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Histoire Lyonel Kaufmann

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Lyonel Kaufmann

Les Moyen Âge d’aujourd’hui en classe d’histoire

10 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

Dans Médiéval et militant. Penser le contemporain à travers le Moyen Âge, Tommaso di Carpegna Falconieri offre aux enseignant•es d’histoire un essai passionnant et fort utile sur les différentes réappropriations du Moyen Âge.

Au cœur du médiévalisme

Contrairement à ce que laisse entendre le sous-titre de l’édition française de cet ouvrage paru initialement en italien en 2011, il ne s’agit pas de « penser le contemporain à travers le Moyen Âge », mais de s’interroger sur les différentes réappropriations et réinventions du Moyen Âge aujourd’hui.

Du cinéma aux jeux vidéos en passant par les discours publics, les séries télés, les fêtes médiévales, la fantasy : le Moyen Âge est sans cesse convoqué, voire même invoqué. Mais ce Moyen Âge, ce n’est plus celui des médiévistes. L’auteur pose en effet le constat d’une coupure nette entre le Moyen Âge des historiens et le Moyen Âge que tout le monde a en tête ; ce Moyen Âge-là est transmis par toute une série d’autres acteurs, qui se réapproprient cette matière selon leurs propres idéaux et leurs propres préoccupations. Cette réinvention du Moyen Âge, c’est ce que l’on appelle le médiévalisme.

L’auteur balaye, en douze chapitres très denses et appuyés sur des exemples récents, ces réutilisations contemporaines de la période médiévale. Pour Nonfiction,

La grande force du livre, c’est sa richesse et sa diversité dans les exemples présentés, l’auteur sachant en effet montrer toute l’ambivalence de la période médiévale. Il n’y a ni cohérence ni continuité dans le médiévalisme : le Moyen Âge est une période si vaste, couvrant plus d’un millénaire, qu’il peut être récupéré par tous et pour tout.

Les romanciers, les journalistes, les organisateurs de fêtes médiévales, tous ceux qui aiment se déguiser en Vikings ou en Templiers, contribuent à inventer des Moyen Âge, qui n’ont bien souvent que peu à voir avec la réalité historique mais qui créent à leur tour des réalités.

Ces Moyens Âges en classe d’histoire et en lien avec le Plan d’études romand (PER)

Ces Moyen Âge peuvent d’une manière ou d’une autre surgir dans la classe ou être présent dans l’imaginaire de nos élèves. Il apparaît donc comme important que ceux-ci soient connus des enseignant•es.

Par ailleurs, le Plan d’études romand prévoit de travailler les dimensions mythes et réalité au cycle 2 et les représentations de l’histoire et le rapport mythe et histoire au cycle 3.

Ainsi, spécifiquement au cycle 2 et en 7e-8e Harmos qui aborde le Moyen-Âge, la progression des apprentissage attend des élèves concernant Mythes et réalité qu’iels comparent « diverses sources concernant un événement ou une période et mise en évidence de l’évolution des représentations » et distinguent fiction (récit, mythe, légende,…) et réalité.

Dans les attentes fondamentales correspondant à ces éléments, les élèves doivent être en mesure de distinguer les personnages historiques des héros de fiction et d’identifier des différences de représentation à propos d’un événement, d’une période.

Au cycle 3, les démarches historiennes abordent notamment la question des représentations de l’histoire et le rapport histoire et mémoire.

Concernant les représentations de l’histoire, il s’agit pour les élèves de

  • identifier les références historiques dans des représentations documentaires, ou de fiction;
  • comparer de façon critique une représentation documentaire ou une fiction à une source historique.

Le rapport histoire et mémoire est particulièrement développé dans le PER et riche en potentialité en lien avec l’ouvrage de Tommaso di Carpegna Falconieri.

Il peut ainsi s’agir en 9e Harmos où le Moyen Âge est objet d’étude de

  • identifier des différentes manifestations de la mémoire en tant que construction humaine (mythes, commémorations, biographies, chroniques, musées,…)
    • identifier des différences entre le récit d’un témoin et un texte d’histoire savante
    • confronter mythe et réalité (Création du monde, fondation de Rome, Charlemagne, Guillaume Tell,…)

Ce livre sera tout à fait nécessaire et approprié pour les enseignant•es désireux d’entreprendre un travail avec un personnage tel que Charlemagne.

Mais également d’aborder

  • l’analyse de l’utilisation de la tradition dans la reconstitution du passé et l’interprétation du présent (création des États-nations aux XIXe et XXe siècles,…);
  • la comparaison de la représentation d’un événement dans le passé et actuellement (Jeux olympiques,…);
  • l’observation de l’évolution des mentalités et de la mémoire collective par la comparaison de sources secondes d’époques différentes concernant un même thème;
  • la formulation d’hypothèses sur la commémoration et l’utilisation du passé à différentes époques.

Que de choses passionnantes à aborder en histoire avec nos élèves en 9e Harmos en étudiant le Moyen Âge.

Référence de l’ouvrage : di Carpegna Falconieri, T. (2015). Médiéval et militant. Penser le contemporain à travers le Moyen Âge, Paris: Publications de la Sorbonne.

