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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Elèves 2.0 recherchent de toute urgence Professeurs 2.0

23 juin 2009 by Lyonel Kaufmann

D’un côté, les enseignants d’histoire recourant aux technologies restent partagés ou dubitatifs relativement à l’utilisation dans leur enseignement des outils du web 2.0 (blogs, réseaux sociaux, twitter, facebook, wikis) ainsi que l’illustre le débat actuel sur la liste H-Français relativement à la plate-forme Ning. J’en rends compte dans ma chronique mensuelle du Café Pédagogique «Histoire 1.0 versus Histoire 2.0: entre rivalités et complémentarités» (Le Café Pédagogique, no 104, juin 2009)

De l’autre, les élèves ont déjà largement fait leur choix relativement à leurs attentes au sujet de l’internet ainsi qu’en fait écho Emilie Ogez (Ce que les jeunes attendent d’un site internet) en présentant cette vidéo consacrée à la génération Y et internet, réalisé par Julien Pouget (La Génération Y – Julien Pouget):

On apprend ainsi qu’ils n’aiment pas qu’il y ait trop de texte, qu’ils attendent que ce soit nouveau, simple, ouvert aux commentaires et qu’un site propose des solutions concrètes… Comme le dit Emilie: «Maintenant, vous savez.»

Pour en savoir un peu plus, quelques chiffres d’une enquête réalisée en ligne pour le compte de L’association e-Enfance par  IPSOS auprès d’un échantillon de 500 jeunes français âgés de 9 à 17 ans (informations trouvées via le carnet de Mario Asselin):

  • 66% des 13-14 ans et 74 % des 15-17 ans utilisent la webcam
  • 91% des 9-17 ans utilisent Internet pour rechercher de l’information, 80% pour communiquer avec leurs amis, 68% pour regarder des vidéos, 68% pour jouer
  • 53% des 13-14 ans et 58% des 15-17 ans animent leur propre blogue
  • 55% des jeunes de 15-17 ans ont un profil sur un réseau social (Facebook ou Myspace)
  • 7% des jeunes postent leurs propres vidéos sur Internet
  • 13% des 9–10 ans, 17% des 11-12 ans, 26% des 13-14 ans, mais 51% des 15-17 ans jouent la nuit, lorsque tout le monde est couché
  • 30% des enfants se servent du téléphone mobile pour aller sur Internet
  • Plus d’un enfant sur deux a le sentiment de pouvoir faire ce qu’il veut sur Internet sans que ses parents le sachent et ce pourcentage monte au fur et à mesure qu’ils grandissent (65% pour les plus de 13 ans et 76% pour les 15-17 ans)
  • 33% déclarent que leur profil Facebook n’est pas mis sur le mode privé
  • 2 enfants sur 10 envisagent de se rendre à un rendez-vous avec une personne inconnue rencontrée sur le Net et ce chiffre monte à 1 sur 4 pour les plus de 15 ans
  • 65% des enfants ne respectent pas au moins une des règles édictées par leurs parents

Le web 2.0 n’est plus un secret pour les jeunes internautes et fait partie d’un incontournable, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne sont pas préoccupés par les questions de sécurité, d’authentification et de protection des données sur internet ainsi que l’enquête «Young People and Emerging Digital Services» de la Commission européenne l’a mis en évidence [Commission européenne, Joint Research Centre, Institute for Prospective Technological Studies.Young People and Emerging Digital Services – An Explanatory Survey of Motivations, Perceptions and Acceptance of Risks, 16 mars 2009, 86 p. A lire un résumé de l’enquête: Authentification numérique: qu’en pense la génération C?].

La donne change pour l’institution scolaire et les enseignants et, pour Parole citoyenne (merci à Mario Asselin),

«Partout à travers le monde, des étudiants se rendent à l’école, jour après jour, afin d’apprendre. Mais l’éducation telle qu’on la conçoit depuis des siècles est en révolution. Sur la toile, les gens se la réapproprient en partageant des connaissances sur les wikis et Twitter, en lisant leurs blogueurs favoris et en téléchargeant des vidéos mettant en vedette les plus grands spécialistes de la planète.»

