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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Berlin années 1930 : «Dans le jardin de la bête»

30 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

1797943 6 2e4e couverture de l ouvrage d erik larson dans le 40b96db63e0bc023b8ad027f7591871e Dans cet essai écrit sous la forme d’un roman, Erik Larson brosse la découverte de l’Allemagne nazie par l’Américain William E. Dodd, nommé en 1933 ambassadeur à Berlin – poste qu’il occupera jusqu’en 1937 -, et sa fille Martha, âgée de 24 ans. 

Nommer en 1933 William E. Dodd, modeste professeur à l’université de Chicago, ambassadeur à Berlin, est un choix par défaut. Lorsqu’il accepte la proposition, ce sexagénaire, diplomate novice, n’aspire qu’à mener une vie tranquille, achever son histoire du Vieux Sud des Etats-Unis et renouer avec l’Allemagne qu’il a connue au temps de ses études. Pas question de faire des vagues ni de jeter de l’huile sur le feu : telle est la politique de ce démocrate de la vieille école.

Plus enthousiaste est sa fille, Martha, 24 ans, qui entretiendra une liaison amoureuse avec Rudolf Diels, alors chef de la Gestapo, puis tombera sous le charme du premier secrétaire de l’ambassade soviétique – et deviendra une espionne communiste. L’intéressée prendra soin de dissimuler ses aventures lorsqu’elle publiera Through Embassy Eyes en 1939. A sa mort, elle léguera ses papiers personnels à la Bibliothèque du Congrès à Washington, où Erik Larson a consulté les soixante-dix lettres d’amour adressées par son amant Boris Winogradov.

Des comptes-rendus de lecture sur Babelio : http://www.babelio.com/livres/Larson-Dans-le-jardin-de-la-bete/391114/critiques

Classé sous :Histoire active, Publications

Table ronde “Le numérique : de nouvelles façons d’écrire l’histoire?”

29 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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L’Assemblée générale de l’Association française d’histoire économique aura lieu le mercredi 12 décembre dans l’après-midi. Dans ce cadre-là, elle organise une table ronde intitulée “Le numérique : de nouvelles façons d’écrire l’histoire?”

Cette table ronde, organisée par Frédéric Clavert (Centre virtuel de la connaissance sur l’Europe, Luxembourg) et Claire Lemercier (CNRS, Centre de sociologie des organisations), proposera une discussion entre trois intervenant-e-s et avec la salle, centrée sur deux enjeux de l’histoire économique numérique :

  • la formation: quelle alphabétisation aux nouvelles pratiques numériques pour nos étudiant-e-s, mais aussi pour nous-mêmes? quelles relations entre historien-ne-s, informaticien-ne-s et autres spécialistes ?
  • l’écriture en ligne, particulièrement le “blogging scientifique” : quels apports pour l’enseignement secondaire et supérieur, la recherche et les circulations entre eux ? quels liens avec les formes plus classiques de publication et de discussion scientifique ?

Les intervenants seront:

  • Ingénieure de recherche, Martine Sonnet (Institut d’histoire moderne et contemporaine, CNRS), est spécialiste d’histoire des femmes et du genre. Elle anime notamment le séminaire « Femmes au travail, questions de genre XVe-XXe siècles », qui est associé à un carnet de recherche: http://fht.hypotheses.org/. Martine Sonnet tient également un blog personnel: « L’employée aux écritures » (http://www.martinesonnet.fr/blogwp/).
  • Doctorant à l’EHESS, Émilien Ruiz termine une thèse sur la question des effectifs de l’État dans la France du XXe siècle (dir. Marc Olivier Baruch). Avec Franziska Heimburger (EHESS), il anime « La Boîte à outils des historiens » (http://www.boiteaoutils.info/), blog créé pour accompagner et prolonger une formation de Master aux outils informatiques pour les historiens. En outre, Émilien a créé le carnet de recherche « Devenir historien.ne » (http://devhist.hypotheses.org) L’objectif de ce carnet est d’accompagner les historien-ne-s en devenir dans la découverte de méthodes de travail qu’il leur faudra maîtriser pour leurs premières recherches.
  • Enseignant en lycée, Benoît Kermoal mène une thèse sur le sujet: « Violences, guerre et paix dans les pratiques militantes socialistes (Bretagne, première partie du XXe siècle – dir. Christophe Prochasson) ». Pour accompagner ses recherches et l’écriture de sa thèse, Benoît Kermoal a ouvert le carnet de recherche Enklask (enquête) – http://enklask.hypotheses.org/

La table-ronde sera présidée par Claire Lemercier (Directrice de recherche, Centre de sociologie des organisations) qui travaille sur les institutions économiques et les relations entre régulations publiques et privées en France, XIXe-XXe siècles. Elle anime avec Claire Zalc le séminaire Quanti IHMC sur les méthodes quantitatives en sciences historiques (http://www.quanti.ihmc.ens.fr/).

