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Histoire Lyonel Kaufmann

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La Première Guerre mondiale : une passion littéraire française ?

5 novembre 2013 by Lyonel Kaufmann

Juste avant le début officiel des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Prix Goncourt décerne son prix à un roman ayant la Première Guerre mondiale comme toile de fond tout comme elle le fit en 1916 lorsqu’elle décerna son prix, reporté pour cause du déclenchement des hostilités, 1914. 

En 1916, Adrien Bertrand recevait le prix Goncourt 1914 ((en raison du déclenchement des hostilités, le Prix Goncourt fut reporté en 1916)) pour son roman L’Appel du sol, publié en 1914 et  dans lequel on suit les étapes significatives de la vie d’un bataillon français de chasseurs alpins et en 1916 toujours, quelques jours après sa parution chez Flammarion, Le Feu (sous-titré Journal d’une escouade)  d’Henri Barbusse recevait le Prix Goncourt.

Le roman et le parcours d’Adrien Bertrand ne manquent pas de singularité. Sa biographie ((http://fr.wikipedia.org/wiki/Adrien_Bertrand)) nous apprend qu’Adrien Bertrand

«Après des études à l’École alsacienne, Adrien Bertrand commença sa carrière en tant que journaliste pour plusieurs journaux d’actualité et littéraires où il exposa ses idées socialistes et diffusa ses poèmes surréalistes. […]. Blessé en 1914, il meurt des suites de cette blessure en 1917. Il est inhumé dans le caveau familial à Nyons où une rue porte désormais son nom.»

Sur son blog, Federico Trabaldo nous indique que pacifiste Bertrand ne put résister à l’appel du sol, du sol de sa patrie, et partit au front, âgé d’à peine 25 ans ((Un jour, un Goncourt : L’appel du sol, Adrien Bertrand)). Son parcours est semblable à celui d’Henri Barbusse ((http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Barbusse)) qui, en 1914, âgé de 41 ans et malgré des problèmes pulmonaires, s’engage volontairement dans l’infanterie malgré ses positions pacifiques d’avant-guerre. Le Feu, prix Goncourt 1916, est le récit de son expérience sur la Première Guerre mondiale. Son réalisme souleva les protestations du public de l’arrière autant que l’enthousiasme de ses camarades de combat.

Dans «l’Appel du sol» de Bertrand, on suit les étapes significatives de la vie d’un bataillon français de chasseurs alpins et les doutes perpétuels des hommes : « Que faisons-nous là ? ».  Au fil des pages, Adrien Bertrand fait comprendre à son lecteur «que le bataillon sera détruit pendant l’assaut final, que ses chefs seront tués ; les héros de cette troupe en sont d’ailleurs conscients : c’est leur destin de périr sur ce champ, dans cette tranchée, par amour de leur pays» ((Un jour, un Goncourt : L’appel du sol, Adrien Bertrand)).

Pour le lecteur d’aujourd’hui, «l’Appel du sol» et «Le Feu» illustrent parfaitement le patriotisme relatif à l’époque de la Première Guerre mondiale. L’attribution du Prix Goncourt en témoigne comme probablement le parcours de leurs deux auteurs, pacifistes avant la guerre et engagés volontaires au moment du déclenchement de celle-ci. Par ailleurs, après la guerre, Henri Barbusse fut l’instigateur en 1932, avec Romain Rolland, du mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel ((http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_Amsterdam-Pleyel)). Là aussi, la trajectoire d’Henri Barbusse est comparable à celle de nombreux anciens combattants.

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Paul Castelnau (1880–1944). Tranchée de première ligne : groupe de poilus devant l’entrée d’un abri, Hirtzbach, 16 juin 1916. Réunion des musées nationaux

En 2013, trois jours avant le début officiel en France des commémorations par François Hollande ((14-18: un Centenaire très populaire | Libération)) du centenaire de la Première Guerre mondiale, Pierre Lemaitre se voit attribuer le Prix Goncourt pour son roman Au revoir là-haut et apparaît déjà comme un premier hommage au centenaire. En effet, ce roman s’articule autour du destin de deux rescapés démobilisés de la Première Guerre mondiale.

Albin Michel ((http://www.albin-michel.fr/Au-revoir-la-haut-EAN=9782226249678)) nous présente ce roman de la manière suivante :

«Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…
Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.
Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.»

