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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Grande dépression et New Deal : 2. Que nous dit l'historiographie? (2)

23 août 2007 by Lyonel Kaufmann


« At the bus station. » par Jack Delano (Durham, North Carolina, May 1940). Source
Après m’être attaché aux interprétations et débats relatifs à la crise, l’étape suivante consiste a interrogé les interprétations des historiens et des économistes à l’égard du New Deal, mis en place lors des deux premiers mandats de Roosevelt.
Une controverse principale traverse tant l’interprétation historique que celle des économistes :

le New Deal a-t-il prolongé et aggravé la crise économique des années 1930?

A nouveau, la réponse est fortement marquée en fonction de son positionnement idéologique entre ceux qui estiment que sans intervention de l’Etat il n’aurait pas été possible avant longtemps de sortir de la crise (Keynésiens principalement) et ceux qui estiment que l’intervention de l’Etat a nui à une reprise plus rapide qui était en cours (les monétaristes, les libéraux). On retrouve donc le débat entre Keynésiens et monétaristes.
Une enquête menée en 1995 par Robert Whales (The Great Depression: Consensus among American Economic Historians) posait la question suivant à un panel d’historiens et d’économistes : « Etes-vous d’accord avec l’affirmation que le New Deal a prolongé et aggravé la crise de 1929? » 27% des économistes et 6% des historiens répondaient favorablement à cette affirmation alors que 51% des économistes et 75% des historiens pensaient le contraire :

The minority view is represented by Harold L. Cole and Lee E. Ohanian who argue that the « New Deal labor and industrial policies did not lift the economy out of the Depression as President Roosevelt and his economic planners had hoped, » but that the « New Deal policies are an important contributing factor to the persistence of the Great Depression. » They claim that the New Deal « cartelization policies are a key factor behind the weak recovery. » They say that the « abandonment of these policies coincided with the strong economic recovery of the 1940s. » Lowell E. Gallaway and Richard K. Vedder argue that the « Great Depression was very significantly prolonged in both its duration and its magnitude by the impact of New Deal programs. » They suggest that without Social Security, work relief, unemployment insurance, mandatory minimum wages, and without special government-granted privileges for labor unions, business would have hired more workers and the unemployment rate during the New Deal years would have been 6.7% instead of 17.2%.
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Morrisville, Pennsylvania. Août 1938. Photographe: John Vachon. Source.

Par ailleurs, en fonction du positionnement politique, la droite conservatrice a développé les critiques suivantes à l’égard du New Deal :
– Le New Deal était infiltré par des communistes;
– Le New Deal est en partie (mais pas dans sa totalité) un programme fasciste équivalent à une dictature présidentielle: telle est notamment la position de Hoover, le prédécesseur de Roosevelt, dans ses mémoires. Cette position est rejetée par des historiens spécialistes du fascisme : « What Fascist corporatism and the New Deal had in common was a certain amount of state intervention in the economy. Beyond that, the only figure who seemed to look on Fascist corporatism as a kind of model was Hugh Johnson, head of the National Recovery Administration. » : »(Stanley Payne, History of Fascism, 1995, p 230) »:

Il existe également des critiques de gauche au New Deal recensée par un article de Wikipedia (Critics of the New Deal – From the Left)

Relativement au caractère révolutionnaire ou non du New Deal, les trois positions suivantes situent les tendances principales de ce débat qui vont du caractère révolutionnaire, au conservatisme en passant par une légère dose de réformiste social.
1.- Le texte de Carl N. Degler intitulé « The Third American Revolution » tente de prouver que le New Deal proposé par Roosevelt constitue la troisième révolution américaine. Le New Deal, qui a été la progéniture de la crise, a fait émerger de cette dernière une nouvelle conception de ce que constitue une société satisfaisante. Il a complètement bouleversé l’ordre établit en revivifiant le Parti démocrate, en protégeant la syndicalisation des travailleurs américains, en régularisant l’économie et en garantissant un minimum de bien-être à la population.
2.- Barton J. Bernstein, quant à lui, tente de démontrer dans l’article intitulé « The New Deal: The Conservative Achievements of Liberal Reform » que le New Deal n’a pas transformé le système américain en opérant une redistribution du pouvoir, mais a plutôt aidé à conserver et à protéger le capitalisme corporatif. Les moyens employés par Roosevelt étaient avant tout libéraux, et ne servaient que des buts conservateurs. Le New Deal n’a donc pas révolutionné la société américaine par ces changements, mais a avant tout permit une continuation. Malgré les améliorations apportées, il a échoué à maints égards.
3.- Quant à Susan Ware, dans son livre intitulé « Beyond Suffrage:Women in the New Deal », elle tente de prouver qu’un certain nombre de femmes à la maison blanche, constituant le « network », ont joué un rôle important dans les politiques du New Deal, en aidant à en diffusé le contenu et en faisant du lobbying. Toutefois, elle avoue que ce programme de réformes constituait des lacunes. Sur le plan social et même dans les campagnes électorales, les femmes ont été d’un grand intérêt, ce qui constitue une innovation importante pour l’époque.

