Comme le dit fort justement Martin Lessard, «la disparition d’Umberto Eco fait baisser à lui tout seul la moyenne du QI planétaire». Rendons-lui hommage en lui donnant la parole et plus particulièrement sur la question de l’Internet et de l’éducation.
Umberto Eco (5 janvier 1932 – 19 février 2016)
Umberto Eco: «L’utilisateur voit la technologie comme de la magie» | Zéro Seconde
Pour Umberto Eco, «Internet est le scandale d’une mémoire sans filtrage, où on ne distingue pas l’erreur de la vérité.» À l’avenir, disait-il l’éducation aura pour but d’apprendre l’art du filtrage.
«Ce n’est plus nécessaire d’enseigner où est Katmandou, ou qui a été le premier roi de France après Charlemagne, parce qu’on le trouve partout. En revanche, on devrait demander aux étudiants d’examiner quinze sites afin qu’ils déterminent lequel, selon eux, est le plus fiable. Il faudrait leur apprendre la technique de la comparaison.»
C’est le problème fondamental du Web. «Toute l’histoire de la culture a été celle d’une mise en place de filtres. La culture transmet la mémoire, mais pas toute la mémoire, elle filtre.» Sur le Web, nous sommes dans la situation de devoir filtrer seuls une information «tellement ingérable vu son ampleur que, si elle n’arrive pas filtrée, [qu’]elle ne peut pas être assimilée.»
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