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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Quand Ludovia rencontre Larry Cuban

31 août 2010 by Lyonel Kaufmann

Dans son dernier billet de blog, Larry Cuban éclaire, une nouvelle fois diront certains, la confusion existant depuis la nuit des temps technologiques entre intégration technologique et réforme pédagogique.

Il y revient au travers d’un article publié en 2005 par Judi Harris et surtout d’un article rétrospectif publié la même année par McMillan Culp, Honey et Mandinach. ((Larry Cuban « Confusing Technology Integration with Instructional Reform ». Judi Harris (« Our Agenda for Technology Integration: It’s Time to Choose » et McMillan Culp, Honey et Mandinach «A retrospective on twenty years of education technology policy»))

Dans son éditorial de 2005, Judi Harris tentait d’expliquer les raisons pour lesquelles une série et projets d’intégration des technologies en milieu scolaires -le langage LOGO dans les années 1980 ou l’abandon ces dernières années des programmes d’un ordinateur pour un élève- étaient considérés comme des échecs. Pour elle, deux raisons principales

  • le technocentrisme
  • et le dogmatisme pédagogique.

Le technocentrisme pour Harris consiste à chercher des utilisations pédagogiques particulières pour les outils technologiques alors que pour la majorité des enseignants et directeurs d’école l’intégration des technologies n’est pas la finalité en soi, mais qu’il s’agit avant tout d’apprendre. Ce hiatus était d’ailleurs perceptible à Ludovia entre « influenceurs » et décideurs territoriaux.

Le dogmatisme pédagogique consiste à associer nouvelles technologies et la nécessité d’un basculement vers une pédagogie « constructiviste ». A ce sujet, Judi Harris s’interroge sur cette soi-disant nécessité. Preuve en est, pour elle, que les usages des technologies en Europe, en Asie et aux Amériques mettent en évidence combien de nombreux et puissants outils technologiques finissent par être utilisés pour appuyer l’enseignement centré sur l’enseignant. Elle en appelle à la séparation des objectifs de transformation de l’enseignement-apprentissage de ceux de l’intégration des technologies. Cet appel lancé en 2005 a depuis trouvé peu d’écho.

Pour sa part, « A retrospective on twenty years of education technology policy » est un article consacré aux défis et opportunités d’intéger la technologie dans les collèges et lycées américains. Il synthétise les recommandations faites dans différentes publications consacrées de 1983 à 2005 à ces questions. La version originale de leur travail devait contribuer à planifier et développer le nouveau plan national éducatif en matière de technolgie (National Education Technology Plan). Ce plan était destiné à informer et à guider les décideurs dans leurs efforts pour s’assurer que les écoles seront en mesure d’utiliser efficacement la technologie pour appuyer un enseignement de haute qualité et l’apprentissage pour tous les élèves. ((«This plan, mandated by the NCLB legislation, is intended to inform and guide policymakers in their efforts to ensure that schools will be able to use technology effectively to support high-quality teaching and learning for all students.»))

Trois questions guidaient les auteurs dans leur analyse:

  • Why do we invest in educational technologies? What rationales have shaped these investments?
  • What are the requisite steps to ensure that technologies are effectively implemented? What specific recommendations have been given priority?
  • What assumptions underlie our vision for how technologies can impact teaching and learning, and how have these changed?

Les auteurs constataient que le consensus augmentait concernant les attentes des éducateurs/enseignants et du public au sujet de la littéracie numérique. Ceux-ci la définissait comme étant la capacité à utiliser les ordinateurs, à communiquer, à localiser et gérer l’information et, peut-être le plus important, à utiliser efficacement ces outils pour appuyer l’apprentissage des savoirs.

Concernant les recommandations faites pour appuyer et soutenir les investissements. Les auteurs ont identifiés sept points-clés à l’intention des décideurs:

  1. Améliorer l’accès, la connectivité et l’infrastructure nécessaire;
  2. Créer un contenu et des logiciels de plus haute qualité ;
  3. Fournir de manière plus soutenue, un développement professionnel de haute qualité et soutenir les enseignants qui cherchent à innover et à se développer en la matière;
  4. Augmenter le financement provenant de sources multiples pour une série d’activités pertinentes;
  5. Définir et promouvoir le rôle des différents partenaires, y compris le public et le secteur privé;
  6. Accroître et diversifier la recherche, la mesure et l’évaluation des dispositifs;
  7. Examiner, réviser et mettre à jour les règlements et les politiques qui influent sur l’utilisation en classe de technologie, notamment en matière de confidentialité et de sécurité.

Dans le contexte actuel de raretés des ressources à disposition des pouvoirs publics, ces points-clés semblent tenir de la gageure. D’autant qu’il s’agit de développer une approche combinée et non successive de ces sept points.

