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Histoire Lyonel Kaufmann

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Publications

Réformer l'école : une mission impossible? LE blog

30 mai 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Réformer l’école : une mission impossible est un module de formation interdisciplinaire de la HEP-VD destiné aux étudiant-e-s de troisième année du Bachelor Pré-scolaire et Primaire. Pour la deuxième année consécutive, j’ai le plaisir de l’animer avec mon collègue José Ticon.

Le thème de ce module de formation est le suivant :

Les médias n’en finissent pas de mettre en évidence les dysfonctionnements de notre système scolaire. En parallèle, le monde politique tente de rapidement trouver des solutions aux problèmes dévoilés : nouvelles lois, modes d’évaluation redéfinis, ajout de disciplines nouvelles, matériel didactique plus moderne, autant de tentative de rendre l’école plus efficace.
Ce séminaire propose de poser le cadre général des réformes qui ont agité le XXème siècle scolaire vaudois. Plusieurs regards seront portés sur ces réformes afin de mieux prendre conscience des enjeux à l’œuvre dans ces divers projets. Les étudiants seront ensuite invités à sélectionner une thématique qui donnera lieu à des activités de recherche, puis de mise en valeur des informations récoltées. Une exposition clôturera ce séminaire interdisciplinaire.

Lors de ce séminaire en 2006, les résultats des travaux des étudiants avaient donné lieu à une exposition à la Bibliothèque-Médiathèque de la HEP-Vaud.
Cette année, un blog « Réformer l’école : une mission impossible? » a été ouvert à cet effet. Le blog est prévu pour accueillir les travaux de recherche des étudiant-e-s et permettre ainsi une exposition en ligne de leurs travaux. Nous souhaitons également générer grâce à vous un maximum d’interaction entre les visiteurs et les étudiants-concepteurs. Enfin, l’utilisation de ce blog engagera la réflexion sur l’utilisation d’un tel outil dans l’enseignement.

L‘A propos du blog vous présente le projet ainsi que le déroulement du cours-séminaire pour le semestre d’été 2007.
A noter que ce projet se fait en collaboration avec la Fondation vaudoise du patrimoine scolaire à Yverdon. Celle-ci met à disposition des étudiant-e-s qui le souhaitent ses archives et ses conseils. C’est une manière de mettre en évidence nos ressources locales et d’initier les étudiants à la recherche en histoire de l’éducation.
Actuellement, les avant-projets ont été publiés par les étudiant-e-s. Il est encore temps de faire vos remarques, commentaires et suggestions sur les différents projets. Dès la fin de cette semaine, les étudiant-e-s passeront la deuxième phase de ce travail et à la réalisation de leurs « vitrines » d’exposition.
D’avance je vous remercie de faire un tour sur notre blog, de déposer vos commentaires et de répercuter cette information de proches en proches.

Classé sous :Publications, sur le web

Enzo Traverso : « Renvoyer dos à dos le nazisme et le stalinisme est un anachronisme »

28 mars 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

A feu et à sang. De la guerre civile européenn
En complément à un précédent billet Publications, un extrait de l’interview accordé par Enzo Traverso à la revue Politis du 22 mars 2007. Cet interview fait suite à la publication de son ouvrage À FEU ET À SANG. De la guerre civile européenne (1914-1945) Stock, « Un ordre d’idées », 370 p.

Dans cet extrait, Enzo Traverso revient sur la question du fascisme et de l’anti-fascisme dans l’entre-deux-guerres :

Cette guerre civile se poursuit avec l’avènement des fascismes. Or, le regard sur l’antifascisme fait depuis l’objet de débats importants…

J’appartiens à cette catégorie d’historiens pour lesquels le fascisme et l’antifascisme ne sont pas seulement des catégories historiques mais aussi un héritage actuel et vivant pour la définition des démocraties dans lesquelles nous vivons. Je pense en effet qu’une Europe démocratique qui n’aurait pas tiré les leçons de l’anéantissement de la démocratie par le fascisme serait bien fragile. Récuser l’antifascisme, comme le font certains historiens d’orientation libérale ­ par exemple François Furet ­, fragilise donc nos démocraties, qui ont trouvé leurs raisons d’être dans le combat contre le fascisme. Mais cela implique aussi pour les historiens une réflexion et un travail d’historicisation critiques sur cette expérience historique, visant à reconnaître les contradictions et les limites de l’antifascisme. Une de ses limites a bien sûr été sa relation de complicité avec le stalinisme, qui fut le fait parfois d’une simple incompréhension de la véritable nature de ce dernier, parfois d’une complicité assumée, parfois encore d’une attitude de complaisance avec lui, considérée comme un prix à payer en dépit de tout ce qu’on pouvait connaître.