Source : La crise économique des années 30 (Histori-Art) : Critique de textes traitant du New Deal de Roosevelt.

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Manifestation contre la guerre d’Espagne. « Alexander, 177 Thompson Street, New York. » . Source (?)

Enfin, sortant du prisme uniquement politique ou économique, l’histoire culturelle s’est attachée à la production culturelle, issue du New Deal, sous l’impulsion ou non de l’Etat au niveau littéraire, photographique, pictural ou cinématographique. Deux thématiques principales pourrait émerger :

  • Comment représenter une crise économique?
  • Dans quelle mesure, la production culturelle joue-t-elle un rôle dans la sortie de la dépression morale accompagnant la crise économique? Quel rôle les artistes ont-ils joués dans la diffusion du discours du New Deal que proposé Roosevelt?

Par ailleurs, concernant le cinéma américain, C. Robinot, de l’Académie de Versailles (New Deal et cinéma ou comment sortir de la crise en images), souligne que «la grande force des Américains c’est de traduire, presque immédiatement, leur histoire en scénarios de film. Regardez le photogramme extrait de « Gold diggers 1933 », il est antérieur au travail de Dorothy Lange et des autres photographes de la Farm security administration (1935-1942). Pourtant ils se confondent et se répondent dans un dialogue entre réel et fiction qui crée le fond d’une histoire culturelle américaine.» De plus, relativement à l’utilisation de deux films, il est proposé les questionnements suivants aux élèves:

  • Film 1 : Quelles images retenir de la crise économique, pourquoi est-elle particulièrement cruelle pour cette génération ?
  • Film 2 : Pourquoi, dans une démocratie, faut-il convaincre l’opinion publique de la justesse des choix politiques ? Comment les Américains s’y prennent-ils pour essayer de convaincre ?

En synthèse, je mettrai en évidence la richesse des questionnements et des problématiques pouvant être traitée en classe d’histoire concernant le New Deal. Elle couvre des champs économique, politique et social ainsi que et culturel :

  • économique : sans le New Deal, les Etats-Unis seraient-ils sortis de la crise versus le New Deal a-t-il prolongé et aggravé la crise de 1929?
  • politique et social : le New Deal représente-t-il, après les Guerres d’Indépendance et de Sécession, la troisième révolution de l’histoire américaine versus le New Deal représente-t-il la solution apportée (un écran de fumée) par l’élite conservatrice au pouvoir pour s’y maintenir?
  • culturelle : les artistes et l’industrie culturelle ont-ils accompagnés ou initiés par leurs productions la société issue du New Deal?

Dans mon prochain article, j’aborderai la question des ressources pédagogiques autour du New Deal.

Articles précédents de cette «série de l’été»:

  • Grande Dépression et New Deal : 1. Comment ce sujet est-il traité par l’histoire scolaire?
  • Grande dépression et New Deal : 2. Que nous dit l’historiographie? (1)

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions

Et si, à la rentrée, nous passions à un enseignement de l'Histoire 2.0 ?

20 août 2007 by Lyonel Kaufmann

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Réalisation d’étudiantes pour le cours « Réformer l’école : une mission impossible? ». Vous trouverez d’autres exemples sur le blog.

