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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Twitter : derrière l'expérience, des élèves ! | Ma dixième année

8 juillet 2010 by Lyonel Kaufmann

Avec ces élèves que « plus personne ne voulait », nous sommes partis à Londres et en Normandie sur une étude de la seconde guerre mondiale. Nous sommes repartis deux ans plus tard à Liverpool sur les traces des Beatles et de la révolution industrielle. Je leur ai fait chanter du Eicher,  Aznavour, du JL Aubert et « Penny lane » est devenu notre hymne. Nous sommes allés souvent au cinéma avec le processus « lycéens et cinéma » voir . Nous avons crée deux expos : « sociétés davant et de maintenant » et « haïku tatoo ». Nous sommes allés à la plage, à la piscine, au théâtre. Nous avons traversé la tempête Xynthia et leurs tempêtes personnelles souvent aussi douloureuses. Ils ont participé au printemps des Poètes, débattu sur de grandes questions de société, critiqué léconomie chinoise, découvert Mandela ou Seznec, lu Fottorino, se sont révoltés en voyant « Welcome » sur la condition des immigrés à Calais. ILs ont participé aux concours « faites la Une » et « creation dun poème »…

via Ma dixième année – Twitter : derrière lexpérience, des élèves ! | frompennylane.blogspace.fr.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, sur le web

L’imprévu cinématographique – Laurent Véray | Cinémadoc

29 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

“La reconstitution du passé n’est plus la seule motivation, ni le seul centre d’intérêt. Pas plus que les historiens, ces cinéastes ne cherchent à reconstituer la réalité d’hier à l’état brute. Ils interrogent au contraire la trompeuse évidence des images qu’ils utilisent, remettent en question leur prétendue objectivité, proposent d’autres lectures.”

Laurent Véray, « L’Histoire peut-elle se faire avec des archives filmiques ? », 1895, n°41, Archives, 2003, [En ligne], mis en ligne le 13 février 2007. URL : http://1895.revues.org/document266.html. Consulté le 29 juin 2010.

Dans cet article, ce qui intéresse Laurent Véray, c’est la manière dont : “Écrire l’histoire et filmer l’histoire peut relever d’un même régime de sens et de vérité”, soit “la mise en film de l’histoire”.

Rémy Besson poursuit son parcours et son état du champ concernant l’histoire et le cinéma au travers d’oeuvres charnières. Une nouvelle fois, il nous éclaire sur un article consultable en ligne. Doublement précieux!

via L’imprévu cinématographique – Laurent Véray | Cinémadoc.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :Cinéma, film&histoire, Histoire, Historiographie

Quand le film défie l’historien – Robert A. Rosenstone | Cinémadoc

24 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

Dans son article, Robert Rosenstone part du constat que les historiens critiquent les films historiques, car ils interprètent ces derniers à l’aune de leurs propres exigences académiques. Pour l’auteur, cette critique masque un double déni. En fait, d’un côté les historiens critiquent les films car ils se rendent compte qu’ils assument également la transmission du passé et, de l’autre, ils refusent d’accepter que les films influencent également leur vision du passé. Il invite par conséquent ses collègues à “prendre au sérieux” le cinéma (p. 164). Il divise ensuite le cinéma en trois catégories (fiction, documentaire, docudrama) et choisit de s’intéresser à la fiction. Il divise cette catégorie en deux : les films grand public et les films expérimentaux, qu’il nomme post-modernes.

Robert A. Rosenstone, “”Like writing history whith lighting” : Film historique/vérité historique“, Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n°46, 1995, p. 163

Pour le reste, je ne peux que vous inciter à lire l’entier de l’excellent article de Rémy Besson. En plus, vous avez aussi la possibilité de lire en ligne l’article de Rosenstone.

via Quand le film défie l’historien – Robert A. Rosenstone | Cinémadoc.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement Balisé avec :Cinéma, film&histoire

Images pieuses | L'Atelier des icônes

21 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

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Décidément la Deuxième Guerre est à l’honneur que ce soit en Suisse autour du Général Guisan, en France avec la commémoration des 70 ans de l’Appel du 18 juin ou en Angleterre avec la retouche d’une photographie de Winston Churchill. Elle est même doublement à l’honneur dans la presse cette semaine.

