement de l’histoire que dans le contenu des savoirs et des représentations du passé que l’irruption du devoir de mémoire a reflété un changement.

2° Dans quelle mesure, «devoir de mémoire» et histoire entrent-ils en confrontation, s’opposent-ils dans les programmes et l’enseignement de l’histoire à l’école? Y a-t-il à l’œuvre des exemples de mémoires opposées? Quelles questions et problèmes cela pose-t-il à l’enseignement de l’histoire ?

Je dirai au préalable que les oppositions « mémoire/histoire » ou plus récemment « devoir de mémoire/devoir d’histoire » sont devenues aujourd’hui des formules assez commodes qui ont imprégné le champ scolaire, des cabinets ministériels aux enseignants, en passant par les inspecteurs, et qui occultent une réalité souvent plus complexe et ambivalente. Ces formules ont avant tout servi à nous donner une intelligibilité des situations afin de répondre à des enjeux sociaux et didactiques. Le devoir de mémoire a ainsi été perçu comme une libération salutaire de l’inconscient collectif national (complicité de Vichy dans le génocide des Juifs)), puis comme une intrusion du politique dans les programmes et les manifestations commémoratives (loi du 23 février 2005, lettre de Guy Môquet, parrainage des enfants juifs exterminés par les élèves de CM2).

En fait, les usages du devoir de mémoire à l’école révèle l’ambivalence constitutive du métier de professeur d’histoire, identique à « l’ambivalence constitutive » du métier d’historien (Jacques Revel) : celui-ci doit à la fois transmettre des connaissances du passé tout en instituant avec ses élèves un rapport spécifique au passé à partir de notre présent et de notre futur. On peut donc, me semble-t-il, faire un très bon cours d’histoire en étant animé par un devoir de mémoire. Il peut y avoir opposition entre les deux quand l’injonction de la transmission d’un passé, ainsi formulée, s’élabore dans un acte plus ou moins conscient de bons sentiments ou de bonne conscience venant soulager pour l’enseignant une culpabilité collective diffuse, qui n’est d’ailleurs pas forcément ressenti par les élèves au départ. En revanche, l’approche de l’histoire par les lieux de mémoire, les mémoriaux, les témoins, n’est pas à bannir en tant que tel bien évidemment. Cette approche nécessite cependant une méthodologie rigoureuse de la part du professeur d’histoire qui a parfois tendance à se dessaisir de sa fonction face à des autorités narratives jugées plus opérantes pour les élèves. Or, un témoin en classe, un lieu de mémoire, reste des sources à confronter, contextualiser et mettre en perspective pour les élèves, ce qui ne retire en rien leur efficacité pédagogique, au contraire. Ces sources ne peuvent donc tenir lieu de cours d’histoire.

L’enseignement des questions d’histoire corrélée au devoir de mémoire (Shoah, fait colonial/décolonisation, esclavage) implique ainsi, de la part de l’enseignant, de s’adosser à un savoir disciplinaire solide ainsi qu’à une méthodologie des sources. Le nouveau programme d’histoire de collège, concernant l’étude des sociétés africaines et des traites et de l’esclavage est actuellement le lieu de conflits de mémoires. Ce nouveau programme qui contextualise pourtant les traites transatlantiques dans une histoire globale et pas seulement dans une histoire de reconnaissance (voir l’article 2 de la loi Taubira de 1998), est devenu le symbole pour certains de la fin de l’histoire de France et donc de l’abandon de tout récit national censé créer un sentiment d’appartenance à la Nation. Les pressions et même les intimidations auprès d’acteurs du ministère de l’Éducation nationale démontrent que ces conflits mémoriels font surgir des enjeux identitaires s’exprimant parfois violemment.

3° Comment articulez-vous la démarche des Lieux de mémoire de Pierre Nora, la construction d’un récit national et le devoir de mémoire? Dans le champ scientifique et à l’école.

