• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Histoire Lyonel Kaufmann

Histoire Lyonel Kaufmann

  • Mes Publications
  • Blog
  • Cours
    • Planifier
    • Film&Histoire
  • A propos

Blog

Publication : La Grève générale de 1918 en Suisse. Histoire et répercussions

14 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Jean-Claude Rennwald, Adrian Zimmermann (dir.), La Grève générale de 1918 en Suisse. Histoire et répercussions, Neuchâtel, Ed. Livreo-Aphil, 2018, 159 pages

Présentation de l’éditeur :

Pourquoi trois jeunes horlogers sont-ils morts le 14 novembre 1918 à Granges ? Ils ont été abattus par des balles de l’armée suisse, alors qu’ils participaient à la Grève générale, comme 250 000 autres travailleurs. Évènement majeur de l’histoire sociale et économique suisse au xxe siècle, la Grève générale fait l’objet d’une synthèse nouvelle et audacieuse.

Quelles ont été les raisons et les particularités de la Grève générale de 1918, notamment en Suisse romande ? Quels ont été ses effets à court et à long terme ? N’a-t-elle pas façonné le programme de la gauche politique et syndicale tout au long du xxe siècle ? Telles sont les questions auxquelles tentent de répondre les auteurs de cet ouvrage, lesquels replacent cette expérience ouvrière et syndicale unique dans une perspective de long terme.

Malgré la « paix du travail » mise en place dès 1937 dans les conventions collectives de travail de l’horlogerie et des machines, on a assisté, lors de la crise du milieu des années septante et au début du xxıe siècle, à une recrudescence des grèves en Suisse. Alors que la grève était à l’origine utilisée surtout en Europe et en Amérique du Nord, elle est devenue une arme planétaire, comme en témoignent les grèves générales qui ont eu lieu au Brésil ou en Inde, sans parler de la vague de grèves qui se développe actuellement en Chine.

L’avis de Pierre Jeanneret dans Domaine public

« Tous ces faits sont connus et ont été bien étudiés depuis cinq décennies, mais il fallait les rappeler de manière claire et simple. En cela, le livre remplit parfaitement sa mission.

Les pages les plus originales de ce petit ouvrage sont consacrées à l’ampleur et au vécu de la grève dans les différentes régions de la Suisse romande. »

L’article : https://www.domainepublic.ch/articles/33936?utmsource=phplist641&utmmedium=email&utmcontent=HTML&utmcampaign=Grève+générale+1918+%28service+de+presse%29

Pour prolonger : Une exposition à Bienne

L’exposition 1918 Guerre et Paix, mise sur pied à Bienne, concerne certes prioritairement le Jura bernois (dans ses frontières de 1918). Mais elle offre une excellente et didactique illustration du phénomène dans toute la Suisse.

1918 Guerre et Paix, Nouveau Musée de Bienne, jusqu’au 31 décembre

Pour commander l’ouvrage : https://www.alphil.com/index.php/auteurs/rennwald-jean-claude/la-greve-generale-de-1918-en-suisse.html

Classé sous :Histoire savante, Publications

Les malheurs d’un million d’immigrants canadiens-français | Le Devoir

14 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Un million d’immigrants entassés dans des ghettos ne survivent que dans des conditions sanitaires précaires. À Brunswick, au Maine, ils vivent dans une densité difficile à se représenter. Pourquoi en parler encore aujourd’hui ? Cette histoire des Canadiens français en Nouvelle-Angleterre reflète ce que d’autres groupes migrants connaissent actuellement.

« C’est difficile à imaginer. Ils sont environ 500 individus à l’acre, comparativement à une famille de 4 ou 5 personnes qui occupent d’ordinaire une maison sur un demi-acre », observe en entrevue David Vermette, auteur d’une histoire de l’immigration des Canadiens français en Nouvelle-Angleterre, A Distinct Alien Race.