Tout d’abord, un article du Daily Mail révélait qu’une affiche représentant Winston Churchill au fronton du musée “Britain at War” avait été retouchée, ôtant son célèbre cigare de la bouche du vainqueur de la barbarie nazie.

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Ensuite, la presse française illustrait l’Appel du 18 juin par une photo du général de Gaulle assis devant un micro mise en scène une année après cet Appel. Il y est notamment revêtu des symboles de la France Libre encore inexistante en ce 18 juin 1940.

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Le mot de la fin revient à André Gunthert dans son Atelier des icônes:

Les figures de cette histoire de carton-pâte s’inscrivent dans le droit fil des images pieuses que l’on donnait en récompense aux catéchumènes méritants, et n’ont ni plus ni moins de réalité qu’un Christ en croix. Ces icônes sont des symboles auxquels on ne demande pas de dire la vérité, mais d’être les supports de l’histoire qu’on a envie de leur faire raconter.

La véritable erreur de la correction de la photo de Churchill n’est pas d’avoir effacé un détail gênant, mais d’avoir oublié que le cigare faisait partie de la représentation standard du grand homme. Le tort de la retouche n’est pas d’avoir truqué le document, mais d’avoir trahi la légende.

via Images pieuses | L’Atelier des icônes.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :39-45, Angleterre, éducation aux médias, France, Histoire&Mémoire, Photographie

L’historien, le film et l’anachronique – Pierre Sorlin | Cinémadoc

19 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

« Nous arrivons ainsi à une première proposition : le film historique serait, davantage que beaucoup d’autres, un film situé, étroitement dépendant d’un contexte en dehors duquel il n’aurait pas de sens. Il serait, d’autre part, sous un vêtement d’emprunt, consacré d’abord et avant tout aux questions contemporaines ; par une voie détournée, il aborderait des thèmes d’actualité, prendrait position sur des conflits du moment ; en un mot, sa première caractéristique serait la retraduction, la mise au présent des événements passés. »

Pierre Sorlin, “Clio à l’écran, ou l’historien dans le noir”,  Revue d’histoire contemporaine, avril-juin 1974, p. 266

Rémy Besson nous offre une série de courts billets fort passionnant concernant l’état du champ concernant l’histoire et le cinéma au travers d’oeuvres charnières. Ici, il s’agit d’un texte de Pierre Sorlin.

Plus que toute oeuvre historique, le film serait un formidable révélateur des préoccupations du temps présent relativement au passé. Cela renforce, à mon avis, son intérêt en classe d’histoire pour notamment mettre en évidence la question du point de vue en histoire.

J’en profite pour adresser un grand merci à Rémy Besson pour son excellente initiative.

via L’historien, le film et l’anachronique – Pierre Sorlin | Cinémadoc.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, sur le web Balisé avec :Cinéma, film&histoire, Histoire, Historiographie

L'enseignant, un chercheur entre conservatisme et futurisme

6 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

Le point de départ de Philippe Dumas

A l’un des extrêmes, le conservatisme se fonde non seulement sur le refus d’entrer dans le monde digital, mais encore plus sur la croyance que l’apprentissage, vu qu’il est sempiternellement à l’ordre du jour, obéit à des lois immuables. En France, par exemple, c’est le psychodrame permanent de la pérennité de l’orthographe et du mythe de la dictée ou le conflit entre tenants de la vocation contre ceux qui prônent la pédagogie.
A l’autre extrême, le technicisme est une forme d’idolâtrie pour ce qui est nouveau, en pensant que cela va tout changer, et sous-entendu tout améliorer. L’exemple serait celui du mythe de la démocratie par l’internet, ou de la suppression des « profs » par les cours en ligne pour améliorer la diffusion de masse des connaissances.

