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Histoire Lyonel Kaufmann

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Nouvelles de l'histoire

Fabien Granjon : « Le numérique renforce les logiques de reproduction sociale »

25 mars 2022 by Lyonel Kaufmann

Sociologue et professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris 8, Fabien Granjon a étudié les usages de l’informatique connectée dans les classes populaires. Le constat est sans appel. Comme dans toute pratique sociale ordinaire, les usages du numérique connecté n’échappent à la règle. Le capital culturel a un impact direct sur ces derniers. Loin d’être une solution miracle pour une démocratisation de l’accès à la culture, le numérique aggrave les inégalités. Le Café pédagogique l’a interviewé à l’occasion de son ouvrage Classes populaires et usages de l’informatique connectée. Des inégalités sociales-numériques. Extraits.

Sur l’origine des inégalités numériques

D’abord il me paraît très important de rappeler que les inégalités numériques n’ont précisément rien de numérique. Elles sont fondamentalement des inégalités sociales qui s’imposent à la pratique du numérique, pratique dont on ne voit pas pourquoi elle échapperait à la dynamique inégalitaire qui traverse nos sociétés de part en part. Il est important de considérer que les écarts de pratique sont constitutifs d’inégalités sociales qui déterminent, certes, des conditions d’accès et d’usages, mais plus foncièrement encore, ces inégalités façonnent chez les individus des aptitudes, des envies, des dispositions qui cadrent leurs modes d’appropriation des TNIC. Prendre au sérieux ce fait invite à prêter attention aux conditions de possibilité de développement des pratiques de l’informatique connectée, mais également aux logiques sociales déterminant l’actualisation des usages.

Sur le rôle de l’école relativement à ces inégalités

les pratiques du numériques sont des pratiques culturelles. Il n’est donc pas étonnant de constater que plus les individus sont éloignés de la culture scolaire et n’ont pu bénéficier, lors de leur prime socialisation d’un entourage disposant d’un capital culturel conséquent, plus ils semblent avoir quelque difficulté quant à l’usage de l’informatique connectée.

Fabien Granjon tient également pour responsable le rôle que jouerait l’éducation numérique elle-même dans l’établissement de ces inégalités

La part prise par le numérique au sein de la sphère éducative vient renforcer ces distorsions, c’est une évidence. La bonne maîtrise des TNIC dans un cadre scolaire est fortement indexée au milieu social. Savoir chercher, hiérarchiser, classer, synthétiser, ranger, etc. sont des compétences spécifiques qui n’ont pas grand-chose à voir avec celles qui consistent à assurer une présence sur les réseaux sociaux numériques. Les usages scolaires du numérique nécessitent des compétences et des dispositions qui avantagent les élèves qui évoluent au sein de familles favorisées.

A très largement méditer… au-delà même concernant l’école la question du numérique en son sein.

L’ouvrage : Granjon, F. (2022). Classes populaires et usages de l’informatique connectée. Des inégalités sociales-numériques. Paris: Presses des Mines.

L’interview dans son intégralité : Fabien Granjon : « Le numérique renforce les logiques de reproduction sociale » | Le Café pédagogique (25.03.2022).

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Données probantes à l’appui d’un enseignement centré sur l’enseignant (partie 2) | Larry Cuban

6 février 2022 by Lyonel Kaufmann

brown and black wooden chairs inside room

Dans ce billet Larry Cuban s’intéresse à l’enseignement magistro-centré  et constate que l’instruction directe a été et reste omniprésente dans les cours des enseignants. Pour beaucoup d’enseignants, mais pas tous, c’est le seul moyen d’enseigner. Cependant, cet historien de l’éducation souligne que l’observation dans les classes montre que c’est plus complexe et que les enseignants hybrident leur enseignement. Sa conclusion (traduction): 

Au cours de mon étude des méthodes d’enseignement depuis la fin du 19e siècle, de mes observations récentes dans des salles de classe et de nombreuses autres études sur l’enseignement, il m’est apparu clairement que la plupart des enseignants (et des formateurs d’enseignants) mélangent des techniques centrées sur l’enseignant et sur l’élève dans leur répertoire de cours. Ces mélanges diffèrent selon la discipline scolaire, l’âge des élèves, les croyances sur la façon dont les élèves apprennent et d’autres facteurs, mais les approches hybrides sont dominantes. Ainsi, les chercheurs ont beaucoup de mal à étudier les effets de stratégies d’enseignement particulières en raison du mélange des deux approches dans de nombreuses salles de classe.


