Dans de nombreuses écoles du Québec, la réflexion au sujet du cellulaire est à l’ordre du jour : doit-il être prohibé seulement en classe ou dans toute l’école ? La voie à suivre ne s’impose pas d’emblée : alors que certaines directions optent pour la tolérance, d’autres durcissent les règles par crainte des dérapages – cyberintimidation, triche aux examens, inattention en classe.
Je note en négatif :
Une enquête révèle que 30 % des élèves filment leur professeur en classe «de parfois à très souvent» et que des dérapages sont possibles. Ainsi à Gatineau, fin 2006, «Des élèves ont fait sortir de ses gonds leur enseignant, tout en le filmant à son insu. Les extraits ont ensuite été diffusés sur YouTube ; bouleversé, l’enseignant a été en arrêt de travail pendant des mois.»
Cependant, ces incidents sont rarement aussi dramatique. «Comme le démontre un sondage CROP réalisé auprès d’enseignants membres de la Centrale des syndicats du Québec en février 2011. Aucun des 55 enseignants victimes d’intimidation n’a déclaré d’incident de ce genre. En revanche, 27 % d’entre eux ont vu leur réputation salie sur Facebook, un phénomène en forte hausse, et 60 % par courriel.»
De plus, ces phénomènes de médisance et d’intimidation ne datent pas d’hier. Cependant, note Claire Beaumont, directrice de la Chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif, de l’Université Laval, à Québec
«une cyberagression laisse plus de traces. Un nombre illimité de personnes en sont témoins, et même si l’auteur efface les photos ou les commentaires, des copies subsistent. Une seule photo compromettante ou dénaturée peut causer des dommages graves.»
Je note en positif les propos de Benoit Petit, conseiller au RECIT
«On entend souvent dire qu’il n’y a pas suffisamment de technologie dans les écoles, mais c’est faux. C’est simplement qu’elle se trouve dans la poche des élèves et qu’ils n’ont pas le droit de s’en servir ! Un iPod Touch est un outil plus puissant que ne l’était un ordinateur de bureau il y a sept ans, mais les élèves n’en ont pas conscience, puisqu’ils l’utilisent seulement pour leurs loisirs.»
La fracture numérique n’est ainsi par forcément là où on l’attend. Les moyens de la résoudre se tient dans la poche de nos élèves.
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