«Il est erroné de réduire la concordance – à ne pas confondre avec la formule magique – aux simples calculs arithmétiques. La concordance a débuté au XIXe siècle, après la fondation de la Suisse moderne, lorsque les radicaux ont accordé un, puis deux sièges aux catholiques conservateurs (ndlr: ancêtres des PDC). Ces derniers avaient renoncé à leur politique d’opposition à l’Etat fédéral. Ils ont obtenu la présidence du Conseil national en 1887, puis un premier siège au Conseil fédéral en 1891. La concordance impliquait donc dès l’origine la protection des minorités politiques, linguistiques et confessionnelles, et le partage du pouvoir, selon un modèle que connaît aussi le Tribunal fédéral. Aujourd’hui on ne discute que des aspects arithmétiques. Enfin, la concordance devrait impliquer aussi de ne pas évincer de conseiller fédéral. Les changements doivent se faire dans la douceur. En 2003 on a raté l’occasion, et on paie les traumatismes de 2003 et 2007.»
Propos de l’historien Urs Altermatt dans le journal LeTemps.ch | «On paie l’addition de 2003 et 2007».
Laisser un commentaire