Les historiens sont des acteurs sociaux qui s’appliquent à faire de l’histoire, mais qui vivent toujours dans le désir plus ou moins secret de « faire l’histoire ». La démarche des Lieux de mémoire de Pierre Nora est née de la préoccupation d’un homme qui devient hanté par le morcellement, voire le délitement d’une mémoire nationale au cours des années 1970 et du besoin de la voir se reconstituer à travers un projet scientifique.  Au vu du succès de l’entreprise et de la formule éponyme, force est de constater que ce sentiment était partagé par bien d’autres que lui. Il y a donc bien là une question liée à un devoir de mémoire s’articulant tant au niveau individuel et collectif: ne pas perdre la trace d’un passé qui ferait notre identité narrative. Ce souci nait dans le même temps d’un changement de régime d’historicité au cours de ses années qui fait de l’avenir non plus la promesse d’un progrès irrémédiable mais la protection d’un monde soumis au règne temporel du « durable ». Face à cette évolution, le passé est devenu un lieu de conservation, voire parfois un lieu-refuge de l’entre-soi validant une autochtonie à protéger des « menaces extérieures » et qui peut prendre des formes inquiétantes, comme on l’observe actuellement avec Casali, Deutsch et autres.

4° Selon vous, quel est l’impact de la montée du primat du compassionnel et des traumas de l’histoire dans notre société, à l’exemple de la Première Guerre mondiale, sur les programmes et l’enseignement de l’histoire ?

C’est une tendance lourde de notre société et dont le regard porté vers tel ou tel évènement du passé n’est que le produit. La question du passé est devenue une question d’ordre individuel relié à des qualifications morales et curatives concernant la dignité humaine et le traumatisme. Dans les années 1980, un statut social de la victime s’élabore à travers une qualification officielle et une réparation. Cette qualification passe par la reconnaissance du trauma passé. De fait, l’enseignement de l’histoire a constitué un dispositif validant rétroactivement ce nouveau statut social pour les victimes des crimes du passé. Au-delà de ce vocabulaire de la santé sur fond d’éthique morale, il me semble fondamental dans l’enseignement de l’histoire de ne pas éluder pour autant les mobilisations collectives et les conflictualités sociales et politiques qui sont bien souvent au cœur des processus historiques. Il y a, par exemple, bien eu des Justes en France qui ont, à titre individuel, sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, mais une partie notable d’entre eux l’ont fait au sein des mouvements collectifs de la Résistance sans lesquels leurs actions de sauvetage auraient été vaines.

5° Concernant la Première guerre mondiale, les commémorations du centenaire démarrent. Vont-elles accentuer ce primat du compassionnel ou une inflexion est-elle, selon vous, perceptible? Que peut-on espérer ou craindre de ces commémorations relativement au «devoir de mémoire» ? Que conseilleriez-vous à l’enseignant d’histoire devant enseigner la Première Guerre mondiale dans ce contexte des commémorations du centenaire ?

Les commémorations sont des temps de remémoration collective. La Première Guerre mondiale connait depuis une vingtaine d’années un regain d’intérêt en constituant à la fois un nouveau patrimoine national à conserver et un événement qui suscite un sentiment d’injustice et de compassion à l’égard de la souffrance vécue par les combattants.  On peut donc penser que ce centenaire va cristalliser cette évolution. Dans le même temps, les acteurs des politiques du passé veulent imprimer leur trace sur l’histoire. La commémoration est devenue un événement incontournable de l’agenda du politique, et la communication, comme on le sait, est fondée sur l’annonce d’une nouveauté. La controverse actuelle autour du choix du 14 juillet comme date commémorative en est l’écho direct. Il restera à l’enseignant d’histoire la charge d’exercer son métier en assumant sereinement son ambivalence en toute liberté pédagogique: transmettre un événement du passé à partir des questions du présent.

