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Histoire Lyonel Kaufmann

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Quelle Europe négrière ? (Eric Saugera:: Histoire Géographie Créteil)

4 octobre 2004 by Lyonel Kaufmann

Le site Histoire Géographie Créteil – La traite des Noirs en 30 questions par Eric Saugera sera utile pour tout enseignant souhaitant traiter de la question de l’esclavage en général, mais également relativement au rôle de Suisse dans l’esclavage.

Nous reproduisons à la suite, à titre d’exemple, la réponse à la Question : « Quelle Europe négrière? »

« La plupart des nations européennes ont été plus ou moins concernées par le phénomène négrier selon qu’elles ont armé des navires ou qu’elles ont borné leur rôle au financement ou à la constitution des cargaisons et des équipages. Considérant la seule traite par l’Atlantique, trois pays se détachent nettement dans la première catégorie en totalisant 89,9 % des expéditions : l’Angleterre vient largement en tête avec 41,3 %, suivie du Portugal et de la France avec respectivement 29,3 % et 19,2 %. Il reste des miettes pour les nations du Nord : 5,7 % pour la Hollande, 1,2 % pour le Danemark. (Quant aux 3,2 % qui manquent pour faire le compte, ils appartiennent à l’Amérique.) Un pays européen de poids ne figure pas dans ces statistiques : l’Espagne. Sa Majesté Très Catholique, dont les colonies américaines consommaient pourtant beaucoup d’esclaves, en concédait le monopole du commerce à d’autres plutôt qu’à ses sujets. Grâce à un privilège ou contrat dit de l’Asiento, les Génois, les Portugais, les Hollandais, les Français, les Anglais et les Basques enfin, se succédèrent dans le transport des captifs à destination des possessions espagnoles. D’autres pays ne figurent pas davantage pour la raison que leur participation fut de portée moindre voire anecdotique, ainsi la Flandre, la Prusse, la Norvège, la Suède ou encore la Russie. Tout pays ayant une façade maritime et un peu d’ambition coloniale était à même d’avoir une impulsion négrière. Mais il y en avait d’autres.

Un pays comme la Suisse compensait son handicap géographique par la densité de son réseau commercial européen. De grandes sociétés implantées à Neuchâtel, Genève ou Bâle avaient des filiales dans les grands ports comme Nantes et Bordeaux et elles entretenaient des relations étroites avec les firmes et les banques d’origine protestante. Quand les négociants suisses n’armaient pas eux-mêmes, ils investissaient ou fournissaient des textiles appropriés à la traite. Manufacturer des articles pour la traite était une manière indiscutable de participer au trafic négrier. De ce point de vue, la liste n’en finirait pas de toutes les villes et régions concernées : fusils à Saint-Étienne, Liège ou Birmingham, sabres et couteaux flamands, bassins de cuivre à Amsterdam, barres de fer d’Espagne ou d’Europe du Nord, indiennes nantaises ou angevines, toiles de Silésie, Saxe ou Westphalie, verrerie de Murano ou de Bohême, etc. S’engager dans la marine négrière était une autre manière. A certaines époques, les équipages étaient très cosmopolites : les marins descendus des rives de la mer du Nord et de la Baltique côtoyaient leurs confrères du Sud : de Lisbonne, d’Espagne ou de Gênes.
L’Europe négrière fut donc une réalité tangible. Les navires et leurs équipages, les cargaisons et les capitaux provenaient des quatre coins du continent, se croisaient et s’échangeaient pour une même cause : le commerce des nègres à la côte d’Afrique. »

Histoire Géographie Créteil – La traite des Noirs en 30 questions par Eric Saugera: « Quelle Europe négrière ? »

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Les enfants dans la Grande Guerre

12 septembre 2004 by Lyonel Kaufmann

Enfants dans la Grande Guerre - Jeu de l'oie
Les enfants dans la Grande Guerre Exposition en ligne

Présentation par Manon Pignot, Commissaire de l’exposition (extrait de son article intitulé « Étudier et jouer, vivre et combattre : objets pour l’histoire de l’enfance en guerre »)

« La Première Guerre mondiale est une guerre totale , dans l’espace et dans la durée : omniprésente et permanente, elle envahit tout l’univers enfantin, intégrant les enfants au conflit et à sa culture de guerre. […] La question de l’enfance en guerre interroge donc aussi toutes les représentations construites autour de la figure de l’enfant en guerre par les adultes et par les enfants eux-mêmes, représentations qui s’incarnent notamment dans des objets.
D’une manière générale, la multiplicité des supports permet d’envisager l’enfance dans la Grande Guerre sous tous ses angles. Journaux intimes, manuscrits, dessins, lettres, mais aussi photographies, tableaux, affiches, documents officiels, jouets, vêtements, livres, illustrés : cette richesse documentaire permet de cerner l’enfance en guerre, d’avoir une vision la plus générale et la plus précise possible de ce qu’était l’enfance dans la Grande Guerre, d’interroger sa réalité et ses représentations. En un mot, faire l’histoire d’un groupe apparemment sans histoire à travers les objets de son quotidien. »