Voilà une énigme à laquelle les chercheurs universitaires, dont beaucoup travaillent dans des départements universitaires et des écoles d’éducation, doivent trouver une solution. Même avec un penchant intellectuel décidé en faveur d’un enseignement centré sur l’étudiant, les chercheurs universitaires devront faire face à des preuves vieilles de plusieurs décennies selon lesquelles la parole de l’enseignant dépasse toujours celle de l’étudiant dans les cours. De telles preuves sur le terrain ne peuvent évidemment pas répondre à la question évidente : quel est le rapport idéal entre le pourcentage de parole de l’enseignant et celui de l’élève dans une leçon enseignée à l’aide d’un « enseignement direct » ou d’une discussion en classe entière, et une leçon enseignée à l’aide d’activités en petits groupes, d’un apprentissage coopératif ou d’un apprentissage par projet ?


Est-ce 80-20 ? 70-30 ? 60-40 ? 50-50 ?


D’autres questions se posent également : quels sont les types de discours de l’enseignant (par exemple, poser des questions, donner des cours sur le contenu, faire des expériences, revoir les devoirs) ? Quels sont les différents types de discours des élèves au cours d’une leçon (par exemple, répondre aux questions de l’enseignant, poser leurs propres questions, donner des rapports, travailler en binômes et en petits groupes) ? Quels sont les gestes verbaux des enseignants qui encouragent les élèves à parler davantage (par exemple, poser une question ouverte, éviter les réponses « bonnes » et « mauvaises » aux réponses des élèves) ?


Peu de chercheurs, de praticiens et de responsables politiques, voire aucun, connaissent les réponses à ces questions.

Source : Evidence To Support Teacher-Centered Instruction (Part 2)

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

50 ans après : “N’oublions jamais” le Bloody Sunday

28 janvier 2022 by Lyonel Kaufmann

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Cinquante ans après l’assassinat de quatorze manifestants catholiques nord-irlandais par l’armée britannique, à Derry, le journal local se souvient.

L’héroïsme d’un homme, Paddy Walsh, sorti sous les balles britanniques pour tenter de sauver l’une des victimes du Bloody Sunday, Patrick Doherty. L’image puissante et saisissante occupe toute la une du Derry Journal, vendredi 28 janvier, deux jours avant le cinquantième anniversaire du massacre perpétré par l’armée de Sa Majesté dans la deuxième ville d’Irlande du Nord.

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Dans l’édition « commémorative » consacrée à l’anniversaire du massacre, le bihebdomadaire fait la part belle aux témoignages des rescapés, des proches des victimes et à la marche prévue dimanche pour marquer l’événement. « Les familles ont dû attendre plusieurs décennies avant que les autorités britanniques ne s’excusent », rappelle le Derry Journal.

Quelques mois après les faits, une première enquête très décriée assure que les soldats ont riposté à des tirs venus de la foule. Des conclusions démenties par une nouvelle investigation, close en 2010. « L’enquête n’a fait que confirmer ce qu’on savait tous : que les militaires ont tiré en premier sur des civils non armés. »

Dans la foulée, le Premier ministre David Cameron évoque des actes « injustifiés et injustifiables », au moment de présenter des excuses au nom du gouvernement britannique. Ce « Dimanche sanglant » constitue « l’un des jours les plus sombres des Troubles », le conflit nord-irlandais de 1968-1998, tranche le Derry Journal. Et d’enjoindre à ses lecteurs, sous la photo de Paddy Walsh et de Patrick Doherty, de « ne jamais oublier ».

Source : www.courrierinternational.com

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, sur le web

La théorie de la trahison d’Anne Frank est-elle une « absurdité calomnieuse » ?

22 janvier 2022 by Lyonel Kaufmann

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Dans un précédent billet «https://lyonelkaufmann.ch/histoire/2022/01/17/pays-bas-une-enquete-revele-qui-a-denonce-anne-frank-et-sa-famille/Pays-Bas : Une enquête révèle qui a dénoncé Anne Frank et sa famille», je faisais part d’un article du journal Le Soir qui rapportait qu’une ne équipe internationale chargée des affaires non résolues a passé des années à enquêter sur la trahison d’Anne Frank et des autres personnes cachées dans l’annexe secrète. Leur conclusion était que le notaire Arnold van den Bergh, membre du Conseil juif d’Amsterdam, était « très probablement » le traître. A la suite de cette parution de ce billet, une lectrice de ce blog m’a transmis des articles complémentaires remettant en cause, par des historiens, le résultat de cette enquête.

Les articles sont en néerlandais et cette lectrice, grand merci à elle, m’en a notamment traduit un. La liste de l’ensemble des ressources en ligne figure à la fin de l’article. Encore une fois un grand merci à cette lectrice.

La dernière enquête sur Anne Frank et ses dénonciateurs.

Pour l’enquête elle-même, je vous propose de consulter le reportage de la télévision publique néerlandais NOS op3 :

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/CRzWGchR3Bg

Pour disposer des sous-titres en français, sélectionner les sous-titre en anglais, puis demander de les traduire en français.