Dans le prolongement de cet interview, la prochaine chronique s’intéressera aux matériaux que l’on peut trouver sur le web et dédiés aux commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Lyonel Kaufmann, Professeur formateur,

Didactique de l’Histoire, Haute école pédagogique du canton de Vaud, Lausanne (Suisse)

 Référence du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2013). Histoire du devoir de mémoire et enseignement de l’histoire, une interview de Sébastien Ledoux. Le Café pédagogique, No 142, avril

Notes

[1] Enjeux d’une écriture historienne du devoir de mémoire (1) par Sébastien Ledoux :

http://cvuh.blogspot.ca/2013/04/enjeux-dune-ecriture-historienne-du.html

Sébastien Ledoux termine actuellement une thèse sur L’histoire du “devoir de mémoire? à Paris 1 (Centre d’histoire sociale du XXe siècle). Il a déjà publié Le « devoir de mémoire » à l’école. Essai d’écriture d’un nouveau roman national, Sarrebruck, Études universitaires européennes, 2011, et de nombreux articles sur le sujet :

http://histoire-sociale.univ-paris1.fr/spip.php?article265

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Chronique de l'été : Filmer la guerre et la Shoah : une exigence politique et esthétique

8 août 2013 by Lyonel Kaufmann

Je mets à profit la pause estivale pour publier en ce mois d’août mes chroniques mensuelles du Café pédagogique. En février, ma chronique était consacrée à l’ouvrage de Sylvie Lindeperg, aux images de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement celles du Génocide. Bonne lecture.

Quel rôle les images filmées de la Deuxième Guerre mondiale ont-elles joué, et continuent-elles de le faire, dans notre mémoire collective et celle du Génocide ? Que valent ces images, souvent colorisées aujourd’hui, sorties de leur contexte et défilant à un rythme trépidant ? Dans son nouveau livre, l’historienne Sylvie Lindeperg travaille ces questions et nous interroge. Cet ouvrage est une lecture indispensable pour tout enseignant souhaitant utiliser des images filmées dans son cours d’histoire.

En 2013, Sylvie Lindeperg prend fermement parti contre quelques films récents évoquant la Deuxième Guerre mondiale, notamment une fiction cinématographique (La Rafle, de Roselyne Bosch, 2010), une série documentaire/docu-fiction (Apocalypse, 2009) et un docu-fiction (La Résistance, 2007). Concernant Apocalypse ou La Rafle [1], elle en dresse un portrait peu flatteur. Sous les auspices d’une «uniformisation croissante des formes d’écriture de l’histoire», son cahier de doléances est particulièrement lourd :

«esthétique du trop-plein et de l’hypervisibilité ; chevauchement et hybridation des âges et des régimes du visible ; immersion dans l’image et le son au prix d’une nouvelle approche des concepts de vérité et de réalité ; pulvérisation des durées et nivellement des temporalités».

En basant leurs propos sur des images trafiquées, destinées à donner au spectateur l’impression de vivre l’événement en direct, et par leur constant chantage à l’émotion, ces films ne font que trahir la mémoire et l’histoire qu’ils prétendent servir. Sylvie Lindeperg rejoint également des constats que j’ai déjà eu l’occasion de formuler et travailler en formation avec mes étudiants de la HEP-Vaud. Mes constats et ce travail ont également donné lieu à deux chroniques pour le Café pédagogique en 2009 et 2011. [2]

A ces films, Sylvie Lindeperg y oppose deux films de résistance (Au coeur de l’orage, de Jean-Paul Le Chanois, 1948, et La Libération de Paris, collectif, 1944) et deux autres tournés sur injonction nazie dans les camps de Theresienstadt (Tchécoslovaquie) et de Westerbork (Pays-Bas). Pour Jacques Mandelbaum [3], de ces images filmées par la résistance durant les combats à celles prises par les détenus d’un camp de concentration sur ordre des nazis,

le point commun est évidemment celui des contraintes, des obstacles, des impossibilités, du hasard et du double jeu incessant de la prise de vue cinématographique. Soit exactement le contraire de ce que nous fait accroire aujourd’hui le discours de la maîtrise totale des images, reconstituant l’intégrité d’un passé dont on sait pourtant la dimension tragiquement fantomatique.

Comme l’indique le résumé de l’ouvrage [4], on trouve à chaque fois, au cœur de ces situations dramatiques, des hommes qui filment, des hommes (et des femmes) filmés, des hommes qui attendent quelque chose de ces images et le moment singulier de la prise de vue permet d’entrevoir l’univers mental de ceux qui filmèrent, d’interroger leurs gestes et leurs choix. Ces images interrogent aussi la place de l’art au cœur de la barbarie et la capacité du cinéma à devenir un instrument de libération ou de résistance.

