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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Un historien dans la cité | La Vie des idées

13 janvier 2011 by Lyonel Kaufmann

Historien, auteur de nombreux livres sur la vie politique française, les milieux d’affaires et les médias, Jean-Noël Jeanneney a aussi fait partie du gouvernement et dirigé de grandes institutions publiques. Dans cet entretien vidéo accordé à la Vie des idées, il s’interroge sur la responsabilité civique de l’historien.

L’interview vidéo est organisé en cinq parties:

  • Dans quelle mesure votre expérience politique a-t-elle modifié votre façon d’écrire l’histoire ?
  • Qu’entendez-vous par « l’audiovisuel, le devoir de s’en mêler » ?
  • Comment conjuguer histoire et fiction ?
  • L’histoire risque-t-elle d’être instrumentalisée ?
  • À quoi sert l’histoire ?

Les trois dernières parties intéresseront au premier chef les enseignant-e-s d’histoire.

Proche de l’association «Liberté pour l’histoire» ((http://www.lph-asso.fr/)), qui affirme notamment que «l’histoire n’appartient à personne» et ayant réfléchi à la manière dont l’historien était sollicité dans l’espace public, à des fins d’expertise, notamment dans le cadre de grands procès, voici sa réponse à la question du risque d’instrumentalisation de l’histoire:


Un historien dans la cité (5)
envoyé par laviedesidees.

L’entier de l’entretien et des vidéos : Un historien dans la cité – La Vie des idées.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Images du Siècle des Lumières à la télévision | Bernard Papin

22 décembre 2010 by Lyonel Kaufmann

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Bernard Papin est Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Paris Sud 11. Dans son activité scientifique, il s’intéresse à la sémiologie et à l’histoire de l’audiovisuel, plus particulièrement à la fiction télévisuelle
(les genres du fictif , l’adaptation des œuvres littéraires à la télévision ou la télévision et les politiques culturelles). Il est responsable au sein du CEISME (Centre d’Etude des Images et du Son Médiatique) de Paris Sud du groupe  » Lumières et télévision  » qui s’intéresse plus spécifiquement aux représentations du Siècle des Lumières à la télévision et au cinéma, de 1950 à nos jours : adaptations, téléfilms historiques, portraits d’écrivain, etc.
Sous sa direction vient d’être publié cet ouvrage sur les Images du Siècle des Lumières à la télévision. Construction d’une culture commune par la fiction aux Editions De Boeck et Ina.

Cet ouvrage intéressera les enseignant-e-s d’histoire qui utilisent du matériel audiovisuel lors de l’étude des Lumières. Passons maintenant à la présentation de l’ouvrage par l’éditeur:

Comme média de masse, la télévision est l’un des vecteurs privilégiés des imaginaires. Quand la fiction télévisuelle s’empare du Siècle des Lumières, quelles représentations des savoirs, croyances et valeurs de l’époque de Voltaire et de l’Encyclopédie nous propose-t-elle ?

Cet ouvrage s’interroge sur la médiation par l’image télévisuelle d’une période de notre histoire qui, plus que toute autre peut-être, s’inscrit fortement dans la conscience collective nationale. Depuis plus de 50 ans, les dramatiques, les téléfilms historiques, les docufictions, les feuilletons et les séries de la télévision française invitent le téléspectateur dans les salons et les alcôves du siècle de la philosophie et du plaisir. L’important n’est pas tant de vérifier si ces représentations sont historiquement justes que de s’interroger sur la manière singulière dont se met en place une culture commune.

Les auteurs de cet ouvrage mobilisent ici les ressources des sciences de l’information et de la communication, de l’histoire, de la sociologie et des études littéraires qu’ils mettent au service d’une commune volonté de décrypter ce qui, dans les images que nous nous forgeons du passé, nous permet de mieux vivre ensemble.

