Pendant ce temps les jeunes continuent de développer leurs usages des TIC. De nombreux adultes (et enseignants entre autres) montrent des signes de “souffrance” intergénérationnelle qui s’amplifie, dans le monde scolaire d’un sentiment d’exaspération de plus en plus fort. Si ce sentiment s’exprime autour des questions structurelles (programmes, horaires, réunions…évaluations…) c’est que l’on a oublié que c’est dans l’espace de la classe que se joue la partie. Ou plutôt que l’on ne veut pas accepter de casser cette sacrosainte forme scolaire “moderne” (au sens qu’en donne l’histoire moderne en France). Du coup le paradoxe élèves/sujet agissant, enseignant transmetteur et “propriétaire de l’espace temps scolaire de la classe” devient de plus en plus pesant. Mais affronter le problème par cette entrée est tellement déstabilisant qu’il est difficile à accepter. Comme de surcroit une idéologie libérale sous-jacente s’est emparée du thème (pourtant cher à une certaine gauche) la confusion augmente et la tension monte.
Veille et Analyse TICE » Blog Archive » Les usages des TIC, une remise en cause de la forme scolaire ?
Pendant ce temps les jeunes continuent de développer leurs usages des TIC. De nombreux adultes (et enseignants entre autres) montrent des signes de “souffrance” intergénérationnelle qui s’amplifie, dans le monde scolaire d’un sentiment d’exaspération de plus en plus fort. Si ce sentiment s’exprime autour des questions structurelles (programmes, horaires, réunions…évaluations…) c’est que l’on a oublié que c’est dans l’espace de la classe que se joue la partie. Ou plutôt que l’on ne veut pas accepter de casser cette sacrosainte forme scolaire “moderne” (au sens qu’en donne l’histoire moderne en France). Du coup le paradoxe élèves/sujet agissant, enseignant transmetteur et “propriétaire de l’espace temps scolaire de la classe” devient de plus en plus pesant. Mais affronter le problème par cette entrée est tellement déstabilisant qu’il est difficile à accepter. Comme de surcroit une idéologie libérale sous-jacente s’est emparée du thème (pourtant cher à une certaine gauche) la confusion augmente et la tension monte.
Le vrai problème : A quoi servent les devoirs ?
«La création du site Internet « faismesdevoirs.com » soulève un tollé de protestations et provoque une violence telle que l’on n’en a pas vue depuis longtemps s’agissant de l’éducation, que l’on n’en a pas vue pour bien d’autres mesures récentes qui l’auraient pourtant largement méritée, comme la semaine de quatre jours et le soutien. Il n’est pas étonnant qu’elle fasse l’unanimité dans un contexte où le conservatisme reste dominant et où certaines pratiques apparaissent, au fil des décennies, comme naturelles, incontestables, éternelles. On passerait même plutôt pour un idiot si l’on osait les remettre en cause ou, même simplement en débat. C’est vrai pour l’organisation « le cours/l’heure/la classe », c’est vrai pour le modèle pédagogique de la transmission qui place le professeur au centre du système, c’est vrai pour une conception des progressions du faux simple au complexe, etc. Ce qui surprend aujourd’hui, c’est la rapidité et le caractère unanime de la réaction. Ce qui surprend aussi, c’est que dans la masse des protestations, on n’entend guère de voix s’élever pour s’interroger sur le sens et l’utilité des devoirs. Comme si le problème ne se posait pas, ne pouvait pas se poser. Or, si la création de ce site a au moins un mérite, c’est celui de nous interpeller sur le problème des devoirs, sur leur importance dans les apprentissages, sur leur articulation avec les cours, sur les conditions de leur mise en œuvre, sur le sens par rapport aux évolutions de des savoirs, des techniques, de la société.»
Pierre Frackowiak: Le vrai problème : A quoi servent les devoirs ?
On apprend, ce samedi, que le site «faismesdevoirs.com» a fermé (à lire sur la page d’accueil).
Les deux pays sont convenus d’un échange d’enseignants du primaire et du secondaire pour améliorer leurs relations et passer outre un lourd contentieux sur l’Histoire.
Ce que qu’on attend d’un traducteur d’Histoire – La république des livres – Blog LeMonde.fr
Les sciences humaines sont le secteur de l’édition où la part de la traduction est la plus importante. Or le moins qu’on puisse dire est que les conditions se sont dégradées depuis quelques années : thèses publiées sans être éditées, renoncement à la réécriture, oubli de la bibliographie, suppression manifeste de l’étape de la correction, impardonnable absence d’index de noms et d’œuvres qui rend le livre inutilisable pour les chercheurs, pour ne rien dire de l’injonction éditoriale de tailler dans le gras afin d’alléger les coûts. Un relâchement qui s’explique par des raisons économiques ainsi que par la précipitation et l’indifférence.