Concernant l’enquête, elle a été menée par une équipe de criminologues, d’histoire, de psychologues, de légistes et d’un ancien du FBI.

Elle a recouru à l’analyse d’une quantité significative de données en recourant à l’intelligence artificielle (IA) pour les analyser et en s’appuyant sur les trois principes des enquêtes froides (Cold Case) : qui avait la connaissance de la cachette de la famille d’Anne Frank, la motivation et l’opportunité de le faire.

Si le reportage permet de connaître l’histoire de la cachette de la famille d’Anne Frank, sa découverte et les raisons ayant amené cette équipe à déterminer (à 87% environ) que Arnold van den Bergh, membre du Conseil juif d’Amsterdam, était la personne ayant fourni les informations aux Allemands, il ne propose pas et ne présente pas les avis de celles et ceux qui mettent en doute les résultats de cette enquête.

Par ailleurs, seule un seul document au final, parmi tous ceux récolés permet d’appuyer leur théorie. Un document qui est la copie d’une note anonyme adressée au père Otto Frankd :

 «Votre cachette à Amsterdam a été communiquée à l’époque à la Jüdische Auswanderung d’Amsterdam, Euterpestraat, par A. van den Bergh, qui habitait près du Vondelpark, O. Nassaulaan.»

Cette note anonyme adressée au père Otto Frank a régulièrement attiré l’attention du notaire Van den Bergh pendant des décennies.

Il est à noter qu’après la mort de van den Bergh , l’allégation anonyme concernant le notaire qui avait livré à Otto Frank a fait l’objet de plusieurs enquêtes. La Direction nationale des enquêtes criminelles a écarté le tuyau parce qu’il n’y avait  «aucune raison de douter de l’intégrité de Van den Bergh». L’identité de l’auteur de la note reste inconnue à ce jour. 1

Les doutes concernant ces dernières révélations

Sous le titre « La théorie de la trahison d’Anne Frank est une « absurdité calomnieuse »», le site Historisch Nieuwsblad donne la parole à l’historien Bart van der Boom, professeur associé à l’université de Leiden, qui qualifie lui-même cette accusation de « calomnieuse absurdité ».

Voici la traduction de l’article :

C’était la grande nouvelle dans les médias nationaux cette semaine : un enquêteur du FBI à la retraite avait enfin découvert qui avait trahi Anne Frank à la police allemande. Le notaire Arnold van den Bergh, membre du Conseil juif, aurait transmis des listes d’adresses de cachettes pour sa propre protection. Mais l’historien Bart van der Boom, professeur associé à l’université de Leiden, qualifie cette accusation de « calomnieuse absurdité ».

Van der Boom a mené des recherches sur le Conseil juif pendant des années. Selon lui, il n’y a aucune preuve qu’elle ait compilé des listes d’adresses cachées. Si tel avait été le cas, les Allemands responsables des déportations, Willy Lages et Ferdinand Aus der Fünten, l’auraient su. Après la guerre, dans leurs déclarations à la justice néerlandaise, ils ont tout fait pour rendre le Conseil juif partiellement responsable de leurs crimes, mais ils n’ont jamais rien dit des listes d’adresses qui leur auraient été transmises.

Vince Pankoke, enquêteur du FBI, et son équipe de 23 personnes chargées de l’enquête se basent entièrement sur une note anonyme qu’Otto Frank a reçue après la libération. Il est écrit :  »Votre cachette à Amsterdam a été communiquée à l’époque à la Jüdische Auswanderung d’Amsterdam, Euterpestraat, par A. van den Bergh, qui habitait près du Vondelpark, O. Nassaulaan. Au J.A., il y avait toute une liste d’adresses transmises par lui.”

Van der Boom appelle cette preuve «mince comme une feuille». Après la guerre, les rumeurs les plus folles circulaient sur qui avait trahi qui. Van den Bergh avait de nombreux ennemis. L’historien est troublé par le fait que l’équipe américaine chargée des affaires classées prétend avoir travaillé avec les techniques d’enquête les plus modernes. C’est beaucoup d’agitation pour rien.

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Le Conseil juif en 1942
Assis, de gauche à droite : A. Ascher (président), Prof. D. Cohen (président), inconnu, inconnu, A. van Dam, Grand Rabbin Philip Frank, Dr. D.M. Sluys, S.J. van Lier, Albert B. Gomperts, W.A. Mendes da Costa. Debout : de gauche à droite Meijer de Vries, Dr. A. v.d. Laan, J. Brandon, inconnu, inconnu, A. Soep Bzn., inconnu, Prof. J. Brahn, A. Krouwer, inconnu, Prof. Image Joh. de Haas, NIOD.

Selon M. Van der Boom, cette accusation s’inscrit dans le cadre des nombreuses idées fausses qui existent sur la motivation et la méthode de travail du Conseil juif. Par exemple, on lit souvent que le Conseil a décidé qui devait être mis au transport. C’est complètement faux. En avril, le propre livre de Van der Boom sur le Conseil juif, intitulé The Politics of the Lesser Evil, sera publié.

