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Histoire Lyonel Kaufmann

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Le « parler petit nègre », une invention coloniale

22 janvier 2021 by Lyonel Kaufmann

S’il est une expression intimement associée à la colonisation, c’est bien le « parler petit nègre ». « Tristement imaginée en 1877, elle désigne le « charabia » parlé par les Africains dans les colonies francophones », explique la linguiste Marie Treps dans Maudits mots (TohuBohu éditions, 2017). Au début du XXe siècle, ce « français tirailleur » est si populaire qu’il inspire le slogan d’une boisson chocolatée – « Y’a bon Banania » – mais aussi les dialogues de Tintin au Congo « Li sorcier li dedans ?… Li très méchant ! Moi me demande quoi y en a se passer dans cette case. »

Contrairement à ce que l’on croit souvent, le « petit nègre » n’est pas un « français élémentaire usité par les Nègres des colonies », comme l’affirmait en 1926 le Larousse du XXe siècle, mais un idiome inventé par l’administration française. « Comment voudrait-on qu’un Noir, dont la langue est d’une simplicité rudimentaire et d’une logique presque toujours absolue, assimile rapidement un idiome aussi raffiné et illogique que le nôtre ?, écrit en 1904 l’administrateur colonial Maurice Delafosse. Si nous voulons nous faire comprendre vite et bien, il nous faut parler aux Noirs en nous mettant à leur portée, c’est-à-dire leur parler petit-nègre. »

Source : www.lemonde.fr

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

Les archives Gosteli ont été sauvées!

13 janvier 2021 by Lyonel Kaufmann

En avril 2020, je vous faisais part de la pétition lancée en ligne pour sauver les archives Gosteli sur l’histoire du mouvement féministe suisse. Les signataires de cet appel ont reçu lundi un message des initiantes de la pétition nous indiquant le sauvetage de ces archives.

Chères et chers signataires,

Notre pétition a atteint son but : les archives Gosteli sur l’histoire du mouvement féministe suisse sont sauvées ! Le Conseil suisse de la science et le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) ont évalué positivement la demande. La Confédération assure le financement des archives pour les quatre prochaines années.

De plus, les archives Gosteli sont désormais considérées comme une institution de recherche d’importance nationale.
Cela assure une base solide pour de futures recherches sur l’histoire des femmes et du genre en Suisse.

En savoir plus: https://www.srf.ch/news/schweiz/geschichte-der-schweizerinnen-archiv-der-frauenbewegung-ist-gerettet (malheureusement, il n’y a pas encore d’articles en français dans les medias sur le sujet.)

Encore merci pour votre soutien !

Les initiatrices de la pétition

Pour rappel, les archives Gosteli sont devenu un lieu central de documentation et de recherche sur l’histoire des femmes et du genre en Suisse. Un grand nombre de thèses en histoire, de recherches en études genre et de biographies sont basées sur les sources de la fondation Gosteli. Beaucoup de ces livres ont suscité un grand intérêt social et scientifique. De nombreuses étudiantes et étudiants de toutes les universités suisses utilisent ces archives pour leurs travaux.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Appel à contribuer au numéro « Enseigner et apprendre les humanités numériques »

11 janvier 2021 by Lyonel Kaufmann

anonymous lady photographing arched palace at sundown

La revue Humanités numériques (revue semestrielle numérique en libre accès éditée par l’association Humanistica) publie un appel à contributions sur le thème « enseigner et apprendre les humanités numériques » pour son 5e numéro prévu en janvier 2022.

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Extrait

Au cours des dernières décennies, les humanités numériques ont contribué à renouveler les pratiques de recherche au sein des disciplines constituant ce qu’on appelle traditionnellement les humanités ou les SHS, mais elles ont aussi agi dans le même temps sur l’enseignement de ces disciplines (Cavalié et al. 2017). Elles ont permis la création de nouveaux cursus intégrant l’usage du numérique ou encore l’émergence de nouvelles manières d’enseigner à l’université (Hirsch 2012). Elles ont également favorisé le déploiement d’approches critiques des technologies au sein des communautés enseignantes (Dacos 2011). Plus largement, on peut affirmer que les humanités numériques offrent aujourd’hui une vision originale de l’éducation en contexte numérique (Perriault 2002, Bourgatte 2017, Tessier 2020), certains tenants de cette approche allant même jusqu’à évoquer un « humanisme numérique » qui revitaliserait le projet humaniste « classique » dans son ensemble (Doueihi 2011).