Une autre limite se trouve dans l’incompréhension de la nature exterminatrice de l’antisémitisme nazi, même si cette incompréhension a frappé la culture européenne dans son ensemble. Il faut ajouter que cela ne permet en rien de plaquer sur le conflit entre fascisme et antifascisme des lectures rétrospectives projetant des catégories de notre temps. Je ne crois pas non plus qu’on puisse analyser ce conflit à la lumière de la notion de totalitarisme, en y plaquant l’opposition totalitarisme/antitotalitarisme. En effet, si on contextualise les postures de l’époque, on voit bien que les (rares) « antitotalitaires » qui renvoyaient alors fascisme et stalinisme comme deux visages d’un même totalitarisme se condamnaient non seulement à l’isolement mais aussi à l’impuissance. C’est pourquoi je parle dans mon livre d’anachronisme vis-à-vis de ceux qui tentent de défendre aujourd’hui cette thèse. Les figures les plus lucides de la culture libérale de l’époque ont en effet fait un choix : Raymond Aron a décidé d’aller à Londres et de rejoindre le camp allié à l’Union soviétique contre l’Allemagne nazie…

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Publications récentes

8 février 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dieu versus Darwin : les créationnistes vont-ils triompher de la science ? de Jacques Arnould, Albin Michel, 318 pages

"Dieu versus Darwin. Les créationnistes vont-ils triompher de la science ?", de Jacques Arnould. Albin Michel, 318 pages, 20€. | DR.

A lire devant les délires créationnistes (qui n’ont rien à voir avec la foi).

A lire par tout enseignant-e de CYP2 ou de CYT en histoire ou en science. Un jour où l’autre vous pourriez avoir affaire à des parents qui vous demandent d’enseigner le créationnisme (théorie l‘ »Intelligent Design » traduit en français par dessein intelligent) autant que la théorie de l’évolution.
A lire aussi parce que Jacques Arnould est tout à la fois dominicain, théologien et historien des sciences.

À FEU ET À SANG. De la guerre civile européenne (1914-1945) d’Enzo Traverso, Stock, « Un ordre d’idées », 370 p.

Extrait du compte-rendu fait par Le Monde des Livres.
Relecture d’une époque qui plongea l’Europe dans le chaos, A Feu et à sang fait partie de ces livres sur le XXe siècle dont on devrait encore débattre dans les années à venir, à l’instar du Passé d’une illusion, de François Furet (1995), ou de L’Age des extrêmes, d’Eric Hobsbawm (1999).

Enzo Traverso, né en Italie en 1957, entend montrer que, derrière l’imaginaire de l’horreur aujourd’hui associé au siècle écoulé – des tranchées à Auschwitz -, se dissimule un univers fait d’expériences sociales, de visions du monde, d’idées, de combats et d’émotions – ainsi du sentiment d’apocalypse qui s’empare de la culture européenne après 1918. Le livre explore donc cet univers à travers le concept de « guerre civile », ici employé pour rendre compte des déchirures engendrées, à l’échelle du continent, par un enchevêtrement inédit de révolutions, de contre-révolutions et de génocides. Pour l’auteur, on ne comprend précisément rien à la « brutalisation » des sociétés européennes de l’entre-deux-guerres, abstraction faite de cette « symbiose entre culture, politique et violence » qui en façonne en profondeur les mentalités ; rien non plus à projeter les catégories de notre démocratie libérale sur un siècle qui aura produit Ernst Jünger et Antonio Gramsci, Carl Schmitt et Léon Trostki.