La table-ronde sera animée par Frédéric Clavert (Docteur en histoire contemporaine), coordinateur du « Digital Humanities Lab » du Centre Virtuel de la Connaissance sur l’Europe (Luxembourg, http://www.cvce.eu) et organisateur de la série de conférences « Digital Humanities Luxembourg » (http://www.digitalhumanities.lu).

Le lieu : Au Centre de sociologie des organisations, 19 rue Amélie, 75007 Paris métro La Tour-Maubourg ; plan du quartier : http://www.cso.edu/contact.asp sonner à la porte ; la salle de séminaire est accessible par la première porte à gauche en entrant.

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Ce qui fait l’opinion | La Vie des idées

28 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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blankLa thèse de Religion privée, opinion publique consiste à lier causalement les deux termes qui forment son titre. Selon Bertrand Binoche, l’idée d’opinion publique constitue l’effet de celle de religion privée : elle émerge, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, non pas à sa suite et de façon accidentelle, mais essentiellement comme sa conséquence. L’auteur retrace ainsi l’émergence du concept d’opinion publique, sa transformation en « maître-mot » (p. 126) et sa dissolution tendancielle, depuis les guerres de religion jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle.

Lire le compte-rendu : Ce qui fait l’opinion – La Vie des idées.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Toute commémoration est-elle une question sociale vive? | Chronique no 137

27 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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Que ce soit en France ou au Québec les dernières ou prochaines commémorations sont l’objet de controverses.  Un peu partout nous sommes en présence de la concurrence des mémoires. Avec en filigrane deux questions : toute commémoration est-elle une question sociale vive? Comment les aborder dès lors en classe? 


Au mois d’octobre, je me trouvais au Québec. Mon attention a été attirée par les controverses portant sur les commémorations de la guerre anglo-américaine de 1812.  De retour ici, la controverse porte sur une autre guerre : 14-18 en relation avec le prochain centenaire du début du Premier conflit mondial.

a) Les commémorations de la guerre anglo-américaine de 1812

En 1812, année de la campagne de Russie de Napoléon, la guerre éclate sur le continent nord-américain et oppose les États-Unis à l’Empire britannique entre juin 1812 et février 1815. Cette guerre est connue sous plusieurs noms : la guerre anglo-américaine de 1812, celle de seconde guerre d’indépendance, voire plus rarement de guerre américano-britannique. Alors que le Royaume-Uni devait fournir un important effort de guerre du fait de son conflit avec la France napoléonienne, les États-Unis lui déclarèrent la guerre le 18 juin 18128 pour envahir les territoires canadiens qui relevaient de l’Empire britannique, qui s’étaient peuplés d’anglophones depuis une quarantaine d’années, et entretenaient de nombreuses relations culturelles et commerciales avec les États-Unis. Cette guerre prend fin après la signature du traité de Gand le 24 décembre 1814. Le traité restaure alors les conditions d’avant-guerre par un status quo ante bellum. ((http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_anglo-américaine_de_1812))

En juin 2012, les commémorations du bicentenaire de cette guerre de 1812 sont officiellement lancées par le gouvernement canadien. Des moyens importants sont mis à la disposition de ces commémorations comme l’illustre cette vidéo publicitaire :

Cette publicité produite par le gouvernement du Canada a été diffusée tout au long de l’été 2012 sur les écrans de cinémas, à la télévision et sur le web. Un site web en anglais et en français accompagne les commémorations est fourni un abondant matériel pédagogique pour les enseignants. ((http://1812.gc.ca/fra/1305654894724/1305655293741)) Un matériel d’autant plus nécessaire pour le gouvernement conservateur que la guerre de 1812 occupe fort peu de place dans les manuels canadiens et plus particulièrement québécois.