Dans le domaine de la recherche et de l’efficacité dans l’emploi des technologies à l’école, le rapport « Teachers’ Tools for the 21st Century » du  Department of Education US de 2000 identifiait neuf questions essentielles à examiner

  1. Comment l’utilisation des ordinateurs, l’Internet et d’autres applications par les enseignants et les étudiants affectent le rendement des élèves, les connaissances et les compétences?
  2. Quel est l’impact de l’informatique et de l’utilisation d’Internet sur la manière dont les enseignants enseignent et les élèves apprennent, et quel est l’impact plus large sur la réforme de l’éducation?
  3. Quels coûts et avantages a l’investissement dans la technologie comparativement à d’autres innovations pédagogiques, telles que des classes plus petites ou de l’enseignement individualisé?
  4. Quels sont les types de technologies disponibles dans les écoles (par exemple, la qualité / vitesse, les types de connexions Internet, les applications logicielles)?
  5. Quels sont les changements organisationnels dans les écoles qui permettront l’utilisation accrue des technologies (par exemple, l’efficacité administrative, les connexions domicile-école, la communication collégiale) ou la viabilité de la mise en œuvre de la technologie et de son utilisation?
  6. Quelles sont les dépenses budgétaires en matière de technologie éducative au niveau de l’école, du district, de l’Etat, et au niveau national?
  7. Quelles sont les stratégies de perfectionnement professionnel et de soutien technique pour améliorer une utilisation efficace par les enseignants de la technologie?
  8. Quels sont la durée et le type de technologie utilisée dans l’enseignement et l’apprentissage à l’intérieur et l’extérieur de l’école?
  9. Quels sont les effets de différents types d’applications de la technologie sur certains types d’étudiants (par exemple, élèves déficients en anglais courant, l’éducation spécialisée ou les élèves doués et talentueux)?

Leur revue scientifique se concluait sur la question suivante:

Quelles sont les hypothèses sous-tendent notre vision sur la façon  dont les technologies peuvent avoir un impact l’enseignement et l’apprentissage?

La réponse d’un des premiers rapports datant de 1988 (Power On! (Office of Technology Assessment, 1988) identifiait quatre ingrédients cruciaux dans la maturation des technologie en éducation et permettant de soutenir efficacement l’éducation en collège et lycée:

  • un accès à la technologie,
  • un appui soutenu pour les éducateurs pour apprendre à utiliser la technologie,
  • le développement de logiciels éducatifs,
  • l’assurance que la recherche et de développement n’est pas seulement soutenu, mais étroitement liée aux besoins et aux priorités des praticiens.

Ces quatre éléments préfiguraient les recommandations formulées dans de nombreux rapports publiés au cours des années suivantes.

A partir de 1995, le ton change significativement dans les rapports de politique éducative. Désormais, en réponse à l’émergence d’Internet comme un des principaux moteurs des changements dans les affaires, la vie civique et, dans une certaine mesure, de l’éducation, ces rapports politiques commencent à présenter les technologies d’enseignement en tant que moteur de la réforme scolaire, plutôt que comme une trousse d’outils et de ressources. Dans ces rapports, la technologie devient un outil de transformation, qui promet, tout simplement par sa présence et ses moyens, à provoquer des changements dans la façon dont les enseignants enseignent, dans l’organisation des écoles, et dans la manière dont les élèves travaillent ensemble et apprennent. Durant cette période, la plupart des rapports commencent également à présenter les praticiens, leurs besoins et leurs intérêts sous un éclairage différent. Les enseignants sont désormais regardés en grande partie en fonction de ce qui est présenté comme étant leurs «lacunes».

En 1995, par exemple, l’apprentissage à distance est largement utilisé des cours de langue étrangère dans les écoles rurales et le traitement de texte et les ressources numériques sont utilisés avec une fréquence accrue par les enseignants de tous les niveaux et tous types d’écoles confondus. Cependant, dans les rapports produits peu de temps après, ces mesures sont déconsidérées et jugées comme insignifiantes face au potentiel radical de changement et de transformation qu’offre la technologie. Un fossé commence alors à émerger.

Au début des années 2000, peu avant la publication de ce rapport de synthèse, les auteurs notent qu’une foule d’influences, à la fois internes et externes, ont incité à revoir la relation des technologies à la pratique et à revoir les réalisations et les défis auxquels les praticiens doivent faire face. Ce réexamen est, en partie, une réponse à des résultats suggérant que la technologie en soi ne contribue guère à conduire des améliorations fondamentales dans l’enseignement et l’apprentissage.