Lien vers l’article : https://www.historischnieuwsblad.nl/onderzoeker-joodse-raad-verraadtheorie-anne-frank-is-lasterlijke-onzin/

Bart van der Boom n’est pas le seul à remettre en cause les résultats de cette enquête nous apprend le journal Trouw.

C’est aussi le cas de Ronald Leopold, directeur général de la Maison d’Anne Frank. S’il qualifie l’enquête de « travail admirable » dans le journal de Radio 1, il souligne toutefois que des questions importantes se posent : la liste des adresses cachées que le notaire aurait partagée existe-t-elle ? Et qui a écrit cette lettre anonyme accusant Van den Bergh ?

Pour sa part, Erik Somers, chercheur à l’Institut néerlandais de documentation sur la guerre Niod, se pose également des questions après avoir étudié l’enquête de l’équipe. Depuis des décennies qu’il étudie le sujet, il n’a jamais entendu dire que les membres du Conseil juif possédaient une liste d’adresses de cachettes.  «Je n’ai rencontré cela nulle part dans mes recherches et je trouve cela hautement improbable.»

Somers souligne également que le Conseil juif, établi par ordre de l’occupant, a été dissous en septembre 1943. L’arrestation a eu lieu en août 1944.  «Cela voudrait dire que cet Arnold van den Bergh se serait promené avec ces listes pendant presque un an.»

Une théorie parmi d’autres

Au cours des dernières décennies poursuit Trouw, de nombreuses théories ont été avancées sur la trahison d’Anne Frank et des sept autres personnes qui se cachaient dans la célèbre annexe secrète. Le nombre de suspects s’élève à plusieurs dizaines.

La façon dont l’équipe chargée de l’enquête sur l’affaire Van den Bergh est parvenue à ce résultat ressemble beaucoup à un cas de raisonnement délibéré, explique M. Somers :  «Je pense qu’il y a cinq théories sérieuses. Cette équipe a indiqué l’improbabilité de chacun d’entre eux. Cela se fait avec des arguments solides, mais il en reste un. Puis une note anonyme est redécouverte et c’est le seul indice. C’est le seul indice. Ils essaient de le confirmer.»

En somme, Somers est loin d’être convaincu.  «Déjà dans les années 80, après de nombreuses recherches, il a été affirmé que cette preuve ne peut être apportée. C’est à nouveau ma conclusion. Vous pouvez indiquer de nombreuses possibilités, mais la preuve ne sera jamais apportée.»

Les chercheurs eux-mêmes disent qu’ils sont sûrs à 85 % de leur affaire. Est-il donc sage d’être aussi catégorique ? Somers ne le pense pas.  «Quelqu’un est positionné ici comme ‘le traître d’Anne Frank’. Je ne sais pas si c’est moralement souhaitable de faire ça. Je voudrais surtout insister sur les réserves qui l’entourent.»

Un des autres scénarios possibles

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Sur cette photo de 1945, au premier rang, de gauche à droite, se trouvent : Miep Gies, Otto Frank et Bep Voskuijl. Derrière eux : Johannes Kleiman (à gauche) et Victor Kugler, qui ont aidé la famille Frank à se cacher. Image AP

Et si c’était juste une coïncidence que la famille Frank ait été découverte ? C’est une théorie que la Maison d’Anne Frank elle-même a avancée il y a quelques années. À la même adresse où ils se cachaient, se trouvait la société Giessen & Co. Cinq mois avant l’arrestation, deux employés ont été arrêtés pour le commerce clandestin de bons de distribution.

 «Le SD traquait les Juifs qui se cachaient, mais aussi les personnes qui abattaient clandestinement des vaches et des moutons et échangeaient des coupons de nourriture»*, explique Gerjan Broek de la Maison d’Anne Frank. Il pense qu’un membre de ce département était présent lors de l’arrestation de la famille Frank. «Il se peut qu’il y ait un lien entre les deux événements.»

Cette théorie n’a ps été réfutée dans le livre de l’équipe des affaires classées. Par contre, cette dernière enquête a permis d’en invalider d’autres et c’est peut-être cela le résultat le plus tangible de ce travail.