Par ailleurs, l’auteur en vient à récuser une autre lecture a posteriori qui tend à faire de l’antifascisme un « mythe ». A lire François Furet ou Annie Kriegel, l’antifascisme des années 1920 et 1930 se réduirait ainsi à une pure entreprise de propagande visant à élargir l’influence du régime soviétique et à cacher sa nature totalitaire. Si ce tableau contient une part de vérité, il n’en reste pas moins simpliste. D’abord parce que, « en se débarrassant de l’antifascisme, on risque d’effacer le seul visage décent que l’Italie a su donner d’elle-même de 1922 à 1945, l’Allemagne de 1933 à 1945, la France de 1940 à 1944 ». Par les temps qui courent, il n’est pas superflu de le rappeler.

Fondation et Fondation foudroyée d’Isaac Asimov. Traduction collective. Denoël « Lunes d’encre », 2 tomes, 960 p. et 1084 p., 29 € chacun.

Vers fondation Traduction collective. Omnibus, 896 p., 21 €.

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Les livres d’anticipation d’Isaac Asimov ont bien plus bercé mon adolescence que la saga des Star Wars (Guerre des étoiles) de Georges Lucas ou du Seigneur des Anneaux de Tolkien.

En même temps, la série des Fondations est une magnifique Histoire du Futur, un monumental roman historique, qui commence dans un avenir très lointain.

Isaac Asimov invente d’ailleurs un intéressant concept, celui de a psychohistoire, qui prétend s’appuyer sur l’étude du passé pour prédire mathématiquement le sort de l’Univers à partir de la loi des grands nombres. Son personnage Hari Seldon, scientifique et père de cette discipline, fait ses calculs et arrive à la conclusion que l’Empire se meurt, et il n’est plus possible d’enrayer sa chute. S’écroulant sous son propre poids, il va immanquablement sombrer, ouvrant à l’humanité trente mille ans de ténèbres avant l’avènement d’un nouvel empire. Il fait alors établir aux confins de la galaxie une colonie de scientifiques, la Fondation, appelée à devenir le ferment de la renaissance. Au même moment, il fonde une deuxième Fondation, qui doit veiller, dans le plus grand secret, à l’exécution du Plan.

Le cours de l’histoire semble irréversible et le Plan infaillible… Jusqu’à l’irruption du Mulet, aberration génétique aux pouvoirs terrifiants, dont Seldon lui-même ne pouvait prévoir l’avènement. Un homme seul peut-il changer le cours de l’histoire ? Même mariée aux mathématiques, l’histoire du futur n’est pas une science exacte…

Délices :  le cycle est traversé d’analogies et de réjouissants clins d’oeil historiques : ainsi, l’ultime sursaut de l’Empire est le fait d’un général surnommé « le dernier des Impériaux » qui finit éliminé par un empereur méfiant, lointain écho à Aetius, le Dernier des Romains, vainqueur d’Attila, qui mourut assassiné sur ordre de Valentinien III, jaloux de son prestige. Plus loin, la description d’une Trantor retournée à l’âge agraire, où des moutons paissent paisiblement au pied des ruines, rappelle furieusement les descriptions romantiques de la Rome du haut Moyen Age.

Pour rédiger cette saga, Asimov a transposé dans un futur lointain la Chute de l’Empire romain. Et le bougre connaît ses classiques : il révère Hérodote et, surtout, a dévoré plusieurs fois Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain, l’oeuvre fondatrice d’Edouard Gibbon, à qui il multipliera les emprunts.
Les éditions Denoël ont l’heureuse idée de republier cette saga en deux volumes.  A lire autant pour se remettre des AD d’histoire que pour être transporté dans une histoire mélangeant futur et passé !

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Darwin,Creationnisme, IntelligentDesign, DesseinIntelligent, Brutalisation, EnzoTraverso, antifascisme, 1914-1989, IsaacAsimov, Fondation, anticipation, brutalisation

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Nuit et Brouillard, un lieu de mémoire

2 février 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

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Nuit et Brouillard est, pour moi, d’abord un souvenir scolaire. Comme beaucoup d’autres élèves francophones depuis sa sortie en 1956. Un film important et également problématique lors de son visionnement avec des élèves de 15-16 ans.
Je me rappelle une de mes camarades d’une autre classe complètement traumatisée non seulement par le visionnement du film, mais encore plus par le fait que l’enseignant avait fermé la classe à clé pour empêcher tout élève de sortir et les « obliger » à regarder le film !