Concrètement, le storytelling de ces commémorations s’appuie sur quatre personnages emblématiques, posés en héros de cette guerre, soit le Major général Sir Isaac Brock, le Lieutenant colonel Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry, Laura Secord et Tecumseh, chef de guerre shawnee. Ce storytelling développe une argumentation diffusée dès 2010 par Stephen Harper, le premier ministre conservateur canadien. Pour ce dernier, la guerre américano-britannique de 1812 a «contribué à façonner l’identité canadienne». A l’été 2012, ces propos sont répétés en boucle. Pour Josée Boileau, rédactrice en chef du journal Le Devoir,

L’idée, c’était de faire comprendre qu’en 1812, les Canadiens, sous la férule des valeurs britanniques, se sont battus ensemble pour résister à l’envahisseur américain, posant des premiers jalons d’unité nationale.

soit «une relecture historique qui n’allait pas tarder à être dénoncée par des historiens de toutes tendances, qui trouvaient que le gouvernement conservateur exagérait l’impact de cette guerre obscure.» ((Guerre de 1812 – Refaire l’histoire : http://www.ledevoir.com/politique/canada/352786/guerre-de-1812-refaire-l-histoire))

Le tout dans un contexte d’élections régionales toutes proches où le gouvernement libéral du Québec était en difficulté et où la possibilité d’un retour au pouvoir du Parti Québécois se profilait. Depuis lors, Pauline Marois du Parti Québécois est devenue première ministre du Québec et a rendu hommage début novembre à René Lévesque, chantre du Québec libre, à l’occasion des commémorations du 25e anniversaire de sa mort. ((http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/11/01/002-rene-levesque-anniversaire.shtml))

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Signé Alan Grant pour le scénario et Claude St-Aubin pour le dessin, Les Loxley et la guerre de 1812 est produit par l’ONF, avec la collaboration du ministère du Patrimoine canadien. Photo : Onf-Interactif

Quasi simultanément, après les reconstitutions, les livres, les monuments et les gravures, la guerre de 1812 trouvait une énième incarnation dans une bande dessinée interactive spécialement conçue pour l’iPad par l’Office national du film canadien (ONF), en partenariat avec Patrimoine Canada. Un quart de millions de dollars a été injecté dans ce projet imaginé par la division numérique anglophone de l’Office et désormais livré dans les deux langues officielles. (((http://www.ledevoir.com/politique/canada/363560/la-guerre-de-1812-maintenant-disponible-en-bande-dessinee))

Mais l’arrivée au pouvoir du Parti québécois marque, au mois d’octobre 2012, l’ouverture d’un nouveau front et débat. En effet, la nouvelle ministre de l’Éducation, Marie Malavoy affirme lors d’une entrevue que les cours d’histoire au secondaire redeviendront comme ils l’étaient avant l’ère du premier ministre libéral Charest et redonneront une place à la nation québécoise. ((Pour une revue de presse détaillée concernant cette question de l’enseignement de l’histoire nationale québécoise et à la suite des propos de Mme Malavoy : http://www.histoirequebec.chaire.ulaval.ca/2012/11/04/courte-bibliographie-au-sujet-de-lenseignement-de-lhistoire-au-quebec/))

Toujours est-il que, dans les deux controverses québéco-canadiennes, l’histoire et son enseignement sont instrumentalisés à des fins essentiellement politiques et tant les enseignants que les élèves sont pris en otage.

b) Les commémorations du 11-novembre 1918 

Dans la foulée de la première commémoration par François Hollande de l’armistice du 11 novembre 1918, la presse se fait l’écho de la polémique déclenchée par la décision du gouvernement français du 3 octobre 2012 d’associer le centenaire de la Grande Guerre à la commémoration de la Libération de 1944. Pour le journal L’Humanité, on assiste à une régression mémorielle ((http://www.humanite.fr/politique/1914-2014-regression-memorielle-508269)) et à
«Un mélange des genres qui rappelle les grandes heures du roman national sarkozyste.»
De son côté, le Journal du Dimanche ((http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/11-Novembre-la-bataille-de-tranchees-pour-le-centenaire-574776)) rappelle ou nous apprend que, concernant les commémorations de 2014, «les Britanniques ont déjà débloqué 50 millions d’euros pour les commémorations» et que «les Néo-Zélandais ont déjà un long programme de cérémonies et de sites Internet.» 
Cependant, derrière cette polémique, comme au Canada et au Québec, pointe l’enjeu politique favorisé par un changement de gouvernement/majorité
«Attendue au tournant sur une nécessaire rupture idéologique avec le précédent quinquennat, la nouvelle majorité ne semble pas pressée de résorber les plaies des multiples instrumentalisations de l’histoire par le pouvoir sarkozyste pour remodeler la société française.»  ((http://www.humanite.fr/politique/1914-2014-regression-memorielle-508269))
Or, le précédent gouvernement avait comme idée générale de fêter tout 14-18 en 2014, exactement comme le bicentenaire de la Révolution avait été concentré en 1989. Le point d’orgue du projet résidait dans un grand défilé militaire, avec toutes les nations belligérantes, le 14 juillet 2014. ((http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/11-Novembre-la-bataille-de-tranchees-pour-le-centenaire-574776))
c)  Pour conclure
En définitive, tant pour l’enseignant québécois que français, les commémorations forment de redoutables pièges pour celles et ceux qui souhaitent sortir du récit national. Une majorité de commémorations comporte des caractéristiques propres aux questions sociales vives. Pour faire comprendre aux élèves les véritables enjeux de ces commémorations et l’utilisation de l’histoire à des fins politiques quelque soit le gouvernement en place, un décentrement paraît nécessaire et devrait passer par l’étude des commémorations des autres. Ainsi l’enseignant québécois se servirait des polémiques françaises autour des commémorations du centenaire de 14-18 et un enseignant français étudierait les commémorations de la guerre anglo-américaine de 1812 et la question nationale au Québec. De cette manière, les élèves développeraient leur pensée historique et leur réflexion citoyenne.

