Aujourd’hui, la Rue-à-Thomas a effacé toute trace de sa sordide histoire. En 1942, à la place du parking, une écurie allait rendre Payerne sinistrement célèbre. Le Bernois Arthur Bloch a été assassiné à cet endroit par cinq habitants de Payerne parce qu’il était juif. Son corps a été découpé, puis caché dans des boilles à lait et jeté dans le lac de Neuchâtel. Le crime a bouleversé toute la région. Créant la polémique, Jacques Chessex a choisi de conter cette histoire dans son dernier roman, «Un Juif pour l’exemple». En 1977, un documentaire de la TSR (Télévision suisse romande), consacré à cette affaire, avait déjà ramené Payerne à la mémoire.
Faut-il arrêter avec cette histoire? Oui pour certains. Mais que penser des propos de certains à l’égard des Kosovars ou des Cap-Verdiens?
«Maintenant, les embrouilles on les a avec les Albanais et les Kosovars. Ils veulent montrer qu’ils sont les meilleurs alors moi je ne les porte pas dans mon cœur», explique Michael, l’ancien skinhead. Fils d’un immigré espagnol, Miguel, lui, dit rencontrer souvent des problèmes avec les étrangers. «Il pourrait se passer aujourd’hui à Payerne la même chose qu’il s’est passé en 1942. S’il faut en arriver là pour qu’ils comprennent…»
Est-on sûr d’avoir intégré les leçons de l’histoire et du «plus jamais cela»?
Le fantôme d’Arthur Bloch n’a pas fini de hanter les Payernois | Vaud | 24 heures
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