Pierre Frackowiak: Le vrai problème : A quoi servent les devoirs ?
Essayons d’étudier objectivement la question des conditions de la mise en œuvre des devoirs. Il convient d’abord d’évacuer l’argument de la pédagogie qui est réel en cours, mais qui n’a pas de sens hors cours. Les devoirs sont des exercices d’application, de réinvestissement, de fixation de ce qui a été vu en cours. Ils sont des suites du cours. Ils ne sont en aucun cas des activités de réflexion, de recherche, de construction de savoirs par l’élève lui-même. Si tel était le cas, ils devraient d’ailleurs précéder le cours, ce qui serait une révolution pédagogique, les élèves apportant en cours le résultat de leurs travaux, recherches, réflexions, descriptions de leurs stratégies que les professeurs auront à traiter. Le réinvestissement et la fixation ne sont pas inutiles, bien entendu, quand les cours n’ont pas suffi pour cela. Ils sont même très importants dans la perspective des examens qui sont essentiellement le contrôle de la capacité de rétention à court terme des savoirs scolaires. Mais il serait abusif de leur attribuer une valeur qu’ils n’ont pas dans le développement intellectuel des élèves ou dans la construction de compétences.
Pierre Frackowiak: Le vrai problème : A quoi servent les devoirs ?
La création du site Internet « faismesdevoirs.com » soulève un tollé de protestations et provoque une violence telle que l’on n’en a pas vue depuis longtemps s’agissant de l’éducation, que l’on n’en a pas vue pour bien d’autres mesures récentes qui l’auraient pourtant largement méritée, comme la semaine de quatre jours et le soutien. Il n’est pas étonnant qu’elle fasse l’unanimité dans un contexte où le conservatisme reste dominant et où certaines pratiques apparaissent, au fil des décennies, comme naturelles, incontestables, éternelles. On passerait même plutôt pour un idiot si l’on osait les remettre en cause ou, même simplement en débat. C’est vrai pour l’organisation « le cours/l’heure/la classe », c’est vrai pour le modèle pédagogique de la transmission qui place le professeur au centre du système, c’est vrai pour une conception des progressions du faux simple au complexe, etc. Ce qui surprend aujourd’hui, c’est la rapidité et le caractère unanime de la réaction. Ce qui surprend aussi, c’est que dans la masse des protestations, on n’entend guère de voix s’élever pour s’interroger sur le sens et l’utilité des devoirs. Comme si le problème ne se posait pas, ne pouvait pas se poser. Or, si la création de ce site a au moins un mérite, c’est celui de nous interpeller sur le problème des devoirs, sur leur importance dans les apprentissages, sur leur articulation avec les cours, sur les conditions de leur mise en œuvre, sur le sens par rapport aux évolutions de des savoirs, des techniques, de la société.
Perte de mémoire
Non ce n’est pas la photo des dégâts causés suite à un attentat à la bombe au Moyen Orient, mais l’état des locaux des Archives historiques de la ville de Cologne qui se sont effondrés probablement en raison des travaux de construction du métro.
Non ce n’est pas la photo des dégâts causés suite à un attentat à la bombe au Moyen Orient, ma
Non ce n’est pas la photo des dégâts causés suite à un attentat à la bombe au Moyen Orient, mais l’état des locaux des Archives historiques de la ville de Cologne qui se sont effondrés probablement en raison des travaux de construction du métro.
Facebook : quelle attitude adopter ? – Education au Media Internet
«Le métier d’enseignant depuis l’introduction du numérique (certains parlent d’arrivée par effraction – Pierre Fonkoua ENS – Yaoundé) devient, contrairement à de nombreuses idées communément admises, très complexe.
Heureux ( ?) Dans sa simplicité le temps du face à face pédagogique circonscrit en un lieu et à un temps normé. Une classe, des murs, un lieu d’interactions entre des acteurs bien identifiés. L’ère numérique entamée à la fin du 20ème siècle a bouleversé cet équilibre. Le temps et l’espace sont devenus poreux, l’espace éducatif est en expansion. Dans cet espace qui semble sans limite est apparu Facebook. Les enseignants et les apprenants (ou l’inverse) s’en sont emparés techniquement et ont construit des espaces de collaboration qui commencent à se mêler et ils suscitent des interrogations sur leur cohérence. Faut-il, peut –on devenir ami avec ses anciens élèves ? Simple à exprimer mais complexe à résoudre la question de la réunion du singulier et du pluriel est au centre du débat.»