L’injonction de l’innovation

[…] le thème de l’innovation est une injonction institutionnelle constante dans la mesure où les politiques sont sous pression de leurs opinions et de leurs électeurs pour faire ce qu’il y a de mieux en matière de formation des jeunes. Mais comme l’ont prouvé de nombreuses études, dont celle réalisée en 2004-2007 par Isabelle Pybourdin (2008) sur l’appropriation des Tic dans les écoles du premier degré, l’innovation imposée ou décrétée par le haut – top-down – ne peut produire les résultats escomptés.

A qui profitent les TICE?

Le groupe Fourgous et beaucoup d’enseignants de langues prônent l’usage de MP3 pour la pratique des langues. Comme souvent, les élèves les plus à l’aise dans les langues (et qui ont donc à peine besoin de ce dispositif) sont ceux qui l’exploitent le mieux. Les élèves en difficulté ne peuvent pas en profiter seuls, car leur problème est déjà de savoir écouter et savoir réguler son écoute (arrêt, retour, répétition, etc).

Extraits de la conférence de Philippe Dumas: Texte_conférence_Philippe Dumas TICE et Didactique IV 2010 (.pdf).

Classé sous :Didactique, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Larry Cuban blogue… sur les réformes scolaires et les tice. (1)

11 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

Désormais, je sais que Larry Cuban blogue à propos des réformes scolaires et des tice et je me réjouis de l’y retrouver après avoir lu avec grand intérêt ses ouvrages sur l’histoire de l’enseignement, les conditions pour que les réformes et les politiques scolaires se traduisent dans les faits et l’utilisation des technologies à l’école par les enseignants et les élèves. Thanks Larry!

Larry Cuban est probablement une des personnes les plus intéressantes que j’ai rencontrées, par livre et article interposés, relativement à trois questions importantes pour moi: « comment est-ce que les enseignants enseignent ou ont enseigné depuis la fin du 19e siècle » , « comment peut-on réussir à réformer l’école (dans un sens progressiste) » et « quel est l’impact de l’intégration des technologies dans l’enseignement ».

Un de ses grands mérites tient en sa volonté de ne jamais se contenter des discours sur l’enseignement ou l’intégration des tice, mais de constamment franchir le seuil de la porte pour entrer dans les classes et observer ce qui s’y passe réellement. Ainsi en a-t-il été, notamment avec «How Teachers taught?» où il observait sur près d’un siècle (!) si l’enseignement avait été plutôt centré sur le maître ou sur l’élève (et son évolution) et dans «Oversold & Underused. Computers in the Classroom» sur l’utilisation effective par les enseignant-e-s des ordinateurs dans leurs classes.

Larry Cuban a observé l’école à plusieurs niveaux puisqu’il a été successivement enseignant de high school pendant 14 ans, superintendant de district scolaire (7 ans) et professeur d’université (20 ans). Il fait partie de l’école progressiste américaine dans la lignée de John Dewey et c’est sous cet angle-ci qu’il faut comprendre son scepticisme relativement aux technologies. En effet, les résultats de ses travaux ont toujours mis en évidence l’écart entre les discours des réformateurs pédagogiques ou des propagandistes technologiques («l’intégration des technologies changera les méthodes et démarches d’enseignement», «l’école sera plus efficace») et la réalité de la mise en oeuvre effective de leurs politiques dans les classes. De ces travaux et de son expérience de superintendant, il en a généralement et notamment conclu

  • que les réformes scolaires avaient une chance d’aboutir à la condition de les conduire de bas en haut et non de haut en bas (hors c’est généralement l’inverse);
  • que la structure scolaire du secondaire découpée en périodes de 45 à 50 minutes était le frein le plus important au développement d’une pédagogie progressiste;
  • et que la baisse du nombre d’élèves par classe était le plus sûr moyen de développer un enseignement centré sur l’élève (et non la technologie).