Par ailleurs, il existe des films de fiction qui ont, eux, une véritable exigence politique et esthétique du Didacteur (Chaplin, 1940) à La vie est belle (Roberto Begnini, 1998) en passant par To Be or Not to Be (Ernest Lubitsch, 1942) ou La Liste de Schindler (Steven Spielberg, 1993),  et même Inglourious Basterds (Quentin Tarantino, 2009). Comme l’indiquait en 2011 Matthias Steinle [5] :

« Ces films, au moins, n’entretiennent pas le mythe du Führer; ils cherchent à l’arrêter. En voyant Inglorious Basterds, les jeunes comprennent au moins que le nazisme, c’est mal ! Reste juste à leur expliquer qu’Hitler n’est pas mort dans un cinéma.»

In fine, la représentation de ces événements nous concerne tous et l’intervention d’une historienne sur ce terrain nous le rappelle fort à propos. Il s’agit de ne pas oublier. Véritablement.

La référence de l’ouvrage de Lindeperg :

Sylvie Lindeperg (2013). La Voie des images. Quatre histoires de tournage au printemps-été 1944. Paris : Verdier,  » Histoire « , 280 p.

Lyonel Kaufmann, Professeur formateur, Didactique de l’Histoire, Haute école pédagogique du canton de Vaud, Lausanne (Suisse)

Référence de l’article du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2013). Filmer la guerre et la Shoah : une exigence politique et esthétique. Le Café pédagogique, No 140, février

Notes

[1] La Rafle : au revoir les enfants, bonjour Monsieur le Président :
http://bit.ly/aiyJur

[2] 2009 Apocalypse : au delà des prouesse techniques est-ce de l’histoire ? Le Café pédagogique, No 105, septembre (http://bit.ly/1aBerP) et  2011 : L’enquête historique à l’âge d’Apocalypse. Le Café pédagogique, no 127 (http://bit.ly/vSYzGj)

[3] Le Monde des Livres, réservés aux abonnés :
http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/02/01/filmer-la[…]

[4] Résumé de l’ouvrage :
http://www.editions-verdier.fr/v3/oeuv[…]

[5] “Apocalypse Hitler”, une impression de déjà-vu, Télérama
http://television.telerama.fr/television/apo[…]

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Les fantômes de la mémoire vous racontent la Shoah | Histoire, Mémoire et Société

1 août 2013 by Lyonel Kaufmann

Voici un très intéressant article de Mickaël Bertrand. A l’aide du concept de «présentisme» développé par François Hartog dans son livre sur les régimes d’historicité, il interroge la modélisation de survivants de la Shoah sous la forme d’hologramme interactifs par l’ITC (Institute for Creative Technologies) et la Shoah Foundation Institute. Une entreprise qui m’interrogeait sur la sanctuarisation de ces témoignages et de la technologie pour rendre compte de la Shoah.

Dans son ouvrage sur les régimes d’historicité, François Hartog arrive à la conclusion que nos sociétés contemporaines sont engluées dans ce qu’il a appelé « le présentisme ».

Pour Mickaël Bertrand, cette thèse trouve une nouvelle application dans la sauvegarde des témoignages des survivants du génocide des Juifs d’Europe qui constitue l’une des entreprises mémorielles les plus révélatrices de ce phénomène au travers, depuis de nombreuses années,

«de l’édition et la réédition de témoignages, de documentaires, de films, l’entretien de sites et monuments accueillant de multiples commémorations, la création de projets mémoriels tels qu’Aladin ou la Shoah Foundation Institute for Visual History and Education de Steven Spielberg, les dizaines de concours organisés chaque année…»

Le dernier avatar en date, modernisant ce phénomène, réside dans la modélisation les survivants encore en vie sous la forme d’hologrammes interactifs par  l’ITC (Institute for Creative Technologies) et la Shoah Foundation Institute. En voici un extrait :

Pour Mickaël Bertrand,

«la forme même de ce projet interroge sur les modalités mémorielles du souvenir de la déportation. Par l’enregistrement et la reconstitution virtuelle du corps et de la voix des survivants en 2013, ce n’est pas seulement la mémoire du génocide des Juifs que nous conservons, mais bien la mémoire du génocide des Juifs au moment de l’enregistrement. Par cette technique, le témoignage est en quelque sorte sanctuarisé alors que de nombreuses études ont montré à quel point le processus de remémoration pouvait être sujet à de multiples variations.»

