- La menace d’un krach social planétaire | Mediapart – «c’est un séisme social planétaire qui se prépare, généré par une crise économique historique. Un séisme dont on mesure la gravité au travers de deux documents: le dernier « Rapport sur le travail dans le monde en 2011 », que vient de publier l’Organisation internationale du travail (OIT), et les dernières statistiques sur le chômage en Europe, révélées par Eurostat.»
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Léonard humaniste? | aggiornamento hist-geo
Alors que Les nouveaux programmes de 5ème et de Seconde accordent une place importante à l’étude d’un personnage emblématique de la période humaniste et de la Renaissance, Pascal Brioist (Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance, Université de Tours) mène l’enquête : Léonard de Vinci est-il soluble dans l’humanisme?
En ces temps où l’adjectif « humaniste » redevient à la mode en politique, la question « Léonard de Vinci était-il un humaniste ?» peut sonner comme une provocation. Pourtant, elle est totalement légitime si on accepte de la relire au crible de la définition que Léonard de Vinci donnait de lui-même : un homme sans lettres « omo sanza lettere ». En effet, comment un individu ne parlant ni le latin ni le grec, qui n’avait pu fréquenter l’université en raison de sa naissance illégitime, qui par conséquent ne connaissait les grands auteurs antiques que de façon indirecte, aurait-il pu prétendre au titre d’humaniste ? Dans l’antiquité, le terme de studia humanitatis s’appliquait, chez Cicéron ou d’autres auteurs, à un cycle de disciplines littéraires et morales. Souvenons nous qu’au XVe et au XVIe siècle, le terme désigne, dans l’argot estudiantin, les professeurs de grammaire et de rhétorique et par extension les étudiants de ces matières. Rien à voir, donc, avec Léonard puisque l’humanisme a pour base une pratique des lettres antiques. Cependant, comme la plupart des penseurs sont formés à cette discipline, il en découle pour eux une nouvelle façon de sentir et de penser influencée par la philosophie classique et caractérisée par la conviction que la philologie critique et l’étude des langues anciennes permettra de libérer l’homme.
A partir de ce constat, Pascal Brioist pose la question suivante : Quand l’idée d’un Léonard porte-drapeau de l’humanisme est-elle née ?
Au terme de son enquête qui le mène de la Renaissance au 20e siècle, il en arrive à la conclusion que «Faire de « l’homme sans lettres » un humaniste relève au mieux de l’approximation.
L’enquête que je vous invite à lire : Léonard humaniste? | aggiornamento hist-geo.
Exposition Metropolis : le passé a de l’avenir | Il était une fois le cinéma
- Exposition Metropolis : le passé a de l’avenir | Il était une fois le cinéma – Jusqu’à ce jour, les cinéphiles ne connaissaient de Metropolis qu’une version incomplète, amputée de plus de 30 minutes. Aussi, en 2008, la découverte inespérée d’une copie intégrale du film fait vite figure d’événement. Dans la foulée, la Cinémathèque Française choisit aujourd’hui de rendre hommage à Fritz Lang et à son chef d’œuvre. Une grande exposition comme une jolie revanche sur l’Histoire, pour ce film dont le cinglant échec commercial lors de sa sortie ne laissait pas présager une telle postérité.
Du bruit autour du Führer | Ecrans
«Ils reviennent avec une deuxième apocalypse : deux ans après la série documentaire sur la Seconde Guerre mondiale, le duo Isabelle Clarke-Daniel Costelle livre Apocalypse Hitler narrant la montée au pouvoir dudit dictateur nazi. Avec le même dispositif : des images d’archives colorisées, sonorisées et liées par un commentaire lu par Mathieu Kassovitz. « Comment Hitler a-t-il été possible ? » s’interroge le documentaire, qui couvre les années 1889 à 1934. Si le premier opus (diffusé dans 165 pays) a rencontré un grand succès d’audience — 6,5 millions de téléspectateurs en moyenne par épisode —, il avait également suscité la polémique, notamment au sujet de la colorisation des archives. Apocalypse, la Deuxième Guerre mondiale défendait son dispositif avec des arguments de prime-time et de grand public. Mais, appliqué à la trajectoire d’un seul homme, Adolf Hitler, le procédé se parodie et aboutit à une caricature.»
A cette époque, en 2009, j’avais rédigé la chronique suivante pour le Café pédagogique : «Apocalypse : au delà des prouesse techniques est-ce de l’histoire ?» (2009). Le Café pédagogique, No 105, septembre. Je posais notamment la question suivante à laquelle ma chronique tentait de répondre : cette émission est-elle utilisable en classe d’histoire? Si oui, à quelles conditions?
Mes propos gardent toute leur actualité. La caricature était déjà présente à partir du moment où, concernant le premier Apocalypse, l’essentiel du propos se résumait dès le début de la série à illustrer le propos suivant sur les causes de cette guerre : «Y a un pyromane incroyable, Hitler, qui met le feu à toute la planète.» Un propos totalement désuet historiographiquement puisque l’historien Ian Kershaw, par exemple, disqualifie dans sa biographie d’Hitler tout travail historique qui se contenterait de présenter Hitler en Deus ex machina. Visiblement depuis 2009, Isabelle Clarke et Daniel Costelle n’ont toujours pas mis à jour leur logiciel historique…
Reste le grand Barnum fort bien présenté et résumé par Ecrans qui conclut :
Le docu est un blockbuster, avec Hitler en acteur principal, un vrai sens du montage, de la post-synchro (la sonorisation), de la profondeur de champ et de l’étalonnage (la colorisation). Isabelle Clarke le revendique même dans le dossier de presse : la démarche des auteurs tient du « geste artistique ». Et, s’ils utilisent « les codes narratifs et plastiques du cinéma », c’est parce qu’ils sont « indispensables à une compréhension de l’histoire par le plus grand nombre ». C’est bien ça : Apocalypse Hitler n’est pas un documentaire historique, c’est du cinéma.
