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Histoire Lyonel Kaufmann

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Nouvelles de l'histoire

Living Book about History: Pour une histoire élargie de la télévision

27 décembre 2021 by Lyonel Kaufmann

Dans le nouveau Living Book « Pour une histoire élargie de la télévision », Anne-Katrin Weber (Université de Bâle) et François Vallotton (Université de Lausanne) présentent une perspective inédite sur l’histoire de ce médium en constante évolution.

Composé d’une introduction originale et d’une sélection de ressources librement accessibles, le Living Book invite les lectrices et les lecteurs à découvrir les recherches qui ont renouvelé la compréhension de l’histoire du « petit écran » ces dernières années.

Vallotton François et Weber Anne-Katrin (éds.), Pour une histoire élargie de la télévision, 2021 (Living Books About History 9). En ligne: <https://livingbooksabouthistory.ch/fr/book/towards-an-expanded-history-of-television>.

Source de l’info : www.infoclio.ch

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Appel à communications Humanistica 2022 | 19 au 21 mai 2022

23 décembre 2021 by Lyonel Kaufmann

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Humanistica, l’association francophone des humanités numériques créée en 2014, a organisé en 2020 son premier colloque à Bordeaux puis un second à Rennes en 2021. Pour la troisième édition de cette manifestation, qui se déroulera à l’Université de Montréal du 19 au 21 mai 2022 en format hybride (dans le cadre des activités de notre centre), Humanistica renouvelle son appel à la communauté des humanités numériques et vous invite à présenter vos résultats, vos méthodes de recherche et vos usages de l’informatique en sciences humaines et sociales.

Le comité d’organisation du colloque est heureux d’annoncer que des conférences plénières seront assurées par Dana Diminescu, Alex Gil et Valérie Schafer.

Pour les contributions aux séances, toute proposition concernant les usages des technologies numériques en sciences humaines et sociales est bienvenue dans le cadre de cet appel, qui se veut le plus ouvert possible afin de refléter la vitalité et la variété des recherches en humanités numériques dans le monde francophone.

Pour plus d’information, voir le site du colloque.

Classé sous :Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire

« Envers et contre tout », d’Euphrosinia Kersnovskaïa : le goulag comme une danse macabre

18 décembre 2021 by Lyonel Kaufmann

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Trente ans après la fin de l’URSS, paraît en français l’étonnant témoignage d’une rescapée du système concentrationnaire soviétique, le goulag. dessina ses années d’internement.

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Extrait d’« Envers et contre tout », d’Euphrosinia Kersnovskaïa : « Quelle étrange impression produisent ces silhouettes irréelles tournant en rond au fond d’un puits de pierre ! Dire que cela s’appelle la « promenade » ! Et cette promenade, on l’attend toute la journée avec impatience. Dix minutes. On peut apercevoir le ciel, bien qu’il soit interdit de regarder en l’air sous peine d’être privée de ce droit à la promenade. Regarde par terre ! » IGOR TCHAPKOVSKI/CHRISTIAN BOURGOIS/INTERFÉRENCES

Post of Moldova, Public domain, via Wikimedia Commons
Post of Moldova, Public domain, via Wikimedia Commons


Eufrosinia (Euphrosyne) Kersnovskaïa est née à Odessa dans une famille de la noblesse russe. Pendant
la guerre civile russe, sa famille déménage en Bessarabie pour y exploiter ses terres. Peu après, la Bessarabie est intégrée à la Roumanie. En 1940, la Roumanie est annexée par l’Union soviétique et les membres de la famille Kersnovski (Eufrosinia et sa mère) sont réprimés en tant qu’anciens propriétaires terriens. Elle est alors exilée en Sibérie dans le cadre des déplacements forcés de population (en russe : ссыльнопоселенец, ssylnoposselenets) pour y travailler à l’abattage du bois. Elle tente de s’échapper, mais est prise et condamnée à mort. La sentence est commuée en dix ans de camp de travail, qu’elle passe au Norillag (Норильлаг), camp de travail de Norilsk, dans les mines.

L’œuvre laissée par Kersnovskaïa comporte, outre le texte autobiographique, 680 illustrations. Dotée d’une mémoire photographique, cette femme a retenu tout ce qu’elle a observé – pour, le jour venu, le coucher sur papier, au crayon de couleur et à l’aquarelle.