A réfléchir donc avant de les utiliser en classe.
Source : Les fantômes de la mémoire vous racontent la Shoah – Histoire, Mémoire et Société.

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Revue de presse : « La liste Goering » ou le mystère de la condition humaine | RTS – Signature

22 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

Il ne faut jamais désespérer du genre humain. Pendant que le haut dignitaire nazi et criminel de guerre Hermann Goering planifiait la mort de millions de Juifs, son frère Albert, lui, s’abritait derrière ce nom célèbre pour sauver des dizaines de vies juives. Yad Vashem, le mémorial de la Shoah, enquête d’ailleurs sur le frère cadet du dirigeant nazi en vue de lui décerner le titre de « Juste parmi les nations ». Ainsi, les guerres et les génocides ont leurs salauds mais aussi leurs héros.

« La liste Goering » ou le mystère de la condition humaine | RTS – Signature

Classé sous :Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Goering, Histoire, Holocauste, Justes, nazisme, RevuePresse, Shoah

Filmer la guerre et l'Holocauste : une exigence politique et esthétique

1 février 2013 by Lyonel Kaufmann

lavoiedesimagesQuel rôle les images filmées de la Deuxième Guerre mondiale ont-elles joué, et continuent-elles de le faire, dans notre mémoire collective et celle du Génocide ? Que valent ces images, souvent colorisées aujourd’hui, sorties de leur contexte et défilant à un rythme trépidant ? Dans son nouveau livre, l’historienne Sylvie Lindeperg travaille ces questions et nous interroge. Cet ouvrage est une lecture indispensable pour tout enseignant souhaitant utiliser des images filmées dans son cours d’histoire.

En 2013, l’historienne prend fermement parti contre quelques films récents évoquant cette période, notamment une fiction cinématographique (La Rafle, de Roselyne Bosch, 2010), une série documentaire/docu-fiction (Apocalypse, 2009) et une docu-fiction (La Résistance, 2007). Comme moi concernant Apocalypse ou La Rafle, elle en dresse un portrait peu flatteur. Sous les auspices d’une «uniformisation croissante des formes d’écriture de l’histoire», son cahier de doléances est particulièrement lourd :

«esthétique du trop-plein et de l’hypervisibilité ; chevauchement et hybridation des âges et des régimes du visible ; immersion dans l’image et le son au prix d’une nouvelle approche des concepts de vérité et de réalité ; pulvérisation des durées et nivellement des temporalités».

En basant leurs propos sur des images trafiquées, destinées à donner au spectateur l’impression de vivre l’événement en direct, et par leur constant chantage à l’émotion, ces films ne font que trahir la mémoire et l’histoire qu’ils prétendent servir. Sylvie Lindeperg rejoint également des constats que j’ai déjà eu l’occasion de formuler et travailler en formation avec mes étudiants de la HEP-Vaud. Mes constats et ce travail ont également donné lieu à deux chroniques pour le Café pédagogique en 2009 et 2011. ((2009  : Apocalypse : au delà des prouesse techniques est-ce de l’histoire ? Le Café pédagogique, No 105, septembre et  2011 : L’enquête historique à l’âge d’Apocalypse Le Café pédagogique))

A ces films, Sylvie Lindeperg y oppose deux films de résistance (Au coeur de l’orage, de Jean-Paul Le Chanois, 1948, et La Libération de Paris, collectif, 1944) et deux autres tournés sur injonction nazie dans les camps de Theresienstadt (Tchécoslovaquie) et de Westerbork (Pays-Bas). Pour Jacques Mandelbaum ((Le Monde des Livres, réservés aux abonnés : http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/02/01/filmer-la-guerre-exigences-intactes_1825448_3260.html)), de ces images filmées par la résistance durant les combats à celles prises par les détenus d’un camp de concentration sur ordre des nazis,

le point commun est évidemment celui des contraintes, des obstacles, des impossibilités, du hasard et du double jeu incessant de la prise de vue cinématographique. Soit exactement le contraire de ce que nous fait accroire aujourd’hui le discours de la maîtrise totale des images, reconstituant l’intégrité d’un passé dont on sait pourtant la dimension tragiquement fantomatique.

