- Dans cet article, Mario Asselin a regroupé une série d’articles, de références, d’enquêtes consacrées à l’implantation d’ordinateurs dans les classes telle l’expérience des Landes « un collégien, un ordinateur ».
- The Digital Directors Guild est un projet réalisé pour aider les enseignants à développer des projets multimédias pour leurs classes basés sur les principe du storytelling. The Digital Directors Guild offre des exemples et des ressources pour la réalisation de tels projets à tous les niveaux scolaires. La page des ressources de Digital Directors Guild contient des informations pour le développement étape par étape de tels projets.
Médias et technologies
TwHistory : reconstituer l’histoire en 140 caractères (2)
Dans le cadre de mon article consacré au projet TwHistory développé par deux chercheurs de l’Utah University, j’indiquais que la démarche mériterait une traduction dans le cadre scolaire. A la suite de sa publication, j’ai reçu un message de Daniel Eisenmenger, enseignant d’histoire et de français au Eichendorff-Gymnasium (Coblenz) et coordonnateur régional du programme «éducation aux médias à l’école» du centre national des médias de Coblence. Il me signalait qu’il avait transposer la démarche TwHistory dans une classe de dernière année de gymase/lycée du Eichendorff-Gymnasium à Coblence.
Cet article résume pour les lecteurs francophones l’article réalisé par Daniel Eisenmenger qui présente la séquence et les résultats du point de vue des élèves. Il est publié après avoir été soumis à Daniel Eisenmenger que je remercie chaleureusement.
Présentation du projet et de la démarche
L’Assemblée nationale constituante allemande (verfassunggebende deutsche Nationalversammlung), couramment appelée en allemand l’assemblée nationale de Francfort (Frankfurter Nationalversammlung) ou parfois de l’assemblée de l’église Saint-Paul de Francfort (Frankfurter Paulskirchenversammlung) en raison du lieu où se tenait l’assemblée, a été retenue pour ce projet. Ses 831 membres siégèrent du 18 mai 1848 au 31 mai 1849 à l’église Saint-Paul de Francfort-sur-le-Main, où le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse donna son accord à l’idée d’une Constitution du Reich allemand.
Sa réunion marqua la première tentative d’unification politique de l’Allemagne. Cependant, par la suite les révolutions qui avaient contribué à sa fondation furent écrasées, et le refus de Frédéric-Guillaume IV d’accepter la couronne d’Allemagne permit à la Prusse et à l’Autriche de retirer leurs parlementaires, ce qui condamna le parlement et préluda à la victoire des conservateurs.

Pour la reconstitution historique, les étudiant-e-s ont assumé les rôles de six membres de la réunion de l’assemblée nationale de Francfort. Trois outils TICE furent utilisée pour réaliser ce projet: un blog (paulskirchenprojekt.wordpress.com), twitter et un wiki. La séquence a été prévue sur 8 à 10 heures et organisée en quatre phases.
Très clairement, les objectifs de la séquence combinaient des compétences disciplinaires en histoire et en éducation aux médias ainsi qu’en terme socia/colaboratifl et d’acquisition de méthodes de travail. En outre, la séquence alternait des phases de travail en petits groupes et d’intégration individuelle.
Introduction à l’utilisation des outils numériques
Les élèves utilisent l’Internet de manière sélective et n’ont qu’une connaissance lacunaire des blogs ou de twitter.
Les expériences menées par Daniel Eisenmenger avec les élèves en matière de médias et technologies, l’ont conduit au constat que la génération des «digital natives» s’ils font un usage intensifs de l’Internet, cet usage se limite au moteur de recherche Google et à Wikipedia pour extraire de l’information ainsi qu’aux réseaux sociaux que sont schülerVZ ou Facebook et aux e-mail et à la messagerie instantanée (Messenger).
Dès lors, l’usage du blog, d’un wiki ou de twitter n’ira pas naturellement de soi pour les élèves (ainsi un seul et même élève sur 18 avait déjà utilisé un blog et twitter). D’autant plus qu’il ne s’agit plus uniquement de consommer via l’Internet, mais d’y produire du contenu.
Enseigner l’éducation aux médias
En relation avec ce qui précède, la question de l’éducation aux médias est très prégnante puisqu’elle est double puisqu’il s’agit
- d’acquérir et de maîtriser des outils peu connus des élèves (en cela la situation n’est guère différente de l’acquisition et de la maîtrise par les élèves de logiciels traditionnels);
- de réfléchir à la production médiatique ainsi réalisée.