En 1990, certains de ses dessins et des extraits du texte paraissent dans des périodiques russes et étrangers, suivis un an plus tard d’un album intitulé « peintures rupestres » (non traduit). Les publications ultérieures se feront à titre posthume, tel l’album Coupable de rien (Plon, 1994).

Il faudra attendre 2006 pour que le texte et les dessins soient réunis dans leur intégralité. C’est sur cette édition russe que se fonde la présente traduction en français.

Livre : « Envers et contre tout. Chronique illustrée de ma vie au goulag » (Skol’ko stoit chelovek), d’Euphrosinia Kersnovskaïa, traduit du russe par Sophie Benech, avant-propos de Ludmilla Ouilitskaïa, préface de Nicolas Werth, Christian Bourgois/Interférences, 622 p., 29,90 €, numérique 20 €.

Sources :

  • « Envers et contre tout », d’Euphrosinia Kersnovskaïa : le goulag comme une danse macabre | Le Monde des Livres
  • Eufrosinia Kersnovskaïa | Wikipedia

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Des experts indépendants vérifieront la provenance de la collection Bührle, constituée pendant le nazisme

16 décembre 2021 by Lyonel Kaufmann

Le Kunsthaus de Zurich se défend d’avoir pêché dans la présentation de la provenance de la collection Bührle, qu’il abrite. Des experts indépendants vont vérifier si le traçage des oeuvres, réalisé et présenté par les responsables de ladite collection, a été accompli de manière correcte.

L’intégration de la collection Bührle dans le nouveau bâtiment du Kunsthaus, inauguré cet automne, a suscité la polémique sur la présentation de sa provenance.

La provenance de la grande majorité des 203 oeuvres concernées serait établie sans lacune (détenteurs successifs, lieux de détention et dates des reventes). Mais dans quelle mesure une partie de la collection pourrait être liée au vol d’oeuvres d’art par les nazis?

Pour en avoir le coeur net, la société d’art du Kunsthaus va mandater un groupe d’experts indépendants pour évaluer si les méthodes de recherches de la Fondation Bührle étaient à la hauteur de leur ambition et si la présentation de leurs résultats est correcte.

Le Kunsthaus répond ainsi aux exigences formulées récemment par le canton et la ville de Zurich.

Source : Des experts indépendants vérifieront la provenance de la collection Bührle, constituée pendant le nazisme

En avril 2021, Une étude confirmait qu’Emil Bührle a créé sa collection grâce aux armes

Les exportations d’armes ont permis à Emil Bührle (1890-1956) de constituer sa collection d’art controversée. Deux cents de ses œuvres seront exposées au Kunsthaus de Zurich, dès l’année prochaine. La Ville et le canton de Zurich ont mandaté une étude pour faire toute la lumière sur les liens entre les ventes d’armes et la collection d’art, dont les conclusions ont été présentées le mardi 30 mars 2021. L’historien Matthieu Leimgruber, de l’Université de Zurich, est l’auteur de l’étude.

La fortune personnelle d’Emil Bührle est passée de 8 millions de francs en 1938 à 162 millions en 1945. Il a utilisé une partie de cet argent pour constituer sa collection d’art, avec les premières œuvres achetées en 1936. A cette époque, les expropriations et et les persécutions raciales du régime national-socialiste avaient un grand impact sur le marché de l’art.

Au total, Emil Bührle a acheté 600 œuvres d’art pour 39 millions de francs. En 1960, les héritiers ont constitué la Fondation de la collection Emil Bührle qui en contient 200. Ce sont ces tableaux que le Kunsthaus de Zurich accueillera dès 2021.

Source : Une étude confirme qu’Emil Bührle a créé sa collection grâce aux armes | 1er avril 2021

L’exemple de la collection Gurlitt, à Berne

Le Musée des beaux-arts de Berne va conserver 1365 oeuvres sur les quelque 1400 héritées de la fameuse collection Gurlitt dont la provenance a pu être vérifiée.

En revanche, le Musée des beaux-arts cède 38 oeuvres. Neuf d’entre elles ont déjà été restituées par l’Allemagne à leurs propriétaires légitimes en concertation avec l’institution bernoise. Il s’agissait de toiles dérobées par les nazis. Sur les 29 restantes, cinq iront en Allemagne et deux autres à des familles juives.