Parallèlement, les rapports de recherche constatent que même avec un câblage complet des établissement et l’accumulation de l’infrastructure des télécommunications dans l’éducation, les innovations technologiques ((favorisées par la communauté des chercheurs et destinées à favoriser les démarches d’enquête, de collaboration, ou de relations re-configurées entre élèves et enseignant)) continuent à n’être utilisées que par un infime pourcentage des enseignants aux Etats-Unis. Au lieu de cela, les enseignants se tournent vers des outils comme les logiciels de présentation et des outils de gestion tels que les ENT (environnement numérique de travail) destinées à soutenir et à améliorer leurs pratiques actuelles. Ce sont là, pour les auteurs, les succès réels de la technologie dans les classes américaines.

En 2005,  les rapports sur les politiques les plus récentes mettaient en avant la nécessité de faire un usage productif des données d’évaluation, de fournir des ressources de plus en plus individualisées et flexibles de perfectionnement professionnel et de réaliser des économies de nature administrative.

En conclusion, deux thèmes principaux ressortent de cette analyse de 20 années de politique de recommandations concernant les investissements en technologie dans l’éducation. Le premier est le flux et le reflux des besoins des praticiens et des questionnements relatifs à  la technologie en tant que partie  intégrée du système éducatif. La deuxième est la nécessité d’une meilleure compréhension entre les chercheurs et les décideurs sur la nature systémique de l’évolution de l’éducation en général et de l’intégration des technologies éducatives en particulier.

Par ailleurs, parmi les réussites méconnues, les auteurs pointent, par exemple, la croissance soutenue de l’apprentissage à distance, en particulier dans les écoles rurales. Celle-ci a eu un impact significatif sur ce qui paraissait être un défi insurmontable : fournir toute une gamme de possibilités de perfectionnement professionnel pour ces enseignants en milieu rural et offrir à leurs élèves la même diversité de cours que ceux offerts aux étudiants vivant dans d’autres contextes.

Pour autant, le défi de l’école du XXIe siècle reste complexe et combine une multitude de facteurs:

The world in which we live is increasingly sophisticated, multifaceted and nuanced. People need high-level learning skills to act, respond, learn and adjust to ever-changing circumstances. As the world grows increasingly complex, success and prosperity will be linked to people’s ability to think, act, adapt and communicate creatively. ((Le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus sophistiqué, multiforme et nuancé. Les gens ont besoin d’un haut niveau d’apprentissage, des compétences d’agir, de réagir, d’apprendre et de s’adapter aux circonstances en constante évolution. Comme le monde devient de plus en plus complexe, le succès et la prospérité sera liée à la capacité des gens à penser, d’agir, d’adapter et de communiquer de manière créative.))

Partnership for 21st Century Skills. (2003). Learning for the 21st century. Washington, DC. http:www.21stcenturyskills.org

Pour les auteurs, il s’agissait pour les 20 prochaines années de trouver un équilibre

  • entre les exigences de l’amélioration des pratiques au fil du temps et les préoccupations du public tels que la responsabilité et l’équité,
  • entre le cycle de changement dans la technologie et le cycle de changement dans les écoles,
  • entre les compétences de demain et les compétences d’aujourd’hui.

Nous n’en avons certainement pas terminé ni avec le flux et le reflux, ni avec les tâtonnements…

Classé sous :Ludovia, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Publications Balisé avec :éducation, Larry Cuban, ludovia2010, Réforme, technologies

Twitter : derrière l'expérience, des élèves ! | Ma dixième année

8 juillet 2010 by Lyonel Kaufmann

Avec ces élèves que « plus personne ne voulait », nous sommes partis à Londres et en Normandie sur une étude de la seconde guerre mondiale. Nous sommes repartis deux ans plus tard à Liverpool sur les traces des Beatles et de la révolution industrielle. Je leur ai fait chanter du Eicher,  Aznavour, du JL Aubert et « Penny lane » est devenu notre hymne. Nous sommes allés souvent au cinéma avec le processus « lycéens et cinéma » voir . Nous avons crée deux expos : « sociétés davant et de maintenant » et « haïku tatoo ». Nous sommes allés à la plage, à la piscine, au théâtre. Nous avons traversé la tempête Xynthia et leurs tempêtes personnelles souvent aussi douloureuses. Ils ont participé au printemps des Poètes, débattu sur de grandes questions de société, critiqué léconomie chinoise, découvert Mandela ou Seznec, lu Fottorino, se sont révoltés en voyant « Welcome » sur la condition des immigrés à Calais. ILs ont participé aux concours « faites la Une » et « creation dun poème »…

via Ma dixième année – Twitter : derrière lexpérience, des élèves ! | frompennylane.blogspace.fr.