Mais aujourd’hui comme hier, le roman de Lemaître illustre avant tout l’air et les préoccupations du temps de sa rédaction ((Goncourt : l’art français du roman de guerre | Huffington Post)) :

«Si j’ai choisi cette après-guerre, c’est parce que j’étais frappé par la similitude entre cette période et la nôtre. Il y a quelque chose d’assez commun et d’assez troublant.»

«Dans les années 1920, pendant le retour des vétérans, la France n’est pas en mesure de les intégrer. Aujourd’hui, il y a toute une population qui se trouve en risque de précarité, menacée d’exclusion. Ce sont ces gens qui deviennent les nouveaux pauvres de l’époque.»

Si avant 2008 et la mort des derniers poilus, les travaux historiques s’inscrivaient dans une perspective comparatiste ((Corinne François-Denève, « 1914-1920 : Retrouver la guerre ? », Acta fabula, vol. 7, n° 5, Octobre 2006, URL : http://www.fabula.org/revue/document1660.php.)), les romans de 2013 consacrés à la Première Guerre mondiale s’inscrivent plutôt dans un égotisme propre à notre époque.

S’il veut faire saisir l’air de 1914, l’enseignant ferait mieux de se reporter aux romans d’Adrien Bertrand et d’Henri Barbusse ainsi qu’à la littérature de témoignages, produite par les poilus. Par contre, s’il veut saisir la configuration mémorielle du centenaire, il est probable que les romans et publications de 2013 soient un guide intéressant.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications Balisé avec :14-18, 1914-1918, Histoire&Littérature, littérature

Damien Carron: La Suisse et la guerre d’indépendance algérienne (1954–1962). Lausanne 2013. – H-Soz-u-Kult / Rezensionen / Bücher

21 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann

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„La Suisse et la guerre d’indépendance algérienne (1954–1962)“ est la publication de la thèse de doctorat de Damien Caron, soutenue à l’université de Fribourg en avril 2010. L’ouvrage se base sur des sources algériennes, françaises et suisses, conservées dans leurs archives nationales respectives ainsi que sur des sources orales et privées. L’auteur a travaillé de 2000 à 2008 au sein des Archives fédérales suisses en tant que collaborateur des Documents Diplomatiques Suisses (Dodis).

Pour InfoClio,

« Cet ouvrage vient combler un lacune historiographique concernant la Suisse dans ce contexte ainsi que les relations internationales durant ce conflit, peu étudiées par les historiens français et algériens. La thèse de Damien Carron apporte un éclairage novateur sur la Guerre d’indépendance algérienne et ouvre de nombreuses perspectives de recherche en soulevant des problématiques comme les légionnaires suisses, les relations entre la Suisse et l’Algérie, le fameux trésor perdu du Front de Libération Nationale (FLN) ou encore les soutiens suisses de l’Organisation armée secrète (OAS). »

Le compte-rendu de l’ouvrage par InfoClio : Damien Carron: La Suisse et la guerre d’indépendance algérienne (1954–1962). Lausanne 2013. – H-Soz-u-Kult / Rezensionen / Bücher.

Classé sous :Histoire savante, Publications

Quelle mémoire pour les fusillés de 14-18? Un point de vue historien

4 octobre 2013 by Lyonel Kaufmann

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De 1914 à 1918, 741 jeunes soldats français ont été condamnés et fusillés. La mission du centenaire vient de remettre son rapport, sous la direction d’Antoine Prost. Les faits sont troublants : le nombre de fusillés est directement lié à la durée d ela guerre. 1914 et 1915 sont les pires années où l’armée entend installer son autorité. On fusille pour refus d’obéissance (60 en 1915) ou « abandon de poste » (148 la même année).
Aujourd´hui, alors que la stigmatisation des familles n’existe plus et que notre regard à changé à leurs propos, que faire ? Quatre pistes sont abordées et discutées dans ce rapport :

  • Ne rien faire
  • Décréter une réhabilitation générale
  • Procéder à une réhabilitation au cas par cas
  • Une déclaration solennelle, éventuellement renforcée par un projet pédagogique.