Comment enseigne-t-on les humanités numériques ? À quels besoins les dispositifs éducatifs mis en œuvre répondent-ils ? Quels sont leurs objectifs et leurs spécificités ? Il est d’abord question de favoriser l’inclusion numérique et de promouvoir les usages des technologies auprès de publics peu ou pas sensibilisés à ces questions, à l’université, mais aussi dans l’enseignement secondaire (Cuban 2002, Fluckiger 2010). Les « humanistes numériques » se préoccupent ainsi de la domestication de ces technologies, selon un principe d’exploration des outils et de leurs potentialités (Lankshear et al. 2008). Pour cela, ils sont souvent engagés dans des pédagogies innovantes (learning by doing ou pédagogies hybrides), voire en rupture avec les modèles académiques classiques (comme c’est le cas avec les emblématiques THATCamp). En ce sens, les enseignants en humanités numériques tirent parti des potentialités du numérique pour imaginer de nouvelles modalités d’enseignement ou encourager des modèles alternatifs fondés sur le travail collaboratif (Harris et al. 2012, Bourgatte et al. 2016).

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Référence

Bourgatte, M., & Tessier, L. (2021, janvier 11). 5 | 2021 · Appel à contribuer au numéro « Enseigner et apprendre les humanités numériques » [Text]. Revue Humanités numériques; Humanistica. http://journals.openedition.org/revuehn/682

Consulter aussi

Bourgatte, Michael, Mikael Ferloni et Laurent Tessier, éd. 2016. Quelles humanités numériques pour l’éducation ? Ouvrage collaboratif édité en temps réel. Paris : MkF éditions.

Bourgatte, Michael. 2017. « Pour un humanisme numérique en éducation ». RFSIC 10. https://doi.org/10.4000/rfsic.2652.

Allouche, E. (2020, juin 18). Humanités numériques et éducation (classe virtuelle 01/07/20) [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/1797

Allouche, E. (2020, septembre 24). Humanités numériques et pratiques pédagogiques : Journée d’études (02/10/20) [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/2108

Cavalié, Étienne, Frédéric Clavert, Olivier Legendre et Dana Martin, éd. 2017. Expérimenter les humanités numériques. Des outils individuels aux projets collectifs. Montréal : Presses de l’Université de Montréal. https://doi.org/10.4000/books.pum.11091.

Baron, G.-L. (2020, décembre 3). Humanités numériques, médiation, formation et éducation : Journée d’étude du GTnum HN_éducation (Dijon, 16/12/20). Groupement d’intéret scientifique Innovation, Interdisciplinarité et formation. https://gis-2if.shs.parisdescartes.fr/?p=2224

Cuban, Larry. 2002. Oversold and Underused : Computers in the Classroom.Cambridge : Harvard University Press.

Dacos, Marin. 2011. « Manifeste des Digital Humanities ». THATCamp Paris(blog).  https://tcp.hypotheses.org/318.

DNE-TN2. (2020, décembre 7). Humanités numériques, médiation, formation et éducation : Lancement du #GTnum #HN_éducation Journée d’étude (Dijon, 16/12/20) [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/2361

Doueihi, Milad. 2011. Pour un humanisme numérique. Paris : Le Seuil.

Fluckiger, Cédric. 2010. « L’école à l’épreuve de la culture numérique des élèves ». Revue française de pédagogie. Recherches en éducation 163 : 51‑61. https://doi.org/10.4000/rfp.978.

Harris, Richard, Simon Harrison et Richard McFahn. 2012. Cross-curricular Teaching and Learning in the Secondary School, Humanities : History, Geography, Religious Studies and Citizenship. Abingdon, Oxon New York : Routledge.

Hirsch, Brett D. 2012. Digital Humanities Pedagogy : Practices, Principles and Politics. Cambridge : OpenBook Publishers.

Perriault, Jacques. 2002. Éducation et nouvelles technologies : théorie et pratiques. Paris : Nathan.


Lien vers l’appel à communication : 5 | 2021 · Appel à contribuer au numéro « Enseigner et apprendre les humanités numériques »

Classé sous :Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire

Les archives numériques de Dorothea Lange : plus de 600 photographies (plus des négatifs, des planches de contact, etc.)

1 janvier 2021 by Lyonel Kaufmann

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À partir du début des années 1930, l’Amérique a connu une crise économique qui a duré près d’une décennie : la Grande Dépression. Jusqu’alors, Dorothea Lange avait été une photographe portraitiste à succès. Mais les événements de l’époque l’ont incitée à quitter la sécurité de son studio pour créer des images puissantes de personnes en crise – réfugiés du « dust bowl« 1, travailleurs migrants et sans-abri urbains. Par ses photographies, Lange espérait sensibiliser les gens à leur souffrance et à la nécessité d’une aide gouvernementale.

Peu avant sa mort en 1965, l’une des plus célèbres photographes du New Deal, Dorothea Lange, s’est exprimée à l’université de Berkeley. « Quelqu’un m’a montré des photos de travailleurs agricoles migrants qu’ils venaient de prendre », a-t-elle déclaré. « Elles ressemblent à ce que j’ai fait dans les années 30. »

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Migrant Mother, Nipomo, California
Nipomo, 1936. Lien: https://dorothealange.museumca.org/image/migrant-mother-nipomo-california-5/A78.124.102a/

Nous pouvons voir les mêmes conditions que celles que Dorothea Lange a documentées près de 60 ans plus tard, de la pauvreté de la dépression à l’internement et à la diabolisation des immigrants. Seuls les vêtements et l’architecture ont changé. Son travail ne pourrait pas être plus pertinent par rapport à ce qui se passe aujourd’hui », déclare Linda Gordon, biographe de Lange.