Ce temps est nécessaire, mais se fait quelque peu au détriment du contenu historique. Pour que l’utilisation de ces outils soit rentable, elle doit être faite, pour Daniel Eisenmenger, en permanence en classe et ne pas se limiter à une seule séquence, aussi intéressante soit-elle.
Enseigner l’histoire
L’immersion dans les sources historique a été à la fois excitante et motivante pour les élèves. Cette immersion doit au sujet lui-même (débats, interruptions, interjections, problèmes d’organisation de cette Assemblée constituante, divergences d’opinions, nouvelles formes de participation politique et d’organisations…).
Pour l’enseignant, il convient néanmoins de limiter les sources sélectionnées sur quelques débats clés, de restreindre les volumineux rapports des réunions de l’Assemblée. Pour D. Eisenmenger, il convient d’éviter de rendre le contenu retenu aussi aride au final que le matériel déjà contenu dans les manuels scolaires. Le côté vivant des débats doit être préservé.

En assumant le rôle d’un membre, les étudiants ont acquis une compréhension plus approfondie des controverses de l’Assemblée constituante. Le choix des personnages retenus a permis de représenter les différentes factions et groupes politiques présent au sein de l’Assemblée nationale. Ce choix a aussi permis de mettre ensuite en évidence les destins différents des protagonistes après l’Assemblée de Francfort (exécution de Blum, émigration, retrait de la vie politique, arrangement avec le mouvement réactionnaire).
Résultats de cette expérience : le point de vue des élèves
La série d’enseignements tirés de la part des étudiants aboutit à une évaluation très controversée. Certains ont salué l’intégration des médias numériques dans la salle de classe, d’autres y voyaient une salle de classe tout simplement chamboulée et ont manifesté leur désir d’un retour à un enseignement “traditionnel”.
Certains ont également critiqué le fait que le travail approfondi fait avec les sources soit perdu pour l’ensemble de la classe et jugent que les manuels scolaires offrent d’avantage de clarté et de rigueur. Un étudiant a également critiqué le manque de pertinence du contenu, bien que cela a conduit à une discussion sur la pertinence des événements historiques et des faits ainsi que sur la sélection des contenus réalisée par les programmes et les manuels scolaires.
L’article complet de Daniel Eisenmenger présentant la démarche réalisée: http://www.lehrer-online.de/paulskirchenprojekt.php?show_complete_article=1&sid=13815932434571623126132163216290
La version courte: http://www.lehrer-online.de/paulskirchenprojekt.php
Source des images: article Robert Blum de Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Blum)
Guide 2010: Avatar sauvera-t-il l'enseignement de l'histoire?
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Juste avant le réveillon, Jeff Tavernier publiait sur son blog un billet intitulé 10 thèmes d’histoire-géo abordés dans Avatar. L’intitulé des thèmes était le suivant:
- Le développement durable
- Les grandes découvertes
- La colonisation
- L’exploitation des ressources énergétiques
- La guerre du Vietnam
- La géographie des réseaux
- Histoire et anthropologie des religions
- Le choc des civilisations
- Les Etats-Unis
- L’interdisciplinaire
- La notion de frontière
Auquel, Yoann Moreau, en ce début 2010, apporte un utile complément avec son billet intitulé: Avatar, l’absence du politique et son renouveau mystique et qui se conclut par
James Cameron semble donc montrer une double vision du monde politique contemporain : son absence et son renouvellement possible/prévisible par la réactualisation des mythes. Cet aspect est redoutable, il doit je pense attirer notre attention et notre vigilance : l’intrication du politique et du religieux, dont les civilisations occidentales se sont extirpées avec peine, est remis à l’ordre du jour. Il se trouve que, dans le film, peut être subjugué par la beauté des corps, l’effet captivant de la 3D et le parti-pris narratif, on y adhère… sans réfléchir.
Mais peut-être êtes-vous toujours convaincu que seul le documentaire historique présente un intérêt en classe d’histoire et dit «vrai». Dans ce cas-là, je vous engage à consulter Cinémadoc, blog est associé à l’atelier du Lhivic à l’EHESS, Les enjeux de la narrativité dans le cinéma dit documentairecoordonné par Rémy Besson. Après une première année consacrée à l’étude de La part de fiction dans le cinéma documentaire, cet atelier du Lhivic se propose d’
d’examiner la dimension narrative des récits documentaires. La démarche procède d’une problématique historienne, ouverte aux acquis de l’approche culturelle du cinéma. Les enjeux de la narrativité seront donc étudiés aussi bien en amont de la fabrication du documentaire (production, choix du réalisateur, etc.) qu’au niveau de son économie interne (structure du récit, dimension fictive, etc.) et en aval, lors de sa réception (construction du récit par la critique, la censure). Ces dimensions proprement cinématographiques s’articuleront toujours à un questionnement épistémologique et historiographique sur les écritures de l’histoire.
