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Histoire Lyonel Kaufmann

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14-18

Revue de Presse : 14-18 : intellectuels et troupiers

11 juin 2014 by Lyonel Kaufmann

Résumé du compte-rendu (à lire !) :

«L’idée d’une union construite dans les tranchées, dans le partage d’une souffrance commune, a été diffusée dans l’entre-deux-guerres, rappelle Nicolas Mariot, historien au CNRS. Selon lui, ce mythe est l’effet d’un double écran : la nostalgie, fondée sur l’impossibilité, pour les anciens combattants, de transmettre leur expérience à ceux de l’arrière ; l’effacement du souvenir des distinctions sociales vécues au front, par une commémoration hiérarchisant le mérite des morts par rapport aux survivants.

Ce mythe de la guerre comme creuset patriotique, Nicolas Mariot le revisite à partir d’une enquête analysant le discours des intellectuels sur les autres classes sociales qu’ils eurent à côtoyer dans les tranchées. Ce faisant, il s’oppose à l’idée d’une osmose – même momentanée – des classes sociales. Ainsi prolonge-t-il la démarche engagée par les historiens du CRID 14-18 visant à discuter les concepts proposés par Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker et les chercheurs de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, pour lesquels les combattants ont partagé une « culture de guerre » fondée, entre autres, sur la haine de l’ennemi, le sacrifice, la banalisation de la mort et un consentement durable à la guerre. Critiquant l’usage courant des récits provenant des élites, Mariot vient discuter sources et concepts sur ce terrain.»

Mon commentaire: Un travail bienvenu dans le contexte actuel des commémorations lénifiantes de 14-18.

Lire le compte-rendu : La Vie des idées http://ift.tt/1piDMI3

Référence de l’ouvrage : Nicolas Mariot. Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple, Paris, Seuil, coll. « L’Univers historique », 2013, 496 p., 24 €.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :14-18, Historiographie

14-18 : La Grande Guerre des Canadiens

2 mai 2014 by Lyonel Kaufmann

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Découvrez la série radio et le site web sur la guerre de 1914-1918 vécue par les Canadiens français. Regardez les photos et écoutez les récits inédits fournis par les familles et des collectionneurs qui ont répondu à un appel au public d’ICI Radio-Canada. L’histoire officielle côtoie les histoires personnelles d’hommes et de femmes qui ont sacrifié leur jeunesse par idéal ou par obligation.

Les 5 épisodes de la série

Épisode 1 . Le baptême du feu

Le 4 août 1914, le Canada entre en guerre aux côtés des Britanniques contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Partout au pays, des hommes et des femmes s’enrôlent, pour défendre leur patrie d’origine, par esprit d’aventure, par sens du devoir ou encore pour l’expérience, comme le révèlent les histoires de Richard Steacie, de Blanche Lavallée, d’Arthur Giguère ou d’Erol Lizotte. Le 20 octobre 1914, le 22e Bataillon, premier corps canadien-français, est créé. En avril 1915, les troupes canadiennes participent à leur première grande bataille à Ypres en Belgique : c’est leur baptême du feu.

Épisode 2 : Dans les tranchées

Les soldats canadiens campés dans les tranchées vivent avec les poux, les rats, la boue et le froid. Le 15 septembre 1916, le 22e Bataillon s’empare du village de Courcelette, et les Canadiens français sont enfin reconnus. Pendant ce temps, Blanche Lavallée, une infirmière de Montréal, travaille dans un des deux hôpitaux canadiens-français en banlieue de Paris. En 1916, elle y rencontre Henri Trudeau, un futur aviateur. Cette histoire d’amour durera toute une vie.

Épisode 3 : La vie au Canada

À Montréal, environ 35 000 femmes sont employées dans des usines de guerre. D’autres sont caissières ou conduisent des tramways ou encore, comme Blanche Bessette, sont marraines de guerre. En 1918, les Canadiennes obtiennent le droit de vote au fédéral. Dès 1914, les Canadiens d’origines allemande et austro-hongroise sont envoyés dans des camps d’internement, comme celui de Spirit Lake, en Abitibi. En décembre 1917, le port d’Halifax est détruit par une explosion. En Europe, le Canada gagne la bataille de Vimy, mais au prix de 3600 pertes humaines.

