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1998 – 2013 : le web et l’enseignement de l’histoire entre deux commémorations | Chronique no 147

17 décembre 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En plein milieu du maelström qui vient de débuter concernant la Première Guerre mondiale, revenir aux commémorations de 1998 consacrées en ligne au 80 ans de la signature de l’Armistice permet de mesurer quelques chemins parcourus concernant les outils numériques et l’enseignement de l’histoire.

couleur_larmes

En 1998, pour le 80e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, l’exposition «La couleur des larmes. Les peintres devant la Première Guerre mondiale» regroupait 110 peintures provenant des plus grands musées d’histoire européens. Elle était placée sous le Haut patronage de l’UNESCO et permettait aux internautes de disposer du regard de 54 artistes peintres de camps adverses sur le conflit. Grâce à Philippe Dagen, historien de l’art et commissaire de l’exposition, artiste et œuvre étaient replacés dans leur contexte.

En 1998 comme en 2013, la qualité et l’originalité de cette exposition méritent le détour. Il s’agit d’une exposition entièrement et uniquement virtuelle mise sur pied par différents musées européens ayant mis en commun leurs fonds d’archives. L’exposition ne devait durer qu’une année, mais sa qualité a fait qu’elle est aujourd’hui encore présente sur la toile (http://www.memorial.fr/10event/expo1418/fr/visite.html). Elle est également devenue aujourd’hui un témoignage du web 1.0.

Avec son approche thématique et non chronologique du conflit, l’exposition offrait un cadre idéal pour une activité de synthèse et d’évaluation réalisée avec des élèves du collège à propos de la Première Guerre mondiale. Dans un premier temps, le conflit était traité de manière habituelle et les élèves ont établis une chronologie du conflit et de ses divers phases à l’aide de leur manuel d’histoire. Dans un deuxième temps, l’exposition fournissait la base d’un travail de recherche documentaire sur ces peintres et la Première Guerre mondiale. Par groupe, les élèves devaient réalisé un dossier commenté du site à l’aide d’un logiciel intégré (ClarisWorks). La tâche confiée aux élèves consistait à explorer l’exposition, à chercher des images, des faits, des citations qui, selon eux, illustraient le mieux des aspects importants du sujet «La Première Guerre mondiale» et du thème de l’exposition. Les textes et images considérés comme importants devaient ensuite être regroupés dans un fichier ClarisWorks. Texte et image devaient être légendés et référencés (adresse url, nom de l’auteur, titre de l’œuvre, lieu de conservation). Pour chaque document, les élèves devaient indiquer les raisons pour lesquelles, selon eux, celui-ci était important et intéressant.

Concernant mes objectifs d’enseignant, il s’agissait d’initier une démarche de recherche des élèves, de réinvestir et de compléter leurs connaissances acquises précédemment sur la première guerre mondiale dans un cadre nouveau et de leur faire justifier leurs choix. En cela, il s’agissait d’une activité de synthèse et d’évaluation complexe. Au niveau informatique, il s’agissait de leur première expérience consistant à exploiter un site internet dans un cadre didactique. Ils devaient également apprendre à récupérer des textes et des images (manipulations entre un navigateur et un logiciel intégré) et à mettre en forme les résultats obtenus. La simple manipulation simultanée d’un navigateur et d’un logiciel représentait un défi pour nombre d’élèves.

En 2013, l’exposition est encore en ligne. Elle est toujours utilisable pour l’enseignement même si certains aspects — comme la taille de reproduction des peintures adaptée pour des résolutions d’écran de 800 x 600, voire moins— lui donnent un air légèrement désuet. D’autres sites sont certainement exploitables, mais «La couleur des larmes» présente l’intérêt de ne pas éparpiller les élèves sur plusieurs sites et de les faire travailler en profondeur sur une archive historique.

Aujourd’hui, ClarisWorks n’existe plus et le web 2.0 a pris le dessus sur le web 1.0. Grâce aux outils du web 2.0, les élèves devraient gagner en interaction ainsi qu’une situation de communication véritable. A l’aide de leur navigateur, la même activité sera proposée à l’aide d’un blog ou d’un traitement de texte collaboratif en ligne (ex. : GoogleDrive, SkyDrive ou Evernote). Leur travail pourra être vu par leurs parents et éventuellement commenté par des tiers. Fondamentalement, l’activité restera la même et la manipulation d’un navigateur permet à l’élève de dépasser la simple consommation du web pour créer du contenu. Cela représente toujours un défi pour nombre d’élèves.

D’une manière générale, la comparaison entre 1998 et 2013 met en évidence que le web et certains de ces outils sont arrivés à maturité.