Afin de mieux appréhender ces réalités et ses implications sur l’enseignement, la classe et les apprentissages, Parole citoyenne nous offre ses reportages sous l’intitulé —que je trouve en lui-même très stimulant et perturbant— de Hacker l’éducation. Le premier reportage de Hacker l’éducation est centré sur le professeur dans ce nouvel univers:

Plus que jamais donc, le rôle de l’enseignant dans la classe comme seul détenteur et transmetteur du savoir est concurrencé et remis en cause. Ce rôle d’ailleurs n’est qu’un aspect de son rôle central de médiateur, voire de «médiatisateur», des savoirs. Cette expertise reste fondamentale puisque si les élèves sont susceptibles d’entrer directement en relation avec un spécialiste du sujet, encore faut-il qu’ils puissent l’identifier comme tel et éliminer le bruit généré par le réseau. Il convient également de réfléchir aux conditions de l’intégration didactique des TIC qui doit dépasser le simple transfert des rôles habituels des acteurs vers ces nouveaux dispositifs comme cela a déjà été mis en évidence relativement aux dispositifs de formations ouvertes et à distance (FOAD):

Les TIC souvent été introduites sans repenser préalablement les conditions de leur intégration didactique. Il y a eu d’abord, en majorité, des cas de simple transfert des rôles habituels des acteurs (enseignants et tuteurs) vers les nouveaux dispositifs. Le modèle élaboré des dispositifs de FOAD met en évidence une diversification des fonctions, tant du point de vue de l’enseignant dans ses rôles de médiateur et médiatisateur, que de celui du tuteur, et souligne que pour les apprenants, la présence de nouveaux outils technologiques ne suffit pas à en garantir la pertinence didactique ni un usage « approprié ».

Didactique des Langues des Textes et des Cultures

Fondamentalement, le rôle de l’enseignant restera indispensable pour autant qu’il ne reste pas la tête dans le sac et s’attelle aux véritables enjeux professionnels posés par les technologies. A ce titre, nous partageons les propos de Joseph Rezeau relativement à sa thèse de doctorat Médiatisation et médiation pédagogique dans un environnement multimédia — Le cas de l’apprentissage de l’anglais en Histoire de l’art à l’université. (2001) et nous pouvons sans autre remplacer «professeurs de langues» par «professeurs d’histoire»:

Ils sont nombreux les professeurs de langues qui – depuis presque un demi-siècle – se posent la même question « les machines remplaceront-elles les maîtres ? ». Comme pour conjurer le sort, certains répètent haut et fort que « le maître est irremplaçable », et retournent à leurs moutons. À travers cette thèse, nous voulons adresser à ces collègues un message d’avertissement et d’espoir. Nous voulons les mettre en garde contre la politique de l’autruche qui les pousse à feindre d’ignorer qu’on n’arrête pas le progrès technologique. S’ils refusent d’investir (un peu) de leur génie didactique et (beaucoup) de leur temps pour médiatiser le savoir dans des dispositifs faisant appel aux nouvelles technologies, d’autres le feront à leur place, d’autres le font déjà. Sans doute les machines ne remplaceront-elles pas de sitôt les professeurs de langues, mais les produits multimédias interactifs utilisés par leurs élèves (en classe ou à la maison), médiatisés par d’autres qu’eux, avec des objectifs qui ne sont pas nécessairement les leurs, ne risquent-ils pas de leur faire perdre leur véritable raison d’être : leur part de médiation dans le processus d’apprentissage ? Non, les machines ne remplaceront pas les maîtres, mais ceux qui savent les utiliser remplaceront peut-être bien un jour ceux qui feignent d’en ignorer l’existence. […]. Ces technologies, ces modèles et ces outils n’attendent plus qu’un créateur : c’est à l’enseignant d’assumer ce rôle, s’il veut vraiment que ses élèves aient à nouveau besoin de lui. Le processus de création est précisément à la croisée des chemins de la recherche-action que nous avons menée et des nouvelles technologies sur lesquelles nous avons appuyé notre action.

