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Histoire Lyonel Kaufmann

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Outils enseignement

La mondialisation dans les années 1920 : le regard d’un Européen sur un fait banal, irréversible et «réflexible» | Histoire Globale

19 septembre 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«Qu’est-ce qu’un document d’histoire globale ? La question est délicate et n’a guère été posée en France, où l’on s’est peu soucié jusqu’à présent d’éditer des manuels d’histoire globale, alors qu’il en existe en anglais depuis près de vingt ans (par exemple : Andrea & Overfield 1990). Le risque majeur est de prendre tout document et de tomber ainsi dans l’histoire universelle, dont on sait qu’elle est l’ornière de l’histoire globale. Il est donc évident qu’un choix raisonné s’impose, mais sur quels critères ? Car un autre risque surgit alors, celui d’une histoire œcuménique, qui serait une histoire représentative de l’humanité dans sa diversité, mais sans véritable problématique structurante, et qui ne serait ainsi qu’une variation sur le thème du « patrimoine mondial de l’humanité ».

[…] Au regard des difficultés précédemment énumérées, le premier document choisi ne présente pas de risques majeurs. Il s’agit d’un texte extrait d’un ouvrage de Francis Delaisi, Les Contradictions du monde moderne, paru à Paris en 1925. C’est une réflexion sur la « mondialisation ». Certes, le mot n’apparaît pas, même s’il a déjà été utilisé (Otlet, 1916), mais l’idée y est.»

La suite est un très intéressant exemple de démarche de travail, d’études de documents et de problématisation d’un concept.

Source : La mondialisation dans les années 1920 : le regard d’un Européen sur un fait banal, irréversible et « réflexible » « Histoire Globale.

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Rentrée scolaire 2011 : twitter, tablettes et smartphones

6 septembre 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Twitter, les tablettes et les smartphones sont en tête des préoccupations ou des tendances numériques de la rentrée scolaire 2011. Ces quelques articles vous permettront de faire un premier tour de la question

  • « Maîtresse, quand est-ce qu’on tweete ? » | LeMonde.fr
    Reportage sur des enseignants du primaire et du secondaire français qui utilisent Twitter avec leurs classes/élèves.
    (tags: RevuePresse histoire éducation MédiasSociaux RéseauxSociaux)
  • L’année des tablettes… ou des smartphones ? | Veille et Analyse TICE
    Si l’on suit l’actualité des TIC, force est de constater que le développement rapide et mouvementé du marché des tablettes et des smartphones ne laissera pas longtemps le monde scolaire et universitaire indifférent. Non pas que ces nouvelles machines vont d’un seul coup révolutionner la pédagogie et renverser de leur chair les enseignants, mais parce que les discours sur, pour ou contre vont se multiplier, Sans prétendre à l’exhaustivité, Bruno Devauchelle dégage quelques questionnements, quelques points à prendre en compte.
    (tags: RevuePresse histoire éducation MédiaTICE smartphone tablettes iPad)
  • Une twittclasse? Attention Danger! (à maîtriser!) | Ma onzième année
    Depuis deux ans, Laurence Juin est devenue une référence incontournable concernant l’utilisation de Twitter en classe et plus particulièrement en classes professionnelles. Elle est très lucide sur les conditions et limites d’utilisation d’un tel outil en classe. Un article indispensable avant d’envisager l’utilisation de Twitter en classe.
    «Une grande vague de twittclasses s’annonce pour cette rentrée 2011/2012. Génial ! Mais Attention ! Terrain glissant ! Je lisais hier soir via Twitter que ce réseau social est un « outil pédagogique comme les autres » donc qu’il ne pose pas de problème apparent. Je répondrais au contraire que NON ! Ce n’est surtout pas un outil pédagogique. Qu’est ce que je raconte là puisque c’est la 3ème année que je l’utilise en classe?? Simple provocation mais qui vaut surtout pour précaution! Twitter est un réseau social ouvert, donc potentiellement dangereux comme tout ce qu’on peut trouver sur Internet. C’est aussi un outil qui pourrait être bientôt soumis à la publicité, qui peut être racheté (et donc par qui? ) etc. Si on veut un outil ultra sécurisé, il faut se tourner vers les ENT qui permettent des espaces clos et donc sécurisés, labellisés par l’Education nationale.»
    (tags: RevuePresse histoire MédiaTICE RéseauxSociaux Twitter)
  • 4ème Table Ronde : Un nouveau paysage pour les ressources numériques éducatives ?
    Trois questions ont été proposées lors de cette table-ronde organisée lors de la 7e université d’été à Ludovia:
    Quelles sont les implications de la multiplication des systèmes d’exploitation mais aussi des supports et des modes de consultation sur la production et l’utilisation des ressources numériques éducatives?
    Quelles sont les implications des nouveaux modes de distribution (arrivée des applications sur Androïd Market, Itunes,… propositions des éditeurs)?
    Quelles tendances, quelles attentes ? Ressources numériques éducatives libres ou propriétaires : où en est-on ? Tendances et attentes?