Pédagogiquement, aborder la guerre sous cet angle amène les élèves à saisir l’originalité de ce conflit et, en même temps, à saisir les enjeux contemporains de la mémoire.

Le rapport au format .pdf : http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/rapport_fusilles.pdf

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications, sur le web Balisé avec :14-18, commémorations, fusillés

Stratégies d'apprentissage : réduire l'écart de performance entre élèves favorisés et élèves défavorisés

19 septembre 2013 by Lyonel Kaufmann

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Les résultats de l’enquête PISA montrent que l’écart de performance entre élèves favorisés et élèves défavorisés pourrait se réduire sensiblement si ces derniers avaient une meilleure connaissance des stratégies efficaces d’apprentissage.
Si l’enquête PISA ne permet pas d’établir des liensde causalité au sens strict, ses résultats laissent penser que l’une des façons dont l’avantage socio-économique se traduit par une meilleure performance en compréhension de l’écrit consiste à offrir aux élèves davantage de possibilités de connaître les stratégies d’apprentissage les plus efficaces. Les parents issus de milieux favorisés sont, par exemple, plus susceptibles de passer du temps à faire la lecture à leurs enfants lorsqu’ils sont petits et de leur lire des histoires. Ils sont également plus susceptibles de discuter avec leurs enfants, une fois ces derniers devenus adolescents, de questions politiques et sociales, et de s’intéresser à leurs lectures.

Le document au format .pdf : http://www.oecd-ilibrary.org/docserver/download/5k40hdhb8knn.pdf?expires=1379582910&id=id&accname=guest&checksum=1C4D4F6DC5B3C61615C4CCF66A025964

Classé sous :Outils enseignement, Publications

Chronique de l'été : Histoire du devoir de mémoire et enseignement de l’histoire, une interview de Sébastien Ledoux

13 août 2013 by Lyonel Kaufmann

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Je mets à profit la pause estivale pour publier en ce mois d’août mes chroniques mensuelles du Café pédagogique. En avril, à la suite d’un article de Sébastien Ledoux [1] paru sur le site du Comité de Vigilance face aux Usages Publics de l’Histoire (CVUHV), j’interrogeais ce dernier sur quelques questions concernant les aspects scolaires de l’écriture du devoir de mémoire. Bonne lecture.

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Affiche de la FNDIRP, signée Jicap, 1945, 80 x 58,5. Un slogan qui sera souvent répété

Le travail de Sébastien Ledoux ne peut qu’intéresser les enseignants d’histoire. En effet, la demande du devoir de mémoire sature l’espace scolaire ou les attentes du politique à l’égard de cet enseignement. Je remercie Sébastien Ledoux d’éclairer ainsi la Fabrique de l’enseignement de l’histoire.

1° Quelle place prend et quel rôle joue, dans votre travail sur l’écriture du «devoir de mémoire», les programmes et l’enseignement de l’histoire à l’école ?

Une place très importante. Ma recherche sur l’histoire du « devoir de mémoire » avait d’ailleurs commencé par ce biais-là, il y a 6 ans, en analysant l’évolution des programmes, et en menant une enquête auprès d’enseignants du primaire et du secondaire. L’institution scolaire a joué un rôle essentiel dans l’adhésion au devoir de mémoire dans les années 1980-1990, comme dans les  controverses que la notion a pu susciter dans les années 2000. L’école a donc été à la fois un miroir et un acteur de l’évolution des pratiques et des représentations sociales concernant notre rapport au passé. J’ai ainsi pu évoquer à travers ce prisme la construction d’un nouveau roman national autour des valeurs des Droits de l’homme et de la notion de justice restauratrice face aux crimes du passé, à partir des années 1980 et dont l’enseignement de la Shoah, comme on le sait, a constitué une sorte de paradigme. En promouvant l’adhésion à des valeurs communes par l’intermédiaire d’un devoir de mémoire censé pacifier et/ou construire le corps social et national, l’enseignement de l’histoire n’a fait que jouer le rôle qui lui est assigné depuis la IIIe République. Ce n’est donc pas tant dans la fonction sociale de l’enseignement de l’histoire que dans le contenu des savoirs et des représentations du passé que l’irruption du devoir de mémoire a reflété un changement.