Aujourd’hui, l’historienne Sylvie Lindeperg consacre une monographie à Nuit et Brouillard. Cet ouvrage -ainsi que le coffret commémoratif paru récemment- sera une lecture indispensable pour tout enseignant-e souhaitant utiliser ce film en classe. Le propos de l’ouvrage consiste à étudier le film comme un « lieu de mémoire » où se cristallisent les tabous d’une société. Tabou de la collaboration, d’abord, avec ce fameux képi appartenant à un gendarme français, que la censure obligea Resnais à gommer sur une photo du camp de Pithiviers. Tabou du génocide, aussi. Le film témoigne d’une époque où la figure du « déporté résistant » tendait à occulter la singularité de la déportation raciale. Bien que les images relatives à la Shoah y soient nombreuses, le mot « juif » n’est prononcé qu’une seule fois dans le commentaire. Pourtant des générations d’enseignant-e-s l’ont utilisé et l’utilisent en classe pour traiter de la destruction des Juifs d’Europe…

Chaque enseignant-e pourra également lire la fiche pédagogique de présentation du film réalisée par Daniel Letouzey (comme toujours ton travail est de qualité mon cher Daniel !): « J’ai vu Nuit et brouillard »

« NUIT ET BROUILLARD ». Un film dans l’histoire de Sylvie Lindeperg. Odile Jacob, 288 p.

Complément – Mise à jour (08.02.2007)

Daniel Letouzey a complété sa page relative à Nuit et Brouillard avec une présentation de l’ouvrage de Sylvie Lindeperg et un message publié sur la liste H-Français. C’est par ici.

Complément – Mise à jour (04.03.2007)

Merci à Daniel Letouzey pour le message et les précisions suivantes :
« J’ai ajouté à la page sur Nuit et Brouillard l’entretien pour l’ENS Ulm, à faire écouter à ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter et de lire l’ouvrage. Elle y insiste sur la centralité d’Auschwitz et de Birkenau. »
Pour accéder directement à l’entretien de l’ENS Ulm : « Les entretiens de la Diffusion des savoirs ».
A noter également que j’ai corrigé le lien puisque précédemment je renvoyais à l’ancien site de Daniel Letouzey. Le cas échéant, vous pourrez ainsi corriger vos favoris.

Technorati Tags     FilmHistoire,mediaTIC,AlainResnais,NuitBrouillard,39-45

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Usages politiques du passé en France (publication et compte-rendu)

3 novembre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En septembre 2003, un colloque était organisé à Paris par le Centre d’Histoire sociale sur le thème des Usages politiques du passé dans la France contemporaine. Aujourd’hui, deux ouvrages rendent compte de la richesses des interventions :

Collectif, Usages politiques du passé dans la France contemporaine (2006).  Presses universitaires de Provence, coll. «Le Temps de l’histoire».

• Vol. 1, sous la dir. de Claire Andrieu, Marie-Claire Lavabre, Danielle Tartakowsky, «Politiques du passé», 264 p.

• Vol. 2, sous la dir. de Maryline Crivello, Patrick Garcia, Nicolas Offenstadt, «Concurrence des passés», 298 p.

Les thèmes abordés par les différentes contributions sont très larges et diversifiés. Des utilisations de l’Histoire par les présidents de la République, on passe à celles qui en sont faites par des mouvements régionalistes. Un détour est possible par des événements devenus des références nationales françaises. De même sont interrogés des faits douloureux de la mémoire collective française, comme la Guerre d’Algérie, l’esclavage ou la Première Guerre mondiale. Mais d’autres usages du passé sont examinés comme la Légion d’honneur ou l’Internet. Les usages de l’Histoire faits dans l’enseignement ne sont pas oubliés. Cette centration sur la France n’empêche donc pas un intérêt pour les enseignants ou historiens suisses.

D’autant que l’actualité ne cesse de montrer que l’Histoire constitue un enjeu politique important. Les remous principalement en Suisse allemande autour du Rapport Bergier et de son emploi en classe, la question du génocide des Arméniens ou la sortie en France du film Indigènes en sont quelques exemples récents. 

On lira donc avec intérêt le compte-rendu de ces deux ouvrages effectués pour les Clionautes par Frédéric Stévenot.