    (tags: RevuePresse blogcafé éducation Ludovia2011 RessourcesNumériques)

Classé sous :Médias et technologies, Outils enseignement Balisé avec :iPad, médiaTICE, portables, RéseauxSociaux, smartphones, tablettes, twitter

La Forêt de Brocéliande ou l’imaginaire au pouvoir | Le rendez-vous des voyageurs

18 août 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Un reportage de RFI au coeur de la légende arthurienne et de la forêt de Brocéliande. Comme un petit air déjà de rentrée des classes et de magie. Dans tous les cas, c’est une invitation au voyage et aux rêves.

Les thèmes abordées :

  • Une forêt de légende
  • Des sites évocateurs
  • Le centre de l’imaginaire arthurien
  • Le magnétisme et l’ésotérisme de Brocéliande
  • Pour l’amour des rapaces
  • Brocéliande et les légendes locales
  • Informations pratiques

Source : La Forêt de Brocéliande ou l’imaginaire au pouvoir | Le rendez-vous des voyageurs.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, sur le web Balisé avec :Arthur, Brocéliande, Histoire, légendes, mémoire, RevuePresse

Si vous étiez enseignant, accepteriez-vous d'être ami Facebook avec vos élèves ?

3 août 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La RSR revient sur la décision de l’Etat du Missouri d’interdire les relations numériques profs-élèves sur Facebook. L’occasion pour moi d’intervenir sur la question pédagogique et de répercuter les résultats d’un mémoire professionnel réalisé cette année par une étudiante de la HEP Vaud sur la question de l’utilisation de Facebook à des fins pédagogiques.

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A la question, l’Etat du Missouri apporte une réponse définitive : toute relation numérique exclusive entre élèves et enseignants sera interdite dès le 28 août. Seuls les profils de type  » fans « , qui ne permettent pas d’envoyer des messages privés, comme ceux des entreprises seront tolérés. Objectif de cette loi: protéger les jeunes contre de potentielles agressions sexuelles de la part de leurs professeurs. Un texte très contraignant, bien loin des préoccupations des départements romands de l’instruction, alors qu’en Suisse tout comme aux Etats-Unis, profs et élèves se côtoient souvent sur le plus grand des réseaux sociaux.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement Balisé avec :Facebook, RéseauxSociaux

Des difficultés d'enseigner le conflit israélo-arabe en France

30 juillet 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans Rue89, l’historien Sébastien Ledoux et le sociologue Samuel Ghiles Meilhac décryptent la censure effectuée par les éditions Hachette, sous la pression d’organisations juives, se rapportant à une légende photographique dans son chapitre consacré à « L’ONU et la question palestinienne, 1947-1948 ».

Il donc aura suffi d’un mot, d’une phrase pour qu’une question d’histoire se retrouve censurée dans un manuel scolaire : « La Nakba. Les conquêtes de l’armée israélienne ont entraîné l’exode de près de 700 000 Palestiniens » (p. 139).