Épisode 4 : La crise de la conscription

À l’été 1917, le premier ministre canadien, Robert Borden, dépose une loi sur la conscription. En automne, le Canada remporte la victoire à Passchendaele, en Belgique, mais perd près de 3000 soldats. Borden donne le droit de vote aux soldats et se fait réélire en décembre 1917. En avril 1918, des émeutes contre l’enrôlement obligatoire éclatent à Québec. Le gouvernement impose ensuite la conscription aux fils de fermiers et aux hommes mariés sans enfants. Partout au Canada, les jeunes travailleurs refusent de partir pour la guerre.

Épisode 5 : La fin de la guerre

À partir de 1918, la grippe espagnole fait 50 millions de victimes dans le monde, dont 14 000 au Québec. Des témoins racontent comment ils ont perdu des membres de leur famille en raison de cette épidémie. La 11e heure du 11e jour du 11e mois de 1918 marque la fin de la Grande Guerre. Cent ans après le début des hostilités, la cicatrice est toujours profonde, mais les descendants de soldats canadiens-français se souviennent néanmoins fièrement de leur aïeul.

Source : ici.radio-canada.ca

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, sur le web Balisé avec :14-18, Canada, Histoire&Mémoire, radiodiffusion

Faire la guerre avec la peau des autres | Mémorial 14-18.net

28 mars 2014 by Lyonel Kaufmann

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Qui a dit :

« La valeur éducative de la guerre n’a jamais fait de doute pour quiconque est capable d’un peu d’observation réfléchie. L’histoire entière le prouve : les époques de forte culture intellectuelle n’apparaissent chez les peuples qu’après qu’ils ont traversé la douloureuse mais féconde école du sacrifice sanglant […].»

Vous l’apprendrez en consultant le blog Mémorial 14-18.net de Fabrice Bompard, passionné d’histoire et doté d’une bonne plume. Ce dernier se propose depuis juillet 2013 de

faire la chronique, plus ou moins régulière, de la période 14-18, celle qui fut bien entendu marquée par la première guerre mondiale et dont nous allons bientôt célébrer le centenaire.

Je vais donc faire « comme si » je vivais il y a cent ans. Tous mes articles évoqueront cette époque « comme si » elle faisait notre actualité commune. Je ne sais pas si j’y parviendrai car il est très facile de tomber dans l’anachronisme ou de prévoir un peu trop rapidement la suite d’événements connus de tous. En tous les cas, je vais essayer.

Le billet où vous trouverez la réponse à cette question : Faire la guerre avec la peau des autres http://www.memorial-14-18.net/?p=2282

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, sur le web Balisé avec :14-18, blog, commémoration

Revue de presse : L’axe du monde | Histoire Globale

16 février 2014 by Lyonel Kaufmann

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Le déclin de l’Europe, telle est l’inquiétude de Paul d’Estournelles dans un article paru dans La Revue des Deux mondes en 1896, et intitulé « Le péril prochain. L’Europe et ses rivaux ». Avant, donc, Albert Demangeon, auteur, en 1920, du Déclin de l’Europe. Et Jean-Baptiste Arrault, dans sa thèse, avait bien raison d’affirmer que « le premier XXe siècle, même avant 1914, peut être analysé, et nous avons commencé à le faire, comme une période de crise pour l’Europe ».

Parmi les différents textes de l’époque, Vincent Capdepuy s’attache plus particulièrement dans cet article à l’analyse d’un texte d’Anatole Leroy-Beaulieu, professeur d’histoire contemporaine et des affaires d’Orient à l’École libre des sciences politiques, et intitulé « L’Asie et l’Europe », paru en 1901 dans La Revue d’Asie.

L’axe du monde | Histoire Globale

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14-18 : Six témoignages de centenaires européens

31 janvier 2014 by Lyonel Kaufmann

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See on Scoop.it – histoire
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Dans le cadre du supplément « Europa », Le Monde, en partenariat avec The Guardian, La Stampa, El Pais, Süddeutsche Zeitung et Gazeta Wyborcza, publie les témoignages de six centenaires. Leurs souvenirs de la première guerre mondiale sont intacts.