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L’imprévu cinématographique – Laurent Véray | Cinémadoc

29 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

“La reconstitution du passé n’est plus la seule motivation, ni le seul centre d’intérêt. Pas plus que les historiens, ces cinéastes ne cherchent à reconstituer la réalité d’hier à l’état brute. Ils interrogent au contraire la trompeuse évidence des images qu’ils utilisent, remettent en question leur prétendue objectivité, proposent d’autres lectures.”

Laurent Véray, « L’Histoire peut-elle se faire avec des archives filmiques ? », 1895, n°41, Archives, 2003, [En ligne], mis en ligne le 13 février 2007. URL : http://1895.revues.org/document266.html. Consulté le 29 juin 2010.

Dans cet article, ce qui intéresse Laurent Véray, c’est la manière dont : “Écrire l’histoire et filmer l’histoire peut relever d’un même régime de sens et de vérité”, soit “la mise en film de l’histoire”.

Rémy Besson poursuit son parcours et son état du champ concernant l’histoire et le cinéma au travers d’oeuvres charnières. Une nouvelle fois, il nous éclaire sur un article consultable en ligne. Doublement précieux!

via L’imprévu cinématographique – Laurent Véray | Cinémadoc.

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Quand le film défie l’historien – Robert A. Rosenstone | Cinémadoc

24 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

Dans son article, Robert Rosenstone part du constat que les historiens critiquent les films historiques, car ils interprètent ces derniers à l’aune de leurs propres exigences académiques. Pour l’auteur, cette critique masque un double déni. En fait, d’un côté les historiens critiquent les films car ils se rendent compte qu’ils assument également la transmission du passé et, de l’autre, ils refusent d’accepter que les films influencent également leur vision du passé. Il invite par conséquent ses collègues à “prendre au sérieux” le cinéma (p. 164). Il divise ensuite le cinéma en trois catégories (fiction, documentaire, docudrama) et choisit de s’intéresser à la fiction. Il divise cette catégorie en deux : les films grand public et les films expérimentaux, qu’il nomme post-modernes.

Robert A. Rosenstone, “”Like writing history whith lighting” : Film historique/vérité historique“, Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n°46, 1995, p. 163

Pour le reste, je ne peux que vous inciter à lire l’entier de l’excellent article de Rémy Besson. En plus, vous avez aussi la possibilité de lire en ligne l’article de Rosenstone.

via Quand le film défie l’historien – Robert A. Rosenstone | Cinémadoc.

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Images pieuses | L'Atelier des icônes

21 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

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Décidément la Deuxième Guerre est à l’honneur que ce soit en Suisse autour du Général Guisan, en France avec la commémoration des 70 ans de l’Appel du 18 juin ou en Angleterre avec la retouche d’une photographie de Winston Churchill. Elle est même doublement à l’honneur dans la presse cette semaine.

Tout d’abord, un article du Daily Mail révélait qu’une affiche représentant Winston Churchill au fronton du musée “Britain at War” avait été retouchée, ôtant son célèbre cigare de la bouche du vainqueur de la barbarie nazie.

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Ensuite, la presse française illustrait l’Appel du 18 juin par une photo du général de Gaulle assis devant un micro mise en scène une année après cet Appel. Il y est notamment revêtu des symboles de la France Libre encore inexistante en ce 18 juin 1940.

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Le mot de la fin revient à André Gunthert dans son Atelier des icônes:

Les figures de cette histoire de carton-pâte s’inscrivent dans le droit fil des images pieuses que l’on donnait en récompense aux catéchumènes méritants, et n’ont ni plus ni moins de réalité qu’un Christ en croix. Ces icônes sont des symboles auxquels on ne demande pas de dire la vérité, mais d’être les supports de l’histoire qu’on a envie de leur faire raconter.

La véritable erreur de la correction de la photo de Churchill n’est pas d’avoir effacé un détail gênant, mais d’avoir oublié que le cigare faisait partie de la représentation standard du grand homme. Le tort de la retouche n’est pas d’avoir truqué le document, mais d’avoir trahi la légende.

via Images pieuses | L’Atelier des icônes.

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L’historien, le film et l’anachronique – Pierre Sorlin | Cinémadoc

19 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

« Nous arrivons ainsi à une première proposition : le film historique serait, davantage que beaucoup d’autres, un film situé, étroitement dépendant d’un contexte en dehors duquel il n’aurait pas de sens. Il serait, d’autre part, sous un vêtement d’emprunt, consacré d’abord et avant tout aux questions contemporaines ; par une voie détournée, il aborderait des thèmes d’actualité, prendrait position sur des conflits du moment ; en un mot, sa première caractéristique serait la retraduction, la mise au présent des événements passés. »

Pierre Sorlin, “Clio à l’écran, ou l’historien dans le noir”,  Revue d’histoire contemporaine, avril-juin 1974, p. 266

Rémy Besson nous offre une série de courts billets fort passionnant concernant l’état du champ concernant l’histoire et le cinéma au travers d’oeuvres charnières. Ici, il s’agit d’un texte de Pierre Sorlin.

