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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Léonard humaniste? | aggiornamento hist-geo

28 octobre 2011 by Lyonel Kaufmann

Alors que Les nouveaux programmes de 5ème et de Seconde accordent une place importante à l’étude d’un personnage emblématique de la période humaniste et de la Renaissance, Pascal Brioist (Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance, Université de Tours) mène l’enquête : Léonard de Vinci est-il soluble dans l’humanisme?

En ces temps où l’adjectif « humaniste » redevient à la mode en politique, la question « Léonard de Vinci  était-il un humaniste ?» peut sonner comme une provocation. Pourtant, elle est totalement légitime si on accepte de la relire au crible de la définition que Léonard de Vinci donnait de lui-même : un homme sans lettres « omo sanza lettere ». En effet, comment un individu ne parlant ni le latin ni le grec, qui n’avait pu fréquenter l’université en raison de sa naissance illégitime, qui par conséquent ne connaissait les grands auteurs antiques que de façon indirecte, aurait-il pu prétendre au titre d’humaniste ? Dans l’antiquité, le terme de studia humanitatis s’appliquait, chez Cicéron ou d’autres auteurs, à un cycle de disciplines littéraires et morales. Souvenons nous qu’au XVe et au XVIe siècle, le terme désigne, dans l’argot estudiantin, les professeurs de grammaire et de rhétorique et par extension les étudiants de ces matières. Rien à voir, donc, avec Léonard puisque l’humanisme a pour base une pratique des lettres antiques. Cependant, comme la plupart des penseurs sont formés à cette discipline, il en découle pour eux une nouvelle façon de sentir et de penser influencée par la philosophie classique et caractérisée par la conviction que la philologie critique et l’étude des langues anciennes permettra de libérer l’homme.

A partir de ce constat, Pascal Brioist pose la question suivante : Quand l’idée d’un Léonard porte-drapeau de l’humanisme est-elle née ?
Au terme de son enquête qui le mène de la Renaissance au 20e siècle, il en arrive à la conclusion que «Faire de « l’homme sans lettres » un humaniste relève au mieux de l’approximation.

L’enquête que je vous invite à lire :  Léonard humaniste? | aggiornamento hist-geo.

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement Balisé avec :Enseignement, Historiographie, humanisme, Renaissance

Du bruit autour du Führer | Ecrans

25 octobre 2011 by Lyonel Kaufmann

«Ils reviennent avec une deuxième apocalypse : deux ans après la série documentaire sur la Seconde Guerre mondiale, le duo Isabelle Clarke-Daniel Costelle livre Apocalypse Hitler narrant la montée au pouvoir dudit dictateur nazi. Avec le même dispositif : des images d’archives colorisées, sonorisées et liées par un commentaire lu par Mathieu Kassovitz. « Comment Hitler a-t-il été possible ? » s’interroge le documentaire, qui couvre les années 1889 à 1934. Si le premier opus (diffusé dans 165 pays) a rencontré un grand succès d’audience — 6,5 millions de téléspectateurs en moyenne par épisode —, il avait également suscité la polémique, notamment au sujet de la colorisation des archives. Apocalypse, la Deuxième Guerre mondiale défendait son dispositif avec des arguments de prime-time et de grand public. Mais, appliqué à la trajectoire d’un seul homme, Adolf Hitler, le procédé se parodie et aboutit à une caricature.»

A cette époque, en 2009, j’avais rédigé la chronique suivante pour le Café pédagogique : «Apocalypse : au delà des prouesse techniques est-ce de l’histoire ?» (2009). Le Café pédagogique, No 105, septembre. Je posais notamment la question suivante à laquelle ma chronique tentait de répondre : cette émission est-elle utilisable en classe d’histoire? Si oui, à quelles conditions?