La pauvreté et l’inégalité sont les grands thèmes de Lange qui croyait au pouvoir de la photographie pour faire changer les choses pour Erin O’Toole, conservateur associé de la photographie au Musée d’art moderne de San Francisco.

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Saturday afternoon in summer on an Arkansas delta plantation
Arkansas, 1938. Lien : https://dorothealange.museumca.org/image/saturday-afternoon-in-summer-on-an-arkansas-delta-plantation/A67.137.38223.1/

Aujourd’hui, plus de 600 scans haute résolution sont disponibles en ligne dans la nouvelle archive numérique Dorothea Lange de l’Oakland Museum of California (OMCA), qui « contient également des planches de contact, des négatifs de films et des liens relatifs aux matériaux comme ressources supplémentaires pour les nombreux conservateurs, universitaires et grand public qui accèdent à l’ensemble de l’œuvre de Lange », écrit Emily Mendel dans The Oaklandside.

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The Howard family – Oklahomans without food and shelter, encamped beside US 99
1936-37. Lien : https://dorothealange.museumca.org/image/the-howard-family-oklahomans-without-food-and-shelter-encamped-beside-us-99/A67.137.8795/

Les archives numériques vont probablement s’étendre dans les années à venir, car le processus de numérisation – financé par une subvention de la Fondation Henry Luce – se poursuit et permettra de rendre accessible quelque « 40’000 négatifs et 6’000 tirages.

L’archive-exposition en ligne divise le travail de Lange en quatre sections :

  • La dépression,
  • La Seconde Guerre mondiale à la maison,
  • Les projets d’après-guerre,
  • Les premiers travaux/le travail personnel
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Turlock, California. Families of Japanese ancestry arrive at Turlock Assembly Center.
Turlock, CA, May 2, 1942. Lien : https://dorothealange.museumca.org/image/turlock-california-families-of-japanese-ancestry-arrive-at-turlock-assembly-center/A82.83.5/

Dans la deuxième catégorie « La Seconde Guerre mondiale à la maison », se trouvent les photographies de Lange des camps d’internement japonais, inédites jusqu’à une période relativement récente. « Quand elle a finalement donné ces photos à l’armée qui l’a engagée », note Gordon, « ils l’ont renvoyée et ont confisqué les photos ».

« Elle a utilisé la photographie », dit O’Toole, « comme un outil pour découvrir les injustices, la discrimination, pour attirer l’attention sur la pauvreté, la destruction de l’environnement, l’immigration…. Les manifestations qui ont lieu aujourd’hui seraient quelque chose qu’elle photographierait dans les rues ».

Les archives de Dorothea Lange : https://dorothealange.museumca.org/

Source de l’information : https://www.openculture.com/2020/10/the-dorothea-lange-digital-archive.html

1 À partir de 1934, les États des Grandes Plaines ont été frappés par une grave sécheresse, provoquant l’érosion des sols et créant une série de tempêtes de poussière massives. Combiné à la crise financière de la Grande Dépression, le Dust Bowl a déraciné des milliers de petits agriculteurs, dont beaucoup sont partis vers l’ouest à la recherche d’une vie meilleure. Dorothea Lange et son mari Paul Taylor, un spécialiste en sciences sociales de l’Université de Berkeley, ont été engagés par l’État de Californie pour documenter la situation critique de ces réfugiés du Dust Bowl. Ensemble, ils ont pris la route avec un appareil photo et un ordinateur portable. Les photos que Lange a prises ont rapidement attiré l’attention du gouvernement fédéral, qui était en train de créer une nouvelle agence, la Farm Security Administration (FSA). La FSA était l’un des programmes du New Deal du président Roosevelt visant à apporter une aide aux réfugiés migrants. Lange a travaillé de temps à autre pour la FSA pendant plusieurs années, produisant certains de ses travaux les plus connus.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Bibliographie : Humanités numériques et éducation :

28 décembre 2020 by Lyonel Kaufmann

photo of woman wearing turtleneck top

Résumé

Bibliographie sur le thème « humanités numériques et éducation » produite dans le cadre de la préparation et le lancement des groupes thématiques numériques #GTnum 2020-2022 de la Direction du numérique pour l’éducation.

photo of woman wearing turtleneck top
Photo by Ali Pazani on Pexels.com

Présentation générale

Remarque préalable : fruit d’un travail de veille et de documentation pour la préparation et le lancement des groupes thématiques numériques #GTnum 2020-2022, la bibliographie/sitographie qui suit ne constitue pas une sélection. Elle vise à fournir un panorama global à un instant T sur la thématique sans prétendre à l’exhaustivité.

Cette bibliographie/sitographie comporte deux parties :

  • un aperçu général sur la thématique, déjà documentée à l’occasion de l’action au PNF (plan national de formation) 2018 (Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, 2018) ;
  • la bibliographie présentée pour amorcer les travaux du #GTnum #HN_éducation animé par le GIS2IF, que nous remercions ici pour sa contribution.