Au niveau didactique, l’activité reste complexe et d’un niveau taxonomique élevé (analyse, synthèse, évaluation). Un pas supplémentaire pourrait être fait au niveau de la problématisation ((Kaufmann, L. (2013). Problématiser, mais vraiment, en classe d’histoire. Le Café pédagogique, No 145, septembre : http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/schumaines/histoire/Pages/2013/145_lachronique.aspx)). En reprenant les propos récents d’Antoine Prost dans l’Humanité ((Débat: peut-on célébrer la guerre de 14-18?, 11 octobre 2013 : http://www.humanite.fr/tribunes/550922)) :

«Antoine Prost. Je n’aime pas cette notion d’«enseignements à retenir». L’histoire ne repasse jamais les plats. Une solution qui a réussi autrefois peut s’avérer désastreuse dans un contexte nouveau. Mais on peut dégager les caractères qui donnent à cette guerre sa figure exceptionnelle. Premièrement, c’est une guerre mondiale. On ne peut la réduire à sa dimension franco-allemande, bien qu’elle soit essentielle. Elle n’est pas née d’un conflit entre la France et l’Allemagne. Elle s’est jouée aussi sur d’autres fronts. Elle a impliqué de multiples nations, au point que les deux tiers des 10 millions de militaires morts à, ou de, la guerre ne sont ni français ni allemands. Elle a bouleversé la carte et l’économie du monde. En outre, privilégier l’aspect franco-allemand conduit souvent à faire de la Seconde Guerre mondiale la conséquence inévitable du traité de Versailles : c’est oublier la crise économique et innocenter Hitler de la catastrophe qu’il a voulue.»

Chaque élève déterminera si l’exposition globalement se réduit à la dimension franco-allemande du conflit ou en donne bel et bien la vision d’une guerre mondiale. Il justifiera son choix à l’aide de trois reproductions de l’exposition.

Pour une problématique liant histoire à l’histoire de l’art, on prendra le constat suivant de l’article Les artistes d’avant-garde au combat de la Revue historiques des armées ((Carl Pépin, « Les artistes d’avant-garde au combat », Revue historique des armées [En ligne], 252 | 2008, mis en ligne le 01 octobre 2009 : http://rha.revues.org/3273)) sur la place de l’homme dans la bataille :

«L’importance accordée au thème de l’horreur sous-entend un autre thème qui n’a pas encore réussi à faire sa marque : à savoir celui de la place de l’homme au cœur de cette guerre. Les soldats sont souvent visibles sur les toiles, mais c’est surtout l’horreur et la machine qui dominent les compositions tout en dictant à l’homme sa place. En d’autres termes, il y a peu de marge de manœuvre pour les troupes. En principe, celles-ci devraient être des sujets, mais elles occupent le plus souvent le rôle d’éléments dans le décor, voire d’objets.»

Il sera demandé à l’élève, seul ou en groupe, de chercher trois œuvres illustrant cette domination de la machine et de l’horreur sur l’homme et de justifier son choix.

Ce texte est ma chronique du mois de novembre pour le mensuel du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2013). 1998 – 2013 : le web et l’enseignement de l’histoire entre deux commémorations. Le Café pédagogique, No 147, novembre

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement Balisé avec :14-18, commémorations, HumanitésDigitales, numérique

Revue de presse : Développer les sciences humaines numériques au Québec | HistoireEngagée

5 juin 2013 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Louis-Pascal Rousseau chemine dans le monde de la recherche en histoire depuis une quinzaine d’années. De ses années passées à l’Université Laval jusqu’à celles qui l’ont mené à l’Université de Pennsylvanie ainsi qu’à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris, il a acquis une riche expérience dans les nouvelles pratiques de l’histoire. Il occupe aujourd’hui les fonctions de chercheur postdoctorant au McNeil Center for Early American Studies à Philadelphie, en plus d’être collaborateur au laboratoire interuniversitaire américain SHANTI – Sciences, Humanities and Arts Network of Technological Initiatives, basé à l’Université de Virginie, lequel développe les « Digital Humanities » ou « sciences humaines numériques » en général, et l’histoire numérique en particulier.
À l’heure du 2.0, quelles sont les nouvelles manières de penser la discipline historique? Comment les technologies peuvent-elles être intégrées à la discipline historique? Comment le chercheur doit-il envisager les nouveaux lieux de diffusion de l’histoire? C’est à cette table que l’historien Louis-Pascal Rousseau, fort de son parcours en matière de sciences humaines numériques, nous invite.

Développer les sciences humaines numériques au Québec | HistoireEngagée

Classé sous :Nouvelles de l'histoire Balisé avec :DigitalHumanities, Histoire, HumanitésDigitales, RevuePresse

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