Mes propos gardent toute leur actualité. La caricature était déjà présente à partir du moment où, concernant le premier Apocalypse, l’essentiel du propos se résumait dès le début de la série à illustrer le propos suivant sur les causes de cette guerre : «Y a un pyromane incroyable, Hitler, qui met le feu à toute la planète.» Un propos totalement désuet historiographiquement puisque l’historien Ian Kershaw, par exemple, disqualifie dans sa biographie d’Hitler tout travail historique qui se contenterait de présenter Hitler en Deus ex machina. Visiblement depuis 2009, Isabelle Clarke et Daniel Costelle n’ont toujours pas mis à jour leur logiciel historique…

Reste le grand Barnum fort bien présenté et résumé par Ecrans qui conclut :

Le docu est un blockbuster, avec Hitler en acteur principal, un vrai sens du montage, de la post-synchro (la sonorisation), de la profondeur de champ et de l’étalonnage (la colorisation). Isabelle Clarke le revendique même dans le dossier de presse : la démarche des auteurs tient du « geste artistique ». Et, s’ils utilisent « les codes narratifs et plastiques du cinéma », c’est parce qu’ils sont « indispensables à une compréhension de l’histoire par le plus grand nombre ». C’est bien ça : Apocalypse Hitler n’est pas un documentaire historique, c’est du cinéma.

Source : Du bruit autour du Führer | Ecrans

Apocalypse Hitler
Documentaire d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle
France 2, ce soir 25 octobre 2011 à 20 h 35.

Mise à jour (07.11.2011)

André Gunthert propose un article fort intéressant sur le même documentaire et intitulé Apocalypse ou la trouille de l’histoire.
Concernant la vacuité de la démarche historique de Clarke et Costelle, il indique:

Si la biographie historique n’est plus un genre prisé par les chercheurs, c’est que le rôle des grands personnages, qui ponctuaient autrefois l’histoire comme autant de démiurges, a été sérieusement revu à la baisse, au profit d’une plus grande attention pour les mécanismes économiques et sociaux ou pour d’autres conjonctions de facteurs. Dans cette approche, un personnage aussi caricaturé qu’Hitler a toutes les chances de constituer un piège dont aucun projet narratif ne peut se sortir.
[…]
Quel a été le rôle du chef du parti nazi dans la catastrophe allemande? Les spectateurs d’Apocalypse seraient surpris de découvrir que cette question représente un point focal du débat historiographique, et qu’elle suscite des interprétations diverses et contradictoires. Le rôle déclencheur de la crise de 1929 dans la montée du nazisme est toutefois généralement admis. Dans les deux heures du film de Costelle et Clarke, ce facteur externe décisif est expédié en moins de 40 secondes, au début du 2e épisode, appuyé sur quelques images dont on se demande bien en quoi elles expliquent le lien causal entre misère et fascisme.

Il conclut son article en indiquant :

 Apocalypse restera comme le produit typique d’une époque qui craint les apparences du passé, confondant les destinées de l’archive historique et de la production commerciale, mais ne sait pas reconnaître l’archaïsme d’une approche dépassée de l’histoire. C’est moins Costelle et Clarke qu’il faut tenir pour responsables de cet état de fait que France 2, qui n’oserait pas promouvoir un documentaire historique sans le présenter comme un défi technologique, et qui empile les superlatifs pour s’autoconvaincre de diffuser en prime time une vision désuète et terriblement old school de l’histoire.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :39-45, Allemagne, docu-fiction, film&histoire, Hitler

Education et nouvelles technologies : y croire ou ne pas y croire ? | InternetActu.net

25 octobre 2011 by Lyonel Kaufmann

Après un premier article polémique (Dans la salle de classe du futur, les résultats ne progressent pas), Matt Richtel a continué son enquête pour le New York Times sur le “pari éducatif high-tech”. Comme le montrait déjà le début de son enquête, ses derniers articles dessinent un fossé, une coupure assez radicale, entre ceux qui croient dans les vertus des technologies pour l’éducation et ceux qui n’y croient pas, avec des arguments aussi faibles dans l’un ou l’autre camp.

Lire le compte-rendu d’InternetActu : Education et nouvelles technologies : y croire ou ne pas y croire ? « InternetActu.net.

Classé sous :Opinions&Réflexions Balisé avec :éducation, enquêtes, Histoire, médiaTICE, nouvelles technologies, RevuePresse

Bourdieu, Debord, Eco et Marx à l'enterrement de Steve Jobs

7 octobre 2011 by Lyonel Kaufmann

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Déjà lors de l’annonce de son départ d’Apple le 24 août dernier, les commentaires et les réactions m’avaient entraîné du côté de la marchandise et de son fétichisme (Marx). Plus fort encore avec Steve Jobs, celui-ci dépassait l’expression du fétichisme de la marchandise pour l’agréger autour du fétichisme de l’homme. On touchait ainsi aux questions de la dévotion et mysticisme. Jamais probablement une entreprise et ses produits n’ont été aussi indissociables de son dirigeant aux yeux de ses contempteurs comme de ses détracteurs. Et réciproquement.