Source ; https://www.trouw.nl/binnenland/deze-gaten-schieten-historici-in-de-anne-frank-onthullingb3532308/

Les liens vers un ensemble d’articles sur le sujet

Voici les liens reçu par et de ma lectrice de ce blog

  • https://nos.nl/l/2413440
  • https://nos.nl/r/222569​
  • https://nos.nl/artikel/2413384-nieuw-onderzoek-met-moderne-technieken-joodse-notaris-verraadde-adres-anne-frank
  • https://nos.nl/artikel/2413440-experts-kritisch-over-nieuwe-theorie-anne-frank-lasterlijke-onzin
  • https://www.trouw.nl/binnenland/deze-gaten-schieten-historici-in-de-anne-frank-onthullingb3532308/​
  • https://www.trouw.nl/binnenland/de-bescheiden-notaris-van-de-oranje-nassaulaanbe9b2ca0/​
  • https://www.trouw.nl/binnenland/coldcaseteam-wijst-vermoedelijke-verrader-anne-frank-aan-historici-reageren-kritisch-dit-is-moreel-niet-zo-wenselijkbe552741
  • https://www.historischnieuwsblad.nl/onderzoeker-joodse-raad-verraadtheorie-anne-frank-is-lasterlijke-onzin/​

Bonne lecture et n’hésitez pas à me contacter comme cette lectrice à propos de ce billet ou d’autres.


  1. Source : https://www.trouw.nl/binnenland/de-bescheiden-notaris-van-de-oranje-nassaulaanbe9b2ca0/ ↩︎

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Musée d’Histoire de Berne – Le mythe du samouraï 4.11.2021 – 5.6.2022

21 janvier 2022 by Lyonel Kaufmann

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L’exposition

Les samouraïs : durant sept siècles, ces guerriers légendaires ont marqué l’histoire et la culture du Japon. Les récits mythiques célèbrent leur bravoure, leur loyauté, leur pouvoir, mais racontent aussi leurs intrigues. Leur éthique de combattants et la beauté de leurs armures n’ont pas cessé de fasciner jusqu’à nos jours. « Le mythe du samouraï. La collection Ann & Gabriel Barbier-Mueller » présente l’histoire des samouraïs à travers leurs armes défensives et offensives, qui reflètent les évolutions sociales, militaires et artistiques, depuis le début du régime des guerriers, tout au long de la domination mouvementée de l’aristocratie militaire et jusqu’aux traces laissées par les samouraïs dans la culture populaire moderne.

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Le cœur de l’exposition est constitué par des objets en prêt de la célèbre collection privée Ann et Gabriel Barbier-Mueller à Dallas (États-Unis). La présentation est complétée par de magnifiques armes de la collection du Musée d’Histoire de Berne.

Pour les écoles

«Le Mythe du Samouraï»: cette exposition raconte l’histoire mouvementée des samouraïs et explique leur culture dans le contexte de l’histoire japonaise. Certes, l’histoire du Japon ancien ne figure pas dans nos plans d’étude, mais l’exposition peut néanmoins offrir de nombreux liens avec divers thèmes des branches ensei- gnées. Elle permet d’une part de se familiariser avec les traits essentiels d’une civilisation non européenne, et donne d’autre part de nombreuses occasions de réflexion sur les réalités sociales et politiques de différentes époques et civilisations.

Depuis très longtemps déjà, la civilisation japonaise exerce une forte fascination sur les enfants et les adolescents, et par les mangas, le cinéma, les séries et les costumades, elle s’est maintenant fait une place dans notre mode de vie occidental. Quelques exemples de la culture populaire suffiront à s’en convaincre : Hello Kitty, Pokémon (Go), Détective Conan, Naruto, One Piece, Attack on Titan.

L’offre pédagogique en rapport avec l’exposition s’adresse à tous les niveaux scolaires. Le « mythe du samouraï » est traité comme un thème interdisciplinaire qui peut se relier aux domaines «sciences humaines et sociales» et «éthique et cultures religieuses». Mais il est aussi possible d’en tirer profit pour l’enseigne- ment des langues et pour les activités créatrices.

Dossier didactique 

Le dossier didactique s’adresse aux classes du cycle 3 et du degré secondaire II, et ouvre diverses perspectives sur le sujet.

Le dossier comportant des textes sur l’exposition, des idées pour la préparation et le suivi de la visite ainsi que des cartes d’exercices pour la visite autonome peut être téléchargé gratuitement: Documents didactiques / Documents à imprimer

Langues : allemand, français

Source : www.bhm.ch

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Université Paris Nanterre : deux postes au sein du nouveau Labo@ID

21 janvier 2022 by Lyonel Kaufmann

Le Labo@ID (Numérique – Pédagogie – Recherche), nouvellement créé au tout début de l’année, a pour mission d’être une cellule d’appui aux enseignants-chercheurs de l’Université Paris Nanterre (UPN), et est destinée à les accompagner dans leurs projets de recherche et de développement pédagogique en lien avec le numérique. Dans ce cadre, deux postes sont mis au concours: ” un.une chargé.e d’appui Numérique et Recherche, Coordinateur du Labo@ID” et “un.une chargé.e de mission – développement pédagogie numérique”.