Je terminerai à l’aide de la conclusion faite par Frédéric Stévenot dans son compte-rendu :

« Les Usages politiques du passé dans la France contemporaine constituent un ouvrage destiné e priorité à un public averti, étudiants ou enseignants. On peut aussi le considérer comme un outil de réflexion pour le citoyen soucieux de décoder les manifestations historiques les plus banales, en apparence, en l’aidant à découvrir les enjeux servis derrière la façade festive. Ce citoyen averti peut aussi être à l’occasion un enseignant, sollicité fréquemment pour participer qui à des reconstitutions, à des cérémonies commémoratives, qui à la visite de lieux reconstitués, qui au visionnement de films à caractère historique… Chacun pourra donc trouver matière à prendre le recul critique nécessaire et indispensable avant de s’engager, seul ou, pis encore, avec sa classe. »

Bonne lecture du compte-rendu et des deux ouvrages.

Classé sous :Histoire savante, Publications

Atlas des esclavages (Editions Autrement)

21 octobre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les Editions Autrement ont publié récemment, dans leur collection Atlas- Mémoires, un Atlas des esclavages. (Traites, sociétés coloniales et abolitions de l’Antiquité à nos jours). 80 Pages – 15.0€ ISBN : 2-7467-0878-7

Atlas des esclavages (couverture)

La présentation de l’ouvrage par les Editions Autrement :

L’esclavage est la négation de l’être humain, réduit à l’état de force de travail brut. Il ne peut être ramené ni à une civilisation, ni à un espace géographique, ni à une époque donnée ; c’est l’une des formes les plus constantes de la domination d’hommes par d’autres hommes. La dispersion des nombreuses recherches érudites sur la traite négrière, les sociétés esclavagistes et les processus d’abolition rend difficile, voire impossible, une vision d’ensemble de ces phénomènes historiques de très longue durée. L’ambition de cet atlas est toutefois de présenter les grandes lignes des connaissances historiques actuelles sur ces sujets qui font débat.
Depuis l’Antiquité jusqu’au xxie siècle, toutes les formes d’esclavage et de traite sont ici prises en compte. L’expansion de la traite, de l’économie de plantation et l’internationalisation des échanges ont pour contrepartie l’essor d’un mouvement abolitionniste structuré sur le plan international. La législation abolitionniste est issue de la convergence des révoltes serviles, multiformes, inséparables de la condition servile elle-même, et de la prise de conscience qui se développe en Europe occidentale avec la pensée critique. Tous ces phénomènes font l’objet dans cet atlas de cartographies comparatives, donnant une vision spatiale de faits historiques trop souvent étudiés séparément.
Ainsi, à travers plus de 150 cartes et infographies, se déroule la longue histoire des pratiques esclavagistes et de leurs conséquences jusqu’à nos jours, faisant de cet Atlas des esclavages un instrument de travail novateur et efficace.

Compléments
Daniel Letouzey a mis en ligne sur son site clioweb la table des matière ainsi que trois cartes de l’ouvrage.

Deux sites francophones en rapport avec l’esclavage et son abolition :
        •        Les Anneaux de la mémoire
        •        L’abolition / Les abolitions de l’esclavage

Par ailleurs, le site anglophone de Sue Peabody, Professeur associée d’histoire Washington State University Vancouver recense une mine de ressources (textes, images, films) essentiellement issu du monde anglophone (référence via Daniel Letouzey).

Nos précédents billets ayant trait à l’esclavage et à la traite négrière:

        •        Journée de la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions (10 mai)
        •        Enseigner les questions sensibles du XXe siècle
        •        La Suisse et l’esclavage
        •        Retour du bon temps des colonies
        •        Quelle Europe négrière ? (Eric Saugera:: Histoire Géographie Créteil)

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Beevor Anthony (2006) – La Guerre d'Espagne

15 septembre 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Beevor - Guerre d'Espagne
La Guerre d’Espagne de l’Anglais Anthony Beevor remporte en Espagne un grand succès depuis 2005. Beevor avait déjà publié en 1982 (après six ans de travail) une première version de cet essai historique. C’est son éditeur espagnol qui l’a poussé à rédiger une nouvelle mouture en bénéficiant des travaux les plus récents ainsi que l’accès aux archives allemandes et soviétiques.
Cela nous permet de lire aujourd’hui ce livre réaliste ni hagiographique à l’égard des Républicains, ni silencieux sur les exactions du camp nationaliste.
Pour une présentation plus détaillée de l’ouvrage, vous pouvez lire le compte-rendu de Libération « Une nouvelle Guerre d’Espagne »
Relativement aux Suisses et à la Guerre d’Espagne, je vous renvoie à mon billet « Les Suisses et la Guerre d’Espagne (1936-1939) » qui vous fournira également à un certain nombre de liens relatif à des sites « généralistes » sur la Guerre d’Espagne.