Les enjeux de la narrativité dans le cinéma dit documentaire
D’autre part, si le récit semble être à nouveau à l’honneur dans l’enseignement de l’histoire (voir les programmes de classe de 6e en France), autant utiliser les récits qui font partie de l’univers de vos élèves lorsque l’occasion se présente. Histoire aussi de proposer des récits à interroger ou qui peuvent interroger les élèves sur le sens de la vérité et du point de vue en histoire.
En outre, il faut sans doute replacer une telle démarche dans le sillage des préoccupations de Jim Cullens qui, dans un essai récent, s’interroge sur les questions de la lecture, de l’écriture et de la pensée historique dans Essaying the Past: How to Read, Write and Think about History. Sur History New Network, il offre une synthèse de ses réflexions relatives à l’enseignement de l’histoire au 21e siècle (History without Reading). A son lecteur, il propose en introduction
Imagine, if you will, the study of history without reading. No primary source documents to ground a discussion. No monographic studies to situate a discourse. Not even a textbook for background information. How much a sense of the past could you possibly have?
Partant du principe que, si la préoccupation première des enseignant est d’enseigner à nos élèves à penser comme des historiens et de former des citoyens capables de lire, écrire et penser, nous ne réfléchissons ni suffisamment à ce que cela représente de lire pour un adolescent ou un jeune adulte en ce début du 21e siècle, ni au fait que l’alphabétisation visuelle (visual literacy) a, à bien des égards, supplanté l’alphabétisation de la lecture traditionnelle (literacy of traditional reading). Pour lui, deux éléments centraux sont à prendre en compte dans la manière de préparer et d’enseigner à cette génération:
- le recours à la technologie;
- faire visualiser et non raconter.
Pour lui, le premier élément est nécessaire, mais pas suffisant, car
A Power Point presentation can be every bit as vacuous and boring as a teacher standing in front of a room and talking at people for 50 minutes. The problem is not one of information or a means of delivery. It’s one that’s been missing from too much history for too long: imagination.
Conscient que les techniques qu’il propose n’ont rien de révolutionnaires, Jim Cullens s’appuie sur une conception en ligne de l’enseignement de l’histoire recourant à des sons, des images (fixes ou animées) et des simulations (jeux de rôle) développant en premier lieu l’imagination et l’imaginaire des élèves. L’objectif consiste de piquer l’intérêt des élèves pour que, dans un deuxième temps, ceux-ci aient envie d’en savoir plus (ou mieux) et s’engagent alors dans les lectures habituelles de l’historien. A la réserve que
The odds are, however, that the way you’d go about this is not necessarily the way your mother or grandfather did. You’d do it online.
Cela ne serait rien d’autre qu’une histoire dans les nuages (cloud history), traduction dans notre domaine du concept de computer clouding (l’informatique dans les nuages). Pour ma part, je vous renvoie provisoirement à mon article du Café pédagogique: Le Web plus efficace que la classe? et notamment aux Thèses sur les sciences historiques à l’ère digitale de Peter Haber, déjà présentées ici.
Guide 2010: l'iManuel a portée de main par CourseSmart
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Cet été, CourseSmart, l’un de leaders de la distribution de manuels scolaires aux Etats-Unis, lançait une application pour iPhone (et iPod touch)
http://www.youtube.com/watch?v=4MZZcHQEoLA&feature=player_embedded
Aujourd’hui, CourseSmart présente un concept d’application pour tablettes tactiles fortement inspirée de l’iPhone et qui permettrait
- une navigation dans sa bibliothèque de manuels,
- des annotations simples à réaliser et facilement partageables,
- l’achat d’un nouvel ouvrage directement depuis le programme grâce à un “In-App purchase” similaire à l’iPhone.
- une navigation sur le web pour compléter le manuel.
http://www.youtube.com/watch?v=kSjXO7Odh9E&feature=player_embedded
Plutôt alléchant, non? Surtout que lorsque j’observe des adolescents avec leur iPod touch, voire leur iPhone, je constate leur appropriation totale de l’objet. C’est définitivement leur univers bien plus que l’ordinateur d’ailleurs.
Le 26 janvier prochain, le Keynote de Steve Jobs nous indiquera dans quelle mesure, il s’agissait de la part de CourseSmart d’un bel exercice de style ou le début d’une nouvelle ère pour les manuels électroniques et l’enseignement en général.