La page modifiée du manuel Hachette

Dans la partie vocabulaire de ce chapitre, le terme Nakba était défini ainsi :

« Nakba : (“catastrophe” en arabe) expulsion de populations palestiniennes pendant la guerre israélo-arabe de 1948. »

Pourtant le document et le texte incriminés correspondent tout à fait aux avancées de l’historiographie israélienne elle-même. En effet, les positions des « nouveaux historiens » israéliens qui avaient, voici une vingtaine d’années, mis en cause le discours officiel autour de la création d’Israël, en mettant entre autres en avant les conséquences de la guerre de 1948 sur les populations civiles palestiniennes, sont maintenant intégrées dans les milieux académiques israéliens.

Pour Sébastien Ledoux et Samuel Ghiles Meilhac

Il serait assez paradoxal que nous puissions en France rester dans un récit scolaire qui refuserait de transposer des savoirs universitaires stabilisés au nom d’une lutte contre l’« idéologisation » et le « révisionnisme ».

de plus

Intervenir pour obtenir le retrait du mot Nakba revient à laisser Israël en dehors de l’écriture de l’histoire.

En intervenant de la sorte, dans le droit fil de cette volonté israélienne, les institutions juives posent Israël en éternelle victime, un Etat qui ne saurait commettre des fautes ou des crimes.

Les auteurs :  Sébastien Ledoux, historien travaillant sur le devoir de mémoire, coauteur d’un rapport de l’INRP sur « L’Enseignement de l’esclavage en France » (2011), et Samuel Ghiles Meilhac, sociologue, auteur de « Le Crif, de la résistance juive à la tentation du lobby » (2011).

L’article : Des difficultés d’enseigner le conflit israélo-arabe en France | Rue89

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Le roman historique : un « art de l’éloignement » ?

14 juin 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans la continuité des travaux antérieurs sur l’écriture de l’histoire, Aude Déruelle et Alain Tassel publient les actes du colloque intitulé « Pour une approche narratologique du roman historique », qui a eu lieu à Nice du 19 au 21 mai 2005. Étudiant les rapports problématiques entre l’histoire et la fiction romanesque, l’ouvrage pose un certain nombre de questions, soulevées  en partie par Claudie Bernard dans l’introduction.

La première question est celle de la poétique du roman historique. Comment concilier en effet un vrai historique et le genre romanesque qui, cherchant à plaire à ses lecteurs, s’appuie sur le vraisemblable et met en jeu des procédés fictionnels en contradiction avec la vérité de l’écriture du factuel.

La seconde question que pose le roman historique est celle de l’historiographie. Quelle lecture et quelle conception de l’histoire nous livre la fiction romanesque ?  Le roman révèle bien souvent la conception que le romancier se fait de l’histoire, comme si la fiction se servait de l’histoire pour en dénoncer les insuffisances et les limites.

Enfin, le roman historique se sert de l’histoire dans une perspective idéologique, dans la mesure où le roman se sert du passé pour dénoncer le présent et l’histoire lointaine sert ainsi à crypter une histoire contemporaine.

La conclusion du compte-rendu indique que

Il faut aussi remarquer que le roman se sert de l’histoire plus qu’il ne la sert. D’un point de vue moral, il en montre les faiblesses en se montrant plus moral qu’elle. D’un point de vue philosophique, il en démonte les rouages en donnant du sens au chaos des événements, en niant la notion de progrès ou sa capacité à donner des leçons. Enfin, d’un point de vue poétique, cette remise en cause de l’histoire oblige le roman à innover, à se transformer tantôt pour échapper à l’invraisemblance, tantôt pour dire la faiblesse du narratif, tantôt pour mettre en valeur le personnage. C’est par son incapacité ou son absence de volonté à suivre l’histoire que le roman historique s’est paradoxalement enrichi.
Enfin, la dernière question qui se pose est celle de l’existence même de l’histoire dans ces œuvres. Roman historique ne signifie pas reproduction du réel, parce que l’histoire mise en scène est une histoire culturelle (histoire privée, fondée sur des sources secondaires), une histoire déjà passée par le prisme du rêve où domine l’émotion. Le roman historique est peut-être paradoxalement le véritable « art de l’éloignement ».