Compte rendu de l’ouvrage :

  • Les Moyen Âge d’aujourd’hui | Nonfiction.fr
  • Jan Burzlaff, « Tommaso di Carpegna Falconieri, Médiéval et militant. Penser le contemporain à travers le Moyen Âge », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, mis en ligne le 24 novembre 2015, consulté le 10 octobre 2020. URL : http://journals.openedition.org/lectures/19566 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lectures.19566

Liens Plan d’études romands (PER) :

  • PER SHS22 : https://www.plandetudes.ch/web/guest/SHS_22/
  • PER SHS32 : https://www.plandetudes.ch/web/guest/SHS_32/

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Publications

Guide : Ouvrir la Science – Passeport pour la Science Ouverte

7 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Ce Passeport pour la science ouverte a été conçu pour accompagner les doctorant•es à chaque étape de leur parcours de recherche, quel que soit leur champ disciplinaire. Il propose une série de bonnes pratiques et d’outils directement activables. Cependant, à mon avis, son intérêt dépasse largement l’accompagnement des doctorant•es. Et la science ouverte nous concerne toutes et tous. A consommer donc sans modération.
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Le préambule de ce guide

La science ouverte est née des nouvelles opportunités offertes par la révolution numérique en matière de partage et de diffusion des contenus scientifiques. Elle consiste d’abord à rendre accessible à tous les résultats de la recherche, en levant les barrières techniques ou financières qui entravent l’accès aux publications scientifiques. Elle consiste aussi à ouvrir la boîte noire du chercheur en partageant autant que possible les données et les méthodes sous-jacentes aux publications.

Le choix de la science ouverte revient d’abord à affirmer qu’une recherche majoritairement financée sur fonds publics doit restituer le plus largement possible ses résultats au public. Il se nourrit aussi du constat que l’ouverture est le gage d’une recherche mieux documentée et plus étayée, et que le partage renforce le caractère cumulatif de la science et favorise ses avancées. Une science ouverte et transparente contribue également à accroître la crédibilité de la recherche dans la société, un enjeu dont la crise sanitaire de 2020 nous a rappelé toute l’importance. Elle est porteuse enfin d’un profond mouvement de démocratisation des savoirs au bénéfice des organisations, des entreprises, des citoyens, et particulièrement des étudiants, pour lesquels la facilité d’accès à la connaissance est une condition de la réussite.

Les politiques de science ouverte sont désormais portées au plus haut niveau par l’Union européenne qui, depuis 2012, conditionne ses aides à la recherche scientifique à l’ouverture des publications, et par de grands organismes de recherche dans le monde, tels que les National Institutes of Health aux Etats-Unis. En France, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal a lancé en 2018 un ambitieux Plan national pour la science ouverte, qui s’incarne depuis dans de multiples initiatives.

En définitive, ce sont bien les chercheurs qui, à travers leurs engagements et leurs pratiques, incarnent et font vivre la science ouverte. Au moment où vous vous engagez dans la préparation de votre doctorat, dernière étape de votre parcours de formation et première étape de votre vie professionnelle, c’est donc à vous qu’il appartient de mettre en œuvre ces principes.

Le _Passeport pour la science ouverte _est un guide conçu pour vous accompagner à chaque étape de votre parcours de recherche, depuis l’élaboration de votre démarche scientifique jusqu’à la diffusion de ses résultats. Il vous propose une série de bonnes pratiques et d’outils directement activables et il s’adresse à l’ensemble des champs disciplinaires.

Nous souhaitons qu’il vous donne l’envie et les moyens de concrétiser les ambitions de la science ouverte, en partageant avec le plus grand nombre les résultats et les données des recherches que vous allez conduire.

Anne-Sophie Barthez

Directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle

Bernard Larrouturou

Directeur général de la recherche et de l’innovation

La Table des matières

  1. Concevoir sa démarche scientifique de manière ouverte
    • Utiliser des ressources librement accessibles
    • Prévoir la gestion des données
    • Travailler de manière reproductible : pour soi, pour les autres
  2. Diffuser sa recherche
    • Diffuser ses publications en accès ouvert
    • Rendre sa thèse librement accessible
    • Ouvrir les données de recherche
  3. Préparer l’après-thèse, rejoindre le mouvement
    • Des politiques publiques enracinées
    • Évaluer la recherche autrement

Agir dès maintenant

Aller plus loin

Glossaire

Sources

Accéder au guide : www.ouvrirlascience.fr


Le guide est sous licence _Creative Commons_BY-SA. blank

Classé sous :Humanités Digitales, Publications

Congrès : Histoire orale et culture numérique – 6 novembre 2020

6 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Depuis son origine contemporaine au début du siècle passé, l’histoire orale avait pour ambition la production de sources orales inédites. Au XXIe siècle, avec l’augmentation significative de nos possibilités de stockage (films, témoignages, photos), la capacité de mémoire de l’humanité s’est démultipliée. Cette inflation des matériaux audio et audiovisuels modifie le rapport à la source orale dans différents domaines de l’histoire : les archives, les musées, la recherche, l’enseignement. Comment cette abondance de témoignages agit-elle sur l’appréhension du passé et dans quelle mesure transforme-t-elle le travail d’histoire orale ?

