Les révélations de l’historienne américaine Mary Louise Roberts ternissent une fois de plus la réputation des soldats de l’armée américaine, aujourd’hui au cœur d’un scandale depuis qu’un rapport du Pentagone a révélé que 26.000 militaires avaient été victimes d’un «contact sexuel non sollicité» en 2012. Car, comme le rappelle Atina Grossmann, auteure de Jews, Germans and Allies: Close Encounters in Occupied Germany, l’Histoire n’a retenu qu’une image très valeureuse des alliés américains:
«L’histoire standard, c’est que les Soviétiques étaient les violeurs, les Américains étaient les fraterniseurs et les Britanniques étaient les gentlemen.»
C’est notamment ce cliché qui est repris par la série tv Apocalypse.
Revue de presse : How Copyright Makes Books and Music Disappear (and How Secondary Liability Rules Help Resurrect Old Songs) by Paul J. Heald :: SSRN
Paul J. Heald travaille à l’Université de l’Illinois comme prof de droit. Il a décidé de passer au crible plusieurs milliers de bouquins vendus sur le site d’Amazon l’automne dernier. Résultat: les livres publiés initialement en 1910 et les années précédentes, ont une présence beaucoup plus forte sur les tablettes numériques du célèbre libraire que ceux publiés dans les années 2000 et 1990, constate-t-il dans un papier scientifique qu’il vient du publier dans les pages numériques et gratuites du Réseau de recherche en science sociale.
Revue de presse : Shoah, entre impression de réel et récit réaliste | Cinémadoc
La recherche de Rémy Besson sur le film Shoah permet d’établir que le régime de vérité dont Shoah relève n’est pas celui de l’histoire orale, mais bien de celui d’un film de cinéma extrêmement construit, aussi bien lors du tournage que lors du montage. Seul un travail en archive permet d’établir que ce film relève d’une construction aussi bien au niveau de la bande image que de la piste son. Il s’avère alors que l’objectif poursuivi par l’équipe du film était moins de proposer une mise en contact la plus directe possible entre les spectateurs et les acteurs de l’histoire, que de proposer un récit. En cela, le terme – utilisé aussi bien par le réalisateur que par la monteuse – de fiction de réel semble le mieux adapté pour le qualifier. Le fait d’identifier et de caractériser une part de fiction dans ce film ne mène aucunement à prouver qu’il n’atteint pas quelque chose de la vérité de l’expérience vécue par les acteurs de l’histoire. Ce travail conduit plus justement à un déplacement d’un paradigme, celui de l’histoire orale, à un autre, celui d’un récit réaliste.
Shoah, entre impression de réel et récit réaliste | Cinémadoc
Revue de presse : Lecture d'été : Quand technopédagogie devient pédagogie | L'espace à Zecool
L’idée de rédiger ce billet est venue à Jacques Cool en interceptant un tableau de Bill Ferriter (voir le billet) qui écrivait en 2012 que ce qui emballe les jeunes à l’école, ce ne sont pas les joujous numériques autant que la possibilité d’avoir des conversations puissantes (avec ces joujous, évidemment) sur des enjeux qui les interpellent. Si la question est : que veut-on que les jeunes fassent avec la technologie à l’école, la réponse elle, nous éloigne des outils numériques comme tels…
Lecture d’été : Quand technopédagogie devient pédagogie | L’espace à Zecool
Lecture d'été : Didactique et enseignement de l’histoire-géographie au collège et au lycée
L’ouvrage de Yannick Mével et Nicole Tutiaux-Guillon se veut ni une somme de trucs, ni une théorie, mais bien une proposition entre les deux. Ce souci se retrouve dans la construction de chaque chapitre. Il intéressera à la fois les futurs enseignants en formation et les enseignants ayant déjà de l’expérieuce.
Pour les étudiants du MSHIS31, ils liront l’ouvrage avec profit, plus particulièrement concernant l’enseignement par problème en histoire :
« Comment un problème conçu par l’enseignant peut-il devenir le problème des élèves ? » C’est en tout cas une injonction depuis longtemps qui peut remonter au moins à 1938 ! Il est en tout cas nécessaire de problématiser pour éviter l’exhaustivité. Des exemples très précis sont évoqués page 112 et 113. Le souci de clarification de l’ouvrage aboutit à une utile définition des composantes de la problématique à toujours garder en tête. « La problématique est une question qui oriente l’organisation des faits historiques ou géographiques pour construire un discours qui fait sens. Elle se présente sous forme d’une question ouverte et ouvre sur un processus de recherche et de tri d’informations, puis sur leur interprétation… Le processus nécessite des connaissances en amont et permet la production de connaissances nouvelles (pour l’élève) ».
