- Tablettes tactiles et enseignement : prise en main avec des élèves | Tablette-tactile.net – Tout l’intérêt, l’avantage d’une tablette numérique en classe par rapport à un ordinateur :
«le gros intérêt réside dans le fait que mes élèves ne bougent plus du laboratoire. La tablette est simplement posée sur la table parmi leurs affaires. Elle s’allume et l’application se lance en moins de 5 secondes alors que le même travail réalisé auparavant sur les ordinateurs de la salle équipée de l’établissement prend plus de 4 min juste pour allumer l’ordinateur et lancer l’application, temps auquel il faut rajouter le temps de déplacement vers la dite salle, le temps d’installation inversement proportionnelle à l’âge de nos élèves, le tout pour réaliser une activité qui dure moins de 10 min! Autant dire que j’avais renoncé à bloquer la salle multimédia pour faire ce type d’activité.»
J’y ajoute pour compléter mes propos tenus dans le journal Le Temps (30.12.2011) :
«L’école s’est souvent barricadée face à l’informatique. Car l’ordinateur fait écran devant le professeur. En ce sens, je vois davantage l’école se saisir des tablettes, moins intrusives, proches d’un livre… Et qui, dans la foulée, faciliteront l’intégration des nouvelles technologies.»
Le lien : http://t.co/tzyQMsVG
médiaTICE
Qu’est-ce que ça change ? | Educavox
Un excellent article de Pierre Frackowiak que n’aurait pas renié Larry Cuban. A intégrer à ses bonnes résolutions pédagogiques pour 2012.
Tout d’abord le constat :
«Surprenant quelques auditeurs convaincus que le seul fait d’utiliser les technologies nouvelles est un progrès, j’ai posé la question « qu’est-ce que ça change ? ». J’évoquai le saint exercice bled réalisé sur l’ordinateur. Où est le progrès ? Qu’est-ce que ça change de le faire sur l’ordinateur plutôt que sur le cahier de brouillon ? Pour les élèves, l’attrait de la technique et de l’écran seraient-ils des facteurs de progrès ? Peut-être obtient-on une plus grande attention ?
Pour l’enseignant, la possibilité de mettre les travaux des élèves en mémoire serait-elle un atout ? Les réponses à la question « est-ce que cela change quelque chose dans l’apprentissage lui-même ? » restent floues.
L’autre exemple, que j’ai vu maintes fois dans les classes équipées ou lors du passage d’une classe de 9 h à 10 h en salle informatique (un non sens pour moi), est celui du calcul mental. Tous les enseignants de plus de 30 ans se souviennent du procédé La Martinière : une ardoise, un morceau de craie, le maître tape dans les mains, les élèves écrivent le résultat sans copier sur le voisin, il frappe dans les mains à nouveau, les élèves lèvent l’ardoise au dessus de leur tête, le maître constate les résultats, commente, tape dans les mains : « on efface ! »…Cette technique ancestrale est incontestablement plus rapide et plus économique que l’ordinateur. Pourquoi alors perdre du temps à utiliser l’ordinateur s’il n’apporte pas de plus-value ? Est-ce pour donner et se donner l’apparence de la modernité, de vivre avec son temps ?»
Ensuite la question fondamentale :
Tout pédagogue doit se poser la question : en quoi le numérique, et ses immenses potentialités, permet-il de garantir le progrès des apprentissages?
Enfin les indicateurs de Pierre Frackowiak pour mesurer l’impact et le bénéfice de l’utilisation d’une nouvelle technologie dans l’enseignement :
- L’élève a-t-il de meilleures possibilités d’exploiter ses savoirs et ses compétences acquis antérieurement même hors l’école ?
- L’élève peut-il davantage « produire » en amont du cours ou pendant le cours ? Travail à distinguer de l’exercice d’application toujours réalisé, par définition, après le cours.
- L’élève peut-il davantage s’exprimer réellement et communiquer avec ses pairs directement sans la médiation de l’enseignant, y compris hors l’école en utilisant ses réseaux ? Travail à distinguer de la réponse individuelle de l’élève à une question fermée ou inductrice du maître.
- L’élève peut-il accéder plus facilement aux transversalités qui donnent du sens aux savoirs scolaires cloisonnés ?
- L’élève peut-il garder la trace de sa démarche, de ses tâtonnements, des procédures utilisées, les exploiter, les comparer avec d’autres démarches ? Cette entrée dans les apprentissages est déterminante, elle est un indicateur majeur d’un changement.
Source : Qu’est-ce que ça change ? – Educavox.
Revue de presse : enseigner à l'ère du numérique
- Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative | LUDOVIA TV – Les expérimentations autour des tablettes numériques se multiplient en France. Nouvel outil pour l’école d’aujourd’hui, il est abordé d’une manière globalement positive par tous les membres de la communauté éducative au Collège Desaix à Tarbes. Les nuances sont néanmoins intéressantes notamment en écoutant les élèves ou leurs parents/enseignants. La vidéo concernant le retour des premières expériences réalisées avec une classe de 4ème est vraiment à regarder de bout en bout.
- Mes cours Web 1.9 ou de la difficulté d’être révolutionnaire (épisode 2) « SUBREPTICE – La vie et les obstacles rencontrés par un enseignant chargé d’un cours intitulé “Enseigner à l’heure du numérique”. La série des obstacles techniques et ergonomiques rencontrés raviraient Larry Cuban.