Ses projets récents de recherche porte sur l’étude des réformes scolaires à Austin au Texas de 1954 à 2009 et à Mapleton (Colorado) de 2001 à 2009. Elles ont donné lieu à deux ouvrages publiés en février 2010: pour Austin, As Good As It Gets et, pour Mapleton, Against the Odds avec Gary Lichtenstein, Arthur Evenchik, Martin Tombari et Kristen Pozzoboni. Actuellement, il étudie le cas d’une high school où chaque enseignant et élève dispose depuis quatre ans d’un ordinateur portable.

Et surtout depuis août 2009, il rédige des chroniques sur son blog hébergé sur wordpress.com: Larry Cuban on School Reform and Classroom Practice. Une aubaine que de pouvoir suivre le fil de ses réflexions en fonction de l’actualité, de ses expériences passées ou de ses travaux actuels.

Son jugement sur les technologies à l’école reste tranché:

For decades, we have heard from policymakers that teachers using computers in schools will improve student learning and doctors using electronic health records will improve patient care and reduce costs. Yet these champions of electronic technologies are wrong.

[…]

In an alternate universe, these devices might transform behavior but in the gritty world of schooling no metamorphosis in teaching and learning has yet occurred.

Source: High-tech Magical Thinking for Doctors and Teachers (19 août 2009)

Ce constat général ne veut pas dire que des changements ne s’opèrent pas dans un certain nombre d’écoles ou chez certains enseignants (The Good and The Bad of High-Tech in Classrooms), mais qu’on assiste pas à la généralisation des pratiques attendues ou de l’emploi des ordinateurs. Ainsi, si les Etats-Unis sont passés du début des années 1980 à aujourd’hui d’un ordinateur pour 125 élèves à moins de 4 élèves aujourd’hui, voire dans certains districts scolaires à un portable par élèves, les études relèvent que le pourcentage d’enseignant-e-s recourant régulièrement aux ordinateurs dans leur enseignement en classe ne dépasse pas les 30%.

Pour Larry Cuban, le problème des structures demeure pour expliquer de tels écarts:

Contrary to what promoters claim, the problem is neither limited nor unimaginative use of new technologies by practitioners; the problem remains anchored in the structures that shape the critical relationship between professionals and those who they serve.

Source: High-tech Magical Thinking for Doctors and Teachers (19 août 2009)

A cet élément s’ajoute les croyances des enseignant-e-s relatives à l’apprentissage qui ne peuvent être modifiées par la seule intégration des ordinateurs en classe:

Has teacher use of high-tech devices like desktop computers, laptops, and interactive whiteboards altered how teachers usually teach? Thus far, the answer is that teachers will use high-tech devices consistent with their experience and beliefs about teacher- and student-centered practices. Researchers following Apple Classrooms of Tomorrow (ACOT) and subsequent work with teachers found that pattern in their studies as have others. My work supports the conclusion that most teachers use computers in a teacher-directed manner rather than in ways that cultivate student-centred practices.

Source: The High-Tech Classroom: Now the Ugly after The Good and The Bad (6 septembre 2009)

Ses premières chroniques s’appuient ainsi largement sur ses publications et travaux antérieurs. Elles permettent de situer le bonhomme. Je m’arrêterai là pour ce premier billet consacré à Larry Cuban et à son blog.

Dans mon prochain billet, il sera question du regard porté par Larry Cuban et d’autres sur les expériences d’un ordinateur portable pour un élève ou un des derniers objets à la mode scolaire: le TBI (Tableau blanc interactif).

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, sur le web Balisé avec :Enquête, Larry Cuban, MédiaTIC, médiaTICE, ordinateurs, réformes scolaires

Madame Sapiens a fait crac-crac avec monsieur Néandertal

10 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

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Traiter certains individus d’homme de Néandertal n’est peut-être pas qu’une injure, mais un fait désormais établi grâce aux travaux sur l’ADN d’une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Svante Pääbo, un biologiste suédois.