Comme l’indique le résumé de l’ouvrage, on trouve à chaque fois, au coeur de ces situations dramatiques, des hommes qui filment, des hommes (et des femmes) filmés, des hommes qui attendent quelque chose de ces images et le moment singulier de la prise de vue permet d’entrevoir l’univers mental de ceux qui filmèrent, d’interroger leurs gestes et leurs choix. Ces images interrogent aussi la place de l’art au coeur de la barbarie et la capacité du cinéma à devenir un instrument de libération ou de résistance.

Par ailleurs, il existe des films de fiction qui ont, eux, une véritable exigence politique et esthétique du Didacteur (Chaplin, 1940) à La vie est belle (Roberto Begnini, 1998) en passant par To Be or Not to Be (Ernest Lubitsch, 1942) ou La Liste de Schindler (Steven Spielberg, 1993),  et même Inglourious Basterds (Quentin Tarantino, 2009). Comme l’indiquait en 2011 Matthias Steinle ((“Apocalypse Hitler”, une impression de déjà-vu, Télérama :
http://television.telerama.fr/television/apo[…])) :

« Ces films, au moins, n’entretiennent pas le mythe du Führer; ils cherchent à l’arrêter. En voyant Inglorious Basterds, les jeunes comprennent au moins que le nazisme, c’est mal ! Reste juste à leur expliquer qu’Hitler n’est pas mort dans un cinéma.»

In fine, la représentation de ces événements nous concerne tous et l’intervention d’une historienne sur ce terrain nous le rappelle fort à propos. Il s’agit de ne pas oublier. Véritablement.

Sylvie Lindeperg (2013). La Voie des images. Quatre histoires de tournage au printemps-été 1944. Paris : Verdier,  » Histoire « , 280 p.

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Revue de presse : Après le Goulag, l’épreuve du retour

24 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

Tous les survivants des camps nazis ou soviétiques ont connu une ultime épreuve: le voyage de retour. Un voyage qui, à la manière d’Ulysse, peut durer des années.
Julius Margolin, lui, a eu de la chance: son retour, de Slavgorod en Altaï jusqu’à Tel-Aviv en passant par Marseille, fut presque facile. Mais si le chemin de fer suit une ligne droite, son esprit reste prisonnier d’un dédale. Comme d’autres rescapés, il songe à ses cinq ans de camp, aux conditions de vie éprouvantes, au froid, à la mort de ses camarades. Il sait qu’il a désormais pour mission de témoigner. Là-bas, dans le néant carcéral, il craignait de perdre ses valeurs, d’oublier son humanité. Ici, il a peur que le souvenir s’évapore, il lutte pour ne pas oublier les autres, ceux qui sont restés. Il découvre aussi les ruines de la Pologne et le génocide de son peuple.

Après le Goulag, l’épreuve du retour | LeTemps

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :Allemagne, camps, Goulag, Histoire, nazisme, politis, RevuePresse, URSS

Mémoire scolaire de l'Holocauste dans le monde | Histoire, Mémoire et Société

25 août 2012 by Lyonel Kaufmann

Si l’Unesco vient officiellement d’annoncer la mise en place d’un projet d’étude sur l’enseignement de l’Holocaustes dans le monde, certaines orientations de ce projet interrogent Mickaël Bertrand pour que celui-ci atteigne véritablement son objectif.

Ainsi donc, le jeudi 23 août 2012, l’UNESCO a officiellement annoncé la mise en place d’un projet d’étude sur  l’enseignement de l’Holocauste dans le monde.  Le projet vise essentiellement à dresser une cartographie mondiale non seulement des programmes, mais aussi des manuels scolaires sur cette question. Les résultats permettront ainsi d’obtenir des conclusions quantitatives (Quels sont les pays dans lesquels on enseigne l’Holocauste ? Ces pays ont-ils des points communs culturels, religieux, politique, etc. ?) et qualitatives (Enseigne-t-on l’Holocauste de la même façon en France, aux Etats-Unis et en Russie par exemple).