Ce sont donc encore 22 oeuvres qui restent au musée bernois dans l’attente des résultats des recherches pour retrouver leur parcours

Source : Le Kunstmusueum de Berne renonce à 38 oeuvres de la collection Gurlitt volées par les nazis ou suspectes

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Berlin : Exposition « Der Sprung – 1961»

6 décembre 2021 by Lyonel Kaufmann

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A l’occasion de mon dernier séjour à Berlin dans le cadre de l’Online Éduca Berlin (OEB), j’ai eu le plaisir également de visiter l’exposition « Der Sprung – 1961 » qui se tient jusqu’au 30 avril 2022, après le Deutsches Historisches Museum , dans l’espace Vis-à-vis de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ). Une excellente entrée en matière pour se plonger dans le contexte de la Guerre froide à Berlin au travers de trois points de vue.

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Crédit photo: Peter Leibing / Library of Congress / Chronos Media GmbH / Getty Images.

Dans cet article, je me propose d‘aborder les points suivants :

  • L’exposition Der Spung (Le Saut) – 1961
  • Mon avis sur l’exposition
  • L’histoire de la photo
  • Un grand embarras en République démocratique allemande (RDA)
  • La triste fin de Conrad Schumann (1942-1998)
  • Le combat de Peter Leibing pour obtenir les droits de la photo
  • Prolonger la visite en se rendant sur les lieux
  • Informations pratiques pour la visite de l’exposition
  • Liens, sources et documents

L’exposition Der Spung (Le Saut) – 1961

Der Spung (Le Saut) – 1961 est une installation de réalité virtuelle à 360°. Après une première étape au Musée historique allemand (DHM), c’est désormais à l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) que le réalisateur Boris Hars-Tschachotin nous propulse en 1961 à l’aide d’une installation de réalité virtuelle à 360°.

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Le dispositif de l’exposition. © Lyonel Kaufmann 2021

À l’aide de lunettes VR, il est possible de se projeter dans trois récits vidéo différents : celui du déserteur Conrad Schumann en uniforme de l’armée est-allemande (Anton von Lucke), celui du photographe Peter Leibing (Max von der Groeben) et celui d’un policier fictif de Berlin-Ouest Manfred Klumm (Daniel Axt). Grâce à un espace ouvert à 360° et en couleur, le moment historique de ce saut est détaché pour la première fois de sa célèbre photographie en noir et blanc, et il est entrelacé de plusieurs perspectives. Le public peut ainsi revivre les événements à partir de ces vues subjectives – tantôt depuis Berlin-Ouest, tantôt depuis Berlin-Est.

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La photo du soldat est-allemand Conrad Schumann – prise en 1961 alors que celui-ci prend la fuite – est devenue une image marquante du XXe siècle. Le magazine TIME la considère comme l’une des cent photographies qui ont changé le monde. Aujourd’hui, elle est inscrite au patrimoine documentaire mondial de l’UNESCO.

Mon avis sur l’exposition


Pendant une demie-heure, vous êtes plongé et immergé dans le Berlin de 1961et dans le contexte de la Guerre froide. Le dispositif est réussi. Vous êtes tour à tour Conrad Schumann, le fugitif, puis dans le personnage fictif d’un policier de Berlin-Ouest, dénommé Manfred Klumm et synthèse de plusieurs témoignages de policiers de cette époque et enfin dans la perspective de Peter Leibing, le photographe.

Vous disposez d’une vision à 360° de la situation et des actions ou réactions des personnes présentes près de vous. Après chaque mise en situation, vous disposez d’un résumé et d’une mise en perspective pour chacun des acteurs.

De la sorte, vous êtes immergé très simplement et de manière convaincante dans la position de témoins de l’histoire. Pour être complet, il serait probablement utile de pouvoir également d’endosser le point de vue des policiers est-allemands.

Ce dispositif offre une très intéressante porte d’entrée relativement à la Guerre froide à travers l’histoire de Berlin. Il peut être prolongé en se rendant sur les lieux et ses abords. En effet, la Bernauer Straße offre un parcours en plein air sur un kilomètre intitulé le Mémorial du Mur (voir ci-dessous Prolonger la visite en se rendant sur les lieux).

