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Histoire Lyonel Kaufmann

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Lyonel Kaufmann

Joyeux anniversaire : Le projet Photo Normandie a dix ans

18 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

PhotosNormandie est un projet collaboratif qui a pour but d’améliorer les légendes de plus de 3900 photos et 300 films historiques de la bataille de Normandie.

Lancé fin janvier 2007 sur Flickr, PhotosNormandie a dix ans, et c’est un projet toujours actif – le nombre total de photos en ligne sera ainsi porté à plus de 5000 durant l’année 2017.

Carentan (Manche), entre le 15 et le 20 juin 1944. Allongé dans l’herbe près de sa tente, un parachutiste lit le numéro de juin 1944 de Sparkler Comics. Réf. LC001826. Life Photo Collection via Google Cultural Institute.

Patrick Pecatte nous propose sur son blog une version actualisée et complétée de la FAQ du projet rédigée … il y a cinq ans.

Merci à lui pour ce magnifique et enthousiasmant travail.

La suite de l’article :Le projet PhotosNormandie a dix ans – Déjà Vu

Classé sous :Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire

Une carte sur une pierre, vieille de 5000 ans, découverte au Danemark

16 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Une mystérieuse pierre découverte dans un fossé sur l'île de Bornholm par des étudiants archéologues au cours de l'été dernier, s'est révélée être une carte vielle de 5000 ans.
La pierre a été mise au jour lors des fouilles archéologiques du tombeau du néolithique de Vasagård.
Une carte en pierre vieille de 5000 ans découverte au Danemark
La pierre a été étudiée par les chercheurs du Musée National du Danemark.

Lire la suite : Une carte sur une pierre, vieille de 5000 ans, découverte au Danemark | Découvertes archéologiques

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Les Confessions de Nat Turner et l’histoire noire américaine

15 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Un nouveau, voire un contre-récit national américain : c’est ce que visent des textes qui paraissent en France cet hiver, et qui sont autant de « contrenarrations ». C’est notamment le cas pour Les Confessions de Nat Turner, dont s’inspire bien mal le film de Nate Parker, The Birth of a Nation. Extrait de l’article de Mediapart L’histoire noire américaine est devenue un sujet littéraire | Mediapart.

Les éditions Allia publient pour la première fois en français les Confessions de Nat Turner, fort bien traduites et commentées par Michaël Roy. Ce texte, écrit par un avocat blanc de la défense, est le témoignage qu’il a rédigé à partir de ce que lui a relaté Nat Turner, le soir, dans sa prison, pendant le procès au terme duquel l’accusé et d’autres rebelles seront exécutés, en 1831.

Pour Mediapart :

lire ce texte, c’est prendre la mesure de sa force, dès lors qu’il est débarrassé des fantasmes sexuels que lui avait greffés William Styron dans sa version romancée (Les Confessions de Nat Turner, Gallimard), et rendu à une complexité dont le dépouille cruellement le film de Nate Parker.

En 48 heures, Nat Turner et les esclaves de plus en plus nombreux qu’il entraîne vont massacrer les familles des fermiers blancs alentour – hommes, femmes, enfants – «pour satisfaire notre soif de sang». Le récit est saisissant parce qu’il est factuel, ne témoigne d’aucun sentiment, ne s’occupe guère d’explications.

Source : L’histoire noire américaine est devenue un sujet littéraire | Mediapart

Classé sous :Publications

Humanités digitales : « Une histoire française du Web… », historiographie, objets, réflexions et enquêtes

13 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Spécialiste de l’histoire des télécommunications, Valérie Schafer est interrogée par Inaglobal sur l’histoire du Web français et plus largement sur les recherches en histoire autour du web. De ce très riche et intéressant interview, je tiens à retenir ici des éléments en lien avec la question de l’histoire dans levcontexte des Humanités digitales, des questions en lien avec la formation aux usages numériques et le concept de révolution numérique.