Plus d’un million de Québécois immigrèrent pour échapper à la misère. Ils sont aujourd’hui à peu près oubliés. « Chaque famille québécoise a pourtant un lien avec cette immigration. Il est rare que je parle à quelqu’un du Québec dont un membre de la famille n’ait pas été lié avec cette fuite vers les États-Unis » qui court du milieu du XIXe siècle jusqu’à l’entre-deux-guerres

  • À lire sur Les malheurs d’un million d’immigrants canadiens-français | Le Devoir

Photo: National Child Labor Committee collection, Librairie du Congrès

Parmi les milliers d’immigrants canadiens-français qui peinent dans les usines de la Nouvelle-Angleterre, on trouve des enfants. Le sociologue et photographe Lewis Hine documente leurs conditions de travail. Il note à l’oreille leurs noms. Ici «Jo Bodeon», Joseph Beaudoin, photographié à la Chace Cotton Mill de Burlington, au Vermont, en 1909.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Battlefield 1 : un sacripant profite de la trêve des joueurs qui commémorent l’armistice pour les bombarder – Numerama

14 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

blank

À l’occasion du centième anniversaire de l’armistice, ce dimanche 11 novembre 2018, des joueurs australiens de Battlefield 1 ont décidé d’instaurer un cessez-le-feu. À 11 heures, heure de Canberra, ils ont arrêté les combats, en même temps que les deux minutes d’hommage national. Mais la trêve n’a pas tenu la durée, après le bombardement d’un avion allemand.

Ce n’est pas la première trêve instaurée in game. Le jeu de simulation référence de la guerre 14-18, Verdun, avait introduit un événement pour la trêve de noël, sur les fronts où le cessez-le-feu avait été respecté.

  • A lire sur Battlefield 1 : un sacripant profite de la trêve des joueurs qui commémorent l’armistice pour les bombarder – Numerama

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

Première Guerre mondiale : au terme de 5 ans de commémorations

13 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

blank

En ce dernier week-end des 10 & 11 novembre 2018, les commémorations de l’armistice de 1918 marquent grandement la fin des commémorations de la Première Guerre mondiale. Ces commémorations sont les plus longues de l’époque récente. Ces derniers jours, elles ont connu une intensité particulière. Pour certains, c’est également l’occasion d’un (premier) bilan.

Dans le contexte politique européen et mondial actuel, l’attention devrait rapidement se porter sur notre rapport à l’entre-deux-guerres et plus particulièrement sur la crise des années trente et la montée du fascisme.

Quelques publications récentes en lien avec les commémorations du 11 novembre 2018. Bien entendu, vous disposez également de plusieurs articles sur ce site. A l’aide du mode recherche et de mots-clés comme « Première guerre mondiale », « Grande Guerre » ou « 14-18 », vous accéderez à l’ensemble des articles.

Bonne lecture !

 FIGDATA

blank

Une tranchée en Champagne. Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

FIG DATA – 1,4 million de militaires français ont perdu la vie au cours de la Première Guerre mondiale. Fig Data vous propose de visualiser où sont tombés ces «Morts pour la France». Fig Data est une publication du Figaro.

Lien : http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2018/11/08/26002-20181108ARTFIG00219-tombes-au-champ-d-honneur.php?redirect_premium

Verdun, Chemin des Dames, Bataille de la Marne, contre-offensive des Cent-Jours… Quel fut le rythme des pertes? Comment chronologiquement se sont enchaînées les différentes batailles? Voir la cartographie inédite.

Comment évaluer le nombre de morts de la Première Guerre mondiale ?

En complément au travail effectué par le Figaro, on lira l’article d’Anne-Aël Durand pour les Décodeursdu journal Le Monde. Il y a cent ans s’achevait la première guerre mondiale, un conflit qui a marqué les esprits, tant les morts ont été nombreux. Alors que l’on commémore le centenaire de ce massacre, il n’est pas si facile d’obtenir des décomptes précis des millions de mortscausées par cette guerre. Les données disponibles montrent toutefois l’ampleur du traumatisme. L’article pose et répond aux questions suivantes :

  1. Pourquoi est-il difficile d’obtenir des chiffres précis ?
  2. Quels pays ont été les plus touchés ?
  3. Quel impact du conflit en France ?

Le lien : Comment évaluer le nombre de morts de la Première Guerre mondiale ?

Mon centenaire : cinq ans avec les poilus sur le front

Pendant cinq ans, Stéphanie Trouillard a couvert pour France 24 le centenaire de la Première Guerre mondiale. À travers plus de 160 articles, elle aessayé de décrypter ce conflit qui a bouleversé le monde, tout en allant à la rencontre de ma propre histoire familiale. Dans cet article, elle dresse un bilan de ses publications sans oublier la dimension personnelle et familiale prise par cette aventure éditoriale.