Dans les réactions qui n’ont pas manqué tout au long de la journée d’hier, Jean-Marc Proust dans Slate exprime ((Steve Jobs : chaque génération a les deuils qu’elle mérite | Slate)) au mieux mon sentiment. Fort judicieusement, Jean-Marc Proust cite Guy Debord et sa Société du spectacle :

«Le spectacle, compris dans sa totalité, est à la fois le résultat et le projet du mode de production existant. Il n’est pas un supplément au monde réel, sa décoration surajoutée. Il est le cœur de l’irréalisme de la société réelle. Sous toutes ses formes particulières, information ou propagande, publicité ou consommation directe de divertissements, le spectacle constitue le modèle présent de la vie socialement dominante. Il est l’affirmation omniprésente du choix déjà fait dans la production, et sa consommation corollaire. Forme et contenu du spectacle sont identiquement la justification totale des conditions et des fins du système existant. Le spectacle est aussi la présence permanente de cette justification, en tant qu’occupation de la part principale du temps vécu hors de la production moderne.»

Le fétichisme de la marchandise de Marx à l’ère de la consommation a été développé aussi par Jean Baudrillard pour expliquer les sentiments subjectifs qu’éprouve le consommateur envers les biens de consommation. Dans ce cadre-là, la publicité ajoute une mystique culturelle aux produits qu’elle vante. Le consommateur achète ensuite le produit en ayant l’illusion de s’en approprier les vertus.

Considéré par certains spécialistes comme la meilleure publicité jamais produite, le clip publicitaire diffusé mondialement à la veille du 24 janvier 1984 pour présenter le premier Macintosh illustre le basculement du monde initié par Apple où une voix proclame

«Le 24 janvier 1984, Apple Computer va introduire Macintosh. Et vous verrez pourquoi 1984 ne sera pas comme“1984”.»

Comme l’indique fort bien Mediapart, Steve Jobs a été ainsi un ingénieur en émotions. ((Steve Jobs, ingénieur en émotions | Mediapart))

Steve Jobs et Apple, ce sont aussi une mise en pratique du concept bourdeusien de la distinction ((Guère différent en la matière du concept du fétichisme de la marchandise)) pour Jacques Proust:

Avoir un iPhone a permis à ses premiers possesseurs d’afficher à la fois leur capital économique, social et culturel (car il y a, semble-t-il, une «culture Apple»). Mais cette distinction n’avait pas vocation à rester confidentielle. L’enjeu pour Apple a toujours été de transformer l’innovation en prosélytisme pour s’imposer sur un marché mondialisé.

Dix ans après la publicité du Macintosh, Umberto Eco rédigeait dans les colonnes de l’Espresso une chroniqueérudite et amusante sur l’opposition d’alors entre le Mac et le DOS,  ancêtre de Windows. Une chronique récemment remise au goût du jour par Framablog ((Umberto Eco : Mac et Windows sont catholiques et GNU/Linux protestant !))

Le fait est que le monde est divisé entre les utilisateurs d’ordinateurs Mac et les utilisateurs d’ordinateurs compatibles MS-DOS. Je suis entièrement convaincu que le Mac est Catholique et le DOS Protestant.

En effet, le Mac est contre-réformiste et a été influencé par le ratio studiorum des Jésuites. C’est un système gai, convivial, amical, il dit au croyant comment il doit procéder étape par étape pour atteindre – sinon le Royaume des Cieux – le moment où le document est imprimé. C’est une forme de catéchisme : l’essence de la révélation est abordée au moyen de formules simples et d’icônes somptueuses. Chacun a droit au Salut.

DOS est Protestant, voire Calviniste. Il permet la libre interprétation des écritures, réclame des décisions personnelles difficiles, impose une herméneutique subtile à l’utilisateur et tient pour acquis que tout le monde ne peut pas atteindre le Salut. Afin de faire fonctionner le système, il faut interpréter soi-même le programme : loin de la communauté baroque des fêtards, l’utilisateur est enfermé à l’intérieur de la solitude de ses propres tourments.