2° Dans quelle mesure, «devoir de mémoire» et histoire entrent-ils en confrontation, s’opposent-ils dans les programmes et l’enseignement de l’histoire à l’école? Y a-t-il à l’œuvre des exemples de mémoires opposées? Quelles questions et problèmes cela pose-t-il à l’enseignement de l’histoire ?

Je dirai au préalable que les oppositions « mémoire/histoire » ou plus récemment « devoir de mémoire/devoir d’histoire » sont devenues aujourd’hui des formules assez commodes qui ont imprégné le champ scolaire, des cabinets ministériels aux enseignants, en passant par les inspecteurs, et qui occultent une réalité souvent plus complexe et ambivalente. Ces formules ont avant tout servi à nous donner une intelligibilité des situations afin de répondre à des enjeux sociaux et didactiques. Le devoir de mémoire a ainsi été perçu comme une libération salutaire de l’inconscient collectif national (complicité de Vichy dans le génocide des Juifs)), puis comme une intrusion du politique dans les programmes et les manifestations commémoratives (loi du 23 février 2005, lettre de Guy Môquet, parrainage des enfants juifs exterminés par les élèves de CM2).

En fait, les usages du devoir de mémoire à l’école révèle l’ambivalence constitutive du métier de professeur d’histoire, identique à « l’ambivalence constitutive » du métier d’historien (Jacques Revel) : celui-ci doit à la fois transmettre des connaissances du passé tout en instituant avec ses élèves un rapport spécifique au passé à partir de notre présent et de notre futur. On peut donc, me semble-t-il, faire un très bon cours d’histoire en étant animé par un devoir de mémoire. Il peut y avoir opposition entre les deux quand l’injonction de la transmission d’un passé, ainsi formulée, s’élabore dans un acte plus ou moins conscient de bons sentiments ou de bonne conscience venant soulager pour l’enseignant une culpabilité collective diffuse, qui n’est d’ailleurs pas forcément ressenti par les élèves au départ. En revanche, l’approche de l’histoire par les lieux de mémoire, les mémoriaux, les témoins, n’est pas à bannir en tant que tel bien évidemment. Cette approche nécessite cependant une méthodologie rigoureuse de la part du professeur d’histoire qui a parfois tendance à se dessaisir de sa fonction face à des autorités narratives jugées plus opérantes pour les élèves. Or, un témoin en classe, un lieu de mémoire, reste des sources à confronter, contextualiser et mettre en perspective pour les élèves, ce qui ne retire en rien leur efficacité pédagogique, au contraire. Ces sources ne peuvent donc tenir lieu de cours d’histoire.

L’enseignement des questions d’histoire corrélée au devoir de mémoire (Shoah, fait colonial/décolonisation, esclavage) implique ainsi, de la part de l’enseignant, de s’adosser à un savoir disciplinaire solide ainsi qu’à une méthodologie des sources. Le nouveau programme d’histoire de collège, concernant l’étude des sociétés africaines et des traites et de l’esclavage est actuellement le lieu de conflits de mémoires. Ce nouveau programme qui contextualise pourtant les traites transatlantiques dans une histoire globale et pas seulement dans une histoire de reconnaissance (voir l’article 2 de la loi Taubira de 1998), est devenu le symbole pour certains de la fin de l’histoire de France et donc de l’abandon de tout récit national censé créer un sentiment d’appartenance à la Nation. Les pressions et même les intimidations auprès d’acteurs du ministère de l’Éducation nationale démontrent que ces conflits mémoriels font surgir des enjeux identitaires s’exprimant parfois violemment.

3° Comment articulez-vous la démarche des Lieux de mémoire de Pierre Nora, la construction d’un récit national et le devoir de mémoire? Dans le champ scientifique et à l’école.