L’article : https://www.france24.com/fr/20181109-centenaire-bilan-cinq-ans-poilus-front-memoire-premiere-guerre-mondiale?ref=tw

Les combattants de la grande guerre, fervents patriotes ou victimes de la contrainte étatique ?

Depuis plus de vingt ans, deux camps d’historiens français s’opposent notamment sur les ressorts de la mobilisation des appelés et la contrainte étatique. A l’occasion de la publication du livre de Frédéric Rousseau 14-18, penser le patriotisme,« Folio histoire », inédit, 482 p., le journal Le Monde revient sur ce débat historiographique français et interoge l’historien en lui demandant notamment «Pourquoi était-il nécessaire de revenir aujourd’hui sur ces débats ?».

L’entretien du Monde: https://mobile.lemonde.fr/livres/article/2018/11/09/1914-1918-frederic-rousseau-historien-il-faut-clarifier-ce-que-l-on-entend-par-consentement_5381071_3260.html?xtref=

Entretien : retrouver 14-18 : cent ans de cinéma (3/3)

Cet article de Nonffiction.fr consitue la troisième et dernière partie d’un grand entretien avec Laurent Véray, professeur d’études cinématographiques et audiovisuelles à l’université Paris III, portant sur le cinéma « de » et « sur » la Grande Guerre. L’époque de la Grande Guerre a été l’occasion de la mise en place d’un modèle du « film de guerre », d’un dispositif cinématographique pérenne qu’on retrouve jusque dans la production contemporaine. Sur le fond aussi, 14-18 constitue un objet cinématographique récurrent, souvent retravaillé, notamment dans les deux dernières décennies. Au-delà de ces continuités, Nonfiction interroge Laurent Veray sur ce qui lui semblent être les grandes ruptures de cette histoire des films « sur » 14-18, après les films « de » 14-18.

L’entretien : https://www.nonfiction.fr/article-7334-entretien__retrouver_14_18__cent_ans_de_cinema__33.htm

Le centenaire de la Grande Guerre vu d’Allemagne, avec Arndt Weinrich | Paroles d’histoire

Le podcast de Nicolas Offenstadt donne la parole à l’historient allemand Arndt Weinrich.

La discussion : la dimension franco-allemande du 11 novembre 2018 et sa perception en Allemagne (1:00), les crispations que cela suscite et la place de la « victoire » dans les commémorations (3;10), la faible importance du 11 novembre par rapport au 9 novembre en Allemagne (6:40), un bilan global du centenaire allemand (9:05), le succès du livre de Christopher Clark, qui participe d’une « normalisation » du passé allemand (11:00), un parallèle entre le contexte de réception du livre de Daniel Goldhagen sur le nazisme, et celui de Clark sur 1914 (14:35), les parutions marquantes dans le champ historiographique allemand, synthèses plus que monographies (17:00), les variations régionales de la mémoire de la Grande Guerre en Allemagne (20:20), le mémorial franco-allemand du Hartmannswillerkopf (21:25), la mémoire très vive des mutins de la marine en 1918 à Kiel (22:15), le contraste avec les commémorations des mutineries françaises (24:25), la disproportion est-ouest de la mémoire avec la difficulté plus grande de commémorer le front oriental (26:40), l’absence complète de la dimension coloniale dans les mémoires allemandes de la guerre, et le contraste avec le cas français (29:50), la question des civils et du blocus paradoxalement pas très présente non plus (32:25), les formes de révisionnisme historique appliquées à la question des atrocités allemandes lors de l’invasion de la France et de la Belgique (34:30), la question des continuités ou ruptures entre Grande Guerre et nazisme, aujourd’hui envisagée de façon bien moins linéaires, y compris pour la question du traité de Versailles, et le « masochisme français » à ce propos (37:40), la place des historiennes et des historiens dans l’espace public au moment du centenaire, de part et d’autre du Rhin (42:15).

L’émission : Play in new window | Download| Le billet

 Dans les tranchées avec les poilus suisses de 14-18: Nés en Suisse, ils sont morts pour la France.

Dans son édition du samedi 10 novembre 2018, le journal vaudois 24Heures propose un dossier permettant de découvrir l’histoire oubliée des Suisses partis combattre pour la France.