Document à télécharger

Bibliographie : humanités numériques et éducation v1 – Décembre 2020

A consulter aussi

Allouche, E. (2019, décembre 13). Humanités numériques : Ressources de la DNE [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/355

Allouche, E. (2020, juin 18). Humanités numériques et éducation (classe virtuelle 01/07/20) [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/1797

Allouche, E. (2020, septembre 24). Humanités numériques et pratiques pédagogiques : Journée d’études (02/10/20) [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/2108

DNE-TN2. (2020, décembre 7). Humanités numériques, médiation, formation et éducation : Lancement du #GTnum #HN_éducation Journée d’étude (Dijon, 16/12/20) [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/2361

Source : Humanités numériques et éducation : bibliographie

Classé sous :Histoire savante, Humanités Digitales Balisé avec :Feedly, IFTTT

Un « fast-food » antique découvert intact dans les ruines de Pompei

26 décembre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Voici une nouvelle qui intéressera celles et ceux qui travaillent en 6e Harmos le thème 8 Dans l’Antiquité – vie quotidienne dans le monde romain et plus particulièrement le sujet de la nourriture/alimentation.

Un thermopolium a été mis au jour à Pompéi, ont annoncé samedi les responsables du site archéologique italien. Orné de motifs polychromes, cette sorte de « fast-food » de rue dans la Rome antique est dans un état de conservation exceptionnel. Le comptoir figé par la cendre volcanique avait été en partie exhumé en 2019 déjà. Mais les travaux ont été étendus pour préserver au mieux l’intégralité de l’emplacement, situé dans un quartier très fréquenté au croisement de la rue des Noces d’argent et de la rue des Balcons.

Outre une fresque déjà connue représentant une Néréide (nymphe marine) sur un cheval, les chercheurs ont retrouvé, peints dans des couleurs vives, des animaux, en particulier de la volaille et des canards colvert qui devaient être consommés avec du vin ou des boissons chaudes.

Précieuses informations alimentaires

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Le comptoir du thermopolium mis au jour à Pompéi. [Parco Archeologico di Pompei – EPA/Keystone]

Les scientifiques ont surtout retrouvé dans les creusements de la table des reliefs alimentaires qui pourraient apporter de précieuses informations sur les habitudes gastronomiques à Pompéi au moment de l’éruption du Vésuve en 79 après Jésus Christ.

Un fragment d’os de canard, mais aussi des restes de porc, de chèvre, de poisson et d’escargots ont été récupérés dans les pots en terre cuite. Plusieurs ingrédients étaient cuisinés ensemble, un peu comme une paella. Des fèves pilées servant à modifier le goût du vin ont également été retrouvées au fond d’une jarre.

Source : https://ift.tt/34LnLUL, via rts.ch

Classé sous :BP13/22SHS Enseigner les sciences humaines et sociales aux cycles 1 et 2, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Feedly, IFTTT

Bibliographie – « École, numérique et confinement »

26 décembre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Résumé

Recension bibliographique sur le thème « École, numérique et confinement » : bilan des publications françaises et internationales sur la période de mars 2020 au 23 décembre 2020.

Présentation générale

Cette recension bibliographique et sitographique sur le thème « École, numérique et confinement » est le fruit d’un travail de veille et de documentation pour la préparation et le lancement des groupes thématiques numériques #GTnum 2020-2022 et pour la tenue des Etats généraux du numérique pour l’éducation.

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Cette bibliographie/sitographie comporte quatre parties :

  • enquêtes et questionnaires ;
  • dimensions internationales ;
  • recherche et analyse ;
  • aspects pédagogiques (scolarité, pédagogie et formation).

En fonction de leur contenu, certaines références apparaissent dans plusieurs rubriques.

Introduction à la thématique

Comme introduction à la thématique et pour avoir un aperçu global, consulter :

Chiardola, A. (2020, juin 22). Ecole, numérique et confinement : Enquêtes, questionnaires et premiers résultats [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/1850

DNE-TN2. (2020, octobre 20). École, numérique et confinement : Quelle situation à l’international ? [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/2207

DNE-TN2. (2020, octobre 27). École, numérique et confinement : Quels sont les premiers résultats de la recherche en France ? [Billet]. Éducation, numérique et recherche. https://edunumrech.hypotheses.org/2215

Ministère de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports. (2020). États généraux du numérique pour l’éducation. https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/

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Documents à télécharger

Bibliographie : École, numérique et confinement v1 (23/12/20) – fr

Source : Ecole, numérique et confinement : bibliographie

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Il y a 102 ans, un autre Noël en pandémie

24 décembre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Il y a 102 ans, un autre Noël en pandémie, nous rappelle le journal La Presse concernant le Québec.