Les historiens sont des acteurs sociaux qui s’appliquent à faire de l’histoire, mais qui vivent toujours dans le désir plus ou moins secret de « faire l’histoire ». La démarche des Lieux de mémoire de Pierre Nora est née de la préoccupation d’un homme qui devient hanté par le morcellement, voire le délitement d’une mémoire nationale au cours des années 1970 et du besoin de la voir se reconstituer à travers un projet scientifique.  Au vu du succès de l’entreprise et de la formule éponyme, force est de constater que ce sentiment était partagé par bien d’autres que lui. Il y a donc bien là une question liée à un devoir de mémoire s’articulant tant au niveau individuel et collectif: ne pas perdre la trace d’un passé qui ferait notre identité narrative. Ce souci nait dans le même temps d’un changement de régime d’historicité au cours de ses années qui fait de l’avenir non plus la promesse d’un progrès irrémédiable mais la protection d’un monde soumis au règne temporel du « durable ». Face à cette évolution, le passé est devenu un lieu de conservation, voire parfois un lieu-refuge de l’entre-soi validant une autochtonie à protéger des « menaces extérieures » et qui peut prendre des formes inquiétantes, comme on l’observe actuellement avec Casali, Deutsch et autres.

4° Selon vous, quel est l’impact de la montée du primat du compassionnel et des traumas de l’histoire dans notre société, à l’exemple de la Première Guerre mondiale, sur les programmes et l’enseignement de l’histoire ?

C’est une tendance lourde de notre société et dont le regard porté vers tel ou tel évènement du passé n’est que le produit. La question du passé est devenue une question d’ordre individuel relié à des qualifications morales et curatives concernant la dignité humaine et le traumatisme. Dans les années 1980, un statut social de la victime s’élabore à travers une qualification officielle et une réparation. Cette qualification passe par la reconnaissance du trauma passé. De fait, l’enseignement de l’histoire a constitué un dispositif validant rétroactivement ce nouveau statut social pour les victimes des crimes du passé. Au-delà de ce vocabulaire de la santé sur fond d’éthique morale, il me semble fondamental dans l’enseignement de l’histoire de ne pas éluder pour autant les mobilisations collectives et les conflictualités sociales et politiques qui sont bien souvent au cœur des processus historiques. Il y a, par exemple, bien eu des Justes en France qui ont, à titre individuel, sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, mais une partie notable d’entre eux l’ont fait au sein des mouvements collectifs de la Résistance sans lesquels leurs actions de sauvetage auraient été vaines.

5° Concernant la Première guerre mondiale, les commémorations du centenaire démarrent. Vont-elles accentuer ce primat du compassionnel ou une inflexion est-elle, selon vous, perceptible? Que peut-on espérer ou craindre de ces commémorations relativement au «devoir de mémoire» ? Que conseilleriez-vous à l’enseignant d’histoire devant enseigner la Première Guerre mondiale dans ce contexte des commémorations du centenaire ?

Les commémorations sont des temps de remémoration collective. La Première Guerre mondiale connait depuis une vingtaine d’années un regain d’intérêt en constituant à la fois un nouveau patrimoine national à conserver et un événement qui suscite un sentiment d’injustice et de compassion à l’égard de la souffrance vécue par les combattants.  On peut donc penser que ce centenaire va cristalliser cette évolution. Dans le même temps, les acteurs des politiques du passé veulent imprimer leur trace sur l’histoire. La commémoration est devenue un événement incontournable de l’agenda du politique, et la communication, comme on le sait, est fondée sur l’annonce d’une nouveauté. La controverse actuelle autour du choix du 14 juillet comme date commémorative en est l’écho direct. Il restera à l’enseignant d’histoire la charge d’exercer son métier en assumant sereinement son ambivalence en toute liberté pédagogique: transmettre un événement du passé à partir des questions du présent.

Dans le prolongement de cet interview, la prochaine chronique s’intéressera aux matériaux que l’on peut trouver sur le web et dédiés aux commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Lyonel Kaufmann, Professeur formateur,

Didactique de l’Histoire, Haute école pédagogique du canton de Vaud, Lausanne (Suisse)

 Référence du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2013). Histoire du devoir de mémoire et enseignement de l’histoire, une interview de Sébastien Ledoux. Le Café pédagogique, No 142, avril