Lyonel Kaufmann‘s insight:

Joszef Lewandowski (100 ans), Polonais, Gertrud Dyck (106 ans), Allemande, Dorothy Ellis (92 ans), Anglaise, Emma Morano (114 ans), Italienne, Osvanna Kaloustian (106 ans,) Arménienne, et Isidro Ramos (103 ans), Espagnol, témoignent…

See on www.lemonde.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire Balisé avec :14-18

Des Suisses racontent les tranchées de 14-18

31 janvier 2014 by Lyonel Kaufmann

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See on Scoop.it – histoire
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Des milliers de Suisses ont combattu côté français pendant la Grande Guerre, dont on célèbre cette année le centenaire. De Blaise Cendrars à Valdo Barbey, en passant par Edouard Junod, certains ont laissé des récits poignants de leur vie de «poilus».

See on www.swissinfo.ch

Classé sous :Nouvelles de l'histoire Balisé avec :14-18, Suisse

Une année de commémoration de 14-18 en Suisse

6 janvier 2014 by Lyonel Kaufmann

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Quelques initiatives en Suisse à propos de la Première Guerre mondiale :

  • La Revue suisse d’histoire consacre son dernier numéro aux nouvelles approches de la recherche suisse sur la Première Guerre mondiale.
  • Déjà présenté ici, le site 14-18.ch propose d’explorer une série de cartes postales de la Première Guerre conservées à la Bibliothèque nationale suisse.
  • Le CICR va mettre en ligne les archives de l’Agence des prisonniers de guerre de la Première Guerre mondiale, un fond classé au Registre de la mémoire du monde de l’UNIESCO. Voir le reportage de la Télévision suisse italienne.

Source : 2014: Une année de commémorations de la Première Guerre mondiale | infoclio.ch

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, sur le web Balisé avec :14-18, commémorations, Suisse

14-18 en Bande dessinée : sélection de ressources

22 décembre 2013 by Lyonel Kaufmann

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Voici une sélection de références en rapport avec la Première Guerre mondiale au travers de la Bande Dessinnée.

La bande annonce de la bande dessinée « Putain de Guerre «  de Tardi en deux volumes sur la première guerre mondiale.

la première guerre mondiale dans la bande dessinée – Le site de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image

La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image nous propose une sélection d’album ou de séries considérées comme incontournables en rapport avec la Première Guerre mondiale. Vous trouverez également dans ce dossier des références documentaires et des outils pédagogiques.

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Outre l’inévitable Tardi, on trouvera la BD «Paroles de poilus dans laquelle 15 dessinateurs proposent leur version iconographique des témoignages issus de Paroles de poilus.

Concernant les ressources documentaires concernant la Bande Dessinnée et 14-18, deux ouvrages seront utiles à l’enseignants :

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  1. 14-18 dans la bande dessinée, Images de la Grande Guerre, de Forton à Tardi, de Bruno Denéchère, Luc Révillon. Éditions Cheminements, collection « la bulle au carré », 167 pp. Vous pourrez lire le compte-rendu de cet ouvrage par les Clionautes :  http://www.clionautes.org/spip.php?article2221
  2. La Grande guerre dans la bande dessinée : de 1914 à aujourd’hui / dirigé par Vincent Marie. – Milan (Italie) : 5 Continents éditions ; Péronne : Historial de la Grande Guerre, 2009. Le compte-rendu de cet ouvrage par Bénédicte Tratnjek sur hypotheses.org : Un livre : La Grande Guerre dans la bande dessinée (14.07.2013)

Enfin, signalons la parution prochaine de Metropolis, la BD uchronique où la Grande Guerre n’a pas eu lieu

La première sensation de la prochaine année semble nous arriver tout droit de chez Delcourt et du cerveau tarabiscoté de Serge Lehman. Ca s’appelle Metropolis et ça sort le 8 janvier.

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Metropolis est un thriller basé sur une uchronie, celle d’une Europe qui n’aurait pas connu la Grande Guerre, celle où se dresse Metropolis la capitale politique dans laquelle la Belle Époque n’a jamais pris fin. Mais dans laquelle rôde un tueur imprenable.