Eloignée de la version romanesque, pourtant appuyée par des conseillers scientifiques, de la série l’Odyssée de l’Espèce de Jacques Malaterre, l’équipe internationale de chercheurs, dirigée par Svante Pääbo, est partie à l’assaut du génome de Néandertal et a séquencé l’ADN issu d’os fossiles de néandertaliens découverts dans la grotte de Vindjia, en Croatie. En ayant réussi à réunir 60% du total de leurs génomes, elle a levé le voile sur l’identité génétique de Néandertal à partir de minuscules particules d’os, détachées à la roulette de dentiste sur trois os sélectionnés (voir photo ci-dessous) parmi 21 candidats. L’un daté de 38 000 ans et découvert en 1980. Un second plus vieux mais non daté et un troisième plus ancien daté de 44 000 ans.

Os de neandertaliens

La comparaison avec cinq hommes actuels issus de continents différents (Europe, Aise, Océanie, Afrique et Amérique) a permis de déterminer des traces de métissage et une discrète, mais indiscutable, contribution néandertalienne à notre génome. Au petit jeu des similitudes, ce sont les eurasiatiques – Français, Chinois et Papou – qui emportent la palme de la proximité avec Néandertal, pratiquement à égalité entre eux.

Comment expliquer ce fait ?

Une seule solution, d’ailleurs suggérée par l’archéologie : les deux espèces cousines se sont «connues» au sens biblique… au Proche Orient, il y a environ 80 000. Et non après, par exemple en Europe il y a 35000 ans, ce qui se serait traduit par une part néandertalienne plus forte chez l’Européen que chez le Papou, puisque Sapiens est arrivé en Asie de l’est il y a 60 000 ans.

L’ADN de Néandertal révèle ses liens avec Sapiens (Libération)

Par ailleurs,  la proximité génétique entre un Européen et un Papou avec un Néandertalien

implique qu’il n’y ait pas eu d’échanges de gènes lors de l’arrivée de Cro-Magnon en Europe, où il a cohabité avec Néandertal durant près de 10 000 ans.

L’ADN de Néandertal révèle ses liens avec Sapiens (Libération)

D’où peut-être un biais européano centrique inconscient dans les études antérieures qui n’avaient trouvé aucune contribution néandertalienne à notre génome (Neandertal – Enquête sur une disparition – Les dossiers de La Recherche) et qui prévalait lors de la réalisation de la série l’Odyssée de l’Espèce.

Sans parler de cette facilité à calquer sur Néandertal, depuis la découverte de son premier fossile, en 1856 près de Düsseldorf en Allemagne, certaines de nos préoccupations anciennes ou actuelles comme l’illustre la bande-annonce d’Ao le dernier neanderthal (2009):

Pour autant que ces derniers résultats sur l’ADN de Néandertal et d’Homo Sapiens mettent un point final sur la part de Néandertal qui serait en nous, nous ne manquerons pas de sujet de discussion à son propos. Ne serait-ce que concernant les hypothèses au sujet de sa disparition:

Ouf… nous voilà sauvés!

Gardons aussi à l’esprit que concernant les origines de l’homme et l’époque préhistorique, les recherches scientifiques ne sont pas exemptes de nos mythologies anciennes ou récentes. A ce titre la lecture de Wiktor Stoczkowski (1994), Anthropologie naïve, anthropologie savante : de l’origine de l’homme, de l’imagination et des idées reçues est d’un utile recours:

L’explication des origines de la culture par le passage d’une nature mère à une nature marâtre forme donc une véritable structure, dans la longue durée, de notre imaginaire anthropologique. Son schéma, caractéristique des mythes européens, a été repris par la spéculation philosophique, pour trouver enfin sa place dans la pensée scientifique. » (p. 70)

On lira aussi avec un certain plaisir un tel billet pour sortir d’une forme de politiquement correct: QUAND L’HOMO-SAPIENS ET L’HOMME DE NEANDERTAL COUCHAIENT ENSEMBLE…

Sur les origines de l’homme, je vous renvoie enfin à mon support de cours datant de 2004: Quelle préhistoire?