Au niveau du plan d’études romand, le dispositif proposé par Der Spung – 1961 peut être travaillé avec les élèves sous deux dimensions des démarches historiennes.

La première est celle des représentations de l’histoire qui propose de faire identifier et analyser aux élèves différents éléments d’un documentaire ou d’une fiction (témoignages, archives, reconstitution, interventions d’historiens,…) en travaillant le média en fonction des trois temps suivants :

  • le temps représenté : époque historique représentée
  • le temps représentant : moment de la production de l’œuvre
  • le temps de visionnement : moment de lecture ou de visionnement par l’élève

Dans ce cadre, il sera possible d’utiliser trois vidéos réalisées par la société de production relativement à Der Sprung – 1961 (https://www.liquid-blues-production.com/films/the-leap-1961).

Les deux premières forment un making-off de la production :

La troisième est un reportage de la chaîne de télévision ZDF1 :

La deuxième entrée est celle de la démarche Histoire et mémoire. En premier lieu, les élèves peuvent identifier les différences les récits des trois témoins proposés dans le dispositif et l’histoire savante. Il pourrait s’agir aussi d’intégrer le point de vue est-allemand de la situation présentée par Der Spung – 1961. Pourquoi cette dimension n’est pas présentée, par exemple dans le dispositif de l’exposition.

Il s’agirait également de travailler sur la réception de cette photo en 1961 et à d’autres moments de l’histoire de la Guerre froide ou post-guerre froide. Comment est-elle utilisée ? Est-elle de l’ordre de la constitution d’un mythe, est-elle fondatrice d’un élément emblématique d’une socité à une époque donnée. Conrad Schumann peut-il être considéré comme un héros, comment a-t-il vécu cette notoriété, qu’est-il devenu ?

Dans le cadre de ce travail, on pourra par exemple utiliser l’archive de l’INA du journal de France 2 du 9 novembre 1999 commémorant les dix ans de la Chute du Mur de Berlin (20 heures le journal : émission du 9 novembre 1999). En effet, cette photo est reprise décontextualisée à partir de 12:32 :

Le 9 novembre 1999, lors du 10e anniversaire de la chute du mur de Berlin, la chaîne France 2 montre lors d’un reportage une image immobile du soldat est-allemand. Ce dernier a en effet essayé de fuir l’Est (figure 1). Il s’agit d’une photographie prise le 15 août 1961 et le garde-frontière s’appelle Conrad Schumann. France 2 ne mentionne ni son nom, ni la date de la photographie. Le commentaire qui se greffe sur l’image ne dit rien non plus sur le contexte de cette dernière : « Ce soldat est-allemand qui franchit le mur, son dispositif effroyable avec fils de fer barbelés et grillages électronique […] ». France 2 montre ensuite une personne assise devant un écran de télévision sur lequel le téléspectateur peut apercevoir la scène intégrale sous forme d’une image en mouvement ; Schumann exécute le saut (figure 2).

Source : La photographie du saut de Conrad Schumann à la télévision

Vous trouverez à la fin de cet article quelques ressources et documents pour construire votre séquence.

L’histoire de la photo

Berlin-Est, 15 août 1961. Depuis deux jours, la direction du SED a mobilisé des policiers du peuple, des armées populaires et des groupes de combat d’entreprise aux frontières du secteur soviétique. Ils arrachent les pavés, ferment les rues avec des rouleaux de fil de fer barbelé, murent les fenêtres. La ville est comme en état de choc.

Au carrefour Bernauer Straße/Ruppiner Straße, les riverains et les reporters du côté ouest observent avec stupeur comment la ville est découpée. Vers 16 heures, le soldat volontaire Conrad Schumann saute par-dessus la clôture de barbelés et s’échappe vers Berlin-Ouest, dans la zone d’occupation française. Ce moment a été immortalisé par le jeune photographe Peter Leibing.

Né à Zschochau, en Saxe, au milieu de la Seconde Guerre mondiale, Conrad Schumann s’est engagé dans la police d’État est-allemande après son 18e anniversaire. Comme il s’était toujours montré un jeune citoyen loyal et travailleur de la République démocratique allemande, les responsables militaires locaux lui ont offert un poste d’élite dans la Bereitschaftspolizei paramilitaire ou BePo (« police anti-émeute »), qui avait été spécifiquement conçue pour réprimer la rébellion.