Le compte-rendu complet de l’ouvrage : Le roman historique : un « art de l’éloignement » ?.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications Balisé avec :roman historique

Malheureux manuel franco-allemand… | LeMonde.fr

25 mai 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Alors que doit paraître le troisième volume du manuel d’histoire franco-allemand couvrant l’Antiquité à la chute de Napoléon, le journal Le Monde revient sur l’histoire de ce manuel et le peu d’écho rencontré auprès des enseignants.

Pour rappel, le projet de ce manuel d’histoire commun est né en 2003 à l’initiative du président français Jacques Chirac et du chancelier allemand Gerhard Schröder alors que ceux-ci sont réunis à Berlin pour célébrer les 40 ans du traité de l’Elysée. Initié par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, ce traité se fixait des objectifs d’une coopération accrue entre l’Allemagne et la France dans les domaines des relations internationales, de la défense et de l’éducation.

Dès le début, l’entreprise est loin d’être évidente, notamment parce qu’en Allemagne, les programmes dépendent des seize Etats-régions et qu’en France l’histoire est enseignée avec la géographie alors qu’en Allemagne elle l’est plutôt avec la philosophie ou la littérature. Néanmoins, les Landers acceptent de modifier leur programme d’histoire pour y intégrer le manuel franco-allemand.

La commission qui planche à sa réalisation adopte les principes suivants:

  • le manuel sera identique : ce doit être un livre franco-allemand d’histoire et non un manuel d’histoire franco-allemande;
  • il comportera trois volumes : l’Europe et le monde depuis 1945; 1815-1945; de l’Antiquité à la Chute de Napoléon;
  • il mettra l’accent sur l’histoire européenne;
  • il favorisera le travail personnel des élèves et
  • il mettra «en valeur le comparatisme, les transferts, les spécificités de perception, d’interprétation et d’appropriation ainsi que les différences de terminologie» (Etienne François, Le manuel franco-allemand d’histoire, Revue Vingtième siècle, n°94 avril-juin 2007).

Si à sa sortie la presse est enthousiaste, le manuel ne rencontre pas le succès escompté en classe, à l’exception des classes des sections européennes. Il rencontre par contre l’intérêt d’un public cultivé. La réforme des lycées en France avec la suppression de l’histoire en Terminale S n’arrangera pas la situation de ce manuel.

Ce manuel serait-il alors une fausse bonne idée ? s’interroge Le Monde qui parvient à la conclusion que  ce livre serait, en fait, «un symbole parfait de la relation franco-allemande.»

via Malheureux manuel franco-allemand… – LeMonde.fr.

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Outils enseignement Balisé avec :Allemagne, France, manuel

Des téléphones mobiles à l'école ? | educa.ch

2 mars 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Illustration d'un smartphone VALINCO / SIPA

Dans la plupart des écoles, l’usage des mobiles et smartphones est interdit, car il perturbe la classe. Pourtant, aujourd’hui, même des membres sceptiques du corps enseignant ne sont plus contre le fait que les élèves cherchent rapidement une date historique dans Wikipedia, utilisent la calculatrice, traduisent des mots, consultent le dictionnaire ou fassent une dictée au moyen de leur smartphone. On devra faire en sorte à l’avenir que les élèves puissent mettre à profit en classe les médias dont ils disposent de toute façon.

Autrement dit, veut-on notamment interdire les calculatrices et les dictionnaires à l’école? Une réflexion introductive pleine de bon sens et un dossier à lire pour les enseignant-e-s, n’est-il pas?

via Des téléphones mobiles à l’école ? | enseignement.educa.ch.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, sur le web

La Révolution française, Lady Gaga, le monde arabe et nous

6 février 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’actualité récente du monde arabe et celle de la culture web récente mettent la Révolution française à l’honneur. Mais si d’un côté, c’est plutôt le côté royaliste et le monde de la noblesse qui sont mis en avant, l’actualité ne manque pas de remettre la question citoyenne et du peuple au coeur de l’action. Mais en définitive que reste-t-il à l’Histoire?