Je vous invite ardemment à lire l’entier de l’article. Vous y retrouverez les renvois à des liens accompagnant ses propos. La richesse du propos et des recherches entreprises dans ce domaine est impressionnante. J’ai et vous apprendrez plein de choses nouvelles et stimulantes.

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Valérie Schafer est chargée de recherche au CNRS, à l’Institut des sciences de la communication, Docteur en histoire contemporaine et habilitée à diriger des recherches, lauréate du prix de l’Inathèque.

Comment fait-on cette histoire du Web : quelles en sont les sources ? Y a-t-il déjà des courants, des approches, des historiographies ?

Valérie Schafer : Il existe aujourd’hui des tendances qui se dessinent dans l’histoire du Web et des interrogations d’ordre méthodologique et épistémologique entre des approches qui seraient plutôt quantitatives, outillées par les outils des humanités numériques, et des approches plus qualitatives comme celles que j’ai adoptées au départ. Ceci étant, les historiens ne se font pas la guerre pour défendre l’une ou l’autre de ces approches et peuvent passer de l’une à l’autre et les croiser. Ian Milligan, un chercheur canadien, incarne plutôt la première voie par ses travaux tournés vers la reconstruction, par exemple, de GeoCities (et de son vaste univers de pages personnelles), ou encore des noms de domaines au Canada.

Cela a-t-il été facile, pour les historiens du Web, de légitimer cet objet comme objet de recherche?

Valérie Schafer : C’est une histoire balbutiante et les chercheurs, en ce domaine, sont répartis aux quatre coins du monde et constituent une communauté relativement étroite, mais très soudée et en échange constant. Il existe des approches très originales. Outre les travaux de Ian Milligan ou Niels Brügger évoqués précédemment, je citerai ceux d’une néerlandaise, Anne Helmond qui s’interroge notamment sur ce que représente un hyperlien à travers le temps, comment le sens et l’usage de celui-ci a évolué au cours de l’histoire courte, mais déjà dense, de la Toile. Une autre approche stimulante est celle d’Anat Ben-David qui a reconstruit, par exemple, le défunt .yu de l’ex-Yougoslavie. Ce sont des approches originales de l’histoire du Web. Mais on voit aussi des approches plus classiques, qui passent par Ted Nelson et Xanadu, puis par le Cern, Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, par la création de Wikipédia, etc., et sont souvent centrées, donc, sur les États-Unis.

Il s’agit surtout de se décentrer d’une vision exclusivement tournée vers les géants du Web états-uniens et de s’intéresser aux contextes nationaux.

La méthode historique et les Humanités digitales

Valérie Schafer : Mais votre question portait aussi sur la légitimité de l’objet. Académiquement, est-ce reconnu ou légitime de s’intéresser à l’histoire de l’internet et du Web ? C’est un sujet qui est de plus en plus reconnu, même si on doit parfois rappeler que nous sommes bien des historiens, bien qu’on travaille sur le très récent, le très contemporain : on « périodise », on travaille sur le temps, on croise les sources, on les étudie minutieusement. Certains disent que dix ans de Web valent plusieurs décennies d’évolution dans d’autres domaines historiques, je ne sais pas s’il faut poser le problème ainsi, mais je peux confirmer que les choses évoluent très rapidement dans l’histoire du numérique, même si on pense autant les ruptures que les continuités… Le fait de travailler dans un institut interdisciplinaire, l’Institut des sciences de la communication, et d’avoir des interlocuteurs de différentes disciplines, ont aussi été un avantage pour moi, parce que l’histoire du Web touche à des contenus qui intéressent d’autres disciplines, telles que les sciences de l’information et de la communication ou encore la sociologie de l’innovation.