Classé sous :BP110 - Faire de l'histoire aujourd'hui, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :ADN, génome, Homme Sapiens, Néandertal, recherches, Svante Pääbo

Revoir Capa | Déjà vu

7 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

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Dans cet article, Patrick Peccatte s’intéresse à la redocumentarisation des images d’archive à l’heure où la diversité des sources présentes sur le Web permet de rapprocher significativement différents corpus auparavant isolés et parfois mal connus. Si ces mises en relation d’images éparpillées valorisent les fonds iconographiques historiques, elles posent également quelques problèmes ainsi que des pistes de collaborations entre chercheurs et enseignant-e-s à l’ère d’une histoire 2.0.

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12 juin 1944. Visite du haut commandement américain.

1. Copyright ROBERT CAPA © 2001 By Cornell Capa/Magnum – PAR77911
2. © Time Inc. – Photo Life par Frank Scherschel
3. Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA – p012947

Il existe des films de cette visite. Pour un reportage illustré plus complet, voir ici.

Pour illustrer la recomposition documentaire évoquée, la défragmentation d’ensembles d’images dispersées qui possèdent des liens forts mais souvent très mal connus, Patrick Peccatte nous propose un parcours au travers des photographies prises et publiées par Robert Capa lors de la bataille de Normandie. Pour réaliser ce travail, il a pu s’appuyer notamment sur les photos publiées sur flickr par PhotosNormandie (http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/).

Outre le travail documentaire relatif aux photos de Robert Capa, Patrick Peccatte fournit leur contexte de production lors du débarquement de Normandie. Ainsi, les images produites du côté américain proviennent de deux sources majeures: d’une part, celles réalisées par les correspondants de presse et celles des services de l’armée.

Concernant les correspondants de presse, Patrick Peccatte nous indique que

Pour les événements de Normandie, 12 photographes d’agences et 6 photographes de Life étaient accrédités, et pour la première vague du débarquement, on sait quel concours de circonstances conduisit à ce qu’il subsiste seulement 11 photos de Capa

En ce qui concerne les services spécialisés de l’armée américaine,

les cinéastes et photographes qui suivaient les opérations terrestres dépendaient de l’Army Pictorial Service (APS) qui était rattaché au Signal Corps réorganisé en 1942 à la suite de l’engagement des États-Unis dans la guerre. L’US Navy et l’Army Air Force avaient aussi leurs propres services photographiques qui portaient des noms divers.

Tous ces services étaient organisés et superrvisés par des professionnels tels que personnes Darryl F. Zanuck ou Frank Capra, (voir aussi notre billet relativement à l’exposition Filmer les camps de Hollywood à Nuremberg | Mémorial de la Shoah).

Par la suite, Patrick Peccatte procède à un très intéressant et utile repérage de différentes strates de légendes d’une photo ainsi qu’à un travail de repérage des différentes utilisations possibles de ces photos. Ce travail étant rendu possible grâce à la redocumentarisation des collections numérisées disponibles sur Internet.

En conclusion, Patrick Peccatte indique que

Le décloisonnement des archives participe au renouvellement des études sur la couverture photographique et cinématographique de cette guerre. Il permet en particulier de mieux comprendre comment Capa a travaillé parfois accompagné ou accompagnant d’autres opérateurs durant une assez courte période.

Mais qu’un important travail reste à faire pour arriver à un véritable travail de redocumentarisation de l’œuvre de Capa. Pour y parvenir, les fonds les plus intéressants restant consultables uniquement sur place, il importerait que ces archives soient mises en ligne de manière massive et sans réserves. Or, le note Patrick Peccatte,

les institutions patrimoniales qui détiennent ces documents se considèrent comme des conserveries de la mémoire, les agences et les fondations demeurent des gardiennes farouches d’œuvres devenues lucratives.