Avec la mort de Steve Jobs, certains craignent que désormais l’utilisateur des produits Apple se retrouve lui aussi enfermé à l’intérieur de sa toute nouvelle solitude traversé par mille tourments. Que faire? Avancer la canonisation de l’apôtre ! L’hagiographe ((Auteur qui écrit sur la vie et les actions des saints.)) a déjà été désigné du vivant du fondateur. Il s’appelle Walter Isaacson. La publication de son hagiographie a été avancée du 21 novembre au 2 novembre. ((La biographie de Steve Jobs avancée au 2 novembre | MacGeneration.)) De son vivant, Steve Jobs avait déjà posé les jalons de celle-ci lors d’un discours dispensé en 2005 aux nouveaux diplômés de l’Université de Standford. Les aficionados orphelins n’ont pas manqué hier d’en diffuser la vidéo:


[VOSTFR] Steve Jobs Stanford Commencement… par Cladouros

Et, à la suite de Jean-Marc Proust, on aime à penser que Jobs a rejoint Bourdieu, Marx et Debord à qui il a apporté cet iPhone 5 que personne n’a encore vu.

Classé sous :Opinions&Réflexions, sur le web Balisé avec :Apple, Bourdieu, Debord, Marx, Steve Jobs, SteveJobs, Umberto Eco

La mondialisation dans les années 1920 : le regard d’un Européen sur un fait banal, irréversible et «réflexible» | Histoire Globale

19 septembre 2011 by Lyonel Kaufmann

«Qu’est-ce qu’un document d’histoire globale ? La question est délicate et n’a guère été posée en France, où l’on s’est peu soucié jusqu’à présent d’éditer des manuels d’histoire globale, alors qu’il en existe en anglais depuis près de vingt ans (par exemple : Andrea & Overfield 1990). Le risque majeur est de prendre tout document et de tomber ainsi dans l’histoire universelle, dont on sait qu’elle est l’ornière de l’histoire globale. Il est donc évident qu’un choix raisonné s’impose, mais sur quels critères ? Car un autre risque surgit alors, celui d’une histoire œcuménique, qui serait une histoire représentative de l’humanité dans sa diversité, mais sans véritable problématique structurante, et qui ne serait ainsi qu’une variation sur le thème du « patrimoine mondial de l’humanité ».

[…] Au regard des difficultés précédemment énumérées, le premier document choisi ne présente pas de risques majeurs. Il s’agit d’un texte extrait d’un ouvrage de Francis Delaisi, Les Contradictions du monde moderne, paru à Paris en 1925. C’est une réflexion sur la « mondialisation ». Certes, le mot n’apparaît pas, même s’il a déjà été utilisé (Otlet, 1916), mais l’idée y est.»

La suite est un très intéressant exemple de démarche de travail, d’études de documents et de problématisation d’un concept.

Source : La mondialisation dans les années 1920 : le regard d’un Européen sur un fait banal, irréversible et « réflexible » « Histoire Globale.

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Est-on intoxiqué par l’habitude de noter les élèves?

13 septembre 2011 by Lyonel Kaufmann

Ailleurs, est-on intoxiqué par l’habitude de noter les élèves? En revenant de Bolivie où, il conduit depuis 10 ans des stages de formation pour les enseignants, Charles Pepinster s’est demandé si, là-bas les profs étaient aussi « intoxiqués » par la notation que chez lui, en Belgique. L’auteur se livre à une petite expérimentation et constate qu’en Occident, comme aux Amériques, la dispersion de la note rend celle-ci non crédible. Alors, faut-il supprimer la note? La réponse de l’auteur surprendra sans doute les lecteurs : « NON… pas tout de suite ». En effet, selon lui, il s’agit de faire une cure de désintoxication de l’institution car les profs, les parents (voire les experts théoriques et les autorités) n’ont jamais vécu leur scolarité sans jugement chiffré et surtout n’ont jamais conduit eux-mêmes des cohortes d’élèves débarrassées du chantage de la notation. Que faire pour sortir de l’addiction aux notes? Comme tout sevrage, c’est difficile et ça nécessite de l’accompagnement car il faut mêler raison et sentiments. Charles Pepinster propose, en résumé, une philosophie générale ainsi que des mesures concrètes pour quitter, enfin, le mesurage de l’humain.