Cet article est la reprise de ma chronique mensuelle du Café pédagogique. (No 137, Novembre)

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Revue de presse : Après le Goulag, l’épreuve du retour

24 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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blankTous les survivants des camps nazis ou soviétiques ont connu une ultime épreuve: le voyage de retour. Un voyage qui, à la manière d’Ulysse, peut durer des années.
Julius Margolin, lui, a eu de la chance: son retour, de Slavgorod en Altaï jusqu’à Tel-Aviv en passant par Marseille, fut presque facile. Mais si le chemin de fer suit une ligne droite, son esprit reste prisonnier d’un dédale. Comme d’autres rescapés, il songe à ses cinq ans de camp, aux conditions de vie éprouvantes, au froid, à la mort de ses camarades. Il sait qu’il a désormais pour mission de témoigner. Là-bas, dans le néant carcéral, il craignait de perdre ses valeurs, d’oublier son humanité. Ici, il a peur que le souvenir s’évapore, il lutte pour ne pas oublier les autres, ceux qui sont restés. Il découvre aussi les ruines de la Pologne et le génocide de son peuple.

Après le Goulag, l’épreuve du retour | LeTemps

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :Allemagne, camps, Goulag, Histoire, nazisme, politis, RevuePresse, URSS

Ian Kershaw (2012). La Fin

17 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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« L’attrait charismatique de Hitler auprès des masses s’était de longue date dissous, mais les mentalités et les structures de son pouvoir charismatique perdurèrent jusqu’à sa mort dans le bunker. Divisées, les élites dominantes ne possédaient ni la volonté collective ni les mécanismes de pouvoir pour empêcher Hitler d’entraîner l’Allemagne vers sa destruction totale. »

L’historien Ian Kershaw livre un grand récit de la fin de la guerre.

Pourquoi la guerre a-t-elle duré si longtemps ? Comment expliquer l’incroyable résistance du régime nazi au milieu des décombres ? C’est à ces questions que Ian Kershaw tente de répondre. L’obstination fanatique du Führer, l’emprise du parti nazi sur la population, la peur viscérale de l’armée Rouge, mais aussi les choix stratégiques et militaires des Alliés sont quelques-unes des hypothèses explorées dans ce livre.

Le livre part De l’attentat manqué contre Hitler, le 20 juillet 1944, et court jusqu’à la capitulation du 8 mai 1945,

Ian Kershaw (2012). La Fin (The End, traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat). Paris : Seuil, 660 pages.
Quelques comptes-rendus de l’ouvrage:

  • Pierre Assouline : De l’Allemagne nazie et de l’intransigeance | La république des livres
  • Le Point : Les dernières heures du Reich
  • Huffington Post : La fin de Ian Kershaw, ou le dénouement d’un drame
  • Sciences Humaines : Sur la ruine de l’Allemagne
  • Le Temps : Allemagne, 1944-1945: autopsie d’une apocalypse

Classé sous :Histoire savante Balisé avec :39-45, Allemagne, nazisme

Lincoln enfermé dans son histoire | Le Devoir

17 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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Photo : 20th Century Fox

Photo : 20th Century Fox

Difficile d’éviter les références à la réélection d’Obama, même si Spielberg avait en tête ce biopic sur Lincoln depuis 1999. La récente campagne électorale, avec tous ses clivages, trouve dans le film sa perspective historique. On songe aussi au chemin parcouru depuis l’abolition de l’esclavage, avec un président noir à la Maison-Blanche. Assassiné comme John F. Kennedy, Abraham Lincoln préfigure par son destin les tensions droite-gauche toujours vivaces de cette société.