Classé sous :Médias et technologies, Publications Balisé avec :14-18, Bande Dessinée, références, RevuePresse

1998 – 2013 : le web et l’enseignement de l’histoire entre deux commémorations | Chronique no 147

17 décembre 2013 by Lyonel Kaufmann

En plein milieu du maelström qui vient de débuter concernant la Première Guerre mondiale, revenir aux commémorations de 1998 consacrées en ligne au 80 ans de la signature de l’Armistice permet de mesurer quelques chemins parcourus concernant les outils numériques et l’enseignement de l’histoire.

couleur_larmes

En 1998, pour le 80e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, l’exposition «La couleur des larmes. Les peintres devant la Première Guerre mondiale» regroupait 110 peintures provenant des plus grands musées d’histoire européens. Elle était placée sous le Haut patronage de l’UNESCO et permettait aux internautes de disposer du regard de 54 artistes peintres de camps adverses sur le conflit. Grâce à Philippe Dagen, historien de l’art et commissaire de l’exposition, artiste et œuvre étaient replacés dans leur contexte.

En 1998 comme en 2013, la qualité et l’originalité de cette exposition méritent le détour. Il s’agit d’une exposition entièrement et uniquement virtuelle mise sur pied par différents musées européens ayant mis en commun leurs fonds d’archives. L’exposition ne devait durer qu’une année, mais sa qualité a fait qu’elle est aujourd’hui encore présente sur la toile (http://www.memorial.fr/10event/expo1418/fr/visite.html). Elle est également devenue aujourd’hui un témoignage du web 1.0.

Avec son approche thématique et non chronologique du conflit, l’exposition offrait un cadre idéal pour une activité de synthèse et d’évaluation réalisée avec des élèves du collège à propos de la Première Guerre mondiale. Dans un premier temps, le conflit était traité de manière habituelle et les élèves ont établis une chronologie du conflit et de ses divers phases à l’aide de leur manuel d’histoire. Dans un deuxième temps, l’exposition fournissait la base d’un travail de recherche documentaire sur ces peintres et la Première Guerre mondiale. Par groupe, les élèves devaient réalisé un dossier commenté du site à l’aide d’un logiciel intégré (ClarisWorks). La tâche confiée aux élèves consistait à explorer l’exposition, à chercher des images, des faits, des citations qui, selon eux, illustraient le mieux des aspects importants du sujet «La Première Guerre mondiale» et du thème de l’exposition. Les textes et images considérés comme importants devaient ensuite être regroupés dans un fichier ClarisWorks. Texte et image devaient être légendés et référencés (adresse url, nom de l’auteur, titre de l’œuvre, lieu de conservation). Pour chaque document, les élèves devaient indiquer les raisons pour lesquelles, selon eux, celui-ci était important et intéressant.

Concernant mes objectifs d’enseignant, il s’agissait d’initier une démarche de recherche des élèves, de réinvestir et de compléter leurs connaissances acquises précédemment sur la première guerre mondiale dans un cadre nouveau et de leur faire justifier leurs choix. En cela, il s’agissait d’une activité de synthèse et d’évaluation complexe. Au niveau informatique, il s’agissait de leur première expérience consistant à exploiter un site internet dans un cadre didactique. Ils devaient également apprendre à récupérer des textes et des images (manipulations entre un navigateur et un logiciel intégré) et à mettre en forme les résultats obtenus. La simple manipulation simultanée d’un navigateur et d’un logiciel représentait un défi pour nombre d’élèves.

En 2013, l’exposition est encore en ligne. Elle est toujours utilisable pour l’enseignement même si certains aspects — comme la taille de reproduction des peintures adaptée pour des résolutions d’écran de 800 x 600, voire moins— lui donnent un air légèrement désuet. D’autres sites sont certainement exploitables, mais «La couleur des larmes» présente l’intérêt de ne pas éparpiller les élèves sur plusieurs sites et de les faire travailler en profondeur sur une archive historique.