Conclusion de Médiatisation et médiation pédagogique dans un environnement multimédia — Le cas de l’apprentissage de l’anglais en Histoire de l’art à l’université. (2001)

Enfin, face à la question de l’utilisation des technologies à l’école, tous les enfants ne sont pas égaux et la responsabilité éducative et sociale de l’enseignant en ce domaine reste centrale sous de nouvelles formes par rapport à la situation des années 1980 et de l’introduction du micro-ordinateur. Pour Bertrand Dupperrin (Le web 2.0 a transformé la fracture numérique en fracture sociale), la fracture demeure non pas au niveau de l’accessibilité des outils et de leur manipulation, mais relativement à leurs usage et à leur sens. Cette fracture n’est plus numérique, mais sociale:

Autant tout le monde voyait l’intérêt d’un traitement de texte ou d’un tableau mais peinait à s’en servir, autant tout le monde peut se servir d’une application “nouvelle génération” mais peu voient à quoi elles servent. D’accord il y a des millions d’utilisateurs de ces services. Mais quel pourcentage cela représente t’il aujourd’hui de la cible potentielle ?

La fracture numérique serait donc aujourd’hui une fracture sociale […] dans la mesure où elle concerne la capacité à s’impliquer dans des dynamiques “sociales” au sens anglais du terme, suivant la logique des réseaux du même nom. Plus que la capacité d’ailleurs, il semblerait davantage logique de parler de capacité à se situer dans ce type de dynamiques pour participer.

On peut ensuite craindre qu’elle devienne une fracture sociale au sens premier du terme en excluant ceux qui ne peuvent s’intégrer dans des dynamiques et des réseaux vertueux.

En outre, la lecture de l’article de Bertrand Dupperrin a d’autant plus retenu mon attention qu’il met en évidence qu’il ne s’agit pas d’une fracture générationnelle puisque la génération des plus de cinquante ans s’est emparée de Facebook et qu’on assiste à l’émergence d’une génération de «papy blogueur». La nécessité d’éviter la fracture sociale concerne ainsi autant certaines catégories d’élèves que les enseignants eux-mêmes et leur devenir professionnel.

Décidément plus que jamais la médiation de l’enseignant-e reste nécessaire pour autant qu’il redéfinisse les lieux, les outils, les objets et les connaissances sur lesquelles celle-ci doit porter.

Classé sous :Didactique, Histoire active, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Un siècle de nouvelles en un clic

23 juin 2009 by Lyonel Kaufmann

The British Library a mis en ligne deux millions de pages numérisées de journaux du 19e siècle. Ces pages sont mises à disposition en ligne. Il est possible de faire des recherches en ligne et certains articles sont en libre-consultation. Pour d’autres il faut payer pour les consulter intégralement. Par ailleurs, certains dossiers ont été réalisés et sont disponibles depuis la page d’accueil; actuellement, on y trouve des dossiers sur les Guerres napoléoniennes, la Guerre de Crimée, l’esclavage et son abolition, le chartisme) présentés dans une frise chronologique.

Le reportage vidéo permet de visualiser notamment le procédé de numération ainsi que d’avoir un aperçu de la qualité de consultation en ligne des documents ainsi numérisés ainsi que d’offrir un superbe voyage dans le temps.