Notes

[1] Enjeux d’une écriture historienne du devoir de mémoire (1) par Sébastien Ledoux :

http://cvuh.blogspot.ca/2013/04/enjeux-dune-ecriture-historienne-du.html

Sébastien Ledoux termine actuellement une thèse sur L’histoire du “devoir de mémoire? à Paris 1 (Centre d’histoire sociale du XXe siècle). Il a déjà publié Le « devoir de mémoire » à l’école. Essai d’écriture d’un nouveau roman national, Sarrebruck, Études universitaires européennes, 2011, et de nombreux articles sur le sujet :

http://histoire-sociale.univ-paris1.fr/spip.php?article265

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, Publications

L'histoire contemporaine à l'ère numérique | Peter Lang

24 juillet 2013 by Lyonel Kaufmann

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Présentation : « Depuis plusieurs décennies, les usages du numérique en histoire se multiplient. Mais l’histoire contemporaine est parfois restée à la marge de ce mouvement. Ce livre, qui recouvre divers usages du numérique, ses outils, ses méthodes, sera à la fois une bonne introduction pour les historiens désirant se renseigner sur les usages informatiques en histoire contemporaine, et un outil utile aux chercheurs et aux enseignants plus rompus à cette utilisation. Cet ouvrage leur permettra de comparer leurs pratiques et de les approfondir dans le cadre des humanités numériques. »

Site de l’éditeur : Lhistoire contemporaine à lère numérique Contemporary History in the Digital Age – Accueil – Peter Lang Verlagsgruppe.

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Publications

Lecture d'été : Didactique et enseignement de l’histoire-géographie au collège et au lycée

9 juillet 2013 by Lyonel Kaufmann

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L’ouvrage de Yannick Mével et Nicole Tutiaux-Guillon se veut ni une somme de trucs, ni une théorie, mais bien une proposition entre les deux. Ce souci se retrouve dans la construction de chaque chapitre. Il intéressera à la fois les futurs enseignants en formation et les enseignants ayant déjà de l’expérieuce.

Pour les étudiants du MSHIS31, ils liront l’ouvrage avec profit, plus particulièrement concernant l’enseignement par problème en histoire :

« Comment un problème conçu par l’enseignant peut-il devenir le problème des élèves ? » C’est en tout cas une injonction depuis longtemps qui peut remonter au moins à 1938 ! Il est en tout cas nécessaire de problématiser pour éviter l’exhaustivité. Des exemples très précis sont évoqués page 112 et 113. Le souci de clarification de l’ouvrage aboutit à une utile définition des composantes de la problématique à toujours garder en tête. « La problématique est une question qui oriente l’organisation des faits historiques ou géographiques pour construire un discours qui fait sens. Elle se présente sous forme d’une question ouverte et ouvre sur un processus de recherche et de tri d’informations, puis sur leur interprétation… Le processus nécessite des connaissances en amont et permet la production de connaissances nouvelles (pour l’élève) ».

Yannick Mével est professeur d’histoire-géographie depuis 1985 ainsi que formateur d’enseignants depuis 20 ans. Il se livre également à des recherches-actions sur l’aide aux apprentissages. Nicole Tutiaux-Guillon est professeure des universités à l’IUFM et formatrice d’enseignants. Elle s’intéresse particulièrement à l’enseignement des questions vives.

Le compte-rendu des Clionautes : Didactique et enseignement de l’histoire-géographie au collège et au lycée – La Cliothèque.

Classé sous :Didactique, Outils enseignement, Publications

Références « Bande dessinée et Histoire »

12 mai 2013 by Lyonel Kaufmann

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Émission « Bande dessinée et Histoire » – 16 mai 2013 | Fovéa

Le jeudi 16 mai 2013 sera diffusée, dans le cadre de « Radio Goliards », une émission intitulée « Bande dessinée et Histoire » sur Radio Libertaire (89.4) à 16h30. Adrien Genoudet nous présente l’émission, mais surtout son billet comporte une intéressante bibliographie en relation avec le question Bande dessinée et Histoire. Son billet : Émission « Bande dessinée et Histoire » – 16 mai 2013 | Fovéa.

Il nous invite également à consulter la bibliographie mise en ligne par Alain François sur son blog : Bibliographie BD à l’usage des études visuelles.

Je vous renvoie également à cet article qui faisait suite, en 2010, à un atelier de formation réalisé avec mes étudiant-e-s : MSHIS11 Bande Dessinée et Histoire (atelier 4.5.2010).

Pour d’autres articles sur ce site en relation avec Bande dessinée et Histoire, je vous laisse voir également sous «Rebonds» à la suite de ce billet.