Organisation de la visite en ligne : Le site est organisé autour de la présentation de 30 objets et documents de l’exposition sur un total de 300 exposés. De nature très variées (plateau de jeu, statuette, partition musicale, dictée, documents sonore, affiches…) ces objets et documents illustrent les différents thèmes déclinés dans l’exposition « Les enfants dans la Grande Guerre ». Chacun de ces documents est commenté. Certains donnent lieu à une exploitation pédagogique. D’autres documents sont simplement légendés et accessibles sur le site. Les quatre derniers documents sélectionnés ne figurent pas dans l’exposition.
Les thèmes, auxquels sont reliés les activités pédagogiques sont les suivants :
• L’avant-guerre
L’enfant de la République
La militarisation de l’enfant

• La guerre
L’expérience de guerre : bouleversement et brutalité de la vie
Mobilisation et instrumentalisation de l’enfance

• La sortie de guerre
Souffrance, deuil et commémoration
La démobilisation culturelle et ses obstacles

Au total, 5 activités pédagogiques et 18 dossiers thématiques sont disponibles en ligne.
On trouve encore sur le site une utile bibliographie sur le sujet.

Remarque complémentaire:
Le fichiers sonores sont disponibles pour une écoute mac ou pc.

Evaluation du site :
Très bonne utilisation du média internet au service de la pédagogie et non pas de la technologie. Ainsi, le document écrit et le même document enregistré permet une double entrée par l’élève.

Technorati Tags: 1914, première guerre mondiale

Classé sous :Annuaire de sites, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

Ils étaient Suisses… mais aussi négriers

15 janvier 2004 by Lyonel Kaufmann

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Dans son édition du mercredi 14 janvier 2004, les journaux suisses La Liberté et Le Courrier consacrent un dossier relativement aux Suisses ayant fait commerce d’esclaves.
Ainsi, au Ghana, à Cape Coast, un ancien château fortifié a été un haut lieu de la traite négrière, reconnu lieu de mémoire de la traite négrière et inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Or, cette plaque tournante de la traite négrière a été créée en 1652 par un Bâlois, Isaac Miville, au service de la Swedisch-Afrikanische Compagnie.
Miville n’est qu’un des Suisses ayant participé à ce triste commerce triangulaire. On en trouve dans tous les secteurs liés à l’esclavage.
Si la Suisse a joué un petit rôle comparativement aux pays maritimes, il est considérable pour un pays sans accès à la mer. De nobles familles doivent ainsi une partie de leur prospérité à ce commerce comme les Du Peyrou, de Meuron ou de Pury à Neuchâtel. Des établissements bancaires genevois tels que Thellusson et Necker (si, si le futur ministre de Louis XVI), Cottin ou encore Banquet et Mallet ainsi que la maison Picot-Fazy, finançaient la traite des esclaves africains. Plusieurs de ces banques privées existent toujours aujourd’hui:par exemple, la Banque Leu à Zurich, les Banques Lullin (qui a fusionné en 1795 avec la Banque Ferrier pour devenir la Banque Ferrier Lullin & Cie) et Banquet à Genève.
En outre, des Suisses possédaient également des plantations aux Caraïbes ou au Surinam. De plus, des contingents suisses ont aussi aidé à réprimer des soulèvements d’esclaves notamment à Saint-Domingue.
Ce travail de mémoire sur cet épisode peu glorieux doit beaucoup à Hans Fässler, un enseignant du canton de Saint-Gall. Celui-ci cherchait un angle original pour commémorer le bicentenaire de la création du canton de Saint-Gall en 2003. En découvrant un autre bicentenaire, celui de la mort de Toussaint Louverture, héros de l’indépendance haïtienne, Fässler a poussé plus loin ses recherches et a découvert avec stupéfaction que des Suisses avaient participé au commerce négrier.
En 2006, Fässler compte publier le fruit de ses recherches en les complétant par des interviews des descendants de ces «colons» suisses. En attendant, les résultats de ses travaux sont en ligne sur son site internet. Si le site peut paraître confus au premier abord, il contient des textes fort intéressants.Après la question des Fonds juifs, la participation de la Suisse a la traite négrière, via les cantons et des privés, est une autre occasion d’effectuer un travail de mémoire et de réflexion avec les élèves loin des images d’Epinal traditionnelles. Loin aussi de l’apparente platitude de l’Histoire suisse.

Sources en ligne
Journal La Liberté :
– Ils étaient Suisses, mais aussi négriers 
– Des esclaves embarqués sur «L’Helvétie»

Journal de SolidaritéS :
– Banques suisses et «black holocaust»

Article de l’encycolépie Wikipedia (en anglais)
– Jacques Necker

Sur les banques suisses (le berceau des banquiers), on lira avec intérêt le rapport N° 2311.- Rapport de M. Arnaud Montebourg, au nom de la mission d’information commune sur les obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe. Tome I. Monographies. Volume 3 – La Suisse

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

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