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Organisé par Oralhistory.ch, l’Université de Fribourg, la HEP Vaud et la PH Luzern, ce deuxième colloque a pour objectif de questionner les pratiques dans les domaines de l’enseignement, de la recherche et de l’histoire publique. Il permettra d’échanger autour d’expériences et de pratiques qui interrogent les rapports entre histoire orale et culture numérique.

Date et lieu : Vendredi 6 novembre 2020, Université de Fribourg, Miséricorde.

Le programme :

9.30–11.30 : Conférence – Keynote
Oral history and online participatory heritage activities
Prof. Dr. Anne Heimo, University of Turku, Finland
11.00–11.30 : Pause
11.30–13.00 : Ateliers A: sessions parallèles
1a (enseignement), 2a (recherche), 3a (Public history)
13.00–14.15 : Repas
14.30–16.00 : Ateliers B: sessions parallèles
1b (enseignement), 2b (recherche), 3b (Public history)
16.00 : Conclusion – apéro

Concernant les ateliers ceux-ci auront lieu soit en français, soit en allemand, soit bilingue (français-allemand).

Inscription : l’inscription est obligatoire, mais gratuite. Le délai est fixé au 19 octobre. Pour s’inscrire : Université de Fribourg, Mme Gabrielle Progin, Département d’histoire contemporaine, gabrielle.progin[at]unifr.ch

Le flyer avec le programme détaillé et le plan : https://oralhistory.ch/web/images/0459_Flyer_IGE_Tagung_Fribourg_08-20_low.pdf

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies

Quand l’ADN se lit comme un livre d’histoire | Conversation scientifique

6 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Comment les chercheurs procèdent-ils pour faire parler le sang qui coule dans nos veines ? Une émission passionnante où la science et l’informatique nous permettent de mieux comprendre d’où on vient et qui nous sommes. Et qui nous donne envie d’en savoir plus en lisant l’Odyssée des gênes. Menez et suivez l’enquête.

Cueva de las manos, Perito Moreno, Argentine (13000 - 9000 avant J.-C.)Cueva de las manos, Perito Moreno, Argentine (13000 – 9000 avant J.-C.)• Crédits : Mariano

Cela se passe en ce moment et ce n’est pas près de s’arrêter. Grâce à la puissance de l’informatique et à des techniques d’amplification de l’information génétique, nous savons aujourd’hui « faire parler » l’ADN des femmes et des hommes d’aujourd’hui, et aussi celui de nos très lointains ancêtres, et même celui d’espèces disparues : Néandertal bien sûr, ou bien encore Denisova, cette espèce éteinte du genre Homo qui fut identifiée en mars 2010, par analyse génétique, à partir d’une phalange fossile retrouvée en Sibérie, dans la grotte de Denisova.

Grâce à l’analyse des gènes, il devient ainsi possible de raconter une part de l’aventure humaine, de reconstituer des épisodes cruciaux de cette longue histoire pour lesquels nous ne disposons d’aucune archive. Mais comment les chercheurs procèdent-ils au juste ? Grâce à quelles méthodes parviennent-ils à faire parler le sang qui coule dans nos veines ? Et comment sont-ils parvenus à établir que les sept milliards et demi d’humains que nous sommes aujourd’hui descendent tous de quelques populations préhistoriques vivant en Afrique ?

Pour répondre à ces questions et à des milliers d’autres, j’ai invité la femme de la situation.

Invitée : Evelyne Heyer, professeure en anthropologie génétique au Muséum d’histoire naturelle, auteure de L’odyssée des gènes (Flammarion, 2020).

L’émission :

Source : www.franceculture.fr

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement Balisé avec :bipédie, Néolithique

Femmes combattantes : entre déni et décri | Concordance des temps

6 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Des Amazones aux Femen, l’Histoire occidentale regorge de figures féminines offensives qui ont investi l’espace public. Un recours à la violence longtemps occulté et caricaturé par un regard masculin soucieux de perpétuer le mythe de l’innocence féminine et d’écarter les femmes du pouvoir.

France Culture nous propose ici une excellente démarche pour intégrer concrètement l’histoire des femmes et notamment à l’école dans une perspective de longue durée.

Valentine Cameron Prinsep, To Versailles, 1894. Une idéalisation rétrospective de la marche des femmes sur Versailles les 5 et 6 octobre 1789.Valentine Cameron Prinsep, “To Versailles”, 1894. Une idéalisation rétrospective de la marche des femmes sur Versailles les 5 et 6 octobre 1789. • Crédits : Getty

La Présentation de l’émission

Dans le cadre de l’émission, et qui pourrait être décliné de manière comparable dans un cadre scolaire, le choix a été fait de se centrer sur quelques moments où des femmes ont spécifiquement signifié, que ce soit dans la guerre extérieure ou dans des conflits intestins, qu’elles étaient à même de se saisir elles-mêmes d’une violence dont la plupart des civilisations attribuaient le monopole aux représentants du sexe mâle.

« Cela a pu être directement, afin d’arracher plus d’égalité, civile et politique, contre la résistance de l’ordre établi. Mais cela put être aussi pour affirmer, l’arme à la main, qu’elles avaient une place dans des combats guerriers dont l’enjeu concernait leur société toute entière – ce qui était encore, indirectement, une façon d’affirmer le refus d’une subordination.»