Référence : Papin B. dir. (2010). Images du Siècle des Lumières à la télévision. Construction d’une culture commune. De Boeck & Ina

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :Films&Histoire, Lumières

Photographier une crise économique de 1929 à 2010

8 décembre 2010 by Lyonel Kaufmann

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La crise économique américaine actuelle a conduit un groupe de photographes américains (Facing Change) à documenter celle-ci. Ce groupe reprend le flambeau des photographes engagés par la Farm Security Administration sous Roosevelt. Une occasion de réfléchir et de s’interroger sur l’emploi de la photographie en temps de crise.

Dorothea Lange est devenue l’icône des photographes ayant documenté les effets de la Grande Dépression américaine des années 1930. Elle avait été alors engagée par la Farm Security Administration (FSA) sous Roosevelt. ((Sur la Grande Dépression et le New Deal, nous avions consacré une série de quatre articles à l’été 2007. Vous pouvez retrouver cette série d’articles en débutant par celui-ci : Grande Dépression et New Deal : 1. Comment ce sujet est-il traité par l’histoire scolaire?))

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La photographie la plus emblématique du travail de Dorothea Lange

Pour le photographe et philosophe Jean-François Devillers ((Sa Biographie et son travail photographique sont consultables : http://www.jf-devillers.com)), Dorothea Lange produit des événements représentés sous forme de drames personnels et introduit

dans l’approche documentaire la narration, les hommes et la personnalisation des images et surtout la dramatisation. Elle va ainsi concourir à donner une nette inflexion au genre documentaire vers le reportage humaniste. Ses images donnent en effet une vision dramatique et émouvante de la condition des fermiers et des déplacés au détriment le plus souvent de la richesse informative. […], elle choisit de photographier des personnes en situation de détresse ou de tension que ce soit au travail, dans l’errance, l’abandon ou le désœuvrement. Et si dans la plupart des cas, les personnes photographiées ne peuvent pas ignorer qu’elles le sont, elles ne regardent généralement pas l’objectif de l’appareil photo et n’adoptent pas de pose photographique, ce qui n’exclut cependant aucune mise en scène implicite ou explicite. ((La question de la visibilité d’une crise))

En cela, Dorothea Lange rompt avec la photographie documentaire qui prévalait jusqu’alors et que défend à la même époque son collègue de la FSA Walker Evans qui «à partir des hommes qu’il photographie produit des types : la singularité des personnes et des lieux est effacée au profit de leur exemplarité, de leur valeur d’échantillon représentatif.» ((idem)) Pour celui-ci, nous dit Jean-François Devillers ((idem)),

le propre de la photographie documentaire est d’être une photographie impersonnelle, hostile à la narration, plus tournée vers les choses que vers les hommes et plutôt vers les choses insignifiantes et prosaïques. Ce qui donne lieu à des images nettes, statiques, au cadrage simple, avec des objets centrés et frontalement photographiés, sans marque expressive et sans contenu narratif. Ce style transpose la forme de la  photo d’identité – prototype du document – aux objets, aux lieux et aux monuments.

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Photographie de Walker Evans

Revenant sur son projet documentaire, Dorothea Lange précisait que

« Si vous ne voyez que la misère humaine dans mes photographies, alors j’ai échoué dans ma tentative d’éclairer les tenants et les aboutissants de cette situation, car le gâchis que vous avez sous les yeux est le résultat d’un désastre naturel, mais aussi social. » ((Cité dans Dorothéa Lange, Galerie municipale du château d’eau, octobre 1989))

Pour Devillers ((La question de la visibilité d’une crise)), au contraire d’Evans, elle aurait en grande partie échoué, car

Son style photographique en tant qu’il produisait non des documents, mais des évènements, style soutenu par l’impatience de son engagement politique, est venu mettre en échec son intention documentaire affichée.

Aujourd’hui, c’est au tour d’un collectif de photographes américains (Anthony Suau, Danny Wilcox Frazier, Stanley Greene, Brenda Ann Kenneally, David Burnett…) de reprendre le flambeau et de documenter la crise américaine actuelle.