Sans flash-back, ce film se concentre sur une époque-clé, en 1865, soit la lutte du président américain pour faire voter à la Chambre des représentants le 13e amendement de la Constitution autorisant l’abolition de l’esclavage.

Pour Le Devoir, «Lincoln se révèle un excellent cours d’histoire, mais bien indigeste. Il n’est pas certain que son public suivra Spielberg dans cette voie exigeante et suffocante.»

A lire : Lincoln enfermé dans son histoire | Le Devoir.

Mise à jour (20.11.2012)

Sur History News Network, David O. Stewart s’interroge : How True is « Lincoln »? et il conclut que, dans l’ensemble, Lincoln est un film historiquement solide qu’on peut aller voir la conscience tranquille.

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

L'avenir des manuels scolaires numériques | Looking Up

11 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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Que devrait-être un manuel numérique ? Quelles en sont les les caractéristiques utiles? Comment pouvons-nous tirer parti au mieux des capacités des appareils et de leur connectivité pour en faire une ressource plus utile? Voici quelques questions auxquelles tente de répondre Andrew Campbell, enseignant, sur son blog.

Pour Campbell, six idées forces doivent présider au futur des manuels scolaires numériques. Ils devraient être

  1. Des dispositifs fiables et interconnectés : ainsi, par exemple, les manuels numériques doivent être accessibles sur des appareils fiables, interconnectés et faciles à utiliser.
  2. Leur contenu doit être personnalisable : le contenu des manuels numériques doit être ouvert pour permettre aux enseignants de les actualiser et d’en réécrire des parties en fonction des besoins évolutifs des élèves. Les élèves également doivent pouvoir ajouter du contenu.
  3. Leur interface doit pouvoir être personnalisée : car nos expériences numériques sont personnalisées à l’exemple de Facebook ou de Twitter.
  4. Ils seront Interactifs :  les étudiants publieront des commentaires et partageront du contenu et des idées sur ce qu’ils ont appris. Ces matériaux prendront des formes multiples (textes, podcasts, images, vidéos et autres multimédias) et pourront être ajoutées à distance via des appareils mobiles quand et où les étudiants sont inspirés.
  5. Ils faciliteront des liens personnels : les manuels numériques devront faciliter les connexions à des ressources externes à l’appareil.
  6. L’évaluation sera intégrée : l’évaluation est intégrée dans le contenu et le contenu s’ajuste en fonction des commentaires de l’évaluation. Les enseignants vérifient les progrès des élèves en temps réel, ajoutent des observations et des commentaires pour le portfolio de l’élève. Ils interviennent en cas de besoin et guident l’élève.

L’article complet : The Future of Digital Textbooks « Looking Up.

Classé sous :Didactique, Histoire active, Outils enseignement

Colloque infoclio.ch 2012: Accessibilité et droits d’utilisation des ressources historiques sur le web

6 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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Le colloque infoclio.ch 2012 s’est tenu vendredi 2 novembre au Kornhauforum de Berne, sur le thème « Accessibilité et droits d’utilisation des ressources historiques sur le web ». Vous pouvez dès à présent retrouver tous les enregistrements et les présentations des conférenciers sur cette page spéciale dédiée au colloque. Le thème de ce 4ème (déjà) colloque s’intitulait  «Médias numériques pour les sciences historiques».

L’objectif de ce colloque étail triple

  • éclairer le contexte international qui régit l’accès aux sources historiques sur le web et leurs conditions d’utilisation pour la recherche.
  • présenter les solutions légales adoptées par les institutions suisses pour garantir un accès le plus large possible à leurs ressources, notamment les licences Creative Commons.
  • réunir les différents acteurs impliqués pour engager un dialogue et esquisser une stratégie d’action coordonnée pour le développement d’un environnement numérique de recherche fonctionnel et durable.

Le programme et les interventions : Colloque infoclio.ch 2012: Accessibilité et droits d’utilisation des ressources historiques sur le web | infoclio.ch.