Les moments et combats retenus vont des Amazones jusqu’aux suffragettes anglaises, en passant, par le Moyen-Âge ou les révolutions du long XIXe siècle, de 1789 à la Commune.

L’émisission

La Présentation de l’instervenante :

Martial Poirson, professeur d’histoire culturelle à l’Université de Paris VIII-Vincennes Saint-Denis, vient d’organiser un livre à plusieurs voix qui s’intitule précisément Combattantes, une histoire de la violence féminine en Occident. Il s’imposait donc que je l’invite. Et voilà qui est fait.

La Programmation sonore de l’émission

  • Chanson anonyme de 1793, intitulée “Départ des Amazones françaises des 83 départements pour la frontière”, interprétée par Francesca Solleville en 1989.
  • Lecture d’un extrait d’Histoires d’Hérodote (Ve siècle avant JC), récit sur les Amazones, par André Daguenet, dans “La Matinée des autres” consacrée aux voyages d’Hérodote, sur France culture, le 18 juillet 1978.
  • Extrait de la pièce de théâtre Judith de Jean Giraudoux (1931), acte 1 scène VI, adaptée pour la radio par André Beucler, avec Germaine Montéro (Judith), Jean Hervé (Joaquin) et Jacques Dacqmine (Jean), dans “Cycle Jean Giraudoux”, le 19 avril 1952.
  • Lecture d’un extrait des Nuits révolutionnaires de Restif de la Bretonne (1789–1793), sur la marche des femmes sur Versailles les 5 et 6 octobre 1789, par Sylvain Joubert, dans “Documentaire d’été” consacré à “L’année sans pareille, chroniques de 1789”, sur France culture, le 19 août 1988.
  • Interview de Louise Weiss, cheffe des suffragettes en France, sur l’hippodrome de Longchamps investi par les suffragettes, le 29 juin 1936.

La Bibliographie

  • Martial Poirson (dir.), Combattantes. Une histoire féminine de la violence en Occident, Paris, Seuil, « Beaux livres », 2020, préface de Christiane Taubira.
  • Martial Poirson (dir.), Amazones de la Révolution : Les femmes dans la tourmente de 1789, Catalogue de l’exposition du Musée Lambinet (Versailles), Paris, Gourcuff, 2016.
  • Jasmine Cornut, Martial Poirson, Adélaïde Zeyer, _Le sexe faible ? Femmes et pouvoir en Suisse et en Europe (16e-20e siècles)_, Catalogue de l’exposition du musée de Morges, 2020.
  • Michelle Perrot et Georges Duny (dirs.), Histoire des femmes en Occident, Paris, Plan, 1990, 5 volumes.
  • Michelle Perrot, La place des femmes. Une difficile conquête de l’espace public, Paris, Textuel, 2020.
  • Cécile Dauphin et Arlette Farge (dirs), De la violence et des femmes, Paris, Albin Michel, 1997.
  • Sophie Cassagnes-Brouquet, Chevaleresses, une chevalerie au féminin, Perrin, 2013.
  • Éliane Viennot, La France, les femmes et le pouvoir I. L’invention de la loi salique (Ve-XVIe siècle), Paris, Perrin, 2006.
  • Dominique Godineau, Citoyennes Tricoteuses. Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution française, Aix-en-Provence, Alinea, 1988.
  • Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge. Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours, Paris, La Découverte, 2020.
  • Jill Liddington et Jill Norris, Histoire des suffragistes radicales: le combat oublié des ouvrières du nord de l’Angleterre (1978), trad. Laurent Bury, Paris, Libertaria, 2018.

Source : www.franceculture.fr

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Appel à contribution : L’éducation citoyenne : idéaux, modèles sous-jacents et réalités citoyenne

5 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Revue Recherches & Educations. Janvier 2023

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Responsables scientifiques

  • Céline Chauvigné Maître de conférences HDR, Université de Nantes Laboratoire du CREN, EA 2661
  • Michel Fabre Professeur des universités émérite, Université de Nantes Laboratoire du CREN, EA 2661

Coordinatrice scientifique

  • Alix Garnier Maître de Conférences en sciences de l’éducation et psychologie sociale Université Lille Laboratoire : Profeor Cirel Lille, EA4354

Argumentaire

Depuis la Révolution française, l’éducation citoyenne est au cœur des missions de l’école publique dans sa volonté de changer le sujet en citoyen libre (Buisson, 1911). Dans cette entreprise, l’instruction devient un vecteur indispensable via les institutions publiques. En effet, à partir de Jules Ferry, l’École n’est plus considérée comme un simple service public, mais bien comme une institution politique, « un des lieux, voire le lieu par excellence de fabrication de la société française » (Foray, 2018, 162) où la transmission des valeurs prend une place de choix notamment avec l’instruction morale et civique (Ferry, 1881-1882). Un rapide inventaire des recherches curriculaires (Khan, 2015, 2016, Husser, 2017, Tutiaux Guillon, 2015) et des études sur les pratiques éducatives et enseignantes récentes (Audigier, 2015, Becquet, 2016, Chauvigné, 2017, Chauvigné et Fabre, 2017, Dupeyron, 2016), montre la prégnance, au sein des « éducations à » des préoccupations concernant la construction de la citoyenneté ou la socialisation politique.