Jusqu’à quel point les enseignant-e-s d’histoire seront-ils prêt-e-s à intégrer dans leur enseignement les potentialités du fameux Web 2.0 ? Préalablement encore faut-il s’entendre sur ce que cela signifie un enseignement d’Histoire basé sur les principes du Web 2.0 et donc s’attarder un instant sur la définition de ce fameux Web 2.0. En me basant sur la lecture de sa définition dans Wikipedia, je mettrais pour ma part les mots-clés suivants en avant : mise en commun d’informations, architecture de participation, syndication du contenu, étiquetage/folksonomie que les principes de base suivants synthétisent:

  • le site ne doit pas être un jardin secret, c’est-à-dire qu’il doit être aisé de faire rentrer ou sortir des informations du système ;
  • l’utilisateur doit rester propriétaire de ses propres données ;
  • le site doit être entièrement utilisable à travers un navigateur standard ;
  • le site doit présenter des aspects de réseaux sociaux.
Très clairement, cela signifie un changement de paradigme puisque la construction du savoir, au travers d’une mise en réseau et d’un dialogue notamment avec des pairs, car c’est l’élève qui produit du contenu, ici à nature historique. Actuellement, les outils ne manquent pas qui permettent relativement facilement de produire et de mettre en ligne de tels contenus.

The 25 Basic Styles of Blogging … And When To Use Each One
Un des premiers éléments qui vous vient peut-être à l’esprit, c’est évidemment les blogs. Nous avons déjà eu l’occasion de présenter quelques potentialités de ceux-ci. Nous les avons même utilisés en formation avec des étudiants (le blog Réformer l’école : une mission impossible?). A l’approche de cette rentrée, François Guité (Pourquoi devrions-nous laisser les élèves bloguer?) et Mario Asselin (Les enfants ont moins besoin de quelqu’un qui regarde…) stimulent notre réflexion à ce propos. Après, je peux aussi ajouter un outil comme le wiki, même si les exemples manquent relativement à leur utilisation en histoire. Plus basique, je suis en mesure de demander à chaque élève de réaliser un carnets de sites avec une brève évaluation et de mettre l’ensemble d’une classe ou de plusieurs classes en réseau. Mais, à l’aube de cette rentrée, je suis particulièrement stupéfait par la simplicité de publication, sous forme électronique, offerte par un certain nombre de sites relativement à la vidéo ou au support de publications style « PowerPoint » (slideshow).

Réalisation par des élèves de 5e, de la All Saints CE Primary School, de London. Réalisé avec iMovie pour partager l’histoire anglaise avec leur correspondants en Grèce.


Vidéo réalisée par des élèves pour « The Black History Month ». Dans les critères de réalisation, il s’agissait notamment pour les élèves d’interviewer des témoins ou un expert de l’histoire des Noirs, de rechercher des images libres de droits.

Actuellement, les matériaux à disposition en ligne sont même suffisamment abondant pour réaliser des documents multimédias en s’appuyant uniquement sur des ressources déjà disponibles sur l’Internet. Les élèves se chargeant des transitions et des légendes, voire du fond sonore, accompagnant les documents ainsi récupérés.


Ici un exemple, certainement réalisé par un enseignant, basé sur du matériel récupéré, légendé et accompagné d’un fond sonore. Publication sur teachertube (malheureusement saturé de publicité).

Dernier outil trouvé ces derniers temps sur la toile, Animoto vous permet de réaliser des clips de 30 secondes pour 15 photos au maximum. Il vous suffit de prendre des photos numériques et de les envoyer à Animoto (ou de passer via Flickr ou Picasa ou un autre), puis de les reclasser et enfin de choisir une musique d’accompagnement. Animoto se charge ensuite du reste. Voici un exemple de produit fini:

Moins que jamais l’utilisation des médias et technologies en classe se heurte à des difficultés techniques problématiques ou insurmontables. Plus que jamais la balle est entre les mains des enseignant-e-s.

: »(Pour ceux qui penseraient que je ne suis qu’un ayatollah technophile, je les engage à lire cet article.) »:

Classé sous :Didactique, Histoire active

Grande dépression et New Deal : 2. Que nous dit l'historiographie? (1)

3 août 2007 by Lyonel Kaufmann

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La période estivale est propice à la préparation de la rentrée scolaire… y compris pour les formateurs en didactique… Je vous propose donc de suivre ma réflexion relative au sujet sur la Grande Dépression et le New Deal. Vos commentaires sont en tout temps les bienvenus.
Sujet précédent : Grande Dépression et New Deal : 1. Comment ce sujet est-il traité par l’histoire scolaire?