L’article de la BBC news: BBC NEWS | UK | Just click for a century of news

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :archives numériques, journaux, MédiaTIC, sources

Quote by Peuple et violence dans l’histoire de la revolution française – Révolution Française

3 juin 2009 by Lyonel Kaufmann

Si l’histoire de la Révolution française ne se limite pas, fort heureusement, à l’analyse de la violence qui s’y est déployée, cette violence semble encore la frapper aujourd’hui d’un discrédit qui conduit à plusieurs impasses historiographiques. La première consiste à éviter soigneusement d’en parler pour ne pas réveiller des démons et ainsi faire comme si les droits de l’homme et du citoyen n’avaient pas eu besoin de la violence populaire pour être ratifiés par le roi, dès octobre 1789. La violence de la période révolutionnaire est traitée comme un épiphénomène, ou comme un secteur d’histoire qu’il faudrait traiter à part. La seconde consiste à en parler d’une manière quasi expressionniste à l’aide d’un vocabulaire choisi dans le registre thermidorien : « spectre », « violence débridée », « surenchère », « gouffre », « anarchie », et de refuser d’en analyser les enjeux théoriques pour en faire une pure pragmatique du fait révolutionnaire. La Révolution française devient alors un ring où tous les coups semblent possibles, permis ou acceptés en l’absence d’arbitre, puisque l’État, qui dans ce récit se doit de réprimer, est décrit comme « faible ».

Enfin, la troisième impasse consiste à continuer d’en parler sur un mode généalogique et à faire de la Révolution française la « matrice des totalitarismes ». Cette historiographie a imposé un dégoût pour la Révolution française arc-bouté à un dégoût pour les crimes politiques du XXe siècle en superposant l’expérience du XVIIIe siècle et celle du XXe siècle. Elle n’est ainsi qu’une manière de produire un discrédit sur la Révolution française dans son ensemble, sur la révolution comme phénomène politique et social, à maintenir un voile d’ignorance sur la Révolution comme processus d’émancipation. […] elle a pris quelques rides car la Révolution française comme événement et comme objet a résisté à ce pouvoir absorbant. L’histoire de la Révolution française ne peut se dissoudre dans cette question finalement fausse des matrices du totalitarisme. Elle reste cependant disponible, ne serait-ce que pour affirmer que tout travail qui s’intéresserait à la violence politique révolutionnaire et populaire, non pour la vilipender mais pour l’analyser et la comprendre, reconduirait une justification des pires violences politiques, celles qui ont endeuillé le XXe siècle. De là à considérer que faire l’histoire de ces violences populaires est un appel au meurtre est un pas qui a été récemment franchi. De fait, la fabrique de l’interdit pèse sur l’objet même des violences populaires si l’historien vise moins à les juger qu’à comprendre leur engendrement, s’il souhaite écouter les arguments des acteurs et restituer la part d’incertitude qui a été la leur. Faire cette histoire c’est donc encore lever un tabou.

Tiré de lire et lire la suite: Peuple et violence dans l’histoire de la revolution française – Révolution Française

Classé sous :Didactique, Histoire savante Balisé avec :Histoire, Historiographie, peuple, Révolution française, totalitarisme

Comment utiliser Twitter en classe [VIDEO]

2 juin 2009 by Lyonel Kaufmann

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Le Dr. Rankin, professeur d’Histoire à l’UT de Dallas, cherchait le moyen de faire participer plus d’étudiant-e-s à ses cours et à les engager dans plus de discussions en classe et hors la classe. Voici le compte-rendu en vidéo de son expérimentation de Twitter dans son cours d’histoire.

Personnellement, je retiens la diversité des moyens à disposition des étudiant-e-s pour rédiger leur «tweet»: leur ordinateur, leur téléphone portable (sms) et même la bonne vieille feuille de papier. De plus, il ne faut pas oublier le cadre d’enseignement proposé ici. En effet, le professeur Rankin dispense son cours à un grand groupe en auditoire (cours frontal dialogué) et l’on sait que plus le groupe est grand plus l’échange et la discussion sont difficiles. Comme elle le dit elle-même:

«Most educators would agree that large classes set in the auditorium-style classrooms limit teaching options to lecture, lecture, and more lecture. And most educators would also agree that this is not the most effective way to teach. I wanted to find a way to incorporate more student-centered learning techniques and involve the students more fully into the material.»

Source: Some general comments on the “Twitter Experiment” by Monica Rankin (UT Dallas)

La technologie ici s’intègre donc dans un enseignement de type traditionnel (frontal) pour le renforcer en y insérant d’autres dimensions pédagogiques. Il n’y a pas concurrence de modèles pédagogiques, mais confluence.