Cependant pour Mickaël Bertrand, le choix du terme « Holocauste » dans la communication officielle du projet n’est pas sans poser problème. Il est notamment révélateur, selon lui, d’une d’une forte prévalence des valeurs et pratiques occidentales dans le cadre d’une organisation internationale censée valoriser le dialogue entre les cultures. En effet, « Holocauste » renvoie à la dénomination qui s’est imposée aux États-Unis.

Le choix d’un terme plus neutre tel celui de « génocide »  ne serait-il pas préférable en la matière?

En définitive, pour Mickaël Bertrand

Le nouveau projet initié par l’UNESCO est donc très intéressant au sens où il va permettre de dresser une cartographie mondiale utile de l’enseignement du génocide des Juifs d’Europe. Il conviendrait cependant que cette organisation internationale nuance sa volonté de promotion de cet évènement historique qui risque d’être interprété comme une imposition des valeurs occidentales à l’échelle mondiale.

A suivre…

Sources :

  • Mémoire scolaire de l’Holocauste dans le monde – Histoire, Mémoire et Société.
  • Le communiqué de l’Unesco : Une nouvelle étude examine l’enseignement de l’Holocauste dans le monde

Classé sous :Didactique, Nouvelles de l'histoire

Revue de presse : Apocalypse Hitler (19 novembre 2011)

20 novembre 2011 by Lyonel Kaufmann

Diffusé à une heure de grande écoute sur une chaîne du service publique, Apocalypse Hitler présente beaucoup d’atours susceptible de séduire les enseignants d’histoire. La revue de presse ci-dessous permet de remettre cette série à une plus juste place.