Il est vrai que, dans les années quatre-vingt, ces préoccupations avaient été réactivées dans le cadre d’une politique continue pour répondre au délitement du lien social et à la montée des violences en milieu scolaire (Chevènement, 1985). Plus récemment, la loi de refondation de l’école, promulguée en 2013, la création de l’enseignement moral et civique (2015) et l’extension des responsabilités juvéniles dans le cadre des offres démocratiques en établissements scolaires (conseil de la vie collégienne en 2015) entendent répondre aux attaques multiples contre la démocratie (attentats, complots, etc.). Si cet idéal d’éducation citoyenne semble faire consensus à la fois dans les textes officiels et chez les acteurs, il n’y a pas de véritable accord sur les modèles philosophiques et pédagogiques sous-jacents. Une certaine tension peut alors s’engager entre les enjeux socioéducatifs, pédagogiques et politiques de la formation du citoyen qui vise à la fois l’émancipation de la personne individuelle et le développement d’une socialisation collective.

La question est de savoir dans quelle mesure, la citoyenneté, en tant que statut juridique et politique attaché à une personne appartenant à une collectivité, peut articuler intégration des normes et des valeurs (dans leur dimension sociale) et émergence d’un citoyen actif (dans sa dimension politique) ?

L’éducation à la citoyenneté comme objet de recherche scientifique appelle ici une véritable réflexion sur son fondement même, dans la mesure où elle n’est ni une simple discipline académique ni une simple question comportementale ou expérientielle dans le parcours scolaire des élèves de la maternelle au lycée. Elle exige donc une analyse des articulations possibles entre savoirs et valeurs, ou encore entre socialisation et développement critique fondé sur des expériences et les espaces de vie permettant un tel déploiement. Mais, comment, concevoir la formation du citoyen dans un espace scolaire sous-tendu par une relation d’autorité et avec des élèves dont la plupart sont mineurs ? Doit-on y voir seulement une préparation plus ou moins lointaine à l’exercice de la citoyenneté, fondée principalement sur la connaissance des institutions et de leur fonctionnement ? S’agit-il d’un enseignement spécifique réservé au seul enseignement moral et civique ? Ou est-ce plutôt l’apprentissage d’un exercice de cette citoyenneté, par des prises de responsabilités et/ou par l’expérience de la vie démocratique dans le milieu scolaire ?

Parmi la multiplicité des questions que pose l’éducation du citoyen, l’appel à communication ciblera trois interrogations autour desquelles la cohérence de ce dossier se construira.

Axe 1 : modèles philosophiques et pédagogiques de l’éducation du citoyen

Le premier questionnement s’intéresserait aux fondements mêmes de l’éducation à la citoyenneté. Quels sont les modèles philosophiques et pédagogiques qui sous-tendent la pluralité de ses conceptions et de ses modes d’inscription au sein de l’école. Il s’agit ici de savoir sur quelle conception de l’enfance ou de l’adolescence, dans leur relation à l’adulte, reposent ces différentes conceptions de l’éducation du citoyen. Quels seraient, dès lors, les modèles retenus par l’institution scolaire ? Quelles visées éducatives peut-on envisager ? Pour quelles implications pédagogiques ? Cette réflexion implique de s’arrêter sur les fondements de l’éducation à la citoyenneté, d’en élucider les concepts et les enjeux. Pour y parvenir, une réflexion philosophique sur les types de formation permettrait d’interroger le statut de l’élève comme citoyen et sa possible expérience à l’école dans une dimension démocratique. L’histoire des idées, en ce sens, donnerait un éclairage sur le rapport de l’école à la société et à la vie. Elle contribuerait à saisir le sens de l’école, la manière d’éduquer, la conception de l’enfant et le rôle des acteurs scolaire dans une telle entreprise. Dans ce prolongement, une approche sociologique et institutionnelle conduirait à identifier les effets des courants pédagogiques et plus largement des sciences humaines sur les politiques éducatives en termes d’éducation du citoyen.

Axe2 : les tensions d’une mise en œuvre de l’éducation à la citoyenneté en milieu scolaire

Le second questionnement s’attacherait à souligner les points d’achoppement d’une mise en œuvre de l’éducation à la citoyenneté. Une double difficulté (Bozec, 2018, Chauvigné, 2013, 2017, Condette, 2009) semble amputer cette éducation à la citoyenneté : les paradoxes que suppose sa constitution et le contexte de la forme scolaire (Vincent, 1980) qui contraint l’exercice. Quelles sont, dès lors, les formes possibles d’une éducation à la citoyenneté ? Quels paradigmes convoque-t-elle ? Pour quel type de citoyen ? Peut-on, dans le même temps socialiser et émanciper tout un chacun dans la forme scolaire qui est la nôtre ? Pour ponctuer voire dépasser cette aporie, une confrontation avec d’autres paradigmes pourrait accompagner cette analyse. Le recours à une étude comparée avec des modèles européens ou l’étude de dispositifs alternatifs au sein même de notre histoire scolaire ou sociale donnerait quelques perspectives et quelques conditions de possibilité d’une éducation à la citoyenneté participative dans le sens donné par Joëlle Zask (2011).