J’apprécie enfin que le professeur Rankin présente et analyse très simplement son utilisation de Twitter.

Sources:

  • How to Use Twitter in the Classroom [VIDEO]
  • How One Teacher Uses Twitter in the Classroom
  • Some general comments on the “Twitter Experiment” par Monica Rankin (UT Dallas)

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies Balisé avec :Enseignement, pédagogie active, technologie, twitter

Harald Welzer, sociologue : «Grand-père n'était pas nazi (2002)» | Mediapart

1 juin 2009 by Lyonel Kaufmann

En Allemagne, votre livre Grand-père n’était pas nazi (2002, voir sous l’onglet Prolonger) a eu un retentissement considérable. Certains ont dit qu’il marquait le point final de la réflexion sur le nazisme…

(Il rit) Un point final? C’est un début, au contraire! Pour un livre de sociologie, ce livre a eu un retentissement formidable. Il a été réédité plusieurs fois, a suscité des films, des documentaires, des projets dans les écoles. Grâce à ce livre, les Allemands ont commencé à s’interroger sur leur propre grand-père. En général, les petits-enfants allemands racontent toujours des histoires positives sur leur grand-père. Ils essaient de lui construire un passé de résistant, même si ce n’était pas le cas. Mais comme le dit l’historien américain Raul Hilberg, l’Holocauste en Allemagne est une histoire de famille. C’est comme ça. Chaque famille a été en quelque sorte contaminée, en bien ou en mal. Imaginez: vous avez 14 ou 18 ans, vous avez ce grand-père, votre grand-père chéri. A l’école vous avez appris que l’Allemagne a fait des choses terribles, qu’il ne faut plus jamais que cela arrive. Eh bien, l’histoire, c’est tout ça à la fois. Ce que les enfants apprennent à l’école et ce gentil papy avec lequel vous fêtez Noël tous les ans. Je voulais juste faire comprendre ça. 

Harald Welzer, sociologue : «Les intellectuels français m’influencent peu» | Mediapart

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :Histoire, mémoire, nazisme

FreeCol : Colonization le retour | Le réseau Ludus

1 juin 2009 by Lyonel Kaufmann

Freecol est un jeu de stratégie au tour par tour basé sur le Jeu Colonization, développé par Sid Meyer dans les années 90. Freecol est un clone libre (et donc gratuit)!

L’objectif du jeu est simple : à l’aide de quelques colons, construire une nouvelle nation sur un nouveau continent. En gros, c’est la colonisation du continent américain qui sert de support au jeu. Vous commencez le jeu en choisissant une nation (anglais, français, espagnol, hollandais).

Le blog du réseau Ludus ne se contente pas de vous renvoyer vers le site du logiciel, mais renvoie à un site de l’Université du Wisconsin qui propose quelques scénarios dédiés à l’enseignement et à l’espace d’échange sur l’utilisation pédagogique des jeux de Firaxis Games, la société éditrice de Colonization.

» FreeCol : Colonization le retour – Le réseau Ludus : jouer en classe

Classé sous :Didactique, Histoire active, sur le web Balisé avec :Colonization, FreeCol, GrandesDécouvertes, Histoire, jeu, simulation

Le Néolithique : pourquoi et comment?

14 mai 2009 by Lyonel Kaufmann

La révolution néolithique. Les origines de la culture. Jean-Paul Demoule (dir.), Le Pommier, 2008, 124 p.

Le Néolithique. Jacques Tarrête et Charles-Tanguy Le Roux (dir.), Picard, 2008, 423 p.

Aussi différents par la forme que par le fond, ces deux ouvrages traitent tous deux de la période du Néolithique qui commence au Proche-Orient il y a un peu plus de dix mille ans et s’achève avec l’apparition de la métallurgie et de l’écriture vers – 3300. L’Europe de l’Ouest et le pourtour de la Méditerranée sont progressivement gagnés par les nouvelles connaissances et les nouvelles pratiques caractérisant le Proche-Orient à partir de 6500 av. J.-C. Celles-ci suivent différentes voies et différents moyens de propagation, qu’il s’agisse de diffusion des pratiques ou de migrations de populations.