En attendant, nous disposons déjà du travail mené par Patrick Peccatte que je vous invite à découvrir directement sur Déjà vu.

Dans une perspective d’enseignement de l’histoire, ces modalités de redocumentarisation d’images à l’aide de l’Internet sont déjà forts intéressantes puisque l’enseignant-e a désormais à sa disposition un matériel d’archives numérisées et hébergées en ligne grâce à des initiatives telle que PhotosNormandie (http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/). Elle/il a également accès à des travaux de chercheurs portant sur ces mêmes objets qu’il/elle aurait de la peine à mener seul dans son coin. L’enseignant-e peut alors mieux se concentrer sur le dispositif d’enseignement-apprentissage à réaliser avec un tel matériel.

Le stade suivant consiste à initier un travail collaboratif entre enseignant-e-s et archivistes/documentalistes/chercheurs tel que l’a mené Patrick Peccatte avec PhotosNormandie. Pour ma part, je compte bien que le travail initié récemment avec Rémy Besson et Daniel Girardin [L’histoire au prisme de l’image (mardi 27 avril 2010)] se poursuive en ce sens ces prochaines années. La philosophie et le programme du site Culture visuelle qui abrite Déjà vu propose une plate-forme de production et d’échange adéquate pour un tel programme. En effet, Culture visuelle offre à tout un chacun la possibilité de participer à la création et la diffusion d’un tel savoir dans le domaine de l’image.

L’article complet Revoir Capa | Déjà vu

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, sur le web Balisé avec :39-45, archives, Débarquement, MédiaTIC, Normandie, Photographie, redocumentarisation, Robert Capa

L'histoire au prisme de l'image (mardi 27 avril 2010)

21 avril 2010 by Lyonel Kaufmann

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Dans le cadre des deux modules destinés aux étudiant-e-s en histoire (Secondaire I et II) de la HEP Lausanne, nous organisons une demi-journée avec des intervenants extérieurs en relation avec la questions de l’utilisation des images en histoire dans une perspective académique et sous l’angle de la recherche. Chacune des interventions de 45 minutes à 1 heure sera suivie d’un échange avec les étudiant-e-s.

Cette demi-journée aura lieu dans les locaux de la HEP Lausanne, Av. de Cour 33, salle C33-720 de 8h15 à 11h45

8h15 : Accueil

8h20-9h45 : La place de l’archive dans le cinéma de fiction : étude de films sur le génocide juif par Rémy Besson de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) Paris

blankRémy Besson intervient notamment dans le cadre du Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine (Lhivic ) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris.  Dans le cadre de cette matinée, sa conférence se rapporte à la question des enjeux de la narrativité dans le cinéma dit documentaire. Référence: le blog de l’atelier du Lhivic (http://culturevisuelle.org/cinemadoc/)

9h45-10h15 : Pause

10h15-11h45 : Photographie et histoire: Réalité et interprétations, les conflits de vérité par Daniel Girardin, Conservateur au Musée de l’Elysée à Lausanne

blankDaniel Girardin est Conservateur au Musée de l’Elysée à Lausanne. Il est le concepteur notamment de l’exposition et du livre Controverses, une histoire juridique et éthique de la photographie. Sa conférence se centrera sur l’utilisation de la photographie comme source historique.

Classé sous :Cours et séminaires, Didactique, Histoire savante, Opinions&Réflexions Balisé avec :conférences, Daniel Girardin, film&, Histoire, Photographie, Rémy Besson, sources

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Lyonel Kaufmann

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Dans le Japon de la fin du XVIe siècle : «Assassin’s Creed Shadows» sort enfin.