Le 15 août 1961, Schumann, âgé de 19 ans, est envoyé à l’angle de la Ruppiner Strasse et de la Bernauer Strasse pour surveiller le mur de Berlin au troisième jour de sa construction. À cette époque, le mur n’est qu’une clôture basse en fil de fer barbelé. Au même endroit, à Berlin-Ouest, se tenait le photographe Peter Leibing, âgé de 19 ans.

Ce qui se passe à Berlin est tellement incroyable que Contipress, une petite agence de photographie de Hambourg, a envoié son stagiaire Peter Leibing à Berlin. Leibing a 20 ans, les cheveux coiffés en une touffe insolente et porte ce qu’on appelle aujourd’hui des lunettes Harry Potter. Jusqu’à présent, à Hambourg, il a surtout photographié des courses de chevaux et des tournois. Son appareil photo – ironie du sort – est un « Exacta », fabriqué en Allemagne de l’Est, avec un téléobjectif de 200 mm.

Pendant plus d’une heure, Leibing observe le jeune sous-officier nerveux qui va et vient, son PPSh-41 en bandoulière, fumant cigarette sur cigarette. « Viens, viens ! » (Komm’ rüber !) scandait la foule de la Bernauer Strasse à Berlin-Ouest. « Il va sauter ! », fait remarquer un passant.

Et à 16 heures, ce 15 août 1961, Leibing a eu de la chance. Schumann jette sa cigarette, puis se retourne et court vers la bobine de fil barbelé qui marque la frontière entre l’Est et l’Ouest. Il a sauté, jetant son arme au loin, et Leibing a déclenché l’obturateur. Un caméraman d’actualités voisin a filmé la même scène.

Pendant la fraction de seconde où Leibing a appuyé sur le déclencheur, Conrad Schumann a donné un coup de pied au fil de fer en sautant. « Aucune photo n’aurait pu être plus symbolique », écrit l’historien de la culture et auteur Dirk Schindelbeck. Le message de la photo était clair : maintenant, même les propres troupes de la RDA s’enfuient.

Quelques heures plus tard, la photographie paraît dans le journal populaire Bild, avant de faire le tour du monde et de devenir l’une des plus célèbres images de la guerre froide.

Un grand embarras en République démocratique allemande (RDA)

Pour la RDA, cette photo a été un immense embarras. Le jour même de la fuite, la police anti-émeute de la RDA commença à faire de la contre-propagande. Dans une lettre interne du commandant de la 1ère brigade motorisée, on peut lire : « Le 15.08.1961 vers 15h40, le camarade Obwm. Schumann … au croisement de la Bernauerstrasse et de la Ruppinerstrasse, a été emmené de force à Berlin-Ouest par la police, par-dessus le barrage frontalier (rouleau de barbelés). Le camarade Schumann se tenait le dos appuyé contre le coin de la maison … Soudain, plusieurs policiers se sont emparés de lui à l’angle de la maison et l’ont traîné par-dessus le barrage de fils de fer dans le secteur ouest ». C’était la version officielle. En guise de dissuasion, le procureur militaire de la RDA a ensuite émis un mandat d’arrêt contre Schumann.

La triste fin de Conrad Schumann (1942-1998)

Quand le mur tombe, Conrad Schumann déclare « Ce n’est que le 9 novembre 1989 que je me suis senti vraiment libre ! ». Jusqu’à cette date, il avait toujours vécu dans la peur de représailles de la Stasi, la police secrète de l’Allemagne de l’Est. Schuman tente alors de revenir chez lui, à Leutewitz. Il découvre que ses amis et le village en général l’ont rejeté, le considérant comme un traître plutôt que comme un héros, lui reprochant son geste. Il sombre dans une dépression et se pend le 20 juin 1998 dans un verger près d’Ingolstadt.