Lady Gaga nous explique la Révolution française


La chaîne YouTube HistoryTeacher s’est spécialisée dans la réalisation de clips cherchant à retracer des grands moments de l’histoire grâce à la musique, en détournant les paroles de chansons très célèbres. Cette vidéo met en scène une Lady Gaga expliquant la Révolution française sur l’air de Bad Romance! ((Lady Gaga nous explique la Révolution française | Slate))

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Lady Gaga en Marie-Antoinnet lors des Britt Awards (2010)

Pour sa part, Lady Gaga est une grande admiratrice de Marie-Antoinette au travers de ses coiffures décoiffantes et de ses tenues à plume d’autruche.

Pour ma part, j’en appelle volontiers à Mel Brooks ((« It’s good to be the King », est un titre issu de son film « La folle histoire du monde », sorti en 1981.))

Marie-Antoinette sur Nitendo DS

Marie-Antoinette est d’ailleurs fort tendance depuis 2006 et la sortie du film de Sofia Coppola. C’est une des références récurrentes dans la série pour ados Gossip Girl. ((Gossip Girl, la victoire du stupre | Slate.fr (http://www.slate.fr/story/31825/gossip-girl-luxe-d[…])). Lady Gaga et les ados trouveront donc certainement leur compte avec la sortie du jeu Marie-Antoinette sur Nitendo DS.

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Ici, le petit robot Oscar, déjà au coeur des intrigues à déjouer au Moyen Âge, dans le Paris du Ier empire et à la cour de Versailles en compagnie de Louis XIV et de Vauban, se retrouve une nouvelle fois mobilisé pour déjouer les plans du diabolique Dr Du Noi. Cette fois, l’odieux personnage a remonté le temps jusqu’en 1781, en pleine guerre d’indépendance américaine. Pour avancer au fil de l’histoire, il faudra participer à des mini-jeux (le Pharaon, la bataille des frégates, le Trou-Madame…), résoudre des enquêtes, des problèmes de logique et des devinettes historiques… Les trois principaux thèmes proposés ont trait à Versailles, Marie-Antoinette et les moeurs de la cour, la Guerre d’indépendance américaine, et enfin les grandes inventions. ((Marie-Antoinette et la Guerre d’Indépendance américaine sur DS))

Du petit robot Oscar à Lady Oscar

Le petit robot Oscar ne peut que me renvoyer au dessin animé Lady Oscar et au manga dont il est issu (La Rose de Versailles). Pour rappel, le générique

Dans l’épisode 3, l’arrivée de Marie-Antoinette est organisé autour de l’affrontement entre Marie-Antoinette et la Du Barry.


Watch Lady Oscar episode 03 vf in Animation |  View More Free Videos Online at Veoh.com

Le «1789» du monde arabe?

Depuis les événements de Tunisie, puis leurs prolongements dans le monde arabe et plus particulièrement en Egypte, les références et les allusions à la Révolution française et à 1789 abondent dans la presse. Pour le meilleur ou pour le pire?

C’est ainsi que dans Mediapart (02.02.2010), Edwy Plenel ((Le « 89 » du monde arabe | Mediapart)) notait que

« Inaudible tant notre époque est affolée, une petite cohorte de chercheurs, de sociologues, d’anthropologues, de démographes, d’historiens, etc., ne cessait de nous expliquer que les peuples arabes, loin de vivre une grande régression, traversaient une difficile transition vers notre modernité commune – ce que Youssef Courbage et Emmannuel Todd nommèrent en 2007 « le rendez-vous des civilisations ». Les rues tunisienne et égyptienne, que d’autres relaieront peut-être, leur donnent aujourd’hui raison, reprenant le vieux flambeau des insurrections démocratiques, celui-là même qui, depuis 1789, nous a entraînés vers nos républiques, aujourd’hui lasses et usées parce que malmenées et confisquées. »