Source : Du bruit autour du Führer | Ecrans
Apocalypse Hitler
Documentaire d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle
France 2, ce soir 25 octobre 2011 à 20 h 35.
Mise à jour (07.11.2011)
André Gunthert propose un article fort intéressant sur le même documentaire et intitulé Apocalypse ou la trouille de l’histoire.
Concernant la vacuité de la démarche historique de Clarke et Costelle, il indique:
Si la biographie historique n’est plus un genre prisé par les chercheurs, c’est que le rôle des grands personnages, qui ponctuaient autrefois l’histoire comme autant de démiurges, a été sérieusement revu à la baisse, au profit d’une plus grande attention pour les mécanismes économiques et sociaux ou pour d’autres conjonctions de facteurs. Dans cette approche, un personnage aussi caricaturé qu’Hitler a toutes les chances de constituer un piège dont aucun projet narratif ne peut se sortir.
[…]
Quel a été le rôle du chef du parti nazi dans la catastrophe allemande? Les spectateurs d’Apocalypse seraient surpris de découvrir que cette question représente un point focal du débat historiographique, et qu’elle suscite des interprétations diverses et contradictoires. Le rôle déclencheur de la crise de 1929 dans la montée du nazisme est toutefois généralement admis. Dans les deux heures du film de Costelle et Clarke, ce facteur externe décisif est expédié en moins de 40 secondes, au début du 2e épisode, appuyé sur quelques images dont on se demande bien en quoi elles expliquent le lien causal entre misère et fascisme.
Il conclut son article en indiquant :
Apocalypse restera comme le produit typique d’une époque qui craint les apparences du passé, confondant les destinées de l’archive historique et de la production commerciale, mais ne sait pas reconnaître l’archaïsme d’une approche dépassée de l’histoire. C’est moins Costelle et Clarke qu’il faut tenir pour responsables de cet état de fait que France 2, qui n’oserait pas promouvoir un documentaire historique sans le présenter comme un défi technologique, et qui empile les superlatifs pour s’autoconvaincre de diffuser en prime time une vision désuète et terriblement old school de l’histoire.
Une bibliographie : pourquoi ? Comment ? [1/2] | Devenir historien-ne
Les guerres de religion du XVIe siècle ont donné lieu à des disputes théologiques entre catholiques et protestants. Celles-ci s’appuyaient sur d’anciennes querelles dogmatiques auxquelles chacune des deux parties faisait référence. Ce retour constant au passé, et par là même à la tradition, a donné naissance aux notes de bas de page, mais aussi à la bibliographie, document destiné à synthétiser en une simple liste (souvent très longue) tous les travaux ultérieurs auxquels il était fait référence.
Education et nouvelles technologies : y croire ou ne pas y croire ? | InternetActu.net
Après un premier article polémique (Dans la salle de classe du futur, les résultats ne progressent pas), Matt Richtel a continué son enquête pour le New York Times sur le “pari éducatif high-tech”. Comme le montrait déjà le début de son enquête, ses derniers articles dessinent un fossé, une coupure assez radicale, entre ceux qui croient dans les vertus des technologies pour l’éducation et ceux qui n’y croient pas, avec des arguments aussi faibles dans l’un ou l’autre camp.
Lire le compte-rendu d’InternetActu : Education et nouvelles technologies : y croire ou ne pas y croire ? « InternetActu.net.
Quelques jours avec Hitler et Mussolini
En 1938, Ranuccio Bianchi Bandinelli, jeune professeur d’archéologie et d’art antique germanophone, est sollicité par le gouvernement pour accompagner la visite d’Hitler, du 3 au 9 mai, dans les musées de Rome et de Florence.
Pendant quelques jours, il va côtoyer les deux dictateurs qui se jaugent, écouter leurs commentaires, découvrir leurs paradoxes, le côté frustre et naïf, avec en toile de fond l’art de civilisations disparues qui éclaire cette rencontre.
Moment charnière pour Bandinelli qui, d’observateur critique mais un peu désinvolte du fascisme, deviendra par la suite communiste ; moment charnière pour l’Europe car Hitler cherche à faire de Mussolini un allié, et y réussira.
Civil War Diaries & Letters Transcription Project | Iowa Digital Library
Grâce au développement du «crowdsourcing» ou de démarches collaboratives rendues possible par le web, les bibliothèques ou les archives sont maintenant en mesure d’utiliser les connaissances et l’intérêt du public en général pour répondre aux objectifs qu’ils n’auraient jamais le temps des ressources, financières et du personnel d’atteindre par leurs propres moyens.
C’est ainsi que la bibliothèque de l’Université de l’Iowa s’adresse-t-elle au public pour l’aider à retranscrire numériquement des documents manuscrits concernant la Guerre de Sécession (Civil War). Au total cela représente 3011 pages.
Chacun-e peut donc participer et voir l’avancement du projet document par document. Chacun dispose aussi d’une copie numérique du document original et sa transcription à côté.
C’est donc un excellent moyen de mettre élèves ou étudiants en relation avec l’archive.
Revue de presse (16 octobre 2011)
- How Twitter will revolutionise academic research and teaching | Higher Education Network | Guardian Professional – Social media is becoming increasingly important in teaching and research work but tutors must remember, it's a conversation not a lecture, says Ernesto Priego
Revue de presse (16 octobre 2011)
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