Yannick Mével est professeur d’histoire-géographie depuis 1985 ainsi que formateur d’enseignants depuis 20 ans. Il se livre également à des recherches-actions sur l’aide aux apprentissages. Nicole Tutiaux-Guillon est professeure des universités à l’IUFM et formatrice d’enseignants. Elle s’intéresse particulièrement à l’enseignement des questions vives.
Le compte-rendu des Clionautes : Didactique et enseignement de l’histoire-géographie au collège et au lycée – La Cliothèque.
I Used To Think … And Now I Think Part 2 | Larry Cuban on School Reform and Classroom Practice
Une prise de position très claire de Larry Cuban, que je partage, sur l’influence primordiale de l’enseignant sur le succès des élèves et de l’école :
«I used to think that the teacher was critical to student and school success. And now, I continue to think the same way. I have not changed my mind about the centrality of the teacher to student learning and school performance. The years I spent in classrooms as a teacher, the years I visited classrooms as a superintendent, and the years I studied classroom teaching have strengthened my belief in the powers teachers have in influencing their students’ minds and hearts. The tempered optimism I have today about schooling children and youth rests in this belief in teachers who have made and continue to make a difference in individual student’s lives.»
viaI Used To Think … And Now I Think Part 2 | Larry Cuban on School Reform and Classroom Practice.
Revue de presse : L'ère de la classe moyenne révolutionnaire | Slate.fr
Pour Francis Fukuyama, on assiste dans le monde à une révolution de la classe moyenne. Des révolutions arabes aux révoltes en Turquie, des manifestations au Brésil aux contestations en Chine: tout cela est le fait d’une classe moyenne qui grossit dans les pays où elle se faisait peu entendre auparavant, selon le politologue américain.
L’histoire globale est-elle une menace pour l’enseignement de l’histoire en France ?
Dans un article consacré à L’histoire globale en débats, le blog Histoire Globale conteste l’affirmation de Pierre Nora, dans le dernier numéro de la revue Le Débat, selon laquelle l’histoire globale serait une menace pour l’enseignement de l’histoire en France.
Dans l’éditorial du dernier numéro de la revue Le Débat, Pierre Nora ((Nora, P. (2013). « Difficile enseignement de l’histoire », Le Débat, n° 175, p. 5.)) affirme
« Sur quoi l’émergence d’une approche globale, ou mondiale, est venue servir de prétexte pour les uns et d’impératif majeur pour les autres au dépassement définitif d’une histoire nationale. Cette déconstruction et ce retournement de l’histoire officielle auraient pu être la source d’un enrichissement fécond. Ils l’ont été parfois. Mais le plus souvent, ils n’ont abouti qu’à un militantisme idéologique qui est le pendant du militantisme nationaliste. »
La réponse du blog Histoire globale est la suivante :
« Cette mise en avant de l’histoire globale révèle d’une part, un fantasme sur une galaxie historiographique qui n’a eu aucun impact réel sur la réécriture des programmes du primaire et du secondaire opérée ces dernières années, pour la simple et bonne raison que l’histoire globale reste encore très marginale en France ; d’autre part, une vraie crispation nationale face à une mondialisation perçue comme une menace. »
De plus, sur cette affirmation de la revue Le Débat, Vincent Capdepuy a apporté une réponse plus circonstanciée sur Aggiornamento. ((Capdepuy, V. (2013). « Le déni du Monde », Aggiornamento, 17 juin.))
Revue de presse : Traite des Noirs: Gorée, c’était de l’artisanat | Domaine Public
C’est au Ghana qu’il faut aller pour voir l’industrie de la traite des esclaves. Le long de ses 300 kilomètres de côtes, 32 forts parsèment le rivage. Une grande partie des pays européens y sont représentés et affichent leur architecture particulière: les Portugais ont été les premiers, suivis des Espagnols, des Hollandais, des Danois, des Suédois, des Français et enfin des Anglais.
Traite des Noirs: Gorée, c’était de l’artisanat | Domaine Public
Revue de presse : La révolution française | francetv éducation
Un dossier ludique de France Télévisions pour expliquer aux plus jeunes les principales étapes de la Révolution française à travers une frise chronologique, les portraits des principaux personnages et les grands thèmes de la Révolution.