L’enseignant souligne cependant que
«Mais les principaux obstacles ne sont pas les Bastilles techniques ou ergonomiques. Ce sont plutôt les représentations qu’ont les étudiants de la situation qu’ils vivent. Leur histoire aussi. “On n’a pas l’habitude qu’on nous donne la parole” me disait l’un d’eux. Ils s’attendent à un enseignant qui enseigne à son auditoire et les voilà en situation d’agir pour apprendre. Apprendre plutôt qu’être enseigné. Pas facile de considérer que les notes que l’on prend, que le texte que l’on écrit, sont collectifs plutôt qu’individuels. Pas facile de s’organiser pour conduire un un projet. Changer de paradigme n’est pas trivial. Je me rêvais Robespierre (celui d”avant la Terreur !) et c’est la Fontaine qui s’invite (mais que nous mettons peu à peu à la porte !) : « Que sert-il qu’on se contrefasse ? / Prétendre ainsi changer est une illusion / L’on reprend sa première trace / A la première occasion.” (le Loup et le Renard, Livre XII, fable 9).»
A lire…
L’illusion de la pédagogie numérique | Christine Vaufrey
- L’illusion de la pédagogie numérique | Le blog de Christine Vaufrey – Excellents propos de Christine Vaufrey:
« Je connais “l’appareil photo numérique”, “la télévision numérique”, mais la “pédagogie numérique”, franchement, je ne vois pas. Bien entendu, on comprend que M. Fourgous s’appuie sur l’idée que la société tout entière s’est numérisée (ce qui est faux), et qu’en numérisant l’école, on la rapproche de la vraie vie. Mais cela ne suffit pas à créer une pédagogie. La pédagogie ne se définit pas par son outil, mais par l’activité cognitive et sociale qu’elle met en oeuvre dans la démarche d’apprentissage.» - Deuxième extrait :
«Ce n’est évidemment pas “le numérique” (les tablettes, les téléphones intelligents…) qui rend possible la construction des connaissances. C’est l’intention pédagogique de l’enseignant, qui éventuellement utilise les Tice comme outils facilitant l’atteinte des objectifs d’apprentissage.»
Deux avis que je partage et un article que je vous conseille de lire.
Education et nouvelles technologies : y croire ou ne pas y croire ? | InternetActu.net
Après un premier article polémique (Dans la salle de classe du futur, les résultats ne progressent pas), Matt Richtel a continué son enquête pour le New York Times sur le “pari éducatif high-tech”. Comme le montrait déjà le début de son enquête, ses derniers articles dessinent un fossé, une coupure assez radicale, entre ceux qui croient dans les vertus des technologies pour l’éducation et ceux qui n’y croient pas, avec des arguments aussi faibles dans l’un ou l’autre camp.
Lire le compte-rendu d’InternetActu : Education et nouvelles technologies : y croire ou ne pas y croire ? « InternetActu.net.
Rentrée scolaire 2011 : twitter, tablettes et smartphones
Twitter, les tablettes et les smartphones sont en tête des préoccupations ou des tendances numériques de la rentrée scolaire 2011. Ces quelques articles vous permettront de faire un premier tour de la question
- Reportage sur des enseignants du primaire et du secondaire français qui utilisent Twitter avec leurs classes/élèves.
- Si l’on suit l’actualité des TIC, force est de constater que le développement rapide et mouvementé du marché des tablettes et des smartphones ne laissera pas longtemps le monde scolaire et universitaire indifférent. Non pas que ces nouvelles machines vont d’un seul coup révolutionner la pédagogie et renverser de leur chair les enseignants, mais parce que les discours sur, pour ou contre vont se multiplier, Sans prétendre à l’exhaustivité, Bruno Devauchelle dégage quelques questionnements, quelques points à prendre en compte.
- Depuis deux ans, Laurence Juin est devenue une référence incontournable concernant l’utilisation de Twitter en classe et plus particulièrement en classes professionnelles. Elle est très lucide sur les conditions et limites d’utilisation d’un tel outil en classe. Un article indispensable avant d’envisager l’utilisation de Twitter en classe.«Une grande vague de twittclasses s’annonce pour cette rentrée 2011/2012. Génial ! Mais Attention ! Terrain glissant ! Je lisais hier soir via Twitter que ce réseau social est un « outil pédagogique comme les autres » donc qu’il ne pose pas de problème apparent. Je répondrais au contraire que NON ! Ce n’est surtout pas un outil pédagogique. Qu’est ce que je raconte là puisque c’est la 3ème année que je l’utilise en classe?? Simple provocation mais qui vaut surtout pour précaution! Twitter est un réseau social ouvert, donc potentiellement dangereux comme tout ce qu’on peut trouver sur Internet. C’est aussi un outil qui pourrait être bientôt soumis à la publicité, qui peut être racheté (et donc par qui? ) etc. Si on veut un outil ultra sécurisé, il faut se tourner vers les ENT qui permettent des espaces clos et donc sécurisés, labellisés par l’Education nationale.»
- Trois questions ont été proposées lors de cette table-ronde organisée lors de la 7e université d’été à Ludovia:Quelles sont les implications de la multiplication des systèmes d’exploitation mais aussi des supports et des modes de consultation sur la production et l’utilisation des ressources numériques éducatives?Quelles sont les implications des nouveaux modes de distribution (arrivée des applications sur Androïd Market, Itunes,… propositions des éditeurs)?Quelles tendances, quelles attentes ? Ressources numériques éducatives libres ou propriétaires : où en est-on ? Tendances et attentes?