Pour sa part, l’historien, Pierre Serna ((Institut d’Histoire de la Révolution française – Pierre Serna sur la Tunisie)) ne manquait pas de relier les événements de Tunisie à l’historiographie de la Révolution française

«Ce que montrent les Tunisiens qui nous laissent quelque peu sidérés et pour le moins admiratifs est qu’une Révolution est possible. Que n’a –t-on dit, en France, sur la révolution comme objet froid, dépassé, historicisé, depuis 1977 et la parution de l’ouvrage de F. Furet « Penser la Révolution », remettant violemment en cause le catéchisme républicain et la mythographie d’une Révolution française qui était terminée, finie. Avec cette affirmation c’était l’idée en soi de révolution qui devait être discréditée, stigmatisée. La révolution, monde de violence, était désormais à éradiquer dans le futur.»

tout en ne manquant pas de nous mettre en garde devant le risque d’une lecture post-colonialiste insultante au pire, condescendante au mieux, de la situation tunisienne:

Non la Tunisie n’est pas en 1789 ! Par pitié que l’on cesse d’instrumentaliser l’Histoire en mesurant l’histoire du monde à l’aune de l’histoire de France. […] C’est nous qui devons apprendre des Tunisiens et non le contraire. Nous sommes restés dans un 1789 mental, mythifié et figé. Les Tunisiens eux sont bien en 2011 !

De leur côté, les manifestants tunisiens recyclaient les symboles révolutionnaires ((Les jeunes manifestants tunisiens veulent « démonter la Bastille » | AFP))

«La Kasbah, c’est la Bastille de la Tunisie et on va la démonter, comme les sans-culottes français ont fait tomber la Bastille en 1789»

Dans Culture visuelle, André Gunthert ((Rattraper la révolution | L’Atelier des îcones)) s’interrogeait, à propos de la Tunisie

«sur la traduction visuelle dans les médias français des événements tunisiens (“Une révolution sans images?“). L’évolution du traitement depuis la fuite de Ben Ali permet d’affiner le diagnostic. Plutôt qu’une “révolution sans images”, nous avons vu des images sans révolution.»

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Couverture de l'Express, 12/01/2011: "Maghreb, la jeunesse contre le pouvoir" (photo: AFP/Roger Viollet).

Alors que «en France, depuis Delacroix, le visage de la Révolution est féminin et renvoie au symbole de Marianne, incarnation de l’émancipation républicaine», André Gunthert note que

La comparaison avec les images publiées la semaine dernière est édifiante. Malgré un appel de Une intitulé “Maghreb, la jeunesse contre le pouvoir“, la photo retenue par L’Express du 12 janvier montre des jeunes encagoulés brandissant des projectiles face à une rangée de policiers abrités derrière leurs boucliers (voir ci-dessous). Si cette image nous est familière, ce n’est pas par son évocation des trois Glorieuses, mais plutôt par son rappel insistant d’une autre imagerie: la longue généalogie des désordres urbains, rixes et échauffourées qui, des Minguettes aux Tarterets en passant par Villiers-Le Bel, oppose régulièrement les “jeunes des cités” aux forces de l’ordre dans nos banlieues.

Mais pour certains Cassandre, après 1789 viendra 1793 ((Monde arabe: la montée de la troisième voix | Slate.fr))

On entend les Cassandre multiplier les appels à la retenue: le chaos va s’installer, les islamistes vont rafler la mise, le canal de Suez sera bloqué et Israël sera menacé par tous ses voisins. Souvenez-vous toujours que l’Histoire est tragique! 1793 suit 1789! On entend, plus fortes encore, les voix dire que la démocratie est une exception européenne, qu’elle est de surcroît récente et qu’il est illusoire et naïf de penser que le modèle des droits de l’homme va s’universaliser. Le déclin européen montrerait au contraire que cette idée est en voie de régression, du moins menacée. Ce sont les systèmes autoritaires qui ont l’avenir devant eux, regardez la Chine!