L’article : Pour une cure de désintoxication des profs et de toute l’institution scolaire. | CEA.

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions

11 septembre 2001 : les enjeux d’une commémoration

11 septembre 2011 by Lyonel Kaufmann

Entreprise mémorielle ou histoire? Et faut-il ou non commémorer le 11 septembre en classe d’histoire ? Actuellement une seule vision mémorielle est développée : celle des Etats-Unis.  Est-ce la mémoire du «vainqueur»? A suivre.

Sur le rapport des événements à l’histoire et la mémoire :

«Ces commémorations sont et seront généralement accompagnées d’une envolée d’analyses politico-historico-géographico-médiatiques. Les journalistes ne rencontreront d’ailleurs aucun mal à remplir des heures et des heures de programmes car tout le monde a envie de raconter son 11 septembre, du prisonnier dans sa cellule à l’employée de hotline dans son open space.

Les historiens ont été en revanche beaucoup plus prudents dans leurs déclarations autour de cet évènement qualifié un peu trop souvent et rapidement d’ « historique ». Qui sommes-nous en effet pour juger de la place d’un attentat dans une chronologie en devenir ?»

Sur la vision mémorielle actuelle:

Pour l’instant, la chronologie impose encore une lecture essentiellement géopolitique de l’événement. Le modèle américain mobilise toute sa puissance pour convaincre le monde de la légitimité de sa politique étrangère, quitte à instrumentaliser un peu les passions mémorielles.

Pour en revenir à l’histoire, le traitement en classe d’histoire de cet événement devrait alors s’inscrire, à mon avis, dans le cadre de l’histoire des Etats-Unis au 20e siècle ou après 1945.

Une autre piste consisterait à travailler sur la notion d’événement historique. Qu’est-ce qui en fait sa spécificité, quels sont les éléments nécessaires pour que l’on puisse parler d’événement historique, le 11-Septembre est-il déjà ou non un événement historique?

Je conclurai en indiquant que les programmes d’histoire contemporaine et les manuels ont toujours cherché à incorporer l’histoire la plus récente en leur sein. Avant même qu’un discours ou un découpage historique ne soit construit. Il n’est donc pas étonnant que la question du 11-Septembre soit déjà une question à l’école et dans les programmes ou manuels d’histoire.

Source : 11 septembre 2001 : les enjeux d’une commémoration – le Plus.

 

Classé sous :Didactique, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Ludovia 2011 : Table Ronde «Les tablettes numériques, le futur cartable numérique»?

9 septembre 2011 by Lyonel Kaufmann

Cette table-ronde de Ludovia consistait en un retour d’expérience sur les premières expérimentations sur Tablettes et Netbooks au sein des établissements. Les thèmes abordés étaient les suivants : fiabilité des matériels, adaptation au contexte de l’établissement, évolutions envisagées, le point sur le contenu et les ressources disponibles… Cet article synthétise les discussions.

Après une année d’utilisation par les enseignants d’un collège avant que tous les élèves en soient équipés, Claudio Cimelli, de l’académie de Créteil, relève que

Les tablettes s’avèrent plus maniables et ne semblent pas faire barrière entre l’enseignant et les élèves. Parmi les limites de l’outil, il note les problèmes de compatibilité de formats en passant à des appareils Apple. Par ailleurs, on n’a pas résolu tous les défis de catalogage et de mutualisation de l’information pour faciliter le partage et la recherche de ressources pour les enseignants.

Je note que la tablette, contrairement aux ordinateurs même portables, ne modifie pas la gestion de la classe et l’habitus des enseignant-e-s. Quelque part, elle se rapproche du manuel scolaire facilement accessible que l’on peut sortir ou ranger sur ou sous les pupitres de classe. Elle est facilement transportable également d’une classe à l’autre jusqu’à la maison. Ce sont des éléments-clés pour une intégration réussie,  à mon avis, d’une technologie éducative.

Pour leur part, Stéphane Carasco et Philippe Mittet, de l’académie de Bordeaux, soulignent que

On note un net avantage dans l’utilisation des tablettes quand elle s’accompagne d’une réflexion pédagogique.