Je me propose de traiter de la question historiographique en deux billets. Dans ce premier billet, je m’arrêterai au traitement historiographique de la crise de 1929.
Dans cette optique, j’ai procédé en trois étapes:
– consultation de l’article « Crises économiques »de l’Encyclopædia Universalis 2006 (toujours instructif);
– la réactivation de mes lectures universitaires et leur renouvellement en recherchant de nouvelles parutions;
– une recherche via l’Internet et les mots-clés « Crise 1929 historiographie).

L’extrait suivant article de l »Encyclopædia Universalis permet de mettre en évidence les différents courants et interprétation de la crise de 1929:

La crise de 1929 est longtemps demeurée un champ clos où s’affrontent les explications concurrentes. Les approches libérales, qui insistent sur les atteintes aux mécanismes concurrentiels (L. Robbins, 1934) ; les approches marxistes, centrées sur la baisse tendancielle du profit dans un monde capitaliste voué à la sous-consommation (E. Varga, 1935) ; les approches keynésiennes, qui situent l’origine de la crise dans une déficience de la demande globale, par épuisement des occasions d’investissement (A. Hansen, 1941) ou chute de la consommation (P. Temin, 1976) ; enfin, les approches monétaires, qui mettent en exergue l’impact de la déflation sur le poids réel de la dette (I. Fisher, 1933) ou les erreurs de la politique monétaire américaine (M. Friedman et A. Schwarz, 1963) sont en fait à bien des égards complémentaires, malgré d’évidentes divergences, notamment sur l’incidence de la variable salaires réels. Une interprétation cohérente doit articuler – et non opposer – les explications conjoncturelles ou axées sur les erreurs de politique économique et les explications structurelles (par exemple, en termes de blocage du « mode de régulation » concurrentiel ; R. Boyer, J. Mistral, 1983). Mais la compréhension de la grande dépression a surtout progressé grâce aux analyses convergentes (C. Kindleberger, 1973 ; D. Alcroft, 1977 ; P. Fearon, 1978) qui insistent sur la dimension internationale des enchaînements. La gravité de la crise est due aux conditions déséquilibrées du rétablissement de l’étalon-or après la guerre, dans un monde où se cumulent les facteurs d’instabilité financière et où il n’existe plus de leadership international : la Grande-Bretagne n’est plus en état d’exercer le rôle qui était le sien avant 1914, et les États-Unis, confrontés à leurs propres problèmes, ne sont pas prêts à assumer leurs responsabilités mondiales.

Schématiquement, la crise de 1929 s’inscrit dans quatre courants de pensée. Aujourd’hui encore, chaque nouveau apport s’inscrit, d’une manière ou d’une autre dans ces quatre courants de la pensée économique. On constate également que c’est un lieu à forte connotation idéologique. Les quatre courants:
– les approches libérales auxquelles il font adjoindre à mon avis les approches monétaires qui n’en sont qu’une déclinaison particulière (Milton Friedman);
– les approches marxistes;
– les approches keynésiennes;
– les approches de l’école française de la régulation qui est une école de pensée économique associant approche keynésienne et approche marxiste.: »(On peut y ajouter une couche de Thomas Kuhn, le système productif fordiste cher aux régulationnistes formant un paradigme économique pour l’économie observée) »:.

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Il est intéressant de constater que la crise de 1929 met en présence plusieurs explications concurrentes et qu’il n’existe pas de véritable consensus relativement à cette crise, notamment en raison de ses enjeux idéologiques. Par contre, dans les manuels, c’est la version de John Kenneth Galbraith (1908-2006) (La Crise économique de 1929. Anatomie d’une catastrophe financière de 1954) qui fournit très largement et durablement une vulgate scolaire univoque et, à première vue, indépassable.

Dans le cadre de mes recherches via l’Internet et des recherches relativement récente, je signale plus particulièrement, l’article en ligne de Pierre-Cyrille Hautcœur (paru en version papier dans Politique Etrangère, n°3-4, 2000) Crise de 1929 et politique internationale (L’article dans sa version papier s’intitule Crise de 1929 et politique internationale: pourquoi il ne faut pas brûler le FMI, disponible au format .pdf). En effet, cet article s’inscrit bien dans la perspective des enchaînements internationaux. Le résumé de son intéressant article:

On montre dans cet article l’importance des considérations politiques internationales dans les origines de la crise de 1929 et dans son déroulement. On analyse ensuite les conséquences multiples de la crise et des analyses qui en furent faites sur les relations internationales après la seconde guerre mondiale et sur leur organisation au sein des institutions internationales. On conclut à l’importance de la coopération internationale institutionalisée dans la prévention des crises.