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Une photographie de Facing Change consacrée aux expulsions en Floride

Pour le journal Le Monde, le nom du collectif, Facing Change semble dire que plus rien ne sera comme avant en Amérique, que même ceux qui se relèveront de cette crise ne seront plus les mêmes, car entretemps ils auront vendu leur maison ou seront passés par de longues périodes de chômage. ((Photo – Un collectif photo document les effets de la crise aux Etats-Unis))

Le travail d’analyse de ces photos documentaires reste à faire. A l’exemple de ce reportage de Anthony Suau sur les expulsions en Floride ((Florida Foreclosure Fraud Crisis 2010)). Ce travail paraît avoir intégré tant le regard d’Evans que de Lange comme peuvent l’illustrer les deux photographies suivantes.

1° Influence de la photo documentaire classique : «images nettes, statiques, au cadrage simple, avec des objets centrés et frontalement photographiés, sans marque expressive et sans contenu narratif.»

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Poinciana, Floride, 8 novembre 2010 © Anthony Suau

2° Le reportage humaniste : «dans la plupart des cas, les personnes photographiées ne peuvent pas ignorer qu’elles le sont, elles ne regardent généralement pas l’objectif de l’appareil photo et n’adoptent pas de pose photographique»

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St. Petersburg, Floride, 13 novembre 2010. Consultation juridique. © Anthony Suau

Cependant, le travail d’Anthony Suau présente aussi d’autres potentialités que l’auto-référentiation à ses deux illustres prédécesseurs notamment au moyen de ses cadrages où le décor et le vide prennent le dessus sur les personnes présentes:

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Orlando, Floride, 12 novembre 2010. L'officier du shériff, Stan Spanich, délivre un avis d'expulsion. Les personnes ainsi avisées disposent alors d'une heure pour prendre leurs affaires et quitter la maison. Le locataire jette un regard sur le salon et ses affaires.

C’est alors que l’idée d’un gâchis et de solitude, me semble-t-il, s’impose au spectateur. Les gens comme les choses paraissent broyés par une machine impitoyable qui les dépasse.

Classé sous :Didactique, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, sur le web Balisé avec :Anthony Suau, crise, CriseEconomique, documentaire, Dorothea Lange, Grande Dépression, Photographie, Walker Evans

Le Mur de la honte de l’Atlantique | La république des livres

18 novembre 2010 by Lyonel Kaufmann

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Ce soir à 22h50, France 2 diffuse un documentaire de Jérôme Prieur consacré au «Mur de l’Atlantique». Reportage qui a donné également lieu à un livre : Le Mur de l’Atlantique (200 pages,18 euros, Denoël). Dans sa chronique, Pierre Assouline revient judicieusement sur cet aspect peu connu de la collaboration.

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A la Libération, les entreprises (Sainrapt et Brice est la plus connue avec la Société de construction des Batignolles) ont subi des sanctions professionnelle mais une faible épuration judiciaire ; le plus souvent, une amende correspondant à un faible pourcentage des ”profits illicites” tirés de la construction du Mur; en revanche, les journalistes de la presse collaborationniste qui avaient chanté la louange de cette muraille car elle devait repousser la bolchevisation de l’Europe et y maintenir un régime fasciste, ceux-là ont été condamnés à de lourdes peines de prison quand ils n’ont pas été exécutés; il fallait du temps pour constituer les dossiers d’accusation des grands patrons, alors que ceux des journalistes étaient constitués de leurs articles; surtout, la France de la reconstruction avait impérativement besoin de dirigeants d’entreprises du bâtiment et beaucoup moins d’éditorialistes. Ainsi le voulut le Général de Gaulle.

via Le Mur de la honte de l’Atlantique – La république des livres – Blog LeMonde.fr.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Publications

« Du savoir historique au savoir ludique : la médiatisation de l’histoire dans les jeux de rôles » | Le magasin des enfants

8 novembre 2010 by Lyonel Kaufmann

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Voilà une défense de thèse suscitant notre intérêt et pour laquelle il faut espérer une publication rapide sous une forme ou une autre. En effet, Antoine Dauphragne soutiendra le vendredi 3 décembre à 9h sa thèse de doctorat en sciences de l’éducation, à l’université Paris 13, campus de Villetaneuse, salle D 300. Sa thèse, dirigée par Michel Manson, est intitulée : « Du savoir historique au savoir ludique : la médiatisation de l’histoire dans les jeux de rôles ».