Pour Peter Leibing, il était inconcevable que Schumann se suicide neuf ans après la chute du mur, en juin 1998, à l’âge de 56 ans. Les deux familles avaient prévu de se rendre visite peu de temps auparavant. « J’ai perdu un ami », a écrit Leibing dans sa nécrologie publiée dans le Abendblatt. Lui-même a pris sa retraite en 2001 et s’est installé à Oerel, près de Bremervörde. C’est là que Peter Leibing est décédé en 2008. Il n’a pas vu le récent triomphe de sa photo : depuis mai 2011, elle fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco.

Le combat de Peter Leibing pour obtenir les droits de la photo

Peter Leibing, photographe à succès à Hambourg, a rejoint en 1970 la rédaction photo du Hamburger Abendblatt. Il n’y avait qu’un seul problème : ce n’était pas lui qui détenait les droits de sa célèbre photo, mais l’agence Contipress. Et lorsque celle-ci a fait faillite dans les années 1980, le stock de négatifs de Contipress a été placé dans le coffre-fort de l’administration fiscale, raconte l’archiviste Joachim Frank des archives d’État de Hambourg. A la fin des années 80, les archives d’Etat ont acquis l’ensemble des négatifs pour 25 000 marks. Après un litige, Leibing et les archives d’État ont trouvé un accord : Les deux avaient depuis lors un droit d’utilisation sur le négatif. Jusqu’alors, Leibing a déclaré qu’il n’avait « pas gagné un centime de plus » sur sa fameuse photo.

Prolonger la visite en se rendant sur les lieux

Sur la Bernauer Straße en plein air et sur un kilomètre, tout un dispositif est à votre disposition et s’intitule le Mémorial du Mur.

Vous pouvez en premier lieu vous rendre au carrefour Bernauer Straße/Ruppiner Straße. Cependant, il ne reste rien de cette période :

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Vous disposerez cependant de photos prises à différentes époques en lien avec le Mur de Berlin:

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En redescendant la rue et à un croisement suivant, vous disposerez de la photo du fameux saut sur une façade d’immeuble :

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A un autre croisement, le saut est illustré par une installation contre le mur d’une maison.

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Plus bas encore, il subsiste un morceau de mur qui permet de se rendre compte de la nature de ce mur et du dispositif de surveillance :

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Informations pratiques pour la visite de l’exposition

Dans le cadre des 60 ans de la construction du Mur de Berlin, l’OFAJ souhaite que cette exposition soit ouverte à un public jeune. Le matin, les classes (30 personnes maximum, élèves à partir de 14 ans) peuvent visiter l’exposition sur rendez-vous, l’après-midi, elle est ouverte aux particuliers (sur réservation). Le fait que le jeune soldat fuit vers la zone d’occupation française pose également la question de la réception de cette photo en France. Le concept dépasse ainsi les trois perspectives du film et il permet de replacer la partition des deux Allemagnes et la guerre froide dans un contexte franco-allemand.

Der Sprung est une production Liquid Blues Production.
Plus d’informations ici : https://www.liquid-blues-production.com/films/the-leap-1961

Coordonnées pour visiter l’exposition :

Vis-à-vis
dans l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ)
Molkenmarkt 1
10179 Berlin-Mitte
Téléphone : +49 30 288 757 50
vis-a-vis@ofaj.org

Dans le cadre des mesures sanitaires actuelles, il est nécessaire de réserver en ligne pour visiter l’exposition. Le lien : https://www.ofaj.org/vis-a-vis.html

La page permet aussi d’obtenir la carte et les moyens d’accès à l’espace Vis-à-Vis

A propos de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ)

L’OFAJ est une organisation internationale au service de la coopération franco-allemande implantée à Paris, à Berlin et à Sarrebruck. Il a été créé par le Traité de l’Elysée en 1963. L’Office a pour mission d’encourager les relations entre les jeunes des deux pays, de renforcer leur compréhension et, par là, de faire évoluer les représentations du pays voisin.