Et sa présentation des origines de la Crise :

Nombre d’interprétations de la crise en font un événement principalement américain: le krach de Wall Street dans le cas le plus simpliste, l’effondrement du crédit provoquant un blocage de l’investissement et de la consommation sous l’effet des faillites bancaires en série dans la version plus sophistiquée actuellement dominante, la chute de la consommation sous l’effet d’un chômage rapidement croissant du fait de l’absence des régulations salariales dans une certaine tradition keynésienne, la saturation d’un mode de régulation dans lequel la demande ne suit pas la croissance de l’offre selon une lignée post-marxiste, toutes explications qui sortent peu du cadre national.
Pourtant, deux autres lignées d’interprétation accordent davantage de poids aux interactions internationales, et de ce fait, presque nécessairement, aux considérations politiques. La première souligne les méfaits d’un système monétaire international de change fixe dans la transmission de la crise. La seconde invoque en priorité les conséquences de la première guerre mondiale en Europe.
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Fort bien. Mais comment s’y prendre avec des élèves de 15-16 ans pour sortir d’un discours univoque, problématiser le sujet et ne pas les perdre dans les méandres des différentes approches de la crise? C’est le retour à un petit livre de Bernard Rosier (5e édition de Pierre Dockès) qui me fournit les base d’une problématisation possible :
le krach a-t-il causé la dépression ou le krach est-il né de ces premières difficultés industrielles [des Etats-Unis]?: »(Les théories des crises économiques. Paris: La Découverte, 2003, p. 48. Rosier et Dockès émargent, pour leur part, à l’école de la régulation) »: Une bonne base de départ, me semble-t-il, pour faire travailler les élèves.

Notre prochain billet sera lui, plus précisément centré sur la Grande Dépression et le New Deal. Après une petite pause due à mes vacances !

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions

N'abusons pas du mot croisade ! (Jean Flori)

2 août 2007 by Lyonel Kaufmann

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Jean Flori, historien médiéviste, a été interrogé par le journal Le Monde relativement au phénomène des Croisades.
Extrait choisi:

N’abusons pas du mot croisade ! Il faut le réserver au phénomène historique précis qui a eu lieu dans un cadre géopolitique et religieux bien caractérisé : une guerre considérée comme sainte, menée par la chrétienté latine pour la délivrance des Lieux saints à Jérusalem. La confiscation du terme à des fins idéologiques, politiques ou militaires est dangereuse, car elle suscite des amalgames dans des mémoires collectives d’une très grande susceptibilité.

Pour lire l’article entier : N’abusons pas du mot Croisade (01.08.2007)

Technorati Tags: Croisades

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, sur le web

Grande Dépression et New Deal : 1. Comment ce sujet est-il traité par l’histoire scolaire?

30 juillet 2007 by Lyonel Kaufmann

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La période estivale est propice à la préparation de la rentrée scolaire… y compris pour les formateurs en didactique… Personnellement, j’en profite pour compléter mon support de cours «Histoire savante : Antiquité –> 20e siècle.», mis à la disposition de mes étudiant-e-s et de toute personne intéressée.
Dans la mesure également où l’activité éditoriale de ce blog fonctionne au ralenti, je vais comme dans la presse instituer une série de l’été. Cette série sera aussi l’occasion de suivre les étapes de ma réflexion lors de la préparation d’un sujet.
Je vous propose de suivre ma réflexion relative au sujet sur la Grande Dépression et le New Deal. Vos commentaires sont en tout temps les bienvenus.Dans le cadre de la préparation d’un sujet en histoire, deux choses me paraissent importantes dans une première phase exploratoire :
– la manière dont le sujet est généralement traité dans le domaine scolaire;
– l’état de la situation historiographique relativement au sujet choisi.Ce sont les deux premiers éléments de toute transposition didactique digne de ce nom.

Le traitement scolaire de la la crise des années 1930 forme le premier épisode de notre série de l’été : La Grande Dépression et le New Deal.

Concernant la place du sujet dans les programmes scolaires, il s’agit, me concernant, de comprendre quel rôle l’histoire scolaire a cherché, cherche à lui faire jouer et de prendre de la distance pour en apprécier la pertinence à l’aide de l’état de la recherche. C’est la meilleure manière, pour moi, de sortir soit du récit national, soit des discours de l’évidence.
Bien évidemment, l’historiographie sur le sujet est un élément jouant un rôle clé dans cette mise à distance. De plus, j’escompte que l’historiographie me permette de trouver une ou plusieurs problématiques qui pourront être travaillées par les élèves.