Classé sous :Cours et séminaires, Didactique, Médias et technologies, Outils enseignement, Publications Balisé avec :Bande Dessinée, BD, Histoire, MédiaTIC, médiaTICE

Enjeux d’une écriture historienne du devoir de mémoire (1) par Sébastien Ledoux.

13 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

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Sébastien Ledoux termine actuellement une thèse sur « L’histoire du “devoir de mémoireˮˮ » à Paris 1 (Centre d’histoire sociale du XXe siècle). Il a déjà publié Le « devoir de mémoire » à l’école. Essai d’écriture d’un nouveau roman national, Sarrebruck, Études universitaires européennes, 2011, et de nombreux articles sur le sujet.
Dans ce texte, version modifiée de l’article « Écrire une histoire du devoir de mémoire », paru dans la revue Le Débat (170), mai-aout 2012, p. 175-185, Sébastien Ledoux présente son projet d’écrire aujourd’hui une histoire du devoir de mémoire.
Ce travail ne peut qu’intéresser les enseignants d’histoire puisque la demande du devoir de mémoire sature l’espace scolaire ou les attentes du politiques à l’égard de cet enseignement.
A ce stade, en vous incitant à lire en entier cet article ardu, mais important, je note que pour Sébastien Ledoux:

L’analyse de l’irruption du devoir de mémoire dans le discours social permet de comprendre comment les stratégies et négociations d’acteurs, imbriquées dans de nouveaux cadres sociaux, interviennent dans la désignation de différents faits historiques considérés comme mémorables pour la société, au détriment d’autres faits. De la même façon, cette articulation fonctionne dans l’évolution du regard jeté sur les mêmes faits historiques. La montée du primat compassionnel et des traumas de l’histoire dans notre société a, par exemple, donné lieu à une relecture de la Première Guerre mondiale dans l’espace public à partir du début des années 1990, centrée sur la souffrance des Poilus et les atrocités des combats.

L’article : cvuh: Enjeux d’une écriture historienne du devoir de mémoire (1) par Sébastien Ledoux..

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Le contemporain à travers les âges | La Vie des idées

5 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

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blankL’histoire du temps présent, aujourd’hui un champ d’études à part entière, n’est devenue que progressivement et tardivement légitime au sein des études historiques.

Son émergence au XXe siècle, en France comme en Europe, coïncide avec une importance nouvelle accordée aux questions de mémoire et le patrimoine dans l’espace public et scientifique après la deuxième guerre mondiale. C’est l’histoire de cette émergence et de cette légitimation progressive que retrace Henry Rousso dans La Dernière Catastrophe.

C’est avec la Grande Guerre que la notion de contemporanéité change de sens. Désormais c’est le temps présent qui commande, la nécessité de produire des récits sur ce qui vient de se clore, et le besoin de donner sens aux événements afin de sortir du traumatisme.

Après 1945, la création d’instituts et de comités d’histoire amorce une véritable institutionnalisation de l’histoire du temps présent, qui se développe un peu partout dans le monde occidental dans les années 1960 et 1970, souvent sous l’impulsion de l’État plutôt que du monde universitaire. Le terme de Zeitgeschichte prend ainsi une signification particulière avec la création en 1945 de l’Institutfür Zeitgeschichte destiné à prendre en charge l’histoire du national-socialisme ; en France, un Comité International d’Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale est créé sur ce modèle en 1967.

Lire l’entier du compte-rendu : Le contemporain à travers les âges – La Vie des idées.

Recensé : Henry Rousso (2012). La Dernière Catastrophe. L’histoire, le présent, le contemporain. Paris: Gallimard, 36 p.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

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Trous de mémoires de Nicolas Juncker

17 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment raconter la guerre d’Algérie et ses mémoires sans tomber dans le pathos ou la leçon d’histoire trop académique ? Trous de mémoires relève ce défi avec audace, mêlant comédie burlesque et réflexion historique. Nicolas Juncker y explore, avec un humour grinçant, les tensions et contradictions qui entourent la mémoire de ce conflit, en s’inspirant du […]

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Ces familles néerlandaises qui découvrent un passé de collaboration – rts.ch

28 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

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Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier […]

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Dans le Japon de la fin du XVIe siècle : «Assassin’s Creed Shadows» sort enfin.