En voici le résumé publié par Le Magasin des Enfants

Cette recherche s’attache aux modalités de saisie de l’histoire par un support ludique particulier, le jeu de rôles. En analysant un corpus de jeux, nous cherchons à comprendre comment le savoir historique est médiatisé (mis en média) dans une perspective ludique. Dans un premier temps, nous envisageons l’histoire sous son aspect historiographique. Les réflexions des historiens sur leur discipline, mais aussi les travaux portant sur le genre historique, montrent bien que le savoir historique entretient une relation ambiguë avec la fiction et le récit. Dans un deuxième temps, nous nous focalisons sur les outils théoriques susceptibles de nous permettre d’articuler le sérieux de l’histoire et la
frivolité du jeu. La saisie du savoir historique par un média ludique étant étrangère aux processus éducatifs formels et scolaires, nous la confrontons à d’autres outils théoriques, tels que les travaux portant sur les apprentissages informels et sur les notions exprimant la mobilité des savoirs. Dans une troisième partie, nous nous consacrons à la présentation de notre objet de recherche, le jeu de rôles. Domaine ambivalent, média de faible diffusion inscrit dans les réseaux de la culture ludique de masse, le jeu de rôles présente des caractéristiques originales, telles que la densité et la cohérence de ses univers imaginaires. Ce sont ces caractéristiques que nous analysons dans une dernière partie, en les mettant en rapport avec les savoirs historiques médiatisés par le jeu. La construction de mondes fictionnels qui recyclent l’histoire, et la mise en place de mécaniques ludiques qui traduisent des usages ludiques de la ressource historique, apparaissent comme les deux moteurs du processus de transformation du savoir historique en savoir ludique. Au final, la médiatisation de l’histoire dans les jeux de rôles ne saurait être envisagée au regard des critères de validité historique, mais comme un processus d’appropriation du savoir par la fiction ludique.

Les textes suivants d’Antoine Dauphragne pourront retenir votre attention relativement à l’enseignement de l’histoire par le jeu de rôle:

  • « Le jeu de rôles et l’héritage de la Terre du Milieu », in DEVAUX, Michaël, FERRÉ, Vincent, RIDOUX, Charles (dir.), Tolkien aujourd’hui, à paraître aux Presses Universitaires de Valenciennes en 2010
  • Antoine Dauphragne, « Olivier Caïra, Jeux de rôle. Les forges de la fiction», Strenæ [En ligne], 1 | 2010, mis en ligne le 15 juin 2010, consulté le 08 novembre 2010. URL : http://strenae.revues.org/94
  • « Le Moyen Âge dans les jeux de rôles : simulations ludiques et matière historique », in Séverine ABIKER, Anne BESSON, Florence PLET-NICOLAS (sous la dir. de), Le Moyen Âge en jeu, Eidôlon, n° 86, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 2009, pp. 69-80. L’article a été pré-publié en ligne.
  • « Dynamiques ludiques et logiques de genre : les univers de fantasy », in Gilles BROUGERE (sous la dir. de), La ronde des jeux et des jouets. Harry, Pikachu, Superman et les autres, Paris, Autrement, 2008, pp. 43-58

Source: « Du savoir historique au savoir ludique : la médiatisation de l’histoire dans les jeux de rôles » | Le magasin des enfants.

Classé sous :Didactique, Histoire active, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications Balisé avec :jeux de rôle

Marianne à cache-cache, ou les pièges de la mémoire collective

4 novembre 2010 by Lyonel Kaufmann

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A la suite de la publication par le journal Le Monde d’un “portfolio sonore” consacré à l’iconographie des manifestations et de l’analyse réalisée par Raphaëlle Bertho relativement aux mécanismes de narration visuelle, André Gunthert prolonge et rébondit pour nous entretenir brillamment de la notion assez généralement admise de “mémoire collective” à propos des icônes. Son article doit aussi nous interroger sur la nécessité d’une éducation à l’image.