Liens, sources et documents

Voici une liste d’articles et de ressources pour organiser son enseignement sur la thématique de Der Sprung – 1961 et plus largement sur le Mur de Berlin

Der Sprung – 1961:

  • Conrad Schumann defects to West Berlin, 1961
  • Peter Leibing – Ein Hamburger schreibt Fotogeschichte
  • https://www.ofaj.org/vis-a-vis.html
  • Conrad Schumann | Wikimonde
  • Saut vers la liberté | Wikipedia
  • „Sprung in die Freiheit »: Die Flucht des DDR-Grenzpolizisten Conrad Schumann, 15. August 1961 | Chronik der Mauer

Le Mur de Berlin:

  • Chronik des Mauer (en allemand): http://www.chronik-der-mauer.de/
  • Pages sur le Mur de la ville de Berlin (en français) : http://www.berlin.de/mauer/index.fr.html
  • Kaufmann, L. (2019). Berlin, 30 ans après la Chute du Mur. Le Café pédagogique, No 188, octobre
  • Kaufmann, L. (2009). Une ville dans le siècle (1): Berlin et la chute du Mur (1989-2009). Le Café pédagogique, No 106, octobre 2009
  • Kaufmann, L. (2009). Une ville dans le siècle (2) : BERLIN 1914-1989. Le Café pédagogique, No 107, novembre.
  • https://berlinwallmap.info/map/ :
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  • [Berlin : a cold war map showing the Berlin Wall as a bricked-up barrier and barbed wire surrounding West Berlin. Published in 1963. Verso of map in comments 5700 x 4109]https://www.reddit.com/r/MapPorn/comments/58xtgw/berlin_a_cold_war_map_showing_the_berlin_wall_as/ from r/MapPorn :
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Classé sous :Didactique, Histoire active, Humanités Digitales, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Peuples autochtones – pourquoi la réconciliation échoue et et comment la réparer ?

2 décembre 2021 by Lyonel Kaufmann

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Dans un billet récent, nous faisions part de la volonté du gouvernement québécois d’accorder une meilleure place à l’histoire des Peuples autochtones (ou Premières nations.)

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Dans son ouvrage intitulé Standoff: Why Reconciliation Fails Indigenous People and How to Fix It, Bruce McIvor explore les échecs de la réconciliation et la façon de résoudre ces problèmes.
Son livre est une série de courts essais qu’il a écrits tout au long de sa carrière d’avocat luttant pour les droits des Autochtones.
De l’opposition des Wet’suwet’en à un pipeline dans le nord de la Colombie-Britannique à l’exercice par les Mi’kmaws de leurs droits de pêche en Nouvelle-Écosse, McIvor a activement conseillé des clients des Premières Nations.
Avec un large éventail de sujets présentés dans un format court et facile à lire, Standoff: Why Reconciliation Fails Indigenous People and How to Fix It est un livre profondément engageant qui met ses lecteurs au défi d’aller au-delà des récits établis autour de la réconciliation et d’examiner à quoi pourrait ressembler un processus de réconciliation significatif.

La présentation de l’ouvrage : Standoff: Why Reconciliation Fails Indigenous People and How to Fix It

Un podcast (en anglais) avec l’auteur : History Slam 195: Why Reconciliation Fails Indigenous People & How to Fix It

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Québec – Vers une meilleure place pour les Autochtones dans l’enseignement

1 décembre 2021 by Lyonel Kaufmann

Le gouvernement du Québec va revoir l’enseignement primaire et secondaire pour faire une plus grande place à l’histoire et aux traditions autochtones.

Selon le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, cette révision de l’ensemble des programmes pédagogiques va faire en sorte «que les jeunes autochtones s’épanouissent, qu’ils prennent leur place dans la communauté et au Québec».

Le ministre estime aussi que les mesures annoncées, au coût de 19,4 millions de dollar canadiens, vont améliorer «le climat social au Québec» en accélérant la réconciliation avec les Premiers Peuples.

Québec compte modifier le programme d’histoire, qui abordera des siècles de colonialisme. Le nouveau cour annoncé Culture et citoyenneté québécoise fera aussi une place aux us et coutumes des 11 nations autochtones du Québec.

Denis Gros-Louis, coprésident de la Table nationale sur la réussite éducative des élèves autochtones, croit que cette vaste opération pourra prendre «quelques années», d’autant que les contenus de cette refonte doivent encore être approuvés.

Source : Québec s’engage à refléter les réalités autochtones en éducation | Le Devoir

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Marc Perrenoud : «Le problème, c’est d’écrire une légende rose après coup»

25 novembre 2021 by Lyonel Kaufmann

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L’historien Marc Perrenoud, tout juste retraité du Service historique du Département fédéral des affaires étrangères et qui fut membre de la commission Bergier, revient sur certains épisodes troubles de la Seconde Guerre mondiale, dont il est un spécialiste reconnu.