Le premier ouvrage, un petit livre tourné par la plume alerte de Jean-Paul Demoule, fait un survol rapide de l’état de nos connaissances sur la « révolution néolithique ». Pour expliquer les différences dans les conséquences sociales différentes du passage au Néolithique selon les espaces, la thèse de J.‑P. Demoule est que l’espace restreint (îles, presqu’îles ou culs-de-sac géographiques) entraînerait des contraintes démographiques débouchant sur une plus grande hiérarchisation sociale et sur l’émergence de sociétés étatiques et, qu’à l’inverse, les populations agricoles ayant suffisamment d’espace continueraient à mener une vie villageoise, sans hiérarchisation prononcée.

Le second ouvrage est un livre illustré qui réunit les contributions de trente auteurs et dresse le bilan de nos connaissances sur le Néolithique de la France. La précédente synthèse de ce type datait d’il y a plus de cinquante ans. L’aspect documentaire de l’ouvrage est renforcé par plusieurs textes consacrés aux méthodes dont disposent les préhistoriens pour analyser les documents extraits du sol.

Le compte-rendu complet de la Revue Sciences humaines.

Concernant la Suisse, on lira avec intérêt l’article en ligne «Néolithique» du Dictionnaire historique de la Suisse (DHS).

Concernant la diffusion du Néolithique en Europe, on consultera avec intérêt l’article de la revue M@ppemonde intitulé La diffusion du Néolithique en Europe (7000-5000 av. J.-C.) et sa représentation cartographique

Classé sous :BP110 - Faire de l'histoire aujourd'hui, Cours et séminaires, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :Néolithique, Préhistoire

Et si on refaisait de l'histoire ? | Nonfiction.fr le portail des livres et des idées

7 mai 2009 by Lyonel Kaufmann

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Compte-rendu par le site nonfiction.fr de l’ouvrage de F. d’Almeida et A. Rowley (2009). Et si on refaisait l’histoire. Paris: Odile Jacob

L’introduction du compte-rendu:

Comme le romancier – pour des raisons certes fort différentes – l’historien connaît «la fin de l’histoire». Si son rôle est d’interpréter le passé et d’élaborer des «faits» qui soient vraisemblables, il n’en reste pas moins limité dans ses capacités imaginatives, à la fois par la documentation dont il dispose, mais aussi par le poids (souvent oppressant) de la causalité historique. Aussi n’échappe-t-il que difficilement aux «biais rétrospectifs» et commet-il, parfois sans le savoir, cet affreux péché de «téléologie», qui consiste à comprendre des événements passés à l’aune de leur issue supposée. Cette fâcheuse tendance, F. d’Almeida et A. Rowley ont fait le pari de la pourfendre par un essai d’histoire «contre-factuelle».

Le compte-rendu complet: Et si on refaisait de lhistoire ? – Nonfiction.fr le portail des livres et des idées

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :essai, Histoire, uchronie, what if

Eric Hobsbawm à l'âge des incertitudes | Mediapart

4 mai 2009 by Lyonel Kaufmann

Mediapart nous propose un interview vidéo en cinq parties avec Eric Hobsbawm à l’occasion de la sortie en français de deux ouvrages de cet important historien britannique, spécialiste des 19e et 20e siècles. Le premier de ces ouvrages est consacré à L’Empire, la démocratie et le terrorisme et l’autre à Marx & l’histoire.
Dans cet entretien, Eric Hobsbawm analyse la crise du capitalisme, la compare à celle qu’il a connue dans les années 30, s’inquiète de l’état de la gauche et des atteintes répétées aux libertés publiques depuis le 11 Septembre.
Vous pouvez consulter les vidéos de cet entretien ainsi que d’autres de cet historien britannique sur DailyMotion, tag « Hobsbawm« .