Les luttes et les questions centrales sur le Web

Valérie Schafer : Les luttes qui concernent, aujourd’hui, les libertés sur le Web, relèvent à peu près des mêmes thématiques que dans les années 1990 Les luttes qui concernent, aujourd’hui, les libertés sur le Web, et qui se poursuivent depuis vingt ans, relèvent à peu près des mêmes thématiques que dans les années 1990, bien sûr renouvelées par l’apparition de nouveaux acteurs. Mais il s’agit toujours de questions de censure, de filtrage, de responsabilité des intermédiaires. Au début du Web, l’État était accusé de ne rien y comprendre. D’être juste un acteur qui était là pour pénaliser, pour essayer d’imposer des lois d’un autre âge, pour contrôler les libertés sur un cyberespace qui cherchait, lui, à dépasser des frontières, à créer un espace de liberté.

L’apprentissage de l’Internet et au numérique

Valérie Schafer : Tout cela a un vrai coût, qu’on oublie… on a l’impression qu’Internet et le Web, aujourd’hui, c’est quasiment gratuit. À l’époque, il n’y pas avait cette impression-là… Il y a eu un apprentissage progressif, au bureau, dans les cybercafés. Il y eut aussi toutes ces bornes, comme les cyberpostes dans les lieux publics. Le rôle de l’école et de l’université a été également très important.

(…)

Je vais prendre un exemple très personnel. J’ai découvert le Web assez tardivement, par rapport à d’autres, lorsque j’étais en formation à l’IUFM, en 1999, au moment où je devenais enseignante. Je n’étais pas une pionnière, loin s’en faut ! Le formateur s’était contenté de montrer qu’on pouvait surfer sur le Web, comment on y accédait, etc. Je me souviens qu’à l’époque, je n’étais pas la seule à découvrir un univers qui nous était resté jusque-là étranger. Les universités ont joué un rôle de médiation.

Le système éducatif a vraiment un rôle à jouer et encore aujourd’hui, évidemment : on parle d’apprentissage du code et de l’informatique à l’école. Au-delà l’école a un vrai rôle d’éducation aux médias, notamment au numérique, à poursuivre et même à renforcer, même si des formations existent déjà depuis plusieurs années. La dextérité des jeunes sur les smartphones et tablettes ne veut évidemment pas dire qu’ils aient la capacité de comprendre et d’analyser l’information, et si les parents dans certains cas assument également pleinement ce rôle d’apprentissage, ce n’est pas toujours le cas.

Il y a une notion que vous interrogez, celle de « révolution numérique »

Valérie Schafer : C’est un terme qui fait débat, de même qu’on ne parle pratiquement plus de « révolution industrielle », mais d’industrialisation. On est confronté à un problème identique avec la révolution numérique. Le terme de révolution est connoté comme un moment de basculement brutal, alors qu’en fait, ces événements s’étendent dans le temps et ne se font pas au même rythme pour tous.

Alors, on peut dire qu’il n’y a pas une « révolution numérique » brusque, même s’il y a bien évidemment des ruptures, dans nos façons de travailler, dans nos temporalités, dans nos identités, dans tous les domaines de la société, c’est indéniable. Apparaissent des changements que l’on peut ancrer dans un temps plus long. Et on voit aussi des continuités, des échos, des évolutions, dans les pratiques de communication, dans les écritures, je pense ici au livre de Clarisse Herrenschmidt, par exemple, Les Trois Écritures : langue, nombre, code.

Donc, « révolution numérique » n’est pas un terme que j’emploie. Par contre, c’est un terme qui m’intéresse en tant qu’historienne pour situer comment cette notion est véhiculée, quels acteurs l’utilisent, à quel moment elle apparaît, est contestée, etc.

Propos recueillis par Isabelle Didier, François Quinton, Philippe Raynaud

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Crédit photo : Didier Allard – Ina

Lire l’article et retrouver les liens : « Une histoire française du Web… » | InaGlobal

Classé sous :Humanités Digitales

Le criminel de guerre nazi Alois Brunner est mort en 2001 dans les geôles de Damas

12 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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La revue de grands reportages XXI révèle dans son dernier numéro paru mercredi 11 janvier que le nazi Alois Brunner, jugé responsable de l’assassinat de quelque 130 000 juifs d’Europe durant la seconde guerre mondiale, est mort dans un cachot à Damas en décembre 2001 à l’âge de 89 ans.