Le Labo@ID

Cette nouvelle structure a l’ambition de créer un espace centralisé d’information, d’expérimentation et d’échanges, pour orienter efficacement les enseignants–chercheurs, favoriser l’émergence de communautés de pratique et d’expertise, et d’accroître l’efficacité du travail de chacun et chacune. Le centre prévoit trois axes d’actions, qui doivent se déployer au cours de ses deux premières années d’existence :

– la constitution d’une base de connaissance centralisée, partagée et disponible en ligne autour des usages du numérique pour la recherche et la pédagogie, accompagnée d’une mission de veille et de propositions;
– l’accueil, le conseil et l’orientation des enseignants–chercheurs dans leurs initiatives touchant au numérique dans le domaine de la recherche et de la pédagogie;
– l’organisation d’ateliers et d’autres événements d’échange et de formation visant à créer et animer une communauté de pratique et d’expertise autour des usages du numérique pour la recherche et la pédagogie.

Pour en savoir plus sur les activités de ce poste et le profil recherché, voir la fiche de poste : https://dhcenter-unil-epfl.ch/wp-content/uploads/2022/01/Charge%CC%81.e-de-mission-de%CC%81veloppement-pe%CC%81dagogie-nume%CC%81rique-IGE-1.pdf

Informations complémentaires :

Contrats CDD de 24 mois.
Délai de postulation : 15 février
Entrée en fonction: 1 mars
Personne de contact: Marta Severo, Co-directrice du Département Information-Communication / Directrice Adjointe du laboratoire DICEN-idf / Coordinatrice du FabPart-Lab, marta.severo@parisnanterre.fr

Classé sous :Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire

Le projet JADIS pour ajouter des données sur des cartes historiques géolocalisées. L’exemple des plans de Paris (1760-1949)

20 janvier 2022 by Lyonel Kaufmann

L’application en ligne JADIS permet de replacer des cartes historiques automatiquement géolocalisées sur une carte actuelle avec d’autres couches comme par exemple des îlots vectorisés ou la trame viaire. L’exemple proposé concerne la ville de Paris (plans urbains de 1760 à 1949).

Interface de consultation de l’application en ligne JADIS (plans de Paris – 1760-1949)

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Le projet JADIS est issu d’une collaboration scientifique entre la Bibliothèque nationale de France (BnF) et l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Les buts du projet sont les suivants:

  • Développer un algorithme permettant de géolocaliser et réaligner automatiquement les collections cartographiques avec une précision au niveau de la rue.
  • Réaligner les résultats sur la base de données des noms de rues historiques pour permettre la fouille des cartes de Paris par les noms de rues d’époque.

La part du projet visible en ligne correspond principalement au second objectif. L’essentiel du projet consiste cependant à développer un algorithme permettant de géolocaliser automatiquement les cartes, en faisant appel à des technologies avancées d’intelligence artificielle, telles que les réseaux de neurones. Ce développement s’inscrit dans le cadre de la recherche expérimentale en humanités digitales et géospatiales. Le programme développé est entièrement disponible en libre-accès.

Les données utilisées par le site web, en particulier les couches d’information des cartes sont disponibles en libre-accès sur Github Pages.

L’algorithme développé pour géolocaliser les cartes automatiquement et pour créer les couches d’information est disponible en libre-accès sur Github.

Source : cartonumerique.blogspot.com

Classé sous :Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Exposition MUNAE (Rouen) : 75 ans d’enseignement de la seconde guerre mondiale (1945-2020) 18.12.2021 au 20.05.2022

18 janvier 2022 by Lyonel Kaufmann

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Le Musée national de l’Éducation (Munaé), à Rouen, propose jusqu’au 20 mai 2022 une découverte de l’évolution de l’enseignement de la Seconde Guerre mondiale sur les huit décennies qu’il recouvre : ce conflit trouve place dans les programmes du cycle primaire (cours élémentaire et moyen) dès 1945, puis il intègre ceux du secondaire (collège, lycée) entre 1959 et 1969. Ces textes officiels sont le reflet d’un discours que l’on souhaite adresser à la jeunesse afin de lui transmettre un ensemble de connaissances et de valeurs jugées utiles à sa formation citoyenne.

 L’apport de la recherche historique, des productions culturelles et des grands débats de socIété

De 1945 aux années 1970, l’historiographie révèle une forte adhésion à l’idée d’une France « héroïque » qui aurait résisté à l’occupant, dans les rangs des mouvements gaulliste ou communiste, entraînant une importante répression marquée par la déportation vers les camps de concentration ou les centres de mise à mort, un sujet présenté dans sa globalité, sans spécifier les différentes catégories de vic- times, les Juifs notamment. Par ailleurs, le régime de Vichy est fortement occulté, à l’initiative de De Gaulle, qui est présenté comme l’incarnation, depuis Londres, d’une République qui « n’aurait jamais cessé d’être ».