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

On a tous en nous quelque chose de Néandertal | Slate

6 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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Neandertal adam ve kadin modeli almanya copy

Un homme et une femme de Néandertal, musée de Néandertal de Düsseldorf, via Wikimedia Commons. Wikimedia Commons

Dans Slate, Ann Gibbons fait le point sur les différentes théories sur l’homme moderne et nos relations avec les hommes de Néandertal ainsi que les Denisoviens. Elle explique comment la génétique prouve que nos ancêtres ont fricoté avec des espèces aujourd’hui disparues.

En premier lieu, vers la fin des années 1990, la plupart des paléoanthropologues étaient partisans de l’hypothèse dite «Out of Africa» pour expliquer l’origine de l’homme moderne. Selon celle-ci, à un moment au cours de ces 100.000 dernières années, les Homo sapiens seraient partis d’Afrique pour conquérir le monde et auraient remplacé les hommes de Néandertal (ainsi que toute autre espèce humaine archaïque croisée en Asie et en Europe).

Cependant, quelques chercheurs privilégiaient toutefois une autre hypothèse, dite de «continuité multirégionale», selon laquelle les premiers hommes modernes, les hommes de Néandertal et d’autres peuples anciens appartenaient tous à une seule et même espèce humaine, qui évolua lentement au fil des croisements entre ces différentes populations pour donner peu à peu naissance à Homo sapiens.

Tout cela a changé en mai 2010, lorsque des chercheurs sont parvenus à extraire de trois femmes de Néandertal –qui avaient vécu dans une grotte en Croatie il y a entre 38.000 et 44.000 ans– suffisamment d’ADN nucléaire pour reconstituer le génome de Néandertal pour la première fois. Le paléontologue Svante Pääbo découvre alors avec ses collègues que les Européens et les Asiatiques modernes (mais pas les Africains) doivent 1% à 4% de leurs gènes aux hommes de Neandertal.

«A peine sept mois plus tard, l’histoire s’est encore un peu plus compliquée avec l’arrivée d’un nouveau personnage, tout droit venu de Sibérie. Le groupe de Pääbo a, en effet, publié le génome nucléaire d’une nouvelle espèce humaine archaïque originaire de la grotte de Denisova, dans les monts Altaï, en Russie.»

Cette nouvelle sous-espèce est alors dénommée : les Denisoviens. Lors des études qui ont suivi, les chercheurs ont identifié des personnes ayant hérité de 3% environ d’ADN denisovien et de 4% à 6% d’ADN néandertalien. 

La prochaine étape sera de trouver exactement quelles parties de nos génomes nous viennent des Néandertaliens et des Denisoviens.

Si vous le désirez, vous apprendrez dans cet article comment procéder pour faire un test ADN vous permettant de connaître quel part de Néandertal vous avez en vous. Et comme le conclut, Ann Gibbons :

En attendant, mieux vaut faire attention à ne pas traiter n’importe qui de Néandertalien. 

L’article complet: On a tous en nous quelque chose de Néandertal | Slate.

Classé sous :BP110 - Faire de l'histoire aujourd'hui, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

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8 février 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

 »Est-il possible de penser autrement l’éducation sans réinventer le bâtiment où l’on éduque ? » Béatrice Mabilon-Bonfils, François Durpaire et Geneviève Zoïa coordonnent un numéro de la revue Education et socialisation, Cahiers du Cerfee, autour de cette question. La revue va au delà de la prospective pour proposer des études sur l’histoire de la salle de […]

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Ces (im)possibles réformes scolaires – EVM : arrêt sur image (2000)

26 octobre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En l’an 2000, soit trois ans après l’introduction de la loi « Ecole vaudoise en mutation » (EVM), je tentais de faire un point de situation tout d’abord en tant que socialiste, engagé dans la Commission enseignement du Parti socialiste, ensuite comme syndicaliste et membre fondateur de la Fédération syndicale SUD-service public et enfin comme enseignant et […]

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Open Edition : Géographes français en Seconde Guerre mondiale

9 juin 2022 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’ouvrage Géographes français en Seconde Guerre mondiale sous la direction de Nicolas Ginsburger, Marie-Claire Robic et Jean-Louis Tissier est désormais disponible en intégralité en Open édition. Présentation de l’ouvrage « La terre, elle, ne ment pas. » Ces mots bien connus, valant slogan de la « Révolution nationale », ont longtemps fait croire que les […]

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Comment le Web révolutionne la recherche

16 février 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«Blogs, journaux en ligne, réseaux sociaux… Internet permet aux chercheurs de faire connaître…

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