Aujourd’hui, ClarisWorks n’existe plus et le web 2.0 a pris le dessus sur le web 1.0. Grâce aux outils du web 2.0, les élèves devraient gagner en interaction ainsi qu’une situation de communication véritable. A l’aide de leur navigateur, la même activité sera proposée à l’aide d’un blog ou d’un traitement de texte collaboratif en ligne (ex. : GoogleDrive, SkyDrive ou Evernote). Leur travail pourra être vu par leurs parents et éventuellement commenté par des tiers. Fondamentalement, l’activité restera la même et la manipulation d’un navigateur permet à l’élève de dépasser la simple consommation du web pour créer du contenu. Cela représente toujours un défi pour nombre d’élèves.

D’une manière générale, la comparaison entre 1998 et 2013 met en évidence que le web et certains de ces outils sont arrivés à maturité.

Au niveau didactique, l’activité reste complexe et d’un niveau taxonomique élevé (analyse, synthèse, évaluation). Un pas supplémentaire pourrait être fait au niveau de la problématisation ((Kaufmann, L. (2013). Problématiser, mais vraiment, en classe d’histoire. Le Café pédagogique, No 145, septembre : http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/schumaines/histoire/Pages/2013/145_lachronique.aspx)). En reprenant les propos récents d’Antoine Prost dans l’Humanité ((Débat: peut-on célébrer la guerre de 14-18?, 11 octobre 2013 : http://www.humanite.fr/tribunes/550922)) :

«Antoine Prost. Je n’aime pas cette notion d’«enseignements à retenir». L’histoire ne repasse jamais les plats. Une solution qui a réussi autrefois peut s’avérer désastreuse dans un contexte nouveau. Mais on peut dégager les caractères qui donnent à cette guerre sa figure exceptionnelle. Premièrement, c’est une guerre mondiale. On ne peut la réduire à sa dimension franco-allemande, bien qu’elle soit essentielle. Elle n’est pas née d’un conflit entre la France et l’Allemagne. Elle s’est jouée aussi sur d’autres fronts. Elle a impliqué de multiples nations, au point que les deux tiers des 10 millions de militaires morts à, ou de, la guerre ne sont ni français ni allemands. Elle a bouleversé la carte et l’économie du monde. En outre, privilégier l’aspect franco-allemand conduit souvent à faire de la Seconde Guerre mondiale la conséquence inévitable du traité de Versailles : c’est oublier la crise économique et innocenter Hitler de la catastrophe qu’il a voulue.»

Chaque élève déterminera si l’exposition globalement se réduit à la dimension franco-allemande du conflit ou en donne bel et bien la vision d’une guerre mondiale. Il justifiera son choix à l’aide de trois reproductions de l’exposition.

Pour une problématique liant histoire à l’histoire de l’art, on prendra le constat suivant de l’article Les artistes d’avant-garde au combat de la Revue historiques des armées ((Carl Pépin, « Les artistes d’avant-garde au combat », Revue historique des armées [En ligne], 252 | 2008, mis en ligne le 01 octobre 2009 : http://rha.revues.org/3273)) sur la place de l’homme dans la bataille :

«L’importance accordée au thème de l’horreur sous-entend un autre thème qui n’a pas encore réussi à faire sa marque : à savoir celui de la place de l’homme au cœur de cette guerre. Les soldats sont souvent visibles sur les toiles, mais c’est surtout l’horreur et la machine qui dominent les compositions tout en dictant à l’homme sa place. En d’autres termes, il y a peu de marge de manœuvre pour les troupes. En principe, celles-ci devraient être des sujets, mais elles occupent le plus souvent le rôle d’éléments dans le décor, voire d’objets.»

Il sera demandé à l’élève, seul ou en groupe, de chercher trois œuvres illustrant cette domination de la machine et de l’horreur sur l’homme et de justifier son choix.

Ce texte est ma chronique du mois de novembre pour le mensuel du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2013). 1998 – 2013 : le web et l’enseignement de l’histoire entre deux commémorations. Le Café pédagogique, No 147, novembre

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Revue de presse : Frise chronologique documentée | Mission Centenaire 14-18

16 novembre 2013 by Lyonel Kaufmann

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Élaborée en partenariat avec le Scérén-CNDP, cette frise se compose de onze dates clés de la Première Guerre mondiale associées chacune à un ou plusieurs documents. Chaque évènement renvoie à une proposition d’exploitation pédagogique adaptée aux élèves de cycle 3.

Frise chronologique documentée | Mission Centenaire 14-18

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