À l’inverse, à partir de 1970, le discours évolue peu à peu vers une vision « pessimiste » d’une France occupée attentiste, voire complice du régime de Vichy et de l’occupant. Cette vision est nourrie par de nouveaux travaux d’historiens menés dans le sillage de Robert Paxton, ou de représentations comme celles développées dans le film Le Chagrin et la Pitié, de Marcel Ophüls (1971).

Parallèlement, l’histoire et la mémoire du génocide des Juifs reviennent progressivement au premier plan, en réaction aux prises de position négationnistes, dans les médias notamment. Cette évolution aboutit à une intense production de travaux historiques qui complètent ou renouvellent la connaissance des faits. La Seconde Guerre mondiale entre aussi très largement dans l’actualité ; l’opinion publique s’empare désormais du sujet, particulièrement sous les présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac. Peu à peu, la période 1939-1945 est enseignée sous tous ses aspects.

 Un enseignement sans cesse renouvelé dans son contenu, ses supports pédagogiques et ses productions

À partir de sources variées, l’exposition présente ce qui fut enseigné sur la guerre au fil des époques. De 1945 jusqu’aux années 1970, la Libération, la Résistance et les souffrances de la déportation restent les thèmes dominants dans le discours des enseignants, comme en témoigne la création, en 1961, du Concours national de la Résistance et de la Déportation proposé aux élèves des collèges et lycées. À partir de 1980, les effets conjugués de travaux historiques novateurs et d’études sur le génocide des Juifs – mais aussi de l’impact de certains films grand public – contribuent à enrichir le discours scolaire sur la guerre.

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© MUNAE

Si le cours de type magistral prédomine, il est de plus en plus accompagné d’outils pédagogiques en constant renouvellement, planches murales, disques vinyles, diapositives, films, jusqu’aux dernières ressources numériques. D’autre part, les enseignants ont aujourd’hui à leur disposition de très nombreuses ressources pour enseigner la guerre de 39-45, offertes par les nombreux organismes (liés aux ministères des Armées ou de l’Éducation nationale, fondations, amicales, associations) soutenant la recherche et le travail de mémoire sur cette période. Par ailleurs, au-delà du Mémorial de la Shoah, à Paris, et du Mémorial de Caen, la plupart des musées sur la Seconde Guerre mondiale possèdent également des services pédagogiques de médiation en direction du public scolaire. Des travaux d’élèves témoignent aussi des changements dans la démarche d’apprentissage : certains professeurs n’hésitent pas à proposer de réaliser des expositions sur la guerre ou à solliciter la parole de témoins, invités à venir dans les classes.

S’appuyant sur les vastes collections du Munaé qui couvrent l’ensemble de l’univers éducatif, l’exposition montre enfin que, parallèlement au cadre scolaire, des jeux, des jouets ou des ouvrages de loisir ont contribué à faire découvrir la période 1939-1945 à la jeunesse.

A propos du MUNAÉ
Service de Réseau Canopé, héritier du Musée pédagogique créé par Jules Ferry en 1879 et labellisé « musée de France », Munaé est chargé de la valorisation scientifique, patrimoniale et documentaire des fonds liés à l’éducation scolaire et familiale, à travers des animations et expositions proposées tout au long de l’année, dans une double implantation à Rouen :

– Centre d’expositions 185, rue Eau-de-Robec
– Centre de ressources 6, rue de Bihorel

Horaires d’ouverture du centre d’expositions
En raison de problématiques liées au bâtiment, les horaires sont temporairement modifiés : Tous les jours (sauf le mardi) de 13 h 30 à 18 h 15.
Fermé les mardis ainsi que les 1er janvier, 1er mai, 15 août, 1er novembre, 24, 25 et 31 décembre.

© Réseau Canopé – Munaé – 2021

Source de l’information et pour en savoir plus sur le MUNAÉ : https://www.reseau-canope.fr/musee/fr/connaitre/les-expositions/exposition/75-ans-denseignement-de-la-seconde-guerre-mondiale-1945-2020.html

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Patrimoine scolaire

Pays-Bas : Une enquête révèle qui a dénoncé Anne Frank et sa famille

17 janvier 2022 by Lyonel Kaufmann

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Cinq années d’investigation ont permis de lever le mystère entourant la dénonciation qui a mené la jeune Allemande exilée à Amsterdam et sa famille vers les camps de la mort, en 1944.

Plus de quatre-vingts années de mystère et cinq années d’investigation. “Une équipe internationale d’enquêteurs révèle ce lundi [17 janvier] le nom de celui qui aurait trahi la famille d’Anne Frank en 1944 et transmis l’adresse de la cachette [où elle vivait avec sa famille, à Amsterdam] aux nazis”, relate Le Soir.