Selon trois témoignages, l’ancien adjoint d’Adolf Eichmann et ancien responsable du camp de Drancy, a vécu les dernières années de sa vie enfermé dans un cachot au sous-sol d’une résidence habitée par des civils. A sa mort qui s’est produite en décembre 2001, dans des circonstances qui restent entourées de mystère, son corps, lavé selon le rite musulman, a été inhumé « en toute discrétion » au cimetière Al-Affif à Damas.

Lire l’article : Le criminel de guerre nazi Alois Brunner est mort en 2001 dans les geôles de Damas

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Ouvrage : Révolutions. Quand les peuples font l’Histoire

11 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Avec le décès récent de Mario Soares, il a notamment été question de la Revolution des Œillets de 1974 qui a permis au Portugal de rejoindre le cercle des démocraties. Cette actualité m’a également permis de découvrir l’ouvrage «Révolutions. Quand les peuples font l’Histoire» paru en 2014 et traitant des révolutions du 17ème au 20ème siècles.

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Concernant cet ouvrage offrant un un vaste panorama des révolutions protéiformes du XVIIe siècle à nos jours, il est l’œuvre d’une équipe d’enseignants-chercheurs en histoire, sous la direction de Mathilde Larrère, maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée.

A l’occasion des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, Mathilde Larrère vous présente « Révolutions quand les peuples font l’histoire » aux éditions Belin.

Les différents chapitres sont partagés entre spécialistes des périodes et des zones géographiques.

Mathilde Larrère, historienne du politique, s’est donc intéressée aux révolutions anglaise du XVIIe siècle, américaine du XVIIIe, ainsi qu’à la Révolution française.

Eugénia Palieraki, experte de l’histoire politique de l’Amérique latine et de l’Espagne, s’est concentrée sur les révolutions indépendantistes latino-américaines, quarante ans après la révolution nord-américaine. Elle s’est également chargée du chapitre sur la dialectique de la guerre et de la révolution en Espagne en 1936-1939 ainsi qu’à la Revolution cubaine de 1959.

De son côté, Maud Chirio évoque, dans trois contributions, l’héritage de la révolution zapatiste au Mexique, la « longue marche » de la révolution chinoise et la « révolution des œillets ».

Concernant la Revolution portugaise des œillets de 1974, celle-ci porte son nom en raison du nom des fleurs portées à la boutonnière des jeunes capitaines. il s’agit de la première révolution réussie de l’Europe occidentale de l’après-guerre, facilitée par la fatigue de la dictature salazariste et par l’impasse des guerres coloniales. Elle mène pacifiquement vers la « normalisation » démocratique, teintée de révolution sociale et de pouvoir populaire.

Concernant la Revolution russe, ce chapitre est traité pas Félix Chartreux, enseignant au collège français de Saint-Petersbourg.

Enfin, l’ouvrage élargit son panorama aux révolutions du Proche-Orient et du monde arabo-musulman, y compris aux mouvements de 2011. Tout d’abord, Vincent Lemire, expert de l’histoire du Moyen-Orient, démontre l’importance de la révolution des Jeunes-Turcs au sein de l’Empire ottoman finissant, en 1908. Pour Vincent Lemire, il est difficile de comprendre les révolutions arabes du début du XXIe siècle sans s’attarder sur cette révolution qui eut pour conséquence de réduire la fracture politique et culturelle entre Orient et Occident. Il s’attache également à la Revolution théocratique iranienne de 1979. Vincent Lemire conclut l’ouvrage avec les révolutions arabes de 2011 (Tunisie, Egypte, Libye, Syrie), trop rapidement surnommées « nouveaux printemps des peuples ».