En Suisse, tout le monde ne rejoint pas l’armée fédérale, envoyée garder les frontières ou fortifier des recoins du pays appeler à résister en cas d’invasion, comme le Vully. Pour des raisons qui nous échapperons sans doute dans leurs détails, des milliers d’hommes nés chez nous, sans doute plus de 12’000, partent dans les rangs de l’armée française.

Qui sont-ils ? Des gens modestes, des intellectuels, qui se portent volontaires pour défendre une patrie dont ils se sentaient proche. Il y a aussi des citoyens de l’hexagone, expatriés, qui choisissent de ne pas disparaître dans la nature et de rejoindre leurs copains mobilisés. Il y a ce qu’on appelle aujourd’hui aussi les réservistes. Des vétérans de la Belle époque, rappelés sous les drapeaux. Un mélange hétérogène d’hommes, d’histoire et de volontés, qu’une seule chose va finalement réunir. Ils vont vivre la première guerre industrielle et mondiale de l’humanité. Ils vont vivre l’horreur.

Outre une série d’article et d’analyse, 24Heures propose une base de données permettant à tout en chacun d’identifier les personnes ayant combattu durant la Première Guerre mondiale et qui y ont perdu la vie. Sur les plus de 12’000 Suisse partis combattre en France, 1901 ont perdus la vie. 24Heures a compilé les données déclassifiées par les archives françaises. Ces registres et fiches noircies par un siècle d’histoire révèlent les noms des 1901 soldats tombés durant le premier conflit mondial. Des noms, des prénoms, des biographies ordinaires et extraordinaires, qui permettent de comprendre comment, il y a cent ans, des gens d’ici sont partis faire la guerre.

Le lien vers les articles du dossier : https://webspecial.24heures.ch/longform/suisse14-18/14-18-intro/

Cérémonie en mémoire des Suisses tombés durant la Grande Guerre | RTS

Un hommage a été rendu samedi aux volontaires suisses engagés au côté de la France durant la Première Guerre mondiale. Organisé par des anciens combattants français, il s’est déroulé au cimetière du Bois-de-Vaux à Lausanne.

C’est la première fois qu’une telle cérémonie était organisée dans notre pays, selon Dominique Vanthier, président de l’Union des anciens combattants français en Suisse. 2939 engagés volontaires suisses sont tombés pour la France durant le conflit.

L’hommage s’est déroulé en présence de la conseillère d’Etat vaudoise Béatrice Métraux et de l’adjudant-chef Anne-Marie Glady, adjointe de l’attaché militaire français en Suisse. Plusieurs officiers supérieurs suisses étaient également sur place.

> Lire aussi le dossier réalisé en 2016: Votre aïeul suisse a-t-il combattu dans les tranchées en 1916?

Lien : Cérémonie en mémoire des Suisses tombés durant la Grande Guerre | RTS

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :14-18, Allemagne Suisse, commémoration, commémorations, France, Première Guerre mondiale

La croisade contre les hérétiques

12 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

blank

Les Cathares ont-ils vraiment existé ? Grand spécialiste de l’histoire des hérésies, Robert Moore livre une magistrale synthèse montrant comment la chasse aux hérétiques a joué un rôle décisif dans la genèse des États.

Bob Moore est sans aucun doute l’un des meilleurs spécialistes au monde des hérésies médiévales – un champ de recherche dans lequel il fut pionnier avec la publication, en 1975, de The Birth of Popular Heresy, puis, deux ans plus tard, de The Origins of European Dissent. En 1987, il faisait paraître un essai provocateur intitulé The Formation of a Persecuting Society : Power and Deviance in Western Europe, 950-1250, qui fut ensuite traduit en français, et dans lequel il montrait qu’une logique de persécution systématique des hérétiques, des juifs, des lépreux et des homosexuels s’était mise en place en Europe au milieu du XII siècle. De son propre aveu, Moore a, depuis, modifié sa perspective en prenant connaissance des travaux des historiens français des vingt dernières années, mais aussi en diversifiant et en recontextualisant les sources qu’il mobilise. Dans son monumental The War On Heresy. Faith and Power in Medieval Europe, dont Julien Théry livre ici une traduction remarquable, Moore évite le piège d’une vision trop homogène ou linéaire du phénomène hérétique, et repousse pour de bon la thèse d’une « montée » de l’hérésie au XII siècle, face à laquelle l’Église n’aurait eu d’autre choix que de « réagir ».