1930-67B Le Krach de Wall Street : événement totémique
La salle des exchange après le Krach
1930-67B: The trading floor of the New York Stock Exchange just after the crash of 1929. (public domain)
Image source: http://www.ecommcode2.com/hoover/research/photos/images/1930-67B.gif

L’enseignement de la Grande Dépression et du New Deal : état de situation
Tout d’abord, je ne pensais pas directement traiter de la Grande Dépression et du New Deal, mais de la crise économique des années 1930. Dans ce cadre-là, le New Deal aurait représenté un des sujets développés. D’autant que j’avais lu avec intérêt les propositions de Daniel Letouzey (Roosevelt et le New Deal).
Concernant la crise économique des années 1930 ainsi qu’elle est traitée au niveau secondaire I (élèves de 15-16 ans), une première constatation s’impose : ce sujet n’est pas traité pour lui-même dans le programme de 9e année. Premièrement, il figure généralement dans l’ensemble fourre-tout de l’entre-deux-guerres. Il prend place dans une double histoire causale conjointe : en premier lieu de la montée du nazisme en Allemagne et plus généralement des fascismes en Europe; en second lieu de la marche vers la deuxième guerre mondiale.
Dans ce cadre-là, le New Deal intervient pour mettre en évidence la solution démocratique et réformant le modèle libéral par rapport à la solution de l’Allemagne nationale-socialiste. Pour sa part, le Krach de Wall Street sert lui d’élément déclencheur (et spectaculaire), comme l’attentat de Sarajevo, à la crise des années 1930. Il forme un événement-évidence qui n’est jamais questionné.

iuFranklin D. Roosevelt New Deal pin, 1932.
Collection of David J. and Janice L. Frent

Concernant la situation en France, Daniel Letouzey (Roosevelt et le New Deal) formule un constat guère plus réjouissant :

«Le New Deal, un moment très important dans l’histoire des Etats-Unis, fait partie des questions qui ont été abandonnées en chemin par l’histoire scolaire. Cette situation pourrait nourrir une intéressante étude de cas sur les choix de contenus opérés par les concepteurs des programmes. Ces choix dépendent de nombreux facteurs, notamment de l’évolution de la recherche historique (le triomphe récent de l’histoire culturelle aux dépens de l’histoire sociale), du contexte politique et idéologique… Ainsi, les instructions actuelles qui écrivent, à propos des  » transformations de l’âge industriel  » :  » le phénomène majeur est la croissance économique  » laissent peu de place à l’étude de  » la catastrophe collective  » décrite par Russell Aven (cf Jean Heffer La grande dépression, les EU en crise, Archives Gallimard).» (introduction de Daniel Letouzey relativement à sa page sur le New Deal)

En résumé, dans tous les cas, la crise de 1930 ou le New Deal ne sont pas étudiés pour eux-mêmes dans les programmes scolaires. Cela vient peut-être aussi des difficultés rencontrées par les enseignant-e-s relativement à un enseignement de l’histoire économique. Cependant, le développement d’une histoire culturelle relativement à la Grande Dépression et au New Deal offre la possibilité d’un renouvellement du sujet enseigné et d’un sujet à enseigner pour lui-même.

Ce sera l’objet du deuxième épisode de notre série : La Grande Dépression et le New Deal : 2. Que nous dit l’historiographie?

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions

La Révolution vaudoise revue et corrigée

13 juin 2007 by Lyonel Kaufmann

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Image de couverture de l’ouvrage : Montage à partir d’imageries révolutionnaires:
Eau-forte, de B.-A. Dunker (1746-1807), et sceau de l’Assemblée provisoire de 1798.