Axe 3 : méthodes, dispositifs et postures à l’école et en formation

Le troisième questionnement concernerait les méthodes pédagogiques et leurs effets notamment avec la question du débat de classe et de l’éthique de la discussion (Habermas, 1992) et autres méthodes suggérées par les politiques éducatives ces dernières années. Il ne faudrait pas pour autant oublier les difficultés liées au projet même de la transmission des valeurs et aux différentes manières plus ou moins impositives ou plus ou moins libérales de le comprendre. Quels sont les enjeux et les motivations de ces démarches ? N’y a-t-il pas, ici, le risque d’un retour à la morale à la fois dans le contenu ? Ces pratiques de classe sont donc étroitement liées aux postures des enseignants et plus généralement des acteurs de l’école qui participent de la mise en œuvre de cette éducation du citoyen. Nous pouvons, dès lors, interroger la façon dont sont pensées ces questions socialement vives et la transmission des valeurs dans les instituts de formation (Instituts nationaux de professorat et d’éducation, Inspé). Le développement d’une culture commune de l’engagement des futurs enseignants et conseillers principaux d’éducation dans la politique éducative des établissements sur ces objets va-t-il de soi, quand nous savons que l’école doit observer une certaine neutralité de ses enseignements et valeurs personnelles ? Mais la saisie en est-elle plus aisée dans certaines régions comme l’Alsace- Moselle où, dans le cadre du concordat, la religion est intégrée aux enseignements de l’école primaire au lycée ? Plus largement, ce travail devrait s’enrichir d’une dimension internationale. Que nous apprennent nos voisins européens sur ces questions ? Observons-nous chez eux une séparation de la sphère privée d’avec la sphère publique ? Comment l’éducation à la citoyenneté est-elle pensée et mise en pratique dans les démocraties non européennes ?

Cet appel à communication vise donc à étudier le sens et la faisabilité d’une mise en œuvre de l’éducation à la citoyenneté soumis à des visées contradictoires dans un système fondé historiquement sur la forme scolaire (Durkheim 1904-1905, Vincent et al., 2012) mais aussi à s’ouvrir vers d’autres modèles dans une perspective comparatiste. Il tente d’interroger : 1) les modèles éducatifs d’une éducation à la citoyenneté plébiscitée dans une école de la République en recherche de sens (à la fois dans une approche historique, philosophique et pédagogique). 2) les liens entre école et citoyenneté, mais aussi, 3) les conditions de possibilités de cette éducation et plus largement de la transmission des valeurs.

Il s’agit, d’une part, de comprendre les fondements de l’éducation à la citoyenneté dans le contexte de la forme scolaire (Vincent et al., 2012) actuelle, d’en percevoir les enjeux et les motivations. D’autre part, il convient d’examiner les effets de ces approches citoyennes au prisme de méthodes ciblées (débat de classe, transmission des valeurs, expériences, éducation au politique) qui les rendent possibles ou caduques. Mais il est question aussi d’examiner ce que cela induit chez les enseignants eux-mêmes et leurs postures, en particulier sur le plan éthique.

En ce sens, les textes issus de l’appel à communication s’inscriront dans la continuité de recherches antérieures sur la citoyenneté et la transmission des valeurs aussi bien dans le domaine philosophique (Canivez, 1997, Jutras, 2010, Kinzter, 2007, Schnapper, 2001, Pena-Ruiz, 1999, 2001, 2003), historique (Audigier, 1999, Galichet, 1998, Mougniotte, 1991) ou sociologique (Baubérot, 1997, 2004, 2010, 2013). Ils devront s’articuler de manière complémentaire aux trois grands axes présentés.

Source, bibliogrphie et modalités de contribution : calenda.org

Crédit image : Photo de Shelagh Murphy sur Unsplash

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Publications

Que doit-on au Néolithique, période charnière de notre humanité ?

5 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Le voyage sans retour ? – Carbone 14

Que doit-on au Néolithique, période charnière de notre humanité ? L’agriculture, l’élevage, la pierre polie, auraient répondu, il y a quelques années, les archéologues…

Pointe de projectile fichée dans lomoplate gauche de lindividu du site de Beisamoun (7100-6400 avant notre ère)Pointe de projectile fichée dans l’omoplate gauche de l’individu du site de Beisamoun (7100–6400 avant notre ère)• Crédits : © F. Bocquentin et Al / mission Beisamoun

L’émission :

Aujourd’hui, les archéologues ont totalement changé de paradigmes, pour y voir la maîtrise de l’Homme sur la nature et par là-même, le début de l’Anthropocène, l’émergence des inégalités et des élites, le stockage, la thésaurisation mais aussi « le travailler plus pour gagner plus », le début des religions et des dieux, celui des violences de masse, le développement des migrations, puisque nos agriculteurs sont les lointains héritiers des agro-pasteurs levantins, sans oublier la naissance de la sédentarisation, des pandémies et donc, comme le rappelle Jean-Paul Demoule, le début du confinement…

Carte des sites de fouillesCarte des sites de fouilles• Crédits : © M. Sauvage / CNRS

Sur les rives du Jourdain, une équipe franco-israélienne fouille un village du 7è millénaire avant notre ère, caractéristique du Néolithique précéramique (le « PPNB »). Elle vient d’y découvrir un nouvel élément qui pourrait caractériser cette période charnière de notre Histoire : la mise au jour de la toute première crémation du Proche Orient, datée entre 7030 et 6700 avant notre ère.

