Depuis le début des années 80, le réalisateur Edgar Reitz raconte l’histoire de l’Allemagne à travers une fresque monumentale, “Heimat”. Retour sur une œuvre qui a fait ressurgir un passé largement occulté.
https://www.youtube.com/watch?v=ff11q5_mlE0
En bouclant le troisième opus de sa saga Heimat en 2004, Edgar Reitz croyait avoir mis un point final à une fresque monumentale retraçant l’histoire politique, sociale et culturelle de l’Allemagne du XXe siècle. Après avoir raconté la vie d’une petite ville de Rhénanie, de 1919 au début des années 2000, après plus de cinquante heures de cinéma et plus de trente ans de travail, le réalisateur allemand affirmait vouloir prendre “congé de ses personnages”. On ne le reprendrait plus à sillonner les villages rhénans.
Peine perdue. Dix ans plus tard, Edgar Reitz, 81 ans, est devant Les Inrocks, cardigan et chemise soignée, dans un hôtel parisien près de la place de l’Etoile, pour évoquer son nouveau film. Son nom ? Heimat évidemment. Mais, le réalisateur allemand y tient, “ce n’est pas un prologue ni un épilogue, c’est une autre histoire”. Le film se déroule à nouveau dans la région du Hunsrück, mais Edgar Reitz remonte à une période précédant l’unité allemande de 1871. Heimat – Chronique d’un rêve et Heimat – L’Exode relatent l’histoire d’un village de paysans pauvres du XIXe siècle partagés entre leurs rêves d’émigrer au Brésil et la soif de libertés nouvelles née des idées de la Révolution française.
Lire la suite : Les Inrocks – Heimat, l’œuvre qui a réconcilié les Allemands avec leur Histoire