Envahi ou libéré, par les Français en 1798, le Pays de Vaud devint le canton du Léman de la République helvétique. Après l’Acte de médiation (1803), il devint un canton suisse à part entière.
Pour l’histoire officielle et l’imagerie scolaire, l’ordre politique induit par la Révolution vaudoise fut instauré sans les ruptures spectaculaires et violentes de la française qui l’inspira.
Deux étudiants en lettres de l’UNIL, Raphaël Rosa et Matthias Bolens, viennent de publier en un volume leurs travaux respectifs sur les artisans principaux de ce nouveau système républicain.
Dans Les représentations identitaires vaudoises sous l’Helvétique, Matthias Bolens centre son travail sur la refonte de l’identité vaudoise par l’élite bourgeoise. Soucieux de tempérer la démocratie, ils développent des mythes identitaires (les Alpes, Tell, Davel, etc.) afin d’insérer leur Révolution «dans le cours normal de l’histoire et du progrès». L’imagerie et les chants révolutionnaires sont également adaptés tels la Carmagnole, la Marseillaise. Tout ceci fonde un patriotisme cantonal.
Pour sa part, l’étude de Raphaël Rosa (Populace ou peuple souverain?) met en évidence la manière dont l’oligarchie bernoise est remplacée par une élite locale de notables qui occupaient déjà des fonction sous l’égide bernoise et qui ne souhaitaient nullement une remise en cause de l’orde social existant. En effet, s’ils ont oeuvré à l’abolition des droits féodaux, ils étaient, dit Raphaël Rosa, «issus de la bourgeoise urbaine, de l’artisanat et du négoce», mais leur idéal d’égalité et de liberté ne les poussa pas, par exemple à redistribuer les richesses notamment, comme ce fut le cas outre-Jura, dès août 1792.
Et leur tâche en fut facilitée, car les moins nantis des Vaudois ne criaient pas famine.

Raphaël Rosa (Populace ou peuple souverain?) et Matthias Bolens (Les représentations identitaires vaudoises sous l’Helvétique). Bibliothèque historique vaudoise, 2007, 320 p.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Réformer l'école : une mission impossible? LE blog

30 mai 2007 by Lyonel Kaufmann

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Réformer l’école : une mission impossible est un module de formation interdisciplinaire de la HEP-VD destiné aux étudiant-e-s de troisième année du Bachelor Pré-scolaire et Primaire. Pour la deuxième année consécutive, j’ai le plaisir de l’animer avec mon collègue José Ticon.

Le thème de ce module de formation est le suivant :

Les médias n’en finissent pas de mettre en évidence les dysfonctionnements de notre système scolaire. En parallèle, le monde politique tente de rapidement trouver des solutions aux problèmes dévoilés : nouvelles lois, modes d’évaluation redéfinis, ajout de disciplines nouvelles, matériel didactique plus moderne, autant de tentative de rendre l’école plus efficace.
Ce séminaire propose de poser le cadre général des réformes qui ont agité le XXème siècle scolaire vaudois. Plusieurs regards seront portés sur ces réformes afin de mieux prendre conscience des enjeux à l’œuvre dans ces divers projets. Les étudiants seront ensuite invités à sélectionner une thématique qui donnera lieu à des activités de recherche, puis de mise en valeur des informations récoltées. Une exposition clôturera ce séminaire interdisciplinaire.

Lors de ce séminaire en 2006, les résultats des travaux des étudiants avaient donné lieu à une exposition à la Bibliothèque-Médiathèque de la HEP-Vaud.
Cette année, un blog « Réformer l’école : une mission impossible? » a été ouvert à cet effet. Le blog est prévu pour accueillir les travaux de recherche des étudiant-e-s et permettre ainsi une exposition en ligne de leurs travaux. Nous souhaitons également générer grâce à vous un maximum d’interaction entre les visiteurs et les étudiants-concepteurs. Enfin, l’utilisation de ce blog engagera la réflexion sur l’utilisation d’un tel outil dans l’enseignement.

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L‘A propos du blog vous présente le projet ainsi que le déroulement du cours-séminaire pour le semestre d’été 2007.
A noter que ce projet se fait en collaboration avec la Fondation vaudoise du patrimoine scolaire à Yverdon. Celle-ci met à disposition des étudiant-e-s qui le souhaitent ses archives et ses conseils. C’est une manière de mettre en évidence nos ressources locales et d’initier les étudiants à la recherche en histoire de l’éducation.
Actuellement, les avant-projets ont été publiés par les étudiant-e-s. Il est encore temps de faire vos remarques, commentaires et suggestions sur les différents projets. Dès la fin de cette semaine, les étudiant-e-s passeront la deuxième phase de ce travail et à la réalisation de leurs « vitrines » d’exposition.
D’avance je vous remercie de faire un tour sur notre blog, de déposer vos commentaires et de répercuter cette information de proches en proches.