23 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La série vidéoludique des «Assassin’s Creed» d’Ubisoft comprend désormais un nouvel opus, situé dans le Japon de la fin du XVIe siècle. Les enjeux financiers de cette sortie sont importants pour la société Ubisoft en grande difficulté actuellement. Elle y jouerait son avenir. «Assassin’s Creed Shadows» est d’autant plus attendu que sa sortie a été […]

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Max Weber. Une vie mouvementée dans une époque agitée – Blog Musée national suisse

22 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Cet article du Blog du Musée national suisse nous offre un portrait de Max Weber, socialiste suisse, pacifiste puis défenseur de la défense nationale devant la montée des fascismes, brillant économiste qui fut également Conseiller fédéral. Un destin intéressant et singulier que je vous invite à lire. Plus on s’intéresse à Max Weber et à […]

Tirés de nos archives

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Exposition Ibn Khaldoun (lien)

4 décembre 2007 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La figure d’Ibn Khaldoun Site de l’exposition consacrée en 2007 à Ibn Khaldoun qui a été l’un des plus grands intellectuels musulmans et appartenait à une famille hispano-musulmane établie dans la province de Séville. (tags: Histoire IbnKhaldoun)

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Sac de plage : Le goût de l’archive à l’ère numérique | Projet éditorial

15 juillet 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Frédéric Clavert (frederic.clavert@uni.lu) et Caroline Muller (caroline.muller@univ-reims.fr) nous présente l’objet de leur projet éditorial dont vous pouvez suivre la passionnante élaboration en ligne. Concernant l’origine du projet, voici la discussion collective initiale autour d’un tweet. Un passionnant working progress qui se lit comme un roman policier. A tester à la plage ?! « En 1989, Arlette Farge publie […]

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Un général, des généraux : les coulisses du putsch d’Alger du 13 mai 1958 et le retour de de Gaulle sur un air d’opéra-bouffe

14 juin 2022 Par Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Le retour aux affaires de l’Homme du 18-juin a perdu depuis longtemps son aura providentielle. Le scénario d’Un général, des généraux bâti par Nicolas Juncker se fondant strictement sur les faits, il fallait trouver un angle saillant pour conter l’arrivée du messie de Colombey à l’Elysée, précédée du grand cirque de ses apôtres algérois et […]

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“Avec cette lettre cesse le jeu et commence l’indéfendable. Supprimer la formation des maîtres, placer ces nouveaux maîtres “dans des classes”, attendre que certains d’entre eux s’effondrent, et leur signifier par courier hiérarchique que “les élèves ont le droit d’avoir devant eux des enseignants compétents” et que le cas échéant ils feraient mieux “de démissionner”, est une stratégie managériale ayant effectivement déjà fait ses preuves, et dont l’avantage est de révéler à ceux qui l’ignoreraient encore l’étymologie du mot “cynisme”. Comme des chiens. Vous avez, “messieurs qu’on nomme grands”, merveilleusement contribué à l’enrichissement de l’horizon sémantique du cynisme : ce qui était au départ le seul mépris des convenances sociales, désignera désormais également le total et absolu mépris de l’humain.”

14 octobre 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lettre à Laurence |OWNI

A l’école des jeux de rôle: des gymnasiens dans le quotidien des Romains – Le Temps

4 novembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’atelier «Qvotidie» propose aux élèves romands de résoudre une enquête dans la Rome antique, un jeu de rôle pédagogique qui complète et rafraîchit les méthodes d’enseignement. Reportage du journal Le Temps au Gymnase Provence à Lausanne. « D’un point de vue pédagogique, «le jeu touche aux compétences transversales du plan d’études romand: collaboration, communication, stratégie d’apprentissage, pensée […]

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France : les nouveaux programmes scolaires bousculent le collège

14 avril 2015 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Après les rythmes scolaires, l’éducation prioritaire, le collège… c’est une réforme majeure que la gauche engage sur le terrain de l’école : celle des programmes, censée entrer en vigueur à la rentrée 2016. Lancée en 2013 par Vincent Peillon, la première version de cette «refonte» de l’école a été remise à la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, […]

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Revue de Presse : Le témoignage exceptionnel du seul déporté volontaire à Auschwitz | Libération

9 avril 2014 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP) Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: «Le Rapport Pilecki», à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros […]

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