Plus que toute oeuvre historique, le film serait un formidable révélateur des préoccupations du temps présent relativement au passé. Cela renforce, à mon avis, son intérêt en classe d’histoire pour notamment mettre en évidence la question du point de vue en histoire.

J’en profite pour adresser un grand merci à Rémy Besson pour son excellente initiative.

via L’historien, le film et l’anachronique – Pierre Sorlin | Cinémadoc.

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L'enseignant, un chercheur entre conservatisme et futurisme

6 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

Le point de départ de Philippe Dumas

A l’un des extrêmes, le conservatisme se fonde non seulement sur le refus d’entrer dans le monde digital, mais encore plus sur la croyance que l’apprentissage, vu qu’il est sempiternellement à l’ordre du jour, obéit à des lois immuables. En France, par exemple, c’est le psychodrame permanent de la pérennité de l’orthographe et du mythe de la dictée ou le conflit entre tenants de la vocation contre ceux qui prônent la pédagogie.
A l’autre extrême, le technicisme est une forme d’idolâtrie pour ce qui est nouveau, en pensant que cela va tout changer, et sous-entendu tout améliorer. L’exemple serait celui du mythe de la démocratie par l’internet, ou de la suppression des « profs » par les cours en ligne pour améliorer la diffusion de masse des connaissances.

L’injonction de l’innovation

[…] le thème de l’innovation est une injonction institutionnelle constante dans la mesure où les politiques sont sous pression de leurs opinions et de leurs électeurs pour faire ce qu’il y a de mieux en matière de formation des jeunes. Mais comme l’ont prouvé de nombreuses études, dont celle réalisée en 2004-2007 par Isabelle Pybourdin (2008) sur l’appropriation des Tic dans les écoles du premier degré, l’innovation imposée ou décrétée par le haut – top-down – ne peut produire les résultats escomptés.

A qui profitent les TICE?

Le groupe Fourgous et beaucoup d’enseignants de langues prônent l’usage de MP3 pour la pratique des langues. Comme souvent, les élèves les plus à l’aise dans les langues (et qui ont donc à peine besoin de ce dispositif) sont ceux qui l’exploitent le mieux. Les élèves en difficulté ne peuvent pas en profiter seuls, car leur problème est déjà de savoir écouter et savoir réguler son écoute (arrêt, retour, répétition, etc).

Extraits de la conférence de Philippe Dumas: Texte_conférence_Philippe Dumas TICE et Didactique IV 2010 (.pdf).

Classé sous :Didactique, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Larry Cuban blogue… sur les réformes scolaires et les tice. (1)

11 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

Désormais, je sais que Larry Cuban blogue à propos des réformes scolaires et des tice et je me réjouis de l’y retrouver après avoir lu avec grand intérêt ses ouvrages sur l’histoire de l’enseignement, les conditions pour que les réformes et les politiques scolaires se traduisent dans les faits et l’utilisation des technologies à l’école par les enseignants et les élèves. Thanks Larry!

Larry Cuban est probablement une des personnes les plus intéressantes que j’ai rencontrées, par livre et article interposés, relativement à trois questions importantes pour moi: « comment est-ce que les enseignants enseignent ou ont enseigné depuis la fin du 19e siècle » , « comment peut-on réussir à réformer l’école (dans un sens progressiste) » et « quel est l’impact de l’intégration des technologies dans l’enseignement ».

Un de ses grands mérites tient en sa volonté de ne jamais se contenter des discours sur l’enseignement ou l’intégration des tice, mais de constamment franchir le seuil de la porte pour entrer dans les classes et observer ce qui s’y passe réellement. Ainsi en a-t-il été, notamment avec «How Teachers taught?» où il observait sur près d’un siècle (!) si l’enseignement avait été plutôt centré sur le maître ou sur l’élève (et son évolution) et dans «Oversold & Underused. Computers in the Classroom» sur l’utilisation effective par les enseignant-e-s des ordinateurs dans leurs classes.