Ce Noël teinté par la pandémie n’est pas le premier que la planète aura connu. Il y a 102 ans, le monde devait composer avec des festivités assombries par la grippe espagnole. Les Fêtes de 1918 ont été endeuillées par les milliers de morts qu’a connus le Québec lors de la première vague de la maladie, de septembre à novembre.

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PHOTO FOURNIE PAR LE CENTRE D’ARCHIVES DE LA RÉGION DE THETFORD, FONDS GALERIE DE NOS ANCÊTRES DE L’OR BLANC (DON : JULIETTE DALLAIRE). Enfants atteints de la grippe espagnole soignés dans un hôpital temporaire aménagé dans les locaux du collège La Salle, à Thetford Mines. À gauche, on aperçoit une institutrice, Marie-Ange Ouellet, qui, comme plusieurs de ses collègues, s’était improvisée aide-soignante pour s’occuper des enfants malades.

Noël en noir

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PHOTO FOURNIE PAR LE CENTRE D’ARCHIVES DE LA RÉGION DE THETFORD, FONDS GALERIE DE NOS ANCÊTRES DE L’OR BLANC (DON : JULIETTE DALLAIRE). Patientes atteintes de la grippe espagnole soignées à l’hôpital temporaire de Thetford Mines.

La pandémie a beau avoir connu son pic en octobre 1918 au Québec, Noël n’en a pas moins été assombri cette année-là. « Beaucoup de gens étaient en deuil, les familles épargnées étaient rares », explique Monique T. Giroux, auteure et historienne du Centre-du-Québec qui a beaucoup publié sur la grippe espagnole dans la région de Victoriaville. « Ça voulait dire pas de musique, pas de festivités, pas de réveillon avec un festin. Le deuil devait être observé pendant un an. » Les enfants avaient-ils des cadeaux ? « En 1918, seuls les enfants de bourgeois avaient des cadeaux ; en campagne, ils avaient une orange et deux ou trois bonbons. » Les églises ont été fermées jusqu’au début de novembre. « Il n’y avait même pas de funérailles, les corbillards passaient devant l’église et le curé bénissait le cercueil de loin avec son goupillon. »

En 2004, dans la Revue d’histoire de l’Amérique française, l’historienne Magda Fahrni de l’UQAM notait d’ailleurs que la grippe espagnole avait donné lieu à une reconnaissance du travail des femmes et servi de révélateur des conditions de vie misérables dans les quartiers pauvres de Montréal, menant à la Loi de l’Assistance publique en 1921 et à la création de l’ancêtre du ministère de la Santé en 1922.

Espagnole… ou américaine ?

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PHOTO TIRÉE DES ARCHIVES NATIONALES AMÉRICAINES   Patients alités au camp Funston, au Kansas, un lieu aménagé en 1918 pour soigner des patients infectés par la grippe espagnole.

La première vague, en 1918, est survenue au Kansas et au Texas, et la maladie a été introduite en Europe par des soldats américains qui s’entraînaient dans ces États. Pour cette raison, certains experts pensent qu’elle est apparue en premier aux États-Unis, malgré son nom d’« espagnole ». Certains avancent que ce nom est dû au fait que l’Espagne était le seul pays européen où les journaux n’étaient pas censurés et pouvaient donc évoquer la pandémie librement.

Les pandémies de grippe depuis 300 ans

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PHOTO TIRÉE DES ARCHIVES DE LA VILLE DE TORONTO   Cours d’utilisation du mouchoir dans une école de Toronto en 1918
  • 1729-1730 : origine en Russie 
  • 1732-1733 : origine en Russie 
  • 1781-1782 : origine en Russie, Chine
  • 1830-1831 : origine en Russie 
  • 1833 : origine en Russie, Chine
  • 1836-1837 : origine en Russie 
  • 1857-1859 : origine en Europe 
  • 1874 : origine au Canada 
  • 1889-1890 : origine en Russie 
  • 1918 : origine en Europe et aux États-Unis
  • 1947-1948 : origine en Italie 
  • 1957 : origine en Chine 
  • 1968 : origine en Chine 
  • 1977 : origine en Chine 
  • 2009 : origine au Mexique

Sources : OMS, Alain Gagnon, Pandemic Influenza 1700-1900

A lire : Il y a 102 ans, un autre Noël en pandémie | La Presse

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Markdown : rédiger dans votre navigateur avec Stackedit.io

23 décembre 2020 by Lyonel Kaufmann

spectacular view of small village on mountain valley

Dans le cadre d’une série d’articles consacrés au format markdown et à la question de la maîtrise de nos données, je vous présente aujourd’hui Stackedit.io. en prolongement de mon article consacré à The Programming Historian.

The Programming Historian propose aux personnes de se familiariser avec la rédaction en utilisant la syntaxe markdown avec Stackedit.io.

Stackedit.io vous offre la possibilité de rédiger des documents en utilisant le Markdown à l’aide de votre navigateur que vous soyez connecté ou non (les fichiers sont sauvegardés sur votre ordinateur). C’est plutôt malin.