La thèse principale de l’ouvrage est la suivante

« les révolutions sont connectées entre elles, dans l’espace, dans le temps : par les hommes, les objets, les lieux ; par les projets dont elles héritent et qu’elles inspirent ; enfin par un faisceau de symboles, d’images, de textes, de gestes et de codes, mobilisés et constamment réinterprétés par les acteurs qui, ainsi, n’ont de cesse de citer les révolutions passées ou contemporaines à mesure qu’ils font la leur ».

Pour les auteurs, deux types d’écho mémoriel ou positionnement émergent à l’égard du phénomène révolutionnaire.

« celle du XIXe est très positive, bien que se réveillent périodiquement les anathèmes contre la Révolution française, 1793 surtout. Au contraire, la mémoire des révolutions du XXe siècle est éminemment polémique et les systèmes politiques autoritaires et répressifs discréditent bien souvent les moments révolutionnaires dont ils sont issus ».

Deux articles pour aller plus loin:

  • Révolutions, moteur de l’histoire | nonfiction.fr
  • Comment circulent les révolutions | Mediapart

L’ouvrage aux éditions Belin : http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-revolutions-18374.php

Bonne lecture !

Classé sous :Histoire savante, Publications

Histoire de France – Patrick Boucheron : « Les Français ont toujours besoin d’afficher une irréductible singularité »

11 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Dans son dernier ouvrage, l’historien Patrick Boucheron s’attache à démontrer que le roman national ne s’est pas écrit sans le reste du monde. Sur France Inter, il est l’invité de Patrick Cohen.

Patrick Boucheron © Radio France
Patrick Boucheron © Radio France

L’historien a dirigé la publication de L’ Histoire mondiale de la France, publiée aux Editions du Seuil. Il fait la part belle à la ‘déconstruction’ de l’Histoire de la France: « L’ objectif était de réconcilier la pensée critique avec l’art de la narration » explique Patrick Boucheron, dont le livre balaie notre histoire dans les grandes largeurs, de la grotte Chauvet à 2015. Une histoire mondiale, car il ne peut désormais, aujourd’hui, en être autrement : « Nous sommes dans le monde. La France ne serait pas ce qu’elle est, si elle ne s’expliquait pas avec le monde (…) ce qui a mis le feu aux poudres, c’est une phrase de Michelet en 1831 : ‘Ce ne serait pas trop de l’histoire du monde pour expliquer la France' ».

L’émission :

Source : Patrick Boucheron : « Les Français ont toujours besoin d’afficher une irréductible singularité »

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

La journaliste qui avait la première annoncé le début de la Seconde Guerre mondiale vient de mourir

11 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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La journaliste britannique Clare Hollingworth, qui vient de mourir à Hong Kong à l’âge de 105 ans, est célèbre pour avoir obtenu le scoop du siècle à peine une semaine après avoir été embauchée à son premier poste de reporter.

La correspondante de guerre Clare Hollingworth au Vietnam en 1968 | MANHHAI via Flickr CC License by
La correspondante de guerre Clare Hollingworth au Vietnam en 1968 | MANHHAI via Flickr CC License by

En effet, le quotidien Daily Telegraph l’a envoyée en Pologne en 1939 pour écrire sur l’inquiétante augmentation des tensions dans la région. Alors qu’elle traversait la frontière germano-polonaise en voiture, elle a vu les troupes allemandes qui se préparaient à envahir la Pologne. Sa dépêche, publiée en première page, était intitulée:

«Mille tanks en attente à la frontière polonaise. Dix divisions seraient prêtes à un assaut imminent.»

Cet article, dont le Guardian a dit qu’il s’agissait «probablement du plus grand scoop des temps modernes», a été publié dans le Daily Telegraph sans signature le 29 août 1939.

Le 1 septembre, Hollingworth a été réveillée par les explosions marquant le début officiel de la Seconde Guerre mondiale. Elle a appelé un ami à l’ambassade britannique de Varsovie et a crié: «La guerre a commencé!». Mais celui-ci ne l’a pas crue et elle dû placer son combiné téléphonique à l’extérieur de sa fenêtre pour qu’il entende bien le bruit des tanks de la Wehrmacht.