Dire cela paraît être d’une banalité sans nom, mais indique bien que ce n’est pas toujours le cas, voire rarement le cas, lors de l’intégration d’outils technologiques en classe. D’où les échecs à répétition par le passé.

Dans les interventions, je constate que désormais les collectivités qui investissent dans les outils numériques sont très soucieuses de déployer ces outils par étapes, d’analyser les actions effectivement réalisées en classe et d’accompagner leur introduction par une formation sur les usages de l’outil. Cela me paraît primordial. En effet, précédemment, l’essentiel des ressources engagées portaient sur l’équipement matériel seul alors qu’il faudrait au moins au 50% pour l’équipement et un 50% pour les ressources, la formation et l’accompagnement.

Source : 3ème Table Ronde «Les tablettes numériques, le futur cartable numérique»?.

Classé sous :Ludovia, Médias et technologies, Opinions&Réflexions Balisé avec :cartable numérique, enquêtes, intégration technologie, Ludovia, MédiaTIC, résultats, tablettes numériques

Pas d’aggiornamento sans les TICE | aggiornamento hist-geo

7 septembre 2011 by Lyonel Kaufmann

Le blog  aggiornamento hist-geo a pour objet de proposer une réflexion et des propositions dans l’optique d’un renouvellement en France de l’enseignement de l’histoire et de la géographie scolaires et universitaires. L’un de ces objectif principaux est de permettre l’organisation d’assises pour un aggiornamento de l’enseignement de l’histoire-géographie, prévues en 2012. Dans ce billet, Laurent Gayme a l’ambition de fournir

«une introduction rapide et certainement partielle à ce qui est en train de changer dans l’enseignement avec l’utilisation des TICE, d’où l’abondance de liens. Il appelle bien sûr d’autres billets et n’exprime que le point de vue de son auteur.»

Ce billet s’organise en deux parties. La première présente deux situations où l’utilisation de différents outils numériques saturent l’enseignement de l’histoire-géo. Sous une apparence de science-fiction,

Tout cela est actuellement possible, si l’on dispose de la motivation et de la volonté nécessaires, de l’équipement adéquat et d’un minimum de pratique… Ce qui est décrit ci-dessus est déjà le présent.

Et Laurent Gayme d’en conclure

Pour le dire autrement, un aggiornamento de l’enseignement de l’Histoire et de la Géographie, quel que soit le niveau d’enseignement, ne peut pas, aujourd’hui, faire l’économie des TICE.

La deuxième partie est entièrement consacrée à des obstacles à la généralisation des TICE. Les obstacles présentés sont de nature techniques, pédagogiques en fonction de l’utilisation de ces outils ou relatifs au devenir des manuels scolaires ou du métier d’enseignant.

Malgré le dernier paragraphe conclusif enjoignant les lecteurs à se saisir des TICE, l’organisation même de l’article met finalement davantage en avant les freins à l’intégration des TICE dans l’enseignement de l’histoire que les moyens d’en généraliser, et avec quelle intensité, leur utilisation et leurs rôles dans le renouvellement de l’enseignement de l’histoire-géo.

Au terme de cette lecture, j’en ressors avec une sensation bizarre. Espérons que d’autres contributions nous éclaireront sur les moyens concrets envisagés pour dépasser ces obstacles et cerneront plus précisément la place que les TICE devraient occuper dans cet aggiornamento.

Source : Pas d’aggiornamento sans les TICE | aggiornamento hist-geo.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, sur le web

Sir Ken Robinson: Révolutionnez l'éducation!

3 septembre 2011 by Lyonel Kaufmann

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«Les dogmes du passé serein sont inadéquats pour le présent tempétueux.»

Abraham Lincoln au Congrès (1862)

Désormais les jeux sont faits concernant les deux projets d’école soumis aux citoyen-ne-s vaudois-e-s. Quelque soit le résultat, ces deux projets sont ancrés dans le paradigme d’un système scolaire issu de l’industrialisation du 19e siècle et construit sur le modèle de l’usine. Il nous faudra attendre avant de construire l’école du 21e siècle. Pour vous y préparer, Sir Ken Robinson est un passeur de choix. Moteur!

Dans cette première vidéo, brillamment illustrée, Sir Ken Robinson nous présente les principales caractéristiques de notre école formatée par la société industrielle et la manière dont celle-ci tue la créativité et la pensée divergente.