Violence de guerre, violences coloniales, violences extrêmes avant la Shoah | Revue Mil neuf cent
- Il s’agit d’un compte-rendu d’un numéro de la Revue d’histoire de la Shoah qui, en 2008, conviait ses lecteurs à l’étude des liens existants entre les violences déployées par le monde industrialisé avant la Seconde Guerre mondiale et le crime, longtemps pensé comme incommensurable, de la Shoah. À partir du milieu du XIXe siècle, en effet, les civils deviennent, parfois massivement, des cibles que l’on met en camp, que l’on affame, que l’on massacre. Ces violences s’installent en terrain colonial mais aussi en Europe. Si la question des filiations intellectuelles de certaines de ces pratiques avec la mécanique nazie se pose, plus largement voit-on émerger des manières de tuer et de mettre à mort nouvelles qui annonceraient les barbaries du milieu du XXe siècle? Ce volume traitement aussi le cas des violences des guerres civiles (Russie, Espagne).
Culture web: La force de l'utopie | Sciences humaines
Depuis sa naissance, Internet a été porteur des rêves de ses concepteurs. A travers le réseau devait émerger une société du partage du savoir, pacifique et égalitaire. Ces idéaux survivent malgré la banalisation du Web. La Revue Sciences humaines consacre une partie de son grand dossier sur les Villes mondiales à la culture web.
Dix ou quinze ans après, de telles envolées lyriques peuvent prêter à sourire : les inégalités devant la culture sont toujours criantes, l’outil Internet a été intégré dans les stratégies politiques les plus traditionnelles, et les enseignants continuent à lire leur cours devant des élèves plus ou moins éveillés. Le Web reste par ailleurs un monde sélectif où ceux qui y entrent sont souvent des hommes, occidentaux et éduqués. Mais il ne faudrait pas, à l’inverse, nier la force agissante de cette utopie. Si, pour le meilleur et pour le pire, c’est le modèle de la gratuité qui s’est jusqu’à présent imposé pour les sites d’information par exemple, c’est en partie à cause de cette idéologie. De même, sans elle, qui aurait songé à inventer les blogs ou l’encyclopédie Wikipédia, outils certes imparfaits, mais remarquables exemples de travail intellectuel collaboratif ?
Sommaire des articles:
- La culture Web en question
- La force de l’utopie (accès libre)
Xavier Molénat - Génération Internet
Jean-François Marmion - Des pirates très organisés
Xavier Molénat - Jeux et mondes virtuels du plaisir à l’addiction (accès libre)
Yann Leroux - Wikipedia. Les savoirs en mosaïque
Nicolas Auray - Internet tuera-t-il la presse ? (accès libre)
Héloïse Lhérété - La culture Web en question : bibliographie (accès libre)
via La force de l’utopie.
Guide 2010: l'année de la maîtrise de sa vie numérique
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Tristan Nitot (Google et Facebook dans le collimateur du public – Standblog) fait écho ce jour à divers articles parus ces derniers jours:
- ReadWriteWeb : Facebook se fout de la gueule du monde (dont nous avait fait écho ici);
- NetEco : Chez Google ou Facebook, la vie privée, c’est du passé ;
- Pingdom : Comment Google récolte des données sur vous et Internet ;
- 01Net : Google devient un « monopole géant », selon une ministre allemande ;
- LeMonde.fr : Pour le fondateur de Facebook, la protection de la vie privée n’est plus la norme ;
On peut encore y ajouter cette histoire troublante survenue juste avant Noël ():
«Tout débuta un soir de décembre 2009, pour être précis le mardi 15 décembre. Je finissais de rien faire devant un épisode « legendary » de How I Met Your Mother quand mon nouveau téléphone, un HTC Magic powored Android, m’interrompu avec un message d’erreur. Ce dernier me signifiait la perte de connexion avec le compte Google.»
C’est le début d’un piratage peu commun aux conséquences redoutables.
Pour en revenir au billet de Tristan Nitot, celui-ci en tire trois constats
- «les utilisateurs de ces services commencent à comprendre comment sont financés services d’apparence gratuite, à savoir grâce au profilage de chacun et à sa monétisation par publicité ciblée» ;
- «la question essentielle du respect la vie privée commence (enfin) à percoler dans les esprits»;
- «les deux géants sont pris le pantalon sur les chevilles, inventant des histoires à dormir debout.»
Enfin, pour Nitot, la prédiction de John Battelle qu’en 2010, un scandale lié au non respect de la vie privée n’est pas loin de se produire amplifiée par les âneries racontées aux journalistes et au grand public par les deux géants.
Toujours est-il que ces éléments mettent en évidence l’importance
- de la maîtrise de sa vie numérique (lifestream) ;
- de la sauvegarde régulière de ses données numériques ;
- et de disposer de ses propres espaces de publication et de stockages.