Secteur du site de fouilles où ont été retrouvés des sédiments de cendres (Beisamoun)Secteur du site de fouilles où ont été retrouvés des sédiments de cendres (Beisamoun)• Crédits : © F. Bocquentin et Al / Mission Beisamoun

Pour en savoir plus

Page de Fanny Bocquentin et article de référence (Plos One).

Source : www.franceculture.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Trente ans après la réunification allemande, le retour à l’Est

3 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Plus de 3,5 millions d’Allemands ont quitté l’ex-RDA après la réunification pour s’installer à l’Ouest. Trente ans plus tard, une tendance inverse se dessine, grâce au travail de terrain d’agences spécialisées, soutenues par les régions et les entreprises. Un article de l’hebdomadaire Die Zeit.

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Dévasté par le chômage après la chute du mur, l’Est a beaucoup changé au cours des dix dernières années et souffre à présent d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Ces millions d’Allemands qui ont quitté les cinq Länder de l’ex-RDA dans les années 1990 et 2000 en quête de travail et d’une vie meilleure font aujourd’hui cruellement défaut. Et très vite, de nombreux responsables politiques se sont demandé s’ils n’auraient pas intérêt à se battre pour ceux qui avaient alors déserté leurs villes.

Mais qu’est-ce qui pousse les gens à revenir dans leur région d’origine ? Les études montrent que les candidats au retour sont essentiellement des personnes songeant à fonder une famille ou qui viennent d’en fonder une. Des gens, donc, qui envisagent de s’installer à long terme quelque part. C’est ainsi qu’on en vient à repenser à l’endroit d’où l’on vient, dans l’est du pays, où les loyers sont moins chers, où vivent encore des proches et des vieux amis et où se trouve la maison que la grand-mère a laissée en héritage. D’autres facteurs entrent toutefois en ligne de compte avant de franchir le pas. L’offre culturelle et les voies de communication jouent aussi un grand rôle, note Spletzer. “Dès qu’une nouvelle ligne de TGV est créée, la demande grimpe dans l’immobilier”, résume-t-elle.

Les études l’attestent depuis des années : ceux qui rentrent au pays ne sont pas les “paumés”. Ce sont ceux qui ont réussi. Et qui rapportent avec eux tout un savoir-faire accumulé aux quatre coins du monde. Leur présence pourrait bien donner un coup de pouce à l’innovation dans leur nouveau lieu de résidence.

Source : Trente ans après la réunification allemande, le retour à l’Est

Classé sous :sur le web

Frantz Fanon : La violence en héritage ? – France culture

29 septembre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Frantz Fanon a été une découverte majeure durant mes études universitaires relativement à la question coloniale (et la décolonisation) et des mécanismes de domination érigés par les Européens à travers le monde et plus particulièrement du racisme envers les Noirs. Au même titre, voire plus encore, qu’Albert Memmi et son portrait du colnisé et du colonisateur [Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur (préf. Jean-Paul Sartre), Paris, Buchet/Chastel, 1957, 193 p.].

Deux ouvrages m’ont à ce titre marqué :

  • Peau noire, masques blancs, 1952, rééd., Le Seuil, col. « Points », 2001.
  • Les Damnés de la Terre, 1961, rééd., La Découverte, 2002.
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Portrait de Frantz Fanon (1925-1961). Crédit photo : Travail personnel, Pacha J. Willka, . 31 janvier 2012. . CC BY-SA 3.0. Wikimedia Commons.

Du 17 au 21 août, l’émission Grandes Traversées de France culture s’est attaché au parcours de cet intellectuel brillant et fortement impliqué dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie ainsi que dans un combat international dressant une solidarité entre « frères » opprimés.

Je vous propose plus particulièrement l’écoute de cet épisode intitulé La violence en héritage ?

La présentation de l’émission par France culture

Comment Fanon est-il devenu le défenseur de la violence politique ? Peu avant sa mort, il rencontre Sartre et passe trois jours à Rome sans presque dormir, qui aboutissent à la préface par le philosophe des « Damnés de la terre ». Livre référence pour tous les peuples en quête d’émancipation.

Trois jours à Rome et peut-être aussi l’histoire d’un malentendu.

L’émission

Avec : Frédéric Ciriez, Alice Cherki, Aurélia Michel, James Toner, Victor Permal, Achille Mmembe, Michel Giraud, Mireille Fanon-Mendès-France, Sarah Fila Bakabadio, Pap N’Diaye, Elaine Mokhtefi, François Gèze, Jean Khalfa, Magali Bessone et Romuald Fonkoua.

Lectures : Gaël faye, Hélène Lesoer et Daniel Kenigsberg

Prise de son : Alexandre Abergel et Bernard Laniel

Frantz Fanon en bref

Né en 1925 à Fort-de-France et enterré en 1961 en Algérie, Frantz Fanon pourrait faire partie d’un temps révolu, le temps des colonies. On aimerait pouvoir remiser soigneusement sa pensée sur l’étagère des témoignages d’une histoire passée comme une relique, comme la trace ténue d’une histoire lointaine, cicatrisée. Ses écrits, de Peau noire et Masques blancs aux Damnés de la terre font pourtant toujours écho de manière incendiaire aux relations raciales du XXIe siècle.