23 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La série vidéoludique des «Assassin’s Creed» d’Ubisoft comprend désormais un nouvel opus, situé dans le Japon de la fin du XVIe siècle. Les enjeux financiers de cette sortie sont importants pour la société Ubisoft en grande difficulté actuellement. Elle y jouerait son avenir. «Assassin’s Creed Shadows» est d’autant plus attendu que sa sortie a été […]

Tirés de nos archives

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Revue de presse : Deux nouveaux blogs suisses sur l'histoire numérique | infoclio.ch

19 avril 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Deux nouveaux blogs rédigés par des chercheurs suisses ont vu le jour ces dernières semaines sur la plateforme de carnets de recherche hypotheses.org et sont présentés brièvement par Enrico Natale. Deux nouveaux blogs suisses sur l’histoire numérique | infoclio.ch

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Le blog comme outil pédagogique, notes | Le Clin de l'œil

29 février 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Depuis février 2011, Audrey Leblanc donne des cours à Paris 3 Sorbonne Nouvelle à un groupe de 35 étudiants en moyenne, ayant commencé leur spécialisation dans l’image au premier semestre de cette deuxième année de licence.  Par commodité, elle a ouvert un blog comme support de ce cours (Le Coin de Censier). Un an après, il […]

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UNHCR

21 décembre 2008 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Envers et contre tout » est un serious game développé par le Haut Commissariat aux réfugiés. Destiné aux jeunes, il propose aux joueurs de se mettre dans la peau d’un réfugié. Divisé en trois étapes, il va falloir dans un premier temps réussir à s’enfuir de sa ville et passer la frontière puis trouver un refuge dans le pays d’accueil et enfin essayer de s’y intégrer. Réalisé de façon très intelligente, le jeu est parsemé d’informations sur la vie d’un réfugié. Une bibliothèque virtuelle est également disponible avec de nombreux témoignages. Un espace est également réservé aux enseignants." Source : France Inter, émission Un jour sur la toile. Lien: http://www.enversetcontretout.org/

Tags: Histoire Culture unhcr liberté Education civique réfugié game serious

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Octobre 2018 : sortie d’Assassin’s Creed Odyssée

12 juin 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Assassin’s Creed : Odyssée emmènera les joueurs dans un voyage en Grèce antique dans le prochaine épisode de la série qui sortira le 5 octobre prochain. Ce nouvel épisode paraît s’inspirer des systèmes RPG remaniés du Assassin’s Creed Origin. The Verge note le retour du combat naval de la série, d’abord introduit de nouveau avec Black […]

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Duc Tue Dang et l’investigation historique: « La propagande régnait au détriment de la vérité » | SoKiosque

2 mai 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La France a mis beaucoup d’encre dans cette défaite. Curieusement, du coté des vainqueurs, c’est le silence. Nous, les générations suivantes, on ne savait presque rien à part quelques héros de nos manuels scolaires, et on ne sait même pas si c’est conforme. A part les mémoires officielles du général Jap, nous avons constaté un […]

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Aux armes, historiens | Le Monde

11 octobre 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Aux armes, historiens ! Vendredi 4 octobre, dans l’une des innombrables émissions de télévision où il s’emploie à briser les tabous qui parasitent encore nos consciences, Eric Zemmour a posé un mot sur les cercueils des femmes, des hommes, des enfants qui venaient de mourir à Lampedusa : « Envahisseurs ». Sans que ce terme suscite de […]

Privé : Chute du mur de Berlin : trente ans après, 9 cartes sur le décalage persistant entre l’ex-RDA et le reste de l’Allemagne

6 novembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Chute du mur de Berlin : trente ans après, 9 cartes sur le décalage persistant entre l’ex-RDA et le reste de l’Allemagne https://ift.tt/2WPpp2E Par Pierre Breteau Publié aujourd’hui à 10h36, mis à jour à 14h02 DécryptagesSur les revenus, le chômage, la démographie ou les résultats électoraux, la frontière est toujours visible entre les deux Allemagnes. Trente […]

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