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(1) Delacroix, la Liberté guidant le peuple, 1831. (2) Jean-Pierre Rey, Paris, 13 mai 1968. (3) François Mori/AP, Paris, 14 octobre 2010. via Culture Visuelle

Au final, pour André Gunthert,

Plutôt que de parler de “mémoire collective” ou d’”intericonicité”, il serait plus exact de dire que le couplage d’une photographie avec un référent pictural relève d’un effet de citation

Un effet qu’André Gunthert qualifie de jeu lettré qui exclut le grand public, aux compétences iconographiques restreintes, à moins qu’on ne lui révèle le pot aux roses. En effet, interroge André Gunthert,

Pourquoi la “mémoire collective” est-elle si élitiste alors qu’elle devrait s’alimenter de la culture populaire? Pourquoi les effets d’intericonicité ne s’appuient jamais que sur des chefs d’œuvre, plutôt que sur des publicités ou des dessins animés? Après tout, mes enfants sont plus familiers des Simpson’s que des tableaux du Louvre. Pourquoi? sinon parce que les professionnels formés dans les écoles des beaux-arts sont persuadés que la référence picturale est seule susceptible d’anoblir les images du quotidien.

Je peux aussi lire ce questionnement final comme un plaidoyer pour fournir une solide éducation à l’image à nos enfants et j’y convoque volontiers l’enseignant d’histoire pour y prendre sa part.

Lire l’analyse d’André Gunthert >>

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Quand les élèves racontent l’histoire de l’immigration | La p@sserelle

20 octobre 2010 by Lyonel Kaufmann

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Dans son dernier billet, Emmanuel Grange nous présente une démarche associant histoire de l’immigration et travail d’écriture avec des élèves de collège (Histoire-français). Une démarche tant d’enseignement que de publication fort intéressante et reproductible.

Ce travail a été réalisé par des élèves de 6ème. Ceux-ci devaient plancher sur un scénario réaliste : l’histoire d’un travailleur immigré qui arrive à Firminy (XIXe,  XXe ou XXIe siècle). Leur travail était le suivant:

«Après avoir défini l’identité de leur personnage (période, nom, nationalité, métier, domicile), les élèves racontent son histoire. Ils peuvent décrire, dessiner ou coller une photo de ce qui surprend leur personnage une fois arrivé à Firminy. S’ils souhaitent raconter leur propre histoire familiale, carte blanche.»

Voici, pour exemple, un extrait du récit réalisé par Bilel et qui raconte l’histoire de Mohammed B, métallurgiste, arrivé d’Algérie en bateau :

«Je suis arrivé en avril 1968 pendant les célèbres grèves de mai 68. […].

Ce qui m’a surpris, c’était les tours d’immeubles, en Algérie, il n’y avait pas ce type de logement à l’époque. Je vivais dans des maisons de pierre et de paille, de plain-pied. […].

»

L’entier de son récit ainsi que celui de deux autres de ses camarades sont à lire ici : Firminy, quand les élèves racontent l’histoire de l’immigration – La p@sserelle -Histoire Géographie-.

Merci à Emmanuel qui nous offre cette démarche et ces productions d’élèves. Ce travail correspond véritablement à une approche par compétence en histoire. Il s’agit notamment d’amener les élèves à construire un récit historique sous la forme d’un témoignage.

Classé sous :Didactique, Histoire active, Outils enseignement

Développement des usages des ressources numériques en classe : ce qui coince …

14 octobre 2010 by Lyonel Kaufmann

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Cet excellent article de synthèse du magazine éducatif Ludovia est consacré à l’usage des ressources numériques en classe. Ainsi, si les offres des éditeurs de ressources et manuels numériques foisonnent et que les Conseils généraux et les établissements les achètent, leurs usages ne vont très souvent pas de pair avec le développement des ventes. Le magazine s’attache donc à identifier en quelques points les freins à leur utilisation et à leur usage en classe.