“L’adresse de l’annexe secrète avait été révélée par le notaire Arnold van den Bergh, membre du Conseil juif d’Amsterdam”, explique le quotidien bruxellois en reprenant les conclusions de l’équipe, dirigée par un agent du FBI américain, qui _“a utilisé les techniques de recherche les plus pointues, examiné des centaines de milliers de documents dans huit pays et interrogé 70 personnes”. _Des conclusions retranscrites dans l’ouvrage Qui a trahi Anne Frank ?, publié ce 17 janvier par HarperCollins France.

En effet, « Arnold van den Bergh, membre du Conseil juif d’Amsterdam, […] a sans doute transmis une liste d’adresses de cachettes au Sicherheitsdienst _(service de renseignement et de maintien de l’ordre de la SS) en échange de la protection de sa [propre] famille », _précise le quotidien belge.

De quoi faire dire à l’enquêteur du FBI Vince Pankoke que, de toute façon, “ce sont les nazis qui sont responsables de la mort des clandestins, pas le notaire qui a transmis leur adresse”.

Source : www.courrierinternational.com

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Ludovic Slimak : Néandertal nu Comprendre la créature humaine (2022)

16 janvier 2022 by Lyonel Kaufmann

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Depuis plus de 30 ans, Ludovic Slimak, directeur de recherche au CNRS, est un chasseur de néandertaliens. Il vient de publier le 5 janvier un ouvrage retraçant son parcours de chercheur sur les traces de Néandertal.

Et si nous nous étions fourvoyés sur ce que fut l’homme de Néandertal ?

Dans un véritable récit de voyage, Ludovic Slimak retrace son parcours de chercheur et nous entraîne dans une étonnante enquête archéologique. Pendant trente ans, il a inlassablement traqué ce qu’il appelle la créature. Créature, comme l’un de ces êtres qu’on apercevrait de loin, dans les brumes, sans vraiment savoir ce qu’il est, sans vraiment savoir le qualifier.

Son périple nous emmène en mille détours depuis les étendues glacées du cercle polaire jusque sur les traces d’étonnants cannibales vivant dans de profondes forêts tempérées méditerranéennes. Se confrontant aux vestiges de l’homme de Néandertal, il décrit une créature inattendue et dont la nature pourrait bien nous avoir totalement échappé. Constat d’échec ? Serions-nous incapables de concevoir une intelligence trop divergente de la nôtre ?

A l’occasion de la sortie de son livre, il a été interviewé dans l’émission Carbone 14 de France Culture. Et c’est passionnant :

https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=724b1ffb-ec3a-4fa8-abb4-14e24a82f077

Deux extraits encore d’une interview donnée récemment au journal Le Monde, à l’occasion toujours de la sortie de son ouvrage :

Comment entrer dans les sphères mentales de Neandertal, alors ?

En cessant de se focaliser sur des anecdotes ambiguës et en s’intéressant aux millions d’objets en pierre qu’il nous a légués. On a une matière gigantesque dans les collections archéologiques. Essayons de comprendre ce qu’ils nous disent. A chaque fois que je me trouve face à un objet néandertalien, j’ai l’impression d’être dans une partie d’échecs. En tant que tailleur-expérimentateur, je me demande : « Où est-ce qu’il va encore ? Qu’est-ce qu’il a voulu faire ? » Chaque objet est une pièce unique, une réflexion en soi. Il y a certes des traditions, des savoir-faire, des transmissions, mais on a quand même l’impression que Neandertal est en dialectique avec la matière, avec le silex qu’il est en train de tailler. Il va jouer avec sa texture, sa couleur, son cortex (la partie naturelle de calcaire qui recouvre le silex) et produit ses formes et ses objets en fonction des réalités matérielles qu’il a devant lui. Alors que sapiens, quelle que soit la matière première, quel que soit le silex, va produire le même comportement de manière normée et imposer à la matière sa façon de voir le monde.

Est-ce que, au fond, Neandertal est compréhensible ?

C’est un véritable défi. Pour le relever, il faut commencer par se décrasser de soi, sortir de toutes ses valeurs morales, prendre un très gros recul. Tant qu’on est prisonnier de son regard sur le monde, on n’arrive pas à comprendre les autres sociétés et encore moins en remontant dans le temps. Il faut aussi se noyer dans les objets qu’on a, dans leur milieu naturel. Depuis trente ans, je passe trois à quatre mois par an en grotte. En fouillant sur place, je vois les associations d’objets, je me retrouve dans l’espace de vie quotidien de ces populations. Après plusieurs dizaines d’années, des logiques inconscientes se mettent en place qui font que j’arrive à comprendre des choses sur les outillages, les artisanats.

Source : « En disant que Neandertal était comme nous, on l’a limité à nous » | Le Monde (14.01.2022)

Page de présentation de son ouvrage Neandertal nu, publié aux Editions Odile Jacob (site des Editions Odile Jacob).

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

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