  • Apocalypse Hitler – Edouard Husson, vice-chancelier des Universités de Paris et spécialiste de l’Allemagne dans sa période nazie, ne manque pas de tordre le coup à l’absurde insistance d’«Apocalypse Hitler» sur la possible ascendance juive de Hitler :
    «une thèse bien éculée, et dont on se demande bien pourquoi les auteurs la réhabilitent. Que le père de Hitler n’ait pas su l’identité de son vrai géniteur, quoi de plus banal dans une région (Bavière, Nord-Ouest de l’Autriche) où les naissances illégitimes étaient particulièrement nombreuses à cette époque, sans doute liées au système de la famille souche- l’aîné héritant et se mariant laissait peu d’espoirs à des cadets de s’établir. Que Hitler n’ait pas su, contre les critères du régime qu’il avait établi, prouver l’origine de ses quatre grands-parents, certes. Mais de là à nous refaire le coup d’un Hitler peut-être juif, il y a un grand pas, franchi avec désinvolture. Non seulement il aurait fallu creuser dans une autre direction: Hitler a peut-être eu des ancêtres tchèques; mais il aurait fallu se rappeler que la thèse des ancêtres juifs de Hitler est un symptôme de la mauvaise conscience européenne et occidentale vis-à-vis du judéocide: ce serait si pratique de pouvoir se dédouaner de siècles de persécutions culminant dans un génocide et de pouvoir dormir tranquille car un Juif aurait décidé de tuer massivement d’autres Juifs…»
  • “Apocalypse Hitler”, une impression de déjà-vu – Télévision – Télérama.fr – A grand renfort d’archives colorisées, “Apocalypse Hitler”, diffusé mardi 25 octobre, sur France 2, retrace l’ascension politique du Führer jusqu’à l’invasion de la Pologne. Un documentaire qui s’inscrit dans une longue lignée, sans rien apporter de très novateur. Décryptage avec deux jeunes universitaires.
    Pour l’historienne Julie Maeck, chargée de recherches à l’Université libre de Bruxelles, Apocalypse Hitler se contente d’adapter au goût du jour la démarche de l’Allemand Guido Knopp qui, à partir de 1995, consacra des documentaires au Führer et à ses «complices», mêlant images de propagande et documents amateurs dans une forme accrocheuse et sans recul critique […]. «La seule nouveauté des films d’Isabelle Clarke et de Daniel Costelle tient à la colorisation des archives. Pour le reste, ils traitent ces images de la même manière émotionnelle, dans un montage hyper-rythmé, sans apporter la moindre plus-value à la compréhension du phénomène Hitler, ni à la façon dont les nazis sont arrivés au pouvoir.»
  • ‘Apocalypse’ : les faux monnayeurs, par J-L. Comolli | Le blog documentaire – «Hitler est partout, tout le temps : normal, il est filmé par ses amis ou par ses séides. Brouillage donc. Ne pas signaler l’origine des archives a pour résultat de les mettre toutes sur le même plan donc de mentir sur leurs déterminations. Et ne pas prendre en compte la spécificité historique de ces archives, qui portent la marque de leur époque et des capacités du cinéma en leur époque, revient encore à mentir sur les limites de ces images, et donc la relativité de leur point de vue ; ici, les images sont absolutisées […]
    Il y avait donc d’autres images, pouvant rendre le film plus complexe et son commentaire plus subtil. L’écrasement du format d’origine des images, comme leur colorisation et leur sonorisation, signifient falsification de l’histoire, celle du cinéma, qui n’est pas moins historique que l’histoire politique. Les auteurs de cette apocalypse peuvent être dits des faussaires. Ils trompent les téléspectateurs sur la « marchandise ». Le cinéma dans les années 30 était moins puissant qu’aujourd’hui. D’ailleurs, Hitler s’est surtout manifesté par la radio. Le piège tendu perversement par les auteurs est de feindre de dénoncer le Führer, de le critiquer dans leur commentaire, alors que les images proposées sans hors-champ, sans déconstruction, au téléspectateur, reconduisent la fascination supposée du peuple allemand pour la figure du Führer. Pour dénoncer une adhésion, on la maintient, on la perpétue.»
  • Apocalypse/Hitler : la mystification, par Hugues Le Paige « Le blog documentaire – «Lors d’une émission radio sur la Première (RTBF) et dans des termes bien plus modérés, l’historienne du CEGES, Chantal Kesteloot avait suggéré une lecture critique des images et émis quelques réserves, notamment sur les limites de la démarche et sur la nécessité d’indiquer les sources des documents. Ce qui a eu pour effet de provoquer la colère tonitruante de Daniel Costelle lors de son intervention en duplex dans la même émission dont on connaît pourtant le caractère éminemment consensuel. « Mais nous voulions faire de la ‘prom’, répondait ingénument l’animateur face au déchaînement du réalisateur « révulsé par les réflexions coupantes d’une professeur-de-je-ne-sais-pas-quoi, d’une ‘historienne’ entre guillemets ».Les auteurs d’Apocalypse qui entamaient déjà leur première série par la phrase définitive : « ceci est la véritable histoire de la seconde guerre mondiale », ne supportent décidément pas que l’on émette quelques critiques même très modérées et, lors de cette émission, très largement bienveillantes à l’égard de leur « œuvre vivante », comme ils la qualifient. Leur prétention est à la mesure de leur mystification historique. Il existe cependant un danger plus pressant car, au-delà de ces productions et de ce que l’on peut en penser, le risque est grand de voir ce formatage du documentaire qui enchante les télévisions devenir le modèle à suivre.»

En définitive, les enseignants seront mieux inspirés d’utiliser des films de fiction de grande qualité. Dans Télérama, Matthias Steinle, maître de conférences en cinéma à Paris III et l’historienne Julie Maeck, chargée de recherches à l’Université libre de Bruxelles nous proposent «Le Didacteur» (1940) de Chaplin, «To Be or Not to Be» (1942 d’Ernest Lubitsch et même «Inglorious Basterds» (2009) de Quentin Tarantino, car, comme l’indique Matthias Steinle :

«Ces films, au moins, n’entretiennent pas le mythe du Führer; ils cherchent à l’arrêter. En voyant Inglorious Basterds, les jeunes comprennent au moins que le nazisme, c’est mal ! Reste juste à leur expliquer qu’Hitler n’est pas mort dans un cinéma.»

Voir aussi notre précédent article : Du bruit autour du Führer | Écrans.

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