Recensé : Robert I. Moore, Hérétiques. Résistances et répression dans l’Occident médiéval, trad. par J. Théry, Paris, Belin, 2017, 576 p., 27 €.

Lire le compte-rendu: La croisade contre les hérétiques – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Publications

Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre 

11 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

blank

blank

Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre : Un jeu unique, inspiré de faits réels. Il est possible d’y jouer sur sa tablette ou un smartphone.

L’article sur l’AppleStore apporte des informations intéressantes sur la réalisation du jeu.

itunes.apple.com/ch/story/id1438504659

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies

Gérard Noiriel blogue…

11 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

blank

L’historien Gérard Noiriel vient d’ouvrir son blogue. Il en explique les raisons et les finalités dans son premier billet. Laissons-le expliquer les raisons de sa démarche.

«  J’ai créé ce blog dans le but d’approfondir, d’expliciter et de discuter des questions que j’ai développées dans mon Histoire populaire de la France (Agone, 2018). Même si cet ouvrage dépasse les 800 pages, étant donné qu’il couvre une période extrêmement longue (de la guerre de Cent Ans à nos jours), j’ai souvent été contraint de limiter mes analyses, de faire des choix draconiens dans les exemples, dans les références bibliographiques, etc. Ce blog me permettra d’aller plus loin en tenant compte des réflexions, des critiques, des compléments apportés par les lecteurs.

La seconde raison de ce blog tient à ma volonté de reprendre pied dans l’espace public pour aborder les grands problèmes d’actualité en mobilisant les outils que nous offrent les sciences sociales. Je me range dans la catégorie des « intellectuels spécifiques». Elle regroupe les universitaires qui interviennent publiquement pour éclairer des questions qu’ils ont eux-mêmes étudiées, afin d’aider les citoyens à enrichir leur propre réflexion, mais en évitant les jugements de valeur, les dénonciations, les mises en cause personnelle, etc. Cette posture est aujourd’hui mal en point car les bouleversements récents des techniques de communication (réseaux sociaux, chaînes d’information continue, etc) marginalisent de plus en plus la réflexion et la connaissance, au profit des leçons de morale, des anathèmes, des plaidoyers de toutes sortes. 

[…]

C’est ce genre d’objectif que j’essaierai d’atteindre dans ce blog en m’efforçant de « reproblématiser » des questions brûlantes de notre actualité.

[…]

La troisième raison qui m’a poussé à ouvrir ce blog est résumée dans son titre : « le populaire dans tous ces états ». Je suis convaincu, en effet, qu’il s’agit-là d’un enjeu majeur quand on veut « reproblématiser » notre actualité. Voilà pourquoi la question du « populaire » (que je définis dans mon livre comme une relation de pouvoir entre ceux d’en haut et ceux d’en bas) sera le fil conducteur de mon blog.» 

Les deux premiers billets publiés depuis traitent de la question du rôle des intellectuels dans le débat public et du rapport de notre présent avec la situation politique des années 1930 :

  • Réflexions sur « la gauche identitaire » : l’origine de ce billet est la polémique récente, publiée dans le journal Le Monde (1er octobre 2018), sous le titre « La gauche s’occupe-t-elle trop des minorités ? » dans laquelle s’affrontent deux éminents universitaires : Marc Lilla, professeur de sciences humaines à l’université de Columbia (New York) et Eric Fassin, professeur de sociologie à l’université de Paris 8. Marc Lilla reprend, dans ce texte, les principaux arguments qu’il a développés dans un livre, récemment traduit en français sous le titre : La Gauche identitaire (Stock, 2018). Selon lui, la gauche américaine a abandonné la classe ouvrière au profit des minorités. Pour Noiriel, « ce genre de polémiques marginalise, et rend même inaudibles, celles et ceux qui souhaitent aborder les questions d’actualité tout en restant sur le terrain de la recherche scientifique ». En outre,

« Si nous voulons comprendre le processus qui conduit les dominés à s’affronter entre eux en pérennisant ainsi les formes de domination qu’ils subissent, il faut nécessairement prendre du recul par rapport à l’actualité et parfois même accepter de se replier dans sa « tour d’ivoire » afin d’éviter que la classe dominante exploite nos analyses pour alimenter ses discours réactionnaires. » 

  • Sommes nous dans les années 1930 ? : pour Noiriel, au-delà des calculs politiciens d’Emmanuel Macron dans la perspective des prochaines élections européennes « l’Europe est effectivement confrontée aujourd’hui à un engrenage dangereux pour la démocratie qui peut être comparé à celui des années 1930 ». Son analyse est à lire.