En premier lieu, Ludovia dresse le constat que les éditeurs de ressources et manuels numériques foisonnent d’offres à destination des écoles et établissement scolaires. Les deux plus gros groupements d’éditeurs tels le Kiosque Numérique de l’Education (KNE) ou le CNS EDU, diffusent sous la forme d’abonnements ou d’accès illimités des ressources numériques sur leur portail ou sur catalogue. Le site.Tv est également commercialisé via le réseau des CRDP et CDDP.

Leur faible utilisation est expliquée par le magazine en fonction de trois raisons principales :
– aucun accompagnement n’est prévu au sein de l’établissement pour développer les usages et, a contrario quand l’accompagnement est fait, l’usage se développe;
– le niveau d’équipement en matériel informatique n’est pas suffisant; quand l’usage est correct, c’est la plupart du temps quand la collectivité a fait un effort important dans l’équipement des établissement (achat et renouvellement);
– les ressources acquises par l’établissement, n’ont pas été présentées aux enseignants.

Au niveau des enseignants, le magazine souligne que l’on retrouve dans l’éducation nationale les mêmes freins que dans d’autres secteurs marchands ou non marchands. Il s’agit en premier lieu de développer les motivations des enseignants à intégrer les ressources numériques. Or, lorsque l’enseignant ressources d’un établissement a développé une dynamique à ce propos, le voilà muté, non remplacé et le soufflé retombe. Par ailleurs, le manque d’échanges et de collaboration entre collègues ajoute à la difficulté.

Au niveau de la structure scolaire, le magazine pointe sur le rythme scolaire, le temps de mise en oeuvre et le temps de la classe et constate que ceux-ci sont tout simplement inadaptés au développement des usages numériques.

Cependant, le magazine conclut sur une pointe d’optimisme et constate que, quand la ressource numérique est livrée avec la formation, les accès et qu’elle est présentée notamment avec des exemples de scenario pédagogiques, elle a toute les chances d’être utilisée.

L’article: LUDOVIA – Développement des usages des ressources numériques en classe : ce qui coince ….

Classé sous :Ludovia, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement Balisé avec :freins, Manuels, numériques, Outils, Ressources, utilisation

Retour d'expérience de l'utilisation du manuel numérique en classe | Ludovia

8 octobre 2010 by Lyonel Kaufmann

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Durant l’année scolaire 2009/2010, le collège Victor Hugo de Lavelanet (en Ariège) a été amené a utiliser le manuel numérique. Lors de cette expérimentation, le collège a rencontré au démarrage pas mal de difficultés techniques. L’expérience a concerné trois classes de sixième sur les disciplines anglais, français et histoire-géographie. Dix professeurs, soit la moitié de l’équipe enseignante a participé au programme.

LUDOVIA TV – Retour d’expérience de l’utilisation du manuel numérique en classe.

Classé sous :Ludovia, Médias et technologies, Outils enseignement Balisé avec :manuel numérique

Rwanda : de la guerre au génocide

29 septembre 2010 by Lyonel Kaufmann

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Comment, le 7 avril 1994, une faction a-t-elle décidé et engagé le génocide tutsi ? Le livre d’André Guichaoua enquête sur les stratégies étatiques génocidaires mises en œuvre par un gouvernement extrémiste après qu’il eut éliminé les autorités légitimes.

André Guichaoua, Rwanda, de la guerre au génocide. Les politiques criminelles au Rwanda (1990-1994), Paris, La Découverte, 2010, 622 p., 29 €.

L’ouvrage qu’André Guichaoua consacre au génocide tutsi, perpétré en 1994, est l’aboutissement de quinze années d’enquêtes, menées notamment au Rwanda dans le cadre du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Le principal mérite de cette somme est d’avoir établi comment le génocide a été décidé et organisé, en quelques jours, par une faction d’autorités politiques et militaires qui s’était emparée du pouvoir.

Le compte-rendu : Rwanda : la marche au génocide – La vie des idées.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Génocide, Rwanda

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