La suite de l’article : La journaliste qui avait la première annoncé le début de la Seconde Guerre mondiale vient de mourir | Slate.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Enseigner le numérique en licence d’histoire : un retour d’expérience – La boîte à outils des historiens

9 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Caroline Muller nous fait part de son expérience de cours menée à l’Université de Reims Champagne Ardenne er destiné aux etudiants en license d’histoire. Un article très intéressant que je vous invite à lire.

Sa présentation du dispositf comprenant une partie en cours magistral et une autre en travaux dirigés.

Je consacre le cours magistral à ce cadrage théorique indispensable : on aborde les transformations de l’histoire et du métier d’historien·ne, mais aussi, plus largement, les transformations sociales et économiques liées à cette révolution. Mon objectif est que tous sortent de ces 24h de cours magistral avec une vision un peu plus nette de ce que signifient, en vrac, la collecte de données, la démultiplication de l’information, l’identité numérique, les bouleversements de la notion de propriété intellectuelle (…). Je souhaite leur donner des outils conceptuels pour se repérer dans cette société du numérique dans laquelle nous sommes entré·es.

Plusieurs cours sont bien sûr consacrés aux questions disciplinaires : les deux heures de cours sur Wikipédia permettent de faire réfléchir à la notion d’épistémologie, à la construction des savoirs scientifiques ; de même le cours sur les humanités numériques est un temps de rappels historiographiques et de découverte du métier d’historien·ne pour des jeunes gens qui sortent tout juste de leur première année universitaire.

Les travaux dirigés fonctionnent différemment : chaque séance de deux heures combine mise en application des réflexions du CM et découverte/apprentissage d’un outil.

Lire la suite : Enseigner le numérique en licence d’histoire : un retour d’expérience – La boîte à outils des historiens

Classé sous :Humanités Digitales, Opinions&Réflexions

Place du témoignage et place de l’histoire : Le Tournant, quand la gauche a cessé de rêver

8 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Matthieu Tracol nous propose une très intéressante analyse fouillée du documentaire, diffusé le 29 octobre dernier, sur Public Sénat, et intitulé Le Tournant, quand la gauche a cessé de rêver. Outre les informations concernant la politique de la gauche française au pouvoir à partir de 1981, son analyse permet de replacer les rôle des témoignages dans un travail d’historien et les effets de l’absence d’une telle contextualisation historique dans un documentaire télévisuel.

Réalisé par les journalistes Tristan Dessert et Clément Lacombe, Le Tournant, quand la gauche a cessé de rêver est consacré au « tournant de la rigueur » de 1983 (la bande-annonce est ici). Le deuxième élément est une tribune de la sociologue Dominique Méda, publiée dans Le Monde en réaction à l’élection de Donald Trump, et dans laquelle elle fustige les multiples renoncements de la gauche de gouvernement (américaine, européenne et française) à ses combats historiques. De manière significative, les exemples qu’elle égrène à l’appui de sa démonstration commencent avec le tournant de 1983, lorsque la gauche accepta « de se soumettre à une Europe qui ne parvenait pas à devenir politique », et abandonna la défense de « l’intérêt du paradigme keynésien ».

Ces deux exemples montrent à quel point l’épisode de 1983 a été construit mémoriellement comme le moment d’un basculement politique majeur… et à quel point il fait l’objet de reconstructions a posteriori, et d’interprétations plaquées. Chacun à leur manière, le documentaire de Public Sénat et la tribune de Dominique Méda témoignent d’une telle cristallisation. Le « tournant » de 1983 fait décidément l’objet de toutes les attentions. Allons nous aussi y regarder de plus près.

Lire la suite : A PROPOS DU DOCUMENTAIRE TÉLÉVISÉ LE TOURNANT. QUAND LA GAUCHE A CESSÉ DE RÊVER

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

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