Larry Cuban a observé l’école à plusieurs niveaux puisqu’il a été successivement enseignant de high school pendant 14 ans, superintendant de district scolaire (7 ans) et professeur d’université (20 ans). Il fait partie de l’école progressiste américaine dans la lignée de John Dewey et c’est sous cet angle-ci qu’il faut comprendre son scepticisme relativement aux technologies. En effet, les résultats de ses travaux ont toujours mis en évidence l’écart entre les discours des réformateurs pédagogiques ou des propagandistes technologiques («l’intégration des technologies changera les méthodes et démarches d’enseignement», «l’école sera plus efficace») et la réalité de la mise en oeuvre effective de leurs politiques dans les classes. De ces travaux et de son expérience de superintendant, il en a généralement et notamment conclu

  • que les réformes scolaires avaient une chance d’aboutir à la condition de les conduire de bas en haut et non de haut en bas (hors c’est généralement l’inverse);
  • que la structure scolaire du secondaire découpée en périodes de 45 à 50 minutes était le frein le plus important au développement d’une pédagogie progressiste;
  • et que la baisse du nombre d’élèves par classe était le plus sûr moyen de développer un enseignement centré sur l’élève (et non la technologie).

Ses projets récents de recherche porte sur l’étude des réformes scolaires à Austin au Texas de 1954 à 2009 et à Mapleton (Colorado) de 2001 à 2009. Elles ont donné lieu à deux ouvrages publiés en février 2010: pour Austin, As Good As It Gets et, pour Mapleton, Against the Odds avec Gary Lichtenstein, Arthur Evenchik, Martin Tombari et Kristen Pozzoboni. Actuellement, il étudie le cas d’une high school où chaque enseignant et élève dispose depuis quatre ans d’un ordinateur portable.

Et surtout depuis août 2009, il rédige des chroniques sur son blog hébergé sur wordpress.com: Larry Cuban on School Reform and Classroom Practice. Une aubaine que de pouvoir suivre le fil de ses réflexions en fonction de l’actualité, de ses expériences passées ou de ses travaux actuels.

Son jugement sur les technologies à l’école reste tranché:

For decades, we have heard from policymakers that teachers using computers in schools will improve student learning and doctors using electronic health records will improve patient care and reduce costs. Yet these champions of electronic technologies are wrong.

[…]

In an alternate universe, these devices might transform behavior but in the gritty world of schooling no metamorphosis in teaching and learning has yet occurred.

Source: High-tech Magical Thinking for Doctors and Teachers (19 août 2009)

Ce constat général ne veut pas dire que des changements ne s’opèrent pas dans un certain nombre d’écoles ou chez certains enseignants (The Good and The Bad of High-Tech in Classrooms), mais qu’on assiste pas à la généralisation des pratiques attendues ou de l’emploi des ordinateurs. Ainsi, si les Etats-Unis sont passés du début des années 1980 à aujourd’hui d’un ordinateur pour 125 élèves à moins de 4 élèves aujourd’hui, voire dans certains districts scolaires à un portable par élèves, les études relèvent que le pourcentage d’enseignant-e-s recourant régulièrement aux ordinateurs dans leur enseignement en classe ne dépasse pas les 30%.

Pour Larry Cuban, le problème des structures demeure pour expliquer de tels écarts:

Contrary to what promoters claim, the problem is neither limited nor unimaginative use of new technologies by practitioners; the problem remains anchored in the structures that shape the critical relationship between professionals and those who they serve.

Source: High-tech Magical Thinking for Doctors and Teachers (19 août 2009)

A cet élément s’ajoute les croyances des enseignant-e-s relatives à l’apprentissage qui ne peuvent être modifiées par la seule intégration des ordinateurs en classe:

Has teacher use of high-tech devices like desktop computers, laptops, and interactive whiteboards altered how teachers usually teach? Thus far, the answer is that teachers will use high-tech devices consistent with their experience and beliefs about teacher- and student-centered practices. Researchers following Apple Classrooms of Tomorrow (ACOT) and subsequent work with teachers found that pattern in their studies as have others. My work supports the conclusion that most teachers use computers in a teacher-directed manner rather than in ways that cultivate student-centred practices.

Source: The High-Tech Classroom: Now the Ugly after The Good and The Bad (6 septembre 2009)

Ses premières chroniques s’appuient ainsi largement sur ses publications et travaux antérieurs. Elles permettent de situer le bonhomme. Je m’arrêterai là pour ce premier billet consacré à Larry Cuban et à son blog.

Dans mon prochain billet, il sera question du regard porté par Larry Cuban et d’autres sur les expériences d’un ordinateur portable pour un élève ou un des derniers objets à la mode scolaire: le TBI (Tableau blanc interactif).

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, sur le web Balisé avec :Enquête, Larry Cuban, MédiaTIC, médiaTICE, ordinateurs, réformes scolaires

Madame Sapiens a fait crac-crac avec monsieur Néandertal

10 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

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Traiter certains individus d’homme de Néandertal n’est peut-être pas qu’une injure, mais un fait désormais établi grâce aux travaux sur l’ADN d’une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Svante Pääbo, un biologiste suédois.