Il n’y a de grand méchant loup que parce que les chaperons rouges sont naïfs, crédules ou inconscients.
Facebook et la vie privée | Néanderthal sort sa trousse de maquillage
- Extraits:«Les différents bobards de Facebook.Dans un premier temps, Facebook gardait les données de ses utilisateurs au sein de son site, arguant du fait qu’un niveau de confidentialité élevé rendrait les utilisateurs plus à l’aise et les inciteraient à parta ger plus d’informations au sein d’un environnement social qu’ils contrôlaient. Maintenant que plus de 350 millions de personnes ont ouvert un compte et y ont tissé leur réseau social personnel, Facebook décide que le contrat initial avec ses utilisateurs, basé sur le respect de leur vie privée, est dépassé. Désormais, selon Facebook, les utilisateurs veulent tout partager publiquement, et – curieuse coïncidence – que le temps est venu d’augmenter le nombre de pages vues et les revenus publicitaires.»
- Des scientifiques affirment avoir la preuve que les Néandertaliens se peignaient le corps, se maquillaient et utilisaient des cosmétiques il y a 50’000 ans.
Guide 2010: Facebook doit entrer à l'école | Slate
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Il y a 100 ans déjà, John Dewey avait prévenu que quand les enseignants supprimaient les sujets naturels d’intérêt des enfants dans la salle de classe, ils «remplaçaient l’enfant par l’adulte, et ainsi affaiblissaient la curiosité et la vivacité intellectuelles, supprimant l’initiative et tuant l’intérêt». En interdisant les réseaux sociaux à l’école, les enseignants et les directeurs font exactement la même erreur. Ils devraient plutôt s’attacher à rencontrer les jeunes là où ils vivent: sur le web.
Dès lors,
- 1° pourquoi l’école devrait ignorer ces nouvelles technologies et se couper de la réalité des enfants et adolescents d’aujourd’hui?
- 2° Mais est-ce que l’école est vraiment là pour s’approprier les tendances et s’en servir pour passer son message et transmettre le savoir?
Ce débat n’est pas nouveau et cet article de Slate le réactive en relation avec l’emploi actuel des médias sociaux par les jeunes. Cet article est à lire autant pour lui-même que pour les commentaires qu’il a suscité.
Personnellement, j’opte pour la solution 1°. Je partage totalement à ce sujet l’avis de Mario Asselin et ses 5 mythes du Web 2.0 à l’école en réponse à 2° (voir aussi la version abrégée par l’Infobourg). Et vous?
Pour aller plus loin relativement à l’emploi des médias sociaux dans un cadre scolaire, l’Atelier IIL sur les médias sociaux: liens et ressources de Stephanie Booth est peut-être pour vous… (et merci à elle pour la référence à l’article de Facebook).
L’article : Education: Facebook doit entrer à l’école | slate.
Image: Flickr Quang Minh
Ces bobines qui firent l’actualité | Libération
Cinéactualités de Pierre Philippe aux Editions Omniscience. Un livre et un DVD soit une sélection des meilleures archives Pathé et Gaumont diffusées au cinéma de 1908 jusqu’à la fin des années 60.
Le cinéaste Pierre Philippe propose en soixante extraits de films de rendre hommage à «l’un des genres les plus négligés du cinéma».
Il en excave une sélection éclectique, mêlant le futile et l’historique, le people et le politique, le fait divers sordide et les paillettes en une traversée subjective du siècle.
Les documents historiques (assassinat d’Alexandre Ier sur la Canebière en 1934, Front populaire, incendie du Reichstag, Mai 68…) côtoient des informations insolites, comme ce film tourné pendant la Seconde Guerre mondiale, où les cheveux sont récupérés dans les salons de coiffure et transformés en pull ou chaussons pour faire face à la pénurie. Ou ce défilé de mode en robes en cellophane transparentes, prétexte à exhiber des petites culottes coquines.
En dépit de sa fascination pour les Cinéactualités, Pierre Philippe ne passe pas sous silence leur côté obscur : propagande, pseudo direct (telle la capture de Bonnot, dont on ne sait si les images sont authentiques ou tournées a posteriori), mise en scène (l’assassinat de Louis Leplée), analysant en creux l’évolution de leur grammaire, ainsi que leur tendance «au formatage, au raccourcissement, jusqu’à devenir de digestes flashs annonciateurs de nos informations d’aujourd’hui».Source: http://www.liberation.fr/medias/0101611750-ces-bobines-qui-firent-l-actualite
Cinéactualités de Pierre Philippe accompagné d’un livre (éditions Omniscience), 39 €