Une enfance dans la tourmente. Le quotidien insouciant de Gabriel (alias Gaby), enfant d’un couple mixte formé par un Français et une Rwandaise tutsie réfugiée dans le Burundi voisin, va être bouleversé par la guerre civile qui frappe le pays. Un conflit alimenté par la haine qui infuse depuis des décennies entre Tutsis et Hutus, les principales communautés de cet Etat d’Afrique de l’Est. Le cinéaste français Eric Barbier, qui a adapté le livre éponyme de l’auteur franco-rwandais Gaël Faye, décrit dans Petit Pays la dislocation d’une famille embarquée dans une crise qui, à la fois, la dépasse et la touche intimement.
Du regard de cet enfant sur les troubles socio-politiques traversés par le Burundi, au milieu des années 90, résulte un récit qui s’apparente à une fusée à plusieurs niveaux : Eric Barbier filme au plus près et avec justesse la mue graduelle de ses protagonistes dont les vies s’effritent et les destins finissent par être scellés par la tragédie. Avec Djibril Vancoppenolle, dans la peau du petit Gabriel, le cinéaste guide avec sagacité le spectateur dans les méandres d’une histoire politique complexe et en fait surtout le témoin du quotidien d’individus, qui du jour au lendemain, se trouvent aspirés par une violence inouïe.
Source : Eric Barbier : » ‘Petit Pays’ n’est pas un film que l’on oublie quand on a fini le montage »
Pour Première :
Petit Pays c’est une claque aux films hollywoodiens sur les guerres africaines qui se sont gorgés des images de violence. Ici, La gifle est encore plus grande, quand le spectateur, comme le héros, réalise l’ampleur de l’horreur.
L’info du jour a rencontré le cinéaste Eric Barbier et l’actrice Isabelle Kabano, lors de l’avant-première du film au Caméo, à Nancy. A lire : « Petit Pays », le paradis perdu