Qui est Eric Hobsbawm, né en 1917 à Alexandrie, d’un père britannique et d’une mère autrichienne, deux citoyens juifs de pays en guerre lorsqu’ils se sont rencontrés?
C’est au tout début des années 30, alors lycéen à Berlin, qu’Eric Hobsbawm est entré en histoire. Témoin de la Grande Crise et de l’arrivée au pouvoir de Hitler, il découvrira, adolescent, avec ses deux événements mais aussi la lecture du Manifeste du Parti communiste, sa vocation d’historien.
Quatre-vingts ans plus tard, alors que nous vivons une deuxième Grande Crise, il est souvent présenté, dans le monde anglo-saxon, comme le plus grand historien vivant, sans qu’il soit toujours besoin de préciser «marxiste» – ce qu’il revendique encore fièrement.

Source: Eric Hobsbawm à l’âge des incertitudes | Mediapart

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :capitalisme, crise, EricHobsbawm, marxisme

Le temps de l'histoire | Historicités

30 avril 2009 by Lyonel Kaufmann

Finalement toutes les contributions pourraient bien être réunies par cette donnée anthropologique fondamentale : l’homme est un être de significations ; il ne vit pas dans le « réel brut » ; il l’interprète. A commencer par son présent, doublement investi par un « espace d’expérience » (relation au passé) et un « horizon d’attente » (relation au futur), pour reprendre la distinction si productive de Koselleck, qui traverse tout l’ouvrage. Ce qui signifie entre autres que « la dialectique chahutée des temporalités », selon l’heureuse formule de l’introduction, pourrait bien disqualifier la définition canonique de l’histoire par Marc Bloch comme « science des hommes dans le temps »…

Nouvelle perspective qui pourrait marquer la fin d’un positivisme à la peau dure, remontant à l’Ecole méthodique du XIXème siècle et nullement remis en cause par les Annales, surtout dans leur version braudelienne… On retrouve ici l’écho du courageux combat de François Dosse, -bien solitaire au départ- contre les apories de la « nouvelle histoire »

Extrait du compte-rendu de l’ouvrage Historicités de François Dosse, Christian Delacroix, Patrick Garcia paru en février 2009 aux Editions de La Découverte.
Le temps de l’histoire

Classé sous :Histoire savante, Publications Balisé avec :Christian Delacroix, François Dosse, François Hartog, Henry Rousso, historicité, Historiographie, Patrick Garcia, Paul Ricoeur, Reinhart Koselleck, temporalité

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La mémoire immédiate du 13 novembre | La République des Livres

4 avril 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le Bataclan, la Belle équipe, le Petit Cambodge, c’était hier. Et pourtant, ces noms de théâtre et de cafés parisiens sont déjà entrés dans l’Histoire. Celle de la France en 2015, annus horribilis du terrorisme islamiste. S’emparant du concept tout neuf de « mémoire immédiate » en résonance avec celui d’ « histoire immédiate » cher à Jean Lacouture, l’historien et documentariste […]

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Guide 2010: l'iManuel a portée de main par CourseSmart

14 janvier 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger. Cet été, CourseSmart, l’un de leaders de la distribution de manuels scolaires aux […]

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Qwant Calcule et Plan Calcul | binaire

7 octobre 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

On peut passer son temps à se plaindre de l’impérialisme de grandes entreprises du Web ou, comme Qwant, on peut essayer de changer cela. Binaire a parlé de cette start-up l’an dernier : Qwant, aux armes citoyens ! Depuis, l’entreprise a fait un bout de chemin. En juin 2018, elle était créditée de 8% du […]

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Marignano – wie erinnern? | infoclio.ch

31 mars 2015 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les commémorations du 500e anniversaire de la bataille de Marignan font débat en Suisse. Cet article d’infoclio.ch regroupe les contributions d’historiens parues dans les médias en Suisse alémanique au sujet de ces commémorations ou d’autres événements jubilaires de 2015. via Marignano – wie erinnern? | infoclio.ch.

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