Eloignée de la version romanesque, pourtant appuyée par des conseillers scientifiques, de la série l’Odyssée de l’Espèce de Jacques Malaterre, l’équipe internationale de chercheurs, dirigée par Svante Pääbo, est partie à l’assaut du génome de Néandertal et a séquencé l’ADN issu d’os fossiles de néandertaliens découverts dans la grotte de Vindjia, en Croatie. En ayant réussi à réunir 60% du total de leurs génomes, elle a levé le voile sur l’identité génétique de Néandertal à partir de minuscules particules d’os, détachées à la roulette de dentiste sur trois os sélectionnés (voir photo ci-dessous) parmi 21 candidats. L’un daté de 38 000 ans et découvert en 1980. Un second plus vieux mais non daté et un troisième plus ancien daté de 44 000 ans.

Os de neandertaliens

La comparaison avec cinq hommes actuels issus de continents différents (Europe, Aise, Océanie, Afrique et Amérique) a permis de déterminer des traces de métissage et une discrète, mais indiscutable, contribution néandertalienne à notre génome. Au petit jeu des similitudes, ce sont les eurasiatiques – Français, Chinois et Papou – qui emportent la palme de la proximité avec Néandertal, pratiquement à égalité entre eux.

Comment expliquer ce fait ?

Une seule solution, d’ailleurs suggérée par l’archéologie : les deux espèces cousines se sont «connues» au sens biblique… au Proche Orient, il y a environ 80 000. Et non après, par exemple en Europe il y a 35000 ans, ce qui se serait traduit par une part néandertalienne plus forte chez l’Européen que chez le Papou, puisque Sapiens est arrivé en Asie de l’est il y a 60 000 ans.

L’ADN de Néandertal révèle ses liens avec Sapiens (Libération)

Par ailleurs,  la proximité génétique entre un Européen et un Papou avec un Néandertalien

implique qu’il n’y ait pas eu d’échanges de gènes lors de l’arrivée de Cro-Magnon en Europe, où il a cohabité avec Néandertal durant près de 10 000 ans.

L’ADN de Néandertal révèle ses liens avec Sapiens (Libération)

D’où peut-être un biais européano centrique inconscient dans les études antérieures qui n’avaient trouvé aucune contribution néandertalienne à notre génome (Neandertal – Enquête sur une disparition – Les dossiers de La Recherche) et qui prévalait lors de la réalisation de la série l’Odyssée de l’Espèce.

Sans parler de cette facilité à calquer sur Néandertal, depuis la découverte de son premier fossile, en 1856 près de Düsseldorf en Allemagne, certaines de nos préoccupations anciennes ou actuelles comme l’illustre la bande-annonce d’Ao le dernier neanderthal (2009):

Pour autant que ces derniers résultats sur l’ADN de Néandertal et d’Homo Sapiens mettent un point final sur la part de Néandertal qui serait en nous, nous ne manquerons pas de sujet de discussion à son propos. Ne serait-ce que concernant les hypothèses au sujet de sa disparition:

Ouf… nous voilà sauvés!

Gardons aussi à l’esprit que concernant les origines de l’homme et l’époque préhistorique, les recherches scientifiques ne sont pas exemptes de nos mythologies anciennes ou récentes. A ce titre la lecture de Wiktor Stoczkowski (1994), Anthropologie naïve, anthropologie savante : de l’origine de l’homme, de l’imagination et des idées reçues est d’un utile recours:

L’explication des origines de la culture par le passage d’une nature mère à une nature marâtre forme donc une véritable structure, dans la longue durée, de notre imaginaire anthropologique. Son schéma, caractéristique des mythes européens, a été repris par la spéculation philosophique, pour trouver enfin sa place dans la pensée scientifique. » (p. 70)

On lira aussi avec un certain plaisir un tel billet pour sortir d’une forme de politiquement correct: QUAND L’HOMO-SAPIENS ET L’HOMME DE NEANDERTAL COUCHAIENT ENSEMBLE…

Sur les origines de l’homme, je vous renvoie enfin à mon support de cours datant de 2004: Quelle préhistoire?

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Revoir Capa | Déjà vu

7 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

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Dans cet article, Patrick Peccatte s’intéresse à la redocumentarisation des images d’archive à l’heure où la diversité des sources présentes sur le Web permet de rapprocher significativement différents corpus auparavant isolés et parfois mal connus. Si ces mises en relation d’images éparpillées valorisent les fonds iconographiques historiques, elles posent également quelques problèmes ainsi que des pistes de collaborations entre chercheurs et enseignant-e-s à l’ère d’une histoire 2.0.