Classé sous :Publications, sur le web

Quel Mahomet dans les manuels?

18 mai 2007 by Lyonel Kaufmann

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En mai 2005, les éditions Belin publient un manuel d’histoire pour les élèves de 5e (version d’évaluation pour les enseignants). Dans le sujet concernant l’Islam une miniature du XIIIe siècle présente le visage de Mahomet:

Dans la version définitive d’août 2005, surprise la miniature figure toujours dans le manuel, mais le visage de Mahomet est désormais flou :

Une polémique va s’en suivre au printemps 2007. Elle est reprise par l’association des Clionautes. Pour celle-ci, « Il nous apparait en effet que la modification d’un document dans un manuel scolaire n’est pas compatible avec la démarche même qui fonde l’enseignement de l’histoire, c’est à dire le respect des sources. »

Leur site permet de suivre l’origine de la polémique, les interventions de l’association auprès des éditions Belin et la réponse récente de celles-ci :

  • le texte débattu, puis envoyé le 15 avril 2007 par l’association des Clionautes
  • la suite du dialogue (chronologie du dialogue )
  • la réponse et le point de vue des Editions Belin
A suivre…
La référence complète du livre est la suivante : Histoire Géographie, 5e, Editions Belin, sous la direction de Eric Chaudron et Rémy Knafou, 2005.

Classé sous :Didactique, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, sur le web

René Rémond, entre tradition, mémoire et histoire (1918-2007)

14 avril 2007 by Lyonel Kaufmann

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René Rémond
L’historien et académicien René Rémond est mort dans la nuit de vendredi à samedi. Comme le dit Hugo Billard sur son blog, ça fait un peu beaucoup après les décès ces derniers mois de Pierre Vidal-Naquet, Jacques Ozouf Jean-Pierre Vernant et Lucie Aubrac. La communauté des historiens engagés et des témoins de l’époque contemporaine vient de prendre un nouveau coup.
Concernant le parcours de cet historien connu pour son travail sur les droites en France et plus largement pour son travail dans le domaine de l’histoire politique, Hugo Billard avec son Jardin des retours a très largement et suffisamment bien fait le travail pour que je vous y renvoie directement : René Rémond, entre tradition, mémoire et histoire. Merci à Hugo Billard.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Google Earth et histoire

13 avril 2007 by Lyonel Kaufmann

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Récemment il a été question de Google Earth (à lire l’article du journal Libération : Darfour : Google Earth témoin occulaire) avec la mise en ligne d’un dossier sur la situation au Darfour. Ce dossier a été réalisé par « The United States Holocaust Memorial Museum ».
Cet actualité brûlante et désespérante trouve une traduction en ligne en tout point remarquable.
Dans le même temps, ce dossier m’a permis de découvrir un autre dossier tout aussi remarquablement réalisé: mapping the holocaust qui permet d’interfacer Google Earth avec the Holocaust Encyclopedia. Cette encyclopédie est d’ailleurs disponible également en français (sans Google Earth) : Encyclopédie multimédia de la Shoah.

mapping the holocaust

Jusqu’à présent, j’avais associé Google Earth avec la géographie. Grâce à l’initiative de l’United States Holocaust Memorial Museum, j’ai entrevu des opportunités dans l’utilisation de Google Earth dans le domaine de l’histoire.
Cette première exploration a abouti à la réalisation d’un mini-dossier (1 page) dans la partie consacrée au Médias&Technologies : Google Earth et Histoire. Ce mini-dossier s’articule autour des trois axes indissociables, selon moi, de l’éducation aux médias et aux technologies: donner à voir, donner à faire, donner à réfléchir (voir mon précédent billet : Réfléchis avant de poster).
Bien entendu, ce mini-dossier n’a pas la prétention à l’exhaustivité relativement à l’utilisation de Google Earth en classe d’histoire. Vos expériences et vos liens seront les bienvenus.

Post-scriptum : la production de matériel pédagogique et de séquence mis à disposition des enseignants d’Outre-Atlantique (voire du monde anglo-saxon) est sans commune mesure avec ce que l’on peut trouver dans nos contrées. Une nouvelle fois, de ce côté-ci de l’Atlantique, l’essentiel de l’effort repose sur les épaules et la bonne volonté des enseignant-e-s. Jusqu’à l’épuisement des bonnes volontés?

Classé sous :Annuaire de sites, Médias et technologies, Outils enseignement

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