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Votre fenêtre de travail est scindée en deux. A gauche, vous rédigez votre texte et le mettez en forme au format markdown avec la barre de mise en forme (comme dans votre traitement de texte). A droite, vous visualisez le texte mis en forme. Vous pouvez également passer d’un mode à l’autre.

Les jetons d’accès émis par Google, Dropbox, GitHub… sont stockés dans votre navigateur et ne sont pas envoyés à un quelconque backend ou à une tierce partie, de sorte que personne n’a accès à vos données.

SackEdit vous permet aussi d’organiser vos fichiers au sein de dossiers. Il devient ainsi l’équivalent d’un bloc-notes personnalisé.

Vous pouvez gérer plusieurs espaces de travail et les synchoniser. Par exemple, l’un pourra être sur Google Drive et l’autre sur Github. En utilisant Github, vous pouvez ainsi synchroniser vos fichiers entre différents ordinateurs et vous disposez également d’une sauvegarde.

Mais le partage d’espace, grâce au mécanisme de synchronisation, permet un travail collaboratif. Si deux collaborateurs travaillent en même temps sur le même fichier, StackEdit se charge de fusionner les modifications. En plus, vous pouvez publier/sauvegarder vos fichiers sur Github, Google Drive ou Dropbox notamment.

En plus, il est églement possible de lier Stackedit.io avec votre compte WordPress ou Blogger et de rédiger vos billets de blogs en mardown avant de les publier sur votre blog.

Enfin, en mode sponsor (en clair un abonnement à StackEdit.io à durée variable), vous pouvez exporter votre travail au format .pdf ou .docx grâce à un moteur Pandoc.

Autrement, on retrouve les fonctionnalités de base de tout éditeur Markdown. StackEdit.io est une bonne entrée en matière pour se familiariser avec la rédaction de textes ou documents en utilisant la syntaxe Markdown.

Lien : Stackedit.io

Classé sous :Humanités Digitales

Les jeux vidéo et l’empathie historique

20 décembre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Ce billet présente la traduction partielle du chapitre cité ci-dessous sur deux plans : la question de l’empathie historique et l’utilisation des jeux vidéos pour apprendre en histoire.

Ces deux éléments sont au cœur des principales questions de recherche de cette étude :

  1. De quelle manière l’empathie historique se manifeste-t-elle à travers le jeu vidéo commercial ?
  2. Certaines composantes du jeu vidéo semblent-elles susciter des preuves d’empathie historique plus fréquemment que d’autres ?

Owens Boltz, L. (2019). “Nervousness and Maybe Even Some Regret”: Videogames and the Cognitive-Affective Model of Historical Empathy. In Dubbels, B. R. (Éditeur). Exploring the Cognitive, Social, Cultural, and Psychological Aspects of Gaming and Simulations. Hershey, PA : IGI Global.

Résumé du chapitre

L’empathie historique est de plus en plus reconnue comme une construction multidimensionnelle qui implique à la fois des dimensions cognitives et affective. Les recherches suggèrent que l’engagement d’apprenants ayant des perspectives historiques diverses dans des activités telles que le débat, l’écriture et le jeu de rôle peut être plus efficace pour l’empathie historique que l’enseignement traditionnel. Bien que plusieurs études aient examiné le efficacité de ces stratégies, on sait peu de choses sur l’efficacité des jeux dans la promotion de l’empathie historique. Ce chapitre a examiné comment l’empathie historique se manifestait lorsque des élèves de huitième année jouaient à un jeu vidéo sur la Première Guerre mondiale (Soldats Inconnus). Les résultats indiquent que les éléments spécifiques du jeu peuvent favoriser certaines dimensions de l’empathie historique mieux que d’autres, et que certaines dimensions ont tendance à se manifester spontanément alors que d’autres nécessitent une incitation (ou même y résistent).

L’Empathie historique

Les apprenants ont tendance à attribuer les actions passées qu’ils ne comprennent pas à l’infériorité, à la stupidité ou au déficit moral, ce qui limite leur capacité à comprendre pourquoi les gens ont agi comme ils l’ont fait dans le passé (Lee & Ashby, 2001). L’empathie historique, en revanche, peut aider les apprenants à mieux comprendre comment les perspectives, les intentions, les croyances et les contextes ont façonné les actions des personnes et des groupes dans le passé (Ashby & Lee, 1987). En tant que telle, elle faciliterait la prise de conscience et la compréhension d’autres perspectives.

La recherche contemporaine suggère que l’empathie historique implique à la fois l’exercice cognitif de la reconnaissance des perspectives des autres ainsi que l’engagement affectif, ou le fait de se soucier des personnes et de leurs proches dans le passé (Barton & Levstik, 2004) et est donc une activité qui requiert une « imaginative intellectual and emotional participation » (p. 207). Ce processus imaginatif doit être soutenu et éclairé par une contextualisation historique fondée sur des preuves (Lévesque, 2008). L’enseignement de l’histoire, dans cette optique, implique plus que l’adoption du point de vue d’une autre personne – il nécessite la reconnaissance d’une multiplicité de perspectives historiquement contextualisées et un sens qui implique un lien émotionnel avec le passé. Il est important de noter que les formes de prise en charge conduisent à un engagement et un intérêt plus actifs pour les sujets et les personnages historiques.