Et l’histoire dans tout cela?

En définitive, l’histoire n’est-elle nécessaire que pour lire la presse ou trouver des exemples d’hier pour les coller à l’actualité d’aujourd’hui? L’histoire est en quelque sorte instrumentalisée pour fournir  des exempla, commodes modes d’explication qui, comme dans le journalisme sportif, sont convoqués, puis révoqués, recyclés en fonction de l’évolution du direct ou de son inclinaison idéologique.

Dans le même temps, le nombre de périodes d’histoire tend à diminuer et/ou les programmes à concurrencer les quizz télévisuels. Que faire alors devant tant de concurrence et de récupération? Pour ma part, l’autre risque étant la construction de formes renouvellées du roman national, j’en appelle régulièrement à faire de l’histoire, objet de consommation dans l’espace public, un objet à interroger, éclairer et débattre en classe avec nos élèves pour en prendre la juste mesure.

Et, en conclusion, je vous invite à lire mes deux dernières chroniques publiées dans le mensuel du Café pédagogique. La chronique de janvier traite justement et bien modestement du traitement culturel actuel autour de Marie-Antoinette et de la Révolution française:

  • Dans ma classe : récit national ou pluralité des écritures de l’histoire ? | Café pédagogique, no 118, décembre 2010
  • Marie-Antoinette ? C’est hype ! | Café pédagogique, no 119, janvier 2011

Classé sous :Didactique, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, sur le web Balisé avec :Egypte, Lady Gaga, Marie-Antoinette, Révolution française, Tunisie

De l'illusion du changement au changement… | Pierre Frackowiak

31 janvier 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La chronique de Pierre Frackowiak est une forme de traduction française des réticences à l’égard des TICE développées aux Etats-Unis par Larry Cuban et certains tenants des pédagogies actives.

La principale remarque est que, contrairement aux discours vantant l’introduction des TICE pour changer la pédagogie, les TICE ne feraient que renforcer le modèle magistral. Or, celui-ci reste au collège le principal obstacle à l’émancipation des savoirs et de la reproduction sociale.

La majorité des témoignages et comptes-rendus montrent que les TICE Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation permettent de rendre l’enseignement plus moderne, plus agréable, mieux illustré, plus proche des usages des enfants et des jeunes, qu’au-delà de la classe, elles permettent d’améliorer l’administration et la communication interne et externe. Mais les pratiques, le modèle pédagogique massivement et depuis toujours en vigueur, ne sont pas fondamentalement remis en cause. On reste, voire on renforce, la place du maître. L’une des causes d’échec du collège est justement le décalage entre les contenus disciplinaires cloisonnés et les pratiques et savoirs sociaux.

Ce passage tiré de son ouvrage  «La place de l’élève à l’école» (Editions la Chronique Sociale. Décembre 2010) a suscité de nombreux commentaires sur lequel Pierre Frackowiak revient dans sa tribune pour l’Association nationale des @cteurs de l’école.

Au final, Pierre Frackowiak en appelle à un nouveau projet éducatif global tout en encourageant celles et ceux

qui essaient, qui tâtonnent, qui cherchent, [à] continuer et diffuser leurs travaux, se faire plaisir aussi – une notion que l’on oublie complètement aujourd’hui -, en étant lucides, en sachant que le combat pour une autre politique éducative est vital.

via De lillusion du changement au changement… – An@é.

Complément du 1er février (10:54):

Interviewé par le Café pédagogique à propos de la situation des TICE au Québec, Mario Asselin pose un diagnostic comparable à celui de Pierre Frackowiak tout en étant plus optimiste:
«Si les TICE ne modifient pas davantage les pratiques qu’anticipé, c’est peut-être que le contexte dans lequel ils ont été utilisés est très souvent «frontal». Ceux chez qui les pratiques évoluent me paraissent utiliser davantage le levier de la publication Web et de la recherche sur Internet. Pour les autres, ceux qui utilisent le TBI par exemple, on verra ce qui arrivera à force de laisser plus souvent le contrôle du stylet aux élèves…»

L’interview du Café pédagogique : Québec : Quelle place pour les TICE ?

