Dans cet essai écrit sous la forme d’un roman, Erik Larson brosse la découverte de l’Allemagne nazie par l’Américain William E. Dodd, nommé en 1933 ambassadeur à Berlin – poste qu’il occupera jusqu’en 1937 -, et sa fille Martha, âgée de 24 ans.
Nommer en 1933 William E. Dodd, modeste professeur à l’université de Chicago, ambassadeur à Berlin, est un choix par défaut. Lorsqu’il accepte la proposition, ce sexagénaire, diplomate novice, n’aspire qu’à mener une vie tranquille, achever son histoire du Vieux Sud des Etats-Unis et renouer avec l’Allemagne qu’il a connue au temps de ses études. Pas question de faire des vagues ni de jeter de l’huile sur le feu : telle est la politique de ce démocrate de la vieille école.
Plus enthousiaste est sa fille, Martha, 24 ans, qui entretiendra une liaison amoureuse avec Rudolf Diels, alors chef de la Gestapo, puis tombera sous le charme du premier secrétaire de l’ambassade soviétique – et deviendra une espionne communiste. L’intéressée prendra soin de dissimuler ses aventures lorsqu’elle publiera Through Embassy Eyes en 1939. A sa mort, elle léguera ses papiers personnels à la Bibliothèque du Congrès à Washington, où Erik Larson a consulté les soixante-dix lettres d’amour adressées par son amant Boris Winogradov.
Des comptes-rendus de lecture sur Babelio : http://www.babelio.com/livres/Larson-Dans-le-jardin-de-la-bete/391114/critiques
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