Suivant cette ligne de pensée, Endacott & Brooks (2013) ont proposé un modèle théorique actualisé pour l’empathie historique en tant que construction à deux dimensions, cognitive-affective, notant qu’une telle vision est largement acceptée dans les approches psychologiques de l’empathie. Contrairement à l’empathie quotidienne, cependant, l’empathie historique est située dans l’histoire. En tant que telle, elle implique trois éléments interdépendants : la contextualisation historique, la prise de perspective et la connexion affective.

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La contextualisation historique requiert une compréhension du contexte historique, des attitudes, des normes culturelles et des systèmes de croyance qui ont pu façonner les actions des personnes et des institutions dans le passé, ainsi que d’autres événements et perspectives pertinents pour une période donnée. La mise en perspective consiste à essayer de comprendre ce qu’une personne ou un groupe historique a pu penser et pourquoi il a agi comme il l’a fait, en se basant sur son expérience vécue, ses croyances et ses attitudes. Enfin, un lien affectif consiste à trouver un terrain d’entente entre l’expérience vécue d’une personne dans le passé et ses propres expériences, croyances et réactions affectives similaires (mais différentes) à des situations et des événements.

Des jeux vidéos pour apprendre ?

Les nouvelles recherches sur l’utilisation des jeux vidéo pour promouvoir l’empathie historique ont commencé à donner des résultats prometteurs. Dans leur étude du jeu Mission US: For Crown or Colony (un jeu d’aventure éducatif en ligne qui se déroule dans le Boston d’avant la guerre révolutionnaire), Schrier, Diamond et Langendoen (2010) ont constaté que de nombreux étudiants ont acquis une meilleure compréhension des motivations et du contexte de l’alignement des personnages historiques sur les causes loyalistes ou patriotiques, ont démontré un lien affectif avec le passé et ont été mieux à même de fournir des explications sur différentes perspectives. Les chercheurs ont noté que de nombreux élèves ont pu « identify emotionally with at least some of the characters and develop feelings about how they were treated and what became of them » (Schrier et al., 2010, p. 267).

Une étude plus récente sur le même jeu (Diamond, 2012) a utilisé des réflexions de joueurs, des entretiens semi-structurés et des observations de jeux pour étudier comment les élèves de 8e année ont fait preuve d’empathie historique. Les résultats ont indiqué qu’après avoir joué au jeu, les apprenants ont développé une compréhension plus nuancée et plus contextuelle des personnages et que les joueurs ayant une meilleure connaissance préalable de la période étaient mieux préparés aux types d’activités de jeu susceptibles de conduire à l’empathie historique.

Alors que les recherches dans ce domaine se poursuivent, il semble qu’il soit nécessaire de mener des études futures pour explorer le potentiel que des jeux vidéo plus robustes – ceux qui ne sont pas développés principalement à des fins éducatives – peuvent avoir pour l’empathie historique (voir Diamond, 2012). Cela conduit aux principales questions de recherche pour l’étude menée par Owens Boltz :

  1. De quelle manière l’empathie historique se manifeste-t-elle à travers le jeu vidéo commercial ?
  2. Certaines composantes du jeu vidéo semblent-elles susciter des preuves d’empathie historique plus fréquemment que d’autres ?

Le jeu vidéo

Le jeu vidéo utilisé dans cette étude était Soldats Inconnus (Ubisoft, 2014), un jeu sur le thème de la Première Guerre mondiale disponible sur diverses plateformes, qui a été développé en consultation avec les historiens de la Mission Centenaire, la commission française chargée de superviser le programme de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale (Zimet, 2012).

Un jeu quelque peu atypique pour un jeu sur le thème de la guerre, Soldats Inconnus combine les caractéristiques des genres de jeux vidéo d’aventure et de puzzle et utilise des mécanismes relativement simples, ce qui pourrait le rendre plus attrayant pour un public plus large. Des faits et des photographies d’archives qui mettent en contexte les expériences de la guerre peuvent être débloquées au fur et à mesure de la progression du jeu ; en outre, des objets de collection (accompagnés d’une description) peuvent être découverts dans l’environnement du jeu. Les joueurs font l’expérience de multiples perspectives, incluant à la fois des soldats et des civils. Les entrées du journal intime peuvent être déverrouillées au fur et à mesure de la progression du jeu, révélant les motivations et les sentiments des personnages principaux.

En résumé, le jeu a le potentiel de permettre aux joueurs de différents niveaux d’expérience de s’engager dans une période historique complexe et à multiples facettes.