Né aux Antilles françaises dans l’entre-deux-guerres, Frantz Fanon est devenu l’emblème de la décolonisation à travers son engagement dans la guerre d’Algérie aux côtés du FLN. Le problème avec Frantz Fanon ce sont les multiples mythes qui surgissent à son évocation : le psychanalyste, qu’il n’était pas, l’élève d’Aimé Césaire, pas plus, le virulent défenseur d’une violence politique vengeresse, pas tout à fait.

Aujourd’hui, le nom de Frantz Fanon résonne à l’échelle planétaire, une référence incontournable lorsqu’on évoque la condition noire et la violence coloniale qui explose après la Deuxième Guerre mondiale. Dans l’embrasement des années 60 et 70 Fanon est là, dans les têtes. Inspirateur de nombreux combats, des Black Panthers aux Palestiniens en passant par les militants anti-apartheid d’Afrique du Sud, il reste un des penseurs révolutionnaires qui a marqué de son empreinte la fin des empires coloniaux et l’analyse des relations interraciales.

Source : www.franceculture.fr

Les épisodes de Grandes Traversées consacré à Frantz Fanon : Grandes traversées : Frantz Fanon, l’indocile

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Une histoire du cinéma français (1930-1939)

15 septembre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Une histoire du cinéma français (1930-1939) est le premier volume d’une collection qui comportera 8 volume, un volume par décennie jusqu’à 1999.

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d’ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur, ainsi qu’un grand dossier thématique abordant, pour le cinéma, les questions essentielles de la période. À travers ces analyses, et la mise en perspective des œuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit riche mais encore trop méconnue, du cinéma français.

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Tome 1 : Les années trente

De l’avènement du parlant à l’effondrement de la seconde guerre mondiale, les années 30 représentent, à plus d’un titre, un véritable âge d’or du cinéma français. À la suite de la révolution technique liée à l’arrivée du parlant qui bouleverse totalement l’approche du septième art, la décennie est marquée par des événements historiques aussi importants que la crise de 1929 et le Front populaire. Avec, d’un côté, le souvenir encore prégnant de la Grande Guerre et, de l’autre, la peur d’un nouveau conflit, se dessine un cinéma français en pleine mutation, entre insouciance et gravité, entre idéalisme et réalisme, jusqu’à la naissance d’un courant déterminant pour le cinéma mondial, le réalisme poétique.

Durant les années 30, de grands maîtres (René Clair, Jacques Feyder, Jean Renoir, Julien Duvivier, Marcel Carné) réalisent des chefs-d’œuvre encore mondialement reconnus (À nous la liberté !, La Kermesse héroïque, La Grande Illusion, Pépé le Moko, Hôtel du Nord) ; de grands acteurs et actrices sont élevés au rang de monstres sacrés (Jean Gabin, Louis Jouvet, Michel Simon, Raimu mais aussi Arletty ou Michèle Morgan) sans oublier l’apport inestimable de grands seconds rôles qui font toute la verve de l’époque.

Les auteurs

Inspecteur de l’Éducation Nationale, Philippe Pallin (décédé) a orienté ses activités d’enseignant et de formateur vers l’histoire et les techniques du cinéma.

Producteur de radio et auteur pour la télévision, Denis Zorgniotti est également journaliste et critique, musique et cinéma.

Organisation de l’ouvrage – Les dossiers de ce volume

Année après année, les auteurs détaillent les productions, artistes, techniques et événements historiques qui marquèrent la décennie. À chaque chapitre son dossier qui permet de mieux comprendre les caractéristiques de cette cinématographie. Le dossier intéressera les enseignant•es d’histoire, de français ou d’art visuel. Pour saisir le principe d’organisation du volume, voici la table des matières pour l’année 1930 :

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  • Présentation. L’année 1930
  • Le film de l’année. L’Âge d’or (Luis Buñuel)
  • Gros plan. Sous les toits de Paris (René Clair)
  • Coup de cœur. À propos de Nice (Jean Vigo)
  • Coup de cœur. La Petite Lise (Jean Grémillon)
  • Un réalisateur. René Clair
  • Une actrice. Louise Brooks
  • Un acteur. Albert Préjean
  • Dossier de l’année. France, 1930 – Et la parole fut

L’avis de CinéChronicle

« Entre mouvement (le réalisme poétique), développement du système des vedettes, évolutions technologiques (l’arrivée du son), ou âge d’or des scénaristes (Prévert, Jeanson…), les deux auteurs offrent un panorama relativement complet qui profite d’une méthode qui fait honneur à leur mission pédagogique. À la fois concis et disert, le propos se structure selon un point de vue attentif et cinéphile. (…)

Si l’on peut regretter le manque ponctuel d’attention à l’aspect visuel des films, les analyses proposées répondent à un évident souci de clarté qui permet d’élargir le lectorat potentiel de la publication (on pense notamment aux plus jeunes des cinéphiles). »

Lien : https://www.cinechronicle.com/2020/09/livre-une-histoire-du-cinema-francais-1930-1939-critique-127353/

L’ouvrage est disponible en trois format : 32 € (print) – 46 € (relié) – 19,99 € (numérique)

Source : Une histoire du cinéma français (1930-1939) – éditions LettMotif

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Publications

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