Technorati Tags: 1936, commémoration, GuerreEspagne

Classé sous :Histoire savante, Publications

Le fascisme français a-t-il existé ?

28 mai 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La République des livres de Pierre Assouline offre un compte-rendu intéressant d’un article de Michel Winock dans la revue Vingtième siècle (No 90, avril-juin 2006, 18,50 euros, Presses de Science Po). L’article de Winock est consacré au colonel François de La Rocque, chef charismatique des Croix-de-Feu, ligue d’anciens combattants devenue à partir de juillet 1936 le Parti Social Français (PSF).

Extrait :

François de La Rocque était un nationaliste, catholique social, partisan d’un régime conservateur, autoritaire et républicain. Il était anticommuniste, antimaçon, antiparlementaire au sens où il voulait non supprimer les Chambres mais atténuer le pouvoir du législatif par rapport à celui de l’exécutif. Nul projet expansionniste dans le programme de son parti, nulle dimension révolutionnaire dans son mouvement, nulle volonté de créer un homme nouveau, comme ce fut le cas alors des régimes totalitaires, et du côté de Jacques Doriot et de son PPF. La Rocque n’en a pas moins durablement incarné un mythique “fascisme à la française” en raison de l’effet de puissance des Croix-de-Feu et du PSF, comme le montre bien Michel Winock dans son article, en insistant sur ses influences : outre le catholicisme social, un vieux fond bonapartiste allié à à un jacobinisme à la Clemenceau.

Conclusion de Pierre Assouline :

Michel Winock conclue que “le fascisme français n’a pas existé” (le cas de Vichy est à part puisqu’il n’a été possible que sous une occupation étrangère) et que les Croix-de-Feu et le PSF ne pouvaient être assimilés à un parti fasciste “si ce n’est au prix d’un défaut de rigueur sémantique”. Une mise au point rigoureuse et argumentée dont on peut prédire qu’elle ne va pas clore le débat mais, au contraire, probablement le relancer chez certains historiens.

Ce qui ne manque pas de relancer le débat dès le premier commentaire du billet d’Assouline :

Comme à son habitude, Michel Winock cherche à disculper la France et à promouvoir une version aseptisée des événements des années 1930. Fort heureusement, le point de vue orthodoxe de l’école historique française (René Rémond, Michel Winock et Cie) a été contredit, preuves solides à l’appui, par quelques courageux historiens étrangers comme Robert Paxton ou Zeev Sternhell, qui ont démontré que ce que Girardet appelait pudiquement “l’imprégnation fasciste” étant un authentique fascisme français. Il aurait suffi de peu pour que le 6 février 1934, la France bascule dans le camp du fascisme. La “Révolution Nationale” de 1940 n’est donc pas due uniquement à l’occupation allemande, mais à un état d’esprit propre à la droite française, qui a devancé les désirs de l’occupant et ne s’est pas contentée de suivre.
Il est temps que les historiens français aient le courage de regarder en face les pages sombres de l’histoire plutôt que de constamment céder au chauvinisme, tantôt en prétendant qu’il n’y a pas eud e fascisme français et tantôt en minimisant les crimes de Napoléon ou ceux de la colonisation.
Rédigé par: nopasaran | 27 mai 06 18:42:49

A vous de voir !

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«Le Front populaire a été un feu d'artifice social» (Libération)

3 mai 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Libération : «Le Front populaire a été un feu d’artifice social»

Soixante-dix ans après, la victoire historique de la gauche reste un mythe ouvrier.
«Le Front populaire a été un feu d’artifice social»
Michel Winock est historien et professeur émérite à l’Institut d’études politiques de Paris. Il publie, avec Séverine Nikel, La Gauche au pouvoir. L’héritage du Front populaire, aux éditions Bayard. Et revient sur la victoire du Front populaire le 3 mai 1936, il y a tout juste soixante-dix ans.