En 2010, Sir Ken Robinson plaide lors de la conférence TED pour un apprentissage personnalisé en lieu et place des enseignements standardisés. Pour Robinson, il s’agit de créer les conditions où les talents naturels des enfants peuvent s’épanouir. Il explique notamment les raisons pour lesquelles réformer l’école ce n’est pas suffisant aujourd’hui:

Tous les systèmes éducatifs du monde sont en pleines réformes aujourd’hui. Et ce n’est pas assez. Réformez ne sert plus à rien parce que c’est simplement améliorer un modèle inopérant. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas une évolution, mais une révolution de l’éducation. […] Le grand problème pour réformer ou transformer est la tyrannie du bon sens : «On ne peut pas le faire autrement parce que ça se fait comme ça.»

Son intervention complète sous-titrée en français:

Sir Ken Robinson

Sir Ken Robinson est né à Liverpool en 1950. Il est un chef de file reconnu du développement de la créativité, de l’innovation et des ressources humaines. Il a travaillé sur le sujet avec plusieurs gouvernements, avec des organismes internationaux, des systèmes éducatifs, des organisations à but non lucratif et quelques-uns des plus grands organismes culturels à savoir : la Royal Shakespeare Company, Sir Paul McCartney ‘s Liverpool Institute for Performing Arts, le Royal Ballet, la Hong Académie des arts du spectacle. De 1989 – 2001, il a été professeur de l’éducation artistique à l’Université de Warwick, l’une des cinq principales universités de recherche au Royaume-Uni.

Il a été conseiller pédagogique au Conseil de l’Europe pour son rapport issu de la Commission mondiale sur la culture et le développement pour l’UNESCO. Il faisait partie d’un petit groupe de conseillers internationaux pour le Getty Center et du Conseil pour l’éducation basé à Washington sur le développement de normes nationales en matière d’éducation aux Etats-Unis.

 

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Lyonel Kaufmann

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30 janvier 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Fanny Starr une dame de 87 ans témoigne dans Second Life sur les atrocités de la seconde guerre mondiale. Non seulement le témoignage est bouleversant mais il permet d’être diffusé à une audience espacée sans que cette dame subisse les contraintes d’un déplacement et tout ce que cela occasionne à cet age.

Un Témoignage sur l’holocauste différent « 

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Générations Y/Z« Netflix, ben c’est de la télé ! »

8 avril 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La claque ! Mon accompagnatrice de Reed Midem n’en revient pas. Ces jeunes venus de plusieurs pays européens* et d’Australie ne ressemblent vraiment pas aux autres festivaliers. Résultat : je devais leur faire un speech, j’ai passé mon temps à les écouter !  Et jamais le fossé des usages médias n’a paru aussi grand ! Deux […]

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Revue de Presse : La tradition dans la rue | La vie des idées

2 juin 2015 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment comprendre les manifestations récentes contre le mariage pour tous, leur occupation de l’espace public et leur dimension spectaculaire ? Deux ouvrages récents mettent en évidence les recompositions idéologiques que ce mouvement implique, et son inscription dans l’histoire longue des mobilisations de droite. En résumé: Docteur en science politique, Gaël Brustier décrypte dans Le mai […]

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Revue de presse – Histoire 2.0 06/21/2010

21 juin 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

1918 : la fin de la Première Guerre mondiale ? | Revue historique des armées En modifiant un peu la citation la plus connue de Clausewitz, on pourrait dire que : « la paix, c’est la poursuite de la guerre par d’autres moyens ». Cette formule s’applique en tout cas très bien à la période qui commence le 11 novembre 1918. En fait, […]

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History of Visual Communication

9 janvier 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

“This website attempts to walk you through the long and diverse history of a particular aspect…

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Wired Campus: Professor Encourages Students to Pass Notes During Class — via Twitter – Chronicle.com Une expérience à suivre… et à retenir pour les cours ex-cathedra.

9 avril 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Cole W. Camplese, director of education-technology services at Pennsylvania State University at University Park, prefers to teach in classrooms with two screens — one to project his slides, and another to project a Twitter stream of notes from students. He knows he is inviting distraction — after all, he’s essentially asking students to pass notes […]

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Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025

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