Conclusion

Dans leur livre Playing with the Past, Kapell & Elliot (2013) posent la question suivante : « Do different kinds of games engage with history in different ways? » (p. 4). Les résultats de cette étude qualitative apportent des réponses modestes à cette question. Certaines composantes du jeu semblent plus efficaces pour promouvoir des dimensions particulières de l’empathie historique ; les joueurs ont tendance à s’engager dans un discours historique lorsqu’ils sont engagés dans le jeu lui-même ; et certains aspects de l’empathie historique ont tendance à apparaître spontanément alors que d’autres peuvent nécessiter une incitation. Les enseignants peuvent donc souhaiter sélectionner les jeux qui présentent les éléments les plus efficaces, surveiller l’engagement des élèves dans le jeu et fournir des occasions de discussion afin d’aborder tous les aspects de l’empathie historique. De même, les développeurs peuvent souhaiter concevoir des jeux qui combinent les types de composants de jeu les plus efficaces et, lorsque cela est possible, offrir aux joueurs des occasions de réflexion en cours de jeu.

Les résultats de cette étude soulèvent également des questions intéressantes sur les intersections entre le mélange des thèmes du joueur/personnage et de la connexion affective. Étant donné que la dimension de connexion affective de l’empathie historique reflète un changement d’orientation entre le soi et le personnage historique (Endacott & Brooks, 2013), et que les nouvelles recherches suggèrent que les joueurs très engagés qui s’identifient à des personnages jouables peuvent développer des connexions émotionnelles avec ces personnages (Li, Liau, & Khoo, 2013), pourrait-il y avoir un « sweet spot » (point idéal) où les joueurs forment une connexion avec le personnage de jeu vidéo qu’ils habitent à la fois en termes d’engagement et aussi dans un sens historique ? Plusieurs exemples, dont l’observation de Julian et Miles par Owens Boltz lors de la scène du gaz toxique, semblent indiquer qu’un tel point de rencontre est un moyen potentiellement puissant de développer une empathie historique par le biais du jeu vidéo. Avec un ensemble de données plus solides, les études futures pourraient s’engager dans une analyse plus approfondie de l’empathie historique qui intègre un cadre théorique pour l’identification des joueurs-avatars (Li, Liau, & Khoo, 2013).

Idéalement, les études futures devraient intégrer les jeux vidéo dans la phase d’investigation d’un modèle pédagogique afin de refléter plus précisément une mise en œuvre pédagogique. Un jeu comme Soldats Inconnus pourrait être utilisé pour compléter les activités de sources primaires et secondaires, permettant aux apprenants « to explore the nuances of historical context in depth as well as the thoughts and feelings” of characters » des personnages (Endacott & Brooks, 2013, p. 48). Cette approche aiderait les chercheurs à obtenir des données plus qualitatives – peut-être par le biais d’activités d’écriture, de débats ou d’autres missions – afin de pouvoir effectuer une analyse plus approfondie des éléments de confusion. Le fait de s’assurer que les apprenants sont suffisamment initiés à la période historique avant de jouer le jeu devrait également leur fournir une base plus solide pour s’engager dans un engagement empathique fondé sur des preuves.

Références bibliographiques

Ashby, R., & Lee, P. (1987). Children’s Concepts of Empathy and Understanding in History. In The History Curriculum for Teachers (pp. 62–88). London: Falmer Press.

Barton, K. C., & Levstik, L. S. (2004). Teaching history for the common good. Mahwah, NJ: Lawrence Erlbaum Associates.

Diamond, J. (2012). “You Weren’t Doing What You Would Actually Do, You Were Doing What People Wanted You to Do”: A Study of Historical Empathy in a Digital History Game (Doctoral dissertation). Retrieved from Dissertation Abstracts International. (Order No. AAI3511399)

Endacott, J., & Brooks, S. (2013). An Updated Theoretical and Practical Model for Promoting Historical Empathy. Social Studies Research & Practice, 8, 41–58.

Kapell, M., & Elliott, A. B. R. (2013). Playing with the past: Digital games and the simulation of history. New York: Bloomsbury.

Lee, P. J., & Ashby, R. (2001). Empathy, perspective taking, and rational understanding. In O. L. Davis Jr, S. Foster, & E. Yeager (Eds.), Historical Empathy and Perspective Taking in the Social Studies (pp. 21–50). Boulder, CO: Rowman and Littlefield.

Lévesque, S. (2008). Thinking Historically: Educating Students for the Twenty-first Century. Toronto: University of Toronto Press.

Li, D., Liau, A., & Khoo, A. (2013). Player-avatar identification in video gaming: Concept and measurement. Computers in Human Behavior, 29(1), 257–263. doi:10.1016/j.chb.2012.09.002

Schrier, K., Diamond, J., & Langendoen, D. (2010). Using mission US: For crown or colony? To develop historical empathy and nurture ethical thinking. In Ethics and Game Design: Teaching Values through Play (pp. 255–273). Hershey, PA: Information Science Reference. doi:10.4018/978-1-61520-845-6.ch016

Zimet, J. (2012). Mission Centenaire 14-18 Site Web. Lien : http://centenaire.org/

Référence image entête : Photo by Aarón Blanco Tejedor on Unsplash

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