Deux générations et demi déjà. Quel(s) regard(s) allons-nous porter aujourd’hui sur cet événement à l’ère de la dérégulation sociale ?

Technorati Tags: 1936, FrontPopulaire, MichelWinock, mythe, ouvrier

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HISTOIRES GRECQUES de Maurice Sartre (2006)

1 avril 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Source : Le Monde.fr : il était une fois la Grèce (compte-rendu de Pierre Vidal-Naquet)

LE MONDE DES LIVRES | 30.03.06 | 17h01  •  Mis à jour le 30.03.06 | 17h01

Que nous apporte ce livre qui succède à de savants recueils d’inscriptions grecques et latines, et aussi à de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’Orient antique ? La structure est tout à fait originale. Quarante-trois chapitres qui partent tous d’un document : inscription, papyrus, monnaie, fragment archéologique, texte d’un historien grec, « éclats dispersés dans le temps et dans l’espace », avec une préface et une postface. L’Orient est certes abondamment présent, mais Athènes n’est pas absente. Les contacts avec d’autres cultures, par exemple la civilisation égyptienne ou la sagesse juive, font l’objet de toute l’attention de l’auteur. Certaines rencontres, certes connues des spécialistes, étonneront le grand public.

Technorati Tags: Antiquité, Grèce


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Sac de plage : Grande Guerre et Révolution Russe : « une révolution » des femmes, pour les femmes ?

24 juillet 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

1917, la Russie débute sa révolution le jour de la célébration de la Journée internationale des Femmes. À la fin de la guerre, dans les plus hautes sphères politiques d’un pays en pleine guerre civile, des femmes participent à l’élaboration d’un nouvel équilibre mondial – et attisent l’intérêt de la presse française -, chronique de […]

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L'invention du monde. Une géographie de la mondialisation

22 juin 2008 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’invention du monde. Une géographie de la mondialisation. – Les Clionautes Compte-rendu d’un livre où, au travers du thème de la mondialisation, les auteurs mènent une réflexion fouillée sur l’outil cartographique et l’intérêt du cartogramme. A l’enseignant ensuite de s’interroger sur son utilisation de la carte en classe (tags: Histoire Mondialisation Cartographie)

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Facebook et le web sans se casser les dents | Stephanie Booth

27 mai 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La présentation de Stephanie Booth utilisée hier utilisé dans le cadre de sa conférence à l’attention des élèves de l’ECCG de Monthey. Basique, mais efficace. Pour un meilleur confort, allez sous « More », puis « Fullscreen ». Facebook et le web sans se casser les dents on Prezi

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La visite de Jean-Michel Blanquer à #Ludovia15

21 août 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La visite du ministre de l’éducation, première du genre, Jean-Michel Blanquer à l’occasion de #Ludovia15

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L'énigme du roi Arthur | Sciences humaines

18 décembre 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’énigme du roi Arthur | Sciences humaines Le roi Arthur a-t-il vraiment existé ou n’est-ce qu’un mythe? L’histoire de ce personnage n’est pas sans rapport et similitude avec celle de Guillaume Tell. Dans les deux cas, leur «histoire» constitue un témoignage précieux, non pas sur les temps où ils auraient vécu, mais sur les sociétés […]

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“Album(s) d'Auschwitz”, un documentaire en avant-première | Télérama

21 janvier 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Trois cents photos prises par des SS témoignent de la banalité du mal à Auschwitz, en 1944. Le documentaire de William Karel et Blanche Finger est proposé en avant-première du samedi 21 janvier à 19h00 au dimanche 22 janvier 23 h00 sur Télérama.fr. Il sera ensuite diffusé mardi 24 janvier sur France 2. via“Album(s) d’Auschwitz”, […]

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Les deux pays sont convenus d’un échange d’enseignants du primaire et du secondaire pour améliorer leurs relations et passer outre un lourd contentieux sur l’Histoire.

7 mars 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Des échanges de professeurs pour unifier l’Histoire entre la Chine et le Japon : Actualités > Actualités : Aujourd’hui le Japon

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