Marc Perrenoud a été l’expert de mon mémoire de licence en histoire de l’Université de Lausanne consacré aux Relations économiques entre la Suisse et le Congo belge entre 1930 et 1960. Je lui serai toujours reconnaissance de ses apports constructifs et bienveillants relativement à ce travail. Je lui souhaite une excellente retraite et je me souhaite d’avoir l’occasion de le rencontrer et d’échanger avec lui à de nombreuses reprises.

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Ouvrage : Migrations, relations internationales et Seconde Guerre mondiale

Migros Magazin
S. 22-23, 25, 27
«Le problème, c’est d’écrire une légende rose après coup»
Lien Migros Magazin

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Quelle place pour les femmes dans la Rome antique

14 novembre 2021 by Lyonel Kaufmann

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De la puissante impératrice à l’esclave oubliée, le Musée de la romanité, à Nîmes, retrace le parcours de ces femmes aux multiples visages et interroge leur rôle dans l’Antiquité.

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Des sculptures du Ier siècle, provenant du jardin romain de Gaius Cilnius Maecenas, ami et conseiller politique d’Octave. MUSEI CAPITOLINI / FLICKR
L’exposition. Porteur d’une charge péjorative en français au point de qualifier parfois une patronne de bordel, le mot de « matrone », dans la Rome antique, désignait au contraire l’épouse et la mère modèle. C’est à cette figure idéale et, par extension, à la place de la femme dans la société romaine, que se consacre la nouvelle exposition temporaire du Musée de la romanité, à Nîmes, dans le Gard. Une exposition conçue par les Galeries des Offices à Florence, dont proviennent l’immense majorité des pièces présentées, pour l’essentiel des bustes et des autels. Le propos se concentre sur les Ier et IIe siècles de notre ère, et par conséquent sur les premières dynasties impériales.
L’exposition s’articule en trois sections suivant le parcours des femmes romaines de différentes origines sociales.
Dans un premier temps, arrêtez-vous sur le modèle idéalisé de la « matrone », incarnée par les impératrices et les femmes de premier plan de la maison impériale comme un véritable modèle moral et stylistique.
Dans un second temps, découvrez des femmes aux vies non-conventionnelles : affranchies ou femmes de la famille impériale dénigrées pour attaquer la dynastie qu’elles représentent.
Pour finir, la dernière section souligne la place importante des impératrices dans la propagande de la maison impériale qui leur a permis d’acquérir un nouveau rôle public. Elles ont ainsi inspiré les femmes de la classe supérieure et leur ont permis l’accession à des rôles publics, introduisant ainsi une révolution de genre progressive mais bien réelle dans les cités de l’Empire.
« Portraits et secrets de femmes romaines », au Musée de la romanité, à Nîmes, jusqu’au 8 mars 2022. Museedelaromanite.fr.

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L’image de la semaine – des statues romaines découvertes en Angleterre

12 novembre 2021 by Lyonel Kaufmann

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L’image de la semaine : des statues romaines découvertes en Angleterre

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D’incroyables statues romaines rares découvertes dans les fouilles du HS2 Les archéologues du HS2 mettent au jour une découverte « unique » de statues et d’artefacts romains Trois bustes romains en pierre découverts sur ce que l’on pense être le site d’un mausolée romain sous une église médiévale à Stoke Mandeville HS2

Des archéologues britanniques travaillant sur le chantier de la future ligne à grande vitesse HS2 ont mis au jour, fin octobre, trois statues romaines dans le village de Stoke Mandeville, au nord-ouest de Londres. Ces sculptures se présentent sous la forme de deux bustes – un homme et une femme – et d’une tête d’enfant. La découverte a été faite sur le site d’une ancienne église normande du Moyen Age, dont les chercheurs estiment qu’elle avait été construite par-dessus un mausolée romain de forme carrée. « Les statues sont exceptionnellement bien conservées et l’on a une bonne impression des personnes qu’elles représentent », a expliqué l’archéologue Rachel Wood, en charge de la fouille.
Source : L’image de la semaine : des statues romaines découvertes en Angleterre

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