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12 juin 1944. Visite du haut commandement américain.

1. Copyright ROBERT CAPA © 2001 By Cornell Capa/Magnum – PAR77911
2. © Time Inc. – Photo Life par Frank Scherschel
3. Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA – p012947

Il existe des films de cette visite. Pour un reportage illustré plus complet, voir ici.

Pour illustrer la recomposition documentaire évoquée, la défragmentation d’ensembles d’images dispersées qui possèdent des liens forts mais souvent très mal connus, Patrick Peccatte nous propose un parcours au travers des photographies prises et publiées par Robert Capa lors de la bataille de Normandie. Pour réaliser ce travail, il a pu s’appuyer notamment sur les photos publiées sur flickr par PhotosNormandie (http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/).

Outre le travail documentaire relatif aux photos de Robert Capa, Patrick Peccatte fournit leur contexte de production lors du débarquement de Normandie. Ainsi, les images produites du côté américain proviennent de deux sources majeures: d’une part, celles réalisées par les correspondants de presse et celles des services de l’armée.

Concernant les correspondants de presse, Patrick Peccatte nous indique que

Pour les événements de Normandie, 12 photographes d’agences et 6 photographes de Life étaient accrédités, et pour la première vague du débarquement, on sait quel concours de circonstances conduisit à ce qu’il subsiste seulement 11 photos de Capa

En ce qui concerne les services spécialisés de l’armée américaine,

les cinéastes et photographes qui suivaient les opérations terrestres dépendaient de l’Army Pictorial Service (APS) qui était rattaché au Signal Corps réorganisé en 1942 à la suite de l’engagement des États-Unis dans la guerre. L’US Navy et l’Army Air Force avaient aussi leurs propres services photographiques qui portaient des noms divers.

Tous ces services étaient organisés et superrvisés par des professionnels tels que personnes Darryl F. Zanuck ou Frank Capra, (voir aussi notre billet relativement à l’exposition Filmer les camps de Hollywood à Nuremberg | Mémorial de la Shoah).

Par la suite, Patrick Peccatte procède à un très intéressant et utile repérage de différentes strates de légendes d’une photo ainsi qu’à un travail de repérage des différentes utilisations possibles de ces photos. Ce travail étant rendu possible grâce à la redocumentarisation des collections numérisées disponibles sur Internet.

En conclusion, Patrick Peccatte indique que

Le décloisonnement des archives participe au renouvellement des études sur la couverture photographique et cinématographique de cette guerre. Il permet en particulier de mieux comprendre comment Capa a travaillé parfois accompagné ou accompagnant d’autres opérateurs durant une assez courte période.

Mais qu’un important travail reste à faire pour arriver à un véritable travail de redocumentarisation de l’œuvre de Capa. Pour y parvenir, les fonds les plus intéressants restant consultables uniquement sur place, il importerait que ces archives soient mises en ligne de manière massive et sans réserves. Or, le note Patrick Peccatte,

les institutions patrimoniales qui détiennent ces documents se considèrent comme des conserveries de la mémoire, les agences et les fondations demeurent des gardiennes farouches d’œuvres devenues lucratives.

En attendant, nous disposons déjà du travail mené par Patrick Peccatte que je vous invite à découvrir directement sur Déjà vu.

Dans une perspective d’enseignement de l’histoire, ces modalités de redocumentarisation d’images à l’aide de l’Internet sont déjà forts intéressantes puisque l’enseignant-e a désormais à sa disposition un matériel d’archives numérisées et hébergées en ligne grâce à des initiatives telle que PhotosNormandie (http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/). Elle/il a également accès à des travaux de chercheurs portant sur ces mêmes objets qu’il/elle aurait de la peine à mener seul dans son coin. L’enseignant-e peut alors mieux se concentrer sur le dispositif d’enseignement-apprentissage à réaliser avec un tel matériel.

Le stade suivant consiste à initier un travail collaboratif entre enseignant-e-s et archivistes/documentalistes/chercheurs tel que l’a mené Patrick Peccatte avec PhotosNormandie. Pour ma part, je compte bien que le travail initié récemment avec Rémy Besson et Daniel Girardin [L’histoire au prisme de l’image (mardi 27 avril 2010)] se poursuive en ce sens ces prochaines années. La philosophie et le programme du site Culture visuelle qui abrite Déjà vu propose une plate-forme de production et d’échange adéquate pour un tel programme. En effet, Culture visuelle offre à tout un chacun la possibilité de participer à la création et la diffusion d’un tel savoir dans le domaine de l’image.

L’article complet Revoir Capa | Déjà vu

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