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement Balisé avec :Larry Cuban, médiaTICE

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Max Weber. Une vie mouvementée dans une époque agitée – Blog Musée national suisse

22 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Cet article du Blog du Musée national suisse nous offre un portrait de Max Weber, socialiste suisse, pacifiste puis défenseur de la défense nationale devant la montée des fascismes, brillant économiste qui fut également Conseiller fédéral. Un destin intéressant et singulier que je vous invite à lire. Plus on s’intéresse à Max Weber et à […]

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La conjuration de l’hôtel d’Erlach – Blog Musée national suisse

21 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Après avoir débuté en France, la révolution de juillet 1830 s’étendit très vite à une grande partie de l’Europe. Les peuples se révoltèrent contre le retour au pouvoir de la noblesse et insufflèrent un nouvel élan aux libéraux dans leur lutte pour la liberté, l’égalité et la souveraineté du peuple. Soufflant également dans la Confédération […]

Tirés de nos archives

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Sac de plage : Grande Guerre et Révolution Russe : « une révolution » des femmes, pour les femmes ?

24 juillet 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

1917, la Russie débute sa révolution le jour de la célébration de la Journée internationale des Femmes. À la fin de la guerre, dans les plus hautes sphères politiques d’un pays en pleine guerre civile, des femmes participent à l’élaboration d’un nouvel équilibre mondial – et attisent l’intérêt de la presse française -, chronique de […]

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L'invention du monde. Une géographie de la mondialisation

22 juin 2008 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’invention du monde. Une géographie de la mondialisation. – Les Clionautes Compte-rendu d’un livre où, au travers du thème de la mondialisation, les auteurs mènent une réflexion fouillée sur l’outil cartographique et l’intérêt du cartogramme. A l’enseignant ensuite de s’interroger sur son utilisation de la carte en classe (tags: Histoire Mondialisation Cartographie)

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Facebook et le web sans se casser les dents | Stephanie Booth

27 mai 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La présentation de Stephanie Booth utilisée hier utilisé dans le cadre de sa conférence à l’attention des élèves de l’ECCG de Monthey. Basique, mais efficace. Pour un meilleur confort, allez sous « More », puis « Fullscreen ». Facebook et le web sans se casser les dents on Prezi

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La visite de Jean-Michel Blanquer à #Ludovia15

21 août 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La visite du ministre de l’éducation, première du genre, Jean-Michel Blanquer à l’occasion de #Ludovia15

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L'énigme du roi Arthur | Sciences humaines

18 décembre 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’énigme du roi Arthur | Sciences humaines Le roi Arthur a-t-il vraiment existé ou n’est-ce qu’un mythe? L’histoire de ce personnage n’est pas sans rapport et similitude avec celle de Guillaume Tell. Dans les deux cas, leur «histoire» constitue un témoignage précieux, non pas sur les temps où ils auraient vécu, mais sur les sociétés […]

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“Album(s) d'Auschwitz”, un documentaire en avant-première | Télérama

21 janvier 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Trois cents photos prises par des SS témoignent de la banalité du mal à Auschwitz, en 1944. Le documentaire de William Karel et Blanche Finger est proposé en avant-première du samedi 21 janvier à 19h00 au dimanche 22 janvier 23 h00 sur Télérama.fr. Il sera ensuite diffusé mardi 24 janvier sur France 2. via“Album(s) d’Auschwitz”, […]

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Les deux pays sont convenus d’un échange d’enseignants du primaire et du secondaire pour améliorer leurs relations et passer outre un lourd contentieux sur l’Histoire.

7 mars 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Des échanges de professeurs pour unifier l’Histoire entre la Chine et le Japon : Actualités > Actualités : Aujourd’hui le Japon

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