Deux premiers billets déjà passionnants et éloignés de tout « simplisme ».

Source : Reproblématiser l’actualité – Le populaire dans tous ses états

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Centenaire de l’armistice de 1918 : Erich Kästner, symbole des derniers soldats de l’empire allemand oubliés de l’histoire

10 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

blank

En 2008, le dernier vétéran de l’armée allemande de la Grande Guerre est mort dans l’indifférence générale. Une situation bien éloignée du traitement des poilus en France.

Un cercueil drapé de bleu-blanc-rouge, porté par onze légionnaires du 3e régiment étranger d’infanterie, fait son entrée dans la cour des Invalides, à Paris, le 17 mars 2008. Tous les drapeaux tricolores des administrations publiques sont en berne. La France rend hommage national à Lazare Ponticelli, le dernier poilu français de la Première Guerre mondiale, mort quelques jours auparavant.

Des légionnaires entourent le cercueil de Lazare Ponticelli, le dernier poilu, aux Invalides, le 17 mars 2008. (ERIC FEFERBERG / AFP)
Des légionnaires entourent le cercueil de Lazare Ponticelli, le dernier poilu, aux Invalides, le 17 mars 2008. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Pourtant, de l’autre côté du Rhin, c’est bien dans l’oubli que sont tombés les derniers vétérans de la Grande Guerre. Ainsi, Erich Kästner, dernier soldat de l’armée impériale allemande, est mort le 1er janvier 2008, près de Cologne, à l’âge de 107 ans, dans l’indifférence générale. Un banal avis d’obsèques a été publié dans la rubrique nécrologie du journal local de Hanovre, le Hannoversche Allgemeine Zeitung, sans faire état de son passé militaire. « Après une longue vie remplie, notre père, beau-père et grand-père bien-aimé s’est éteint », peut-on simplement lire. La mort du dernier soldat allemand de la Première Guerre mondiale a bien failli passer totalement inaperçue.
— Lire la suite sur mobile.francetvinfo.fr/societe/guerre-de-14-18/centenaire-de-l-armistice-de-1918-erich-kastner-symbole-des-derniers-soldats-de-l-empire-allemand-oublies-de-l-histoire2955061.html


Classé sous :Nouvelles de l'histoire

« Femmes à Boches » : les stigmates du corps féminin à la loupe

10 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

blank

Emmanuel Debruyne retrace le sort douloureux des Françaises et des Belges jugées trop proches des Allemands pendant la Grande Guerre. Le compte-rendu est d’André Loez. Son avis.

L’intérêt du livre tient à la quantité de documents qu’il brasse pour dessiner un tableau complet et réfléchi du trouble alors semé dans les rapports de sexe et de genre. Dense, presque exhaustive, l’enquête interroge les réalités de la natalité et de l’avortement en guerre, et surtout les angoisses et les stéréotypes qui en découlent parmi les contemporains. Le propos aurait gagné à être resserré, mais cet amas de sources n’en rend que plus poignante l’absence de témoignages venant directement des femmes liées aux soldats occupants, protagonistes silencieuses, et pour longtemps déshonorées, de cette histoire. En creux, leur parole manquante illustre l’indicible de ces « rencontres bricolées », à la fois permises et interdites par le conflit.

« Femmes à Boches ». Occupation du corps féminin, dans la France et la Belgique de la Grande Guerre, d’Emmanuel Debruyne, Les Belles Lettres, 464 p., 25,90 €.

— À lire sur www.lemonde.fr/livres/article/2018/11/10/femmes-a-boches-les-stigmates-du-corps-feminin-a-la-loupe_5381702_3260.html

Classé sous :Histoire savante, Publications

Christian Savary : L’engagement sur Les Sentiers de la mémoire

9 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

blank

Professeur d’histoire-géographie au lycée Charles François Lebrun de Coutances (Manche), Christian Savary est aussi devenu un acteur majeur de la vie locale grâce à l’association Sentiers de la mémoire qu’il a créé en 2004. En quelques années cette association lycéenne est devenue un animateur de la petite ville normande et aussi une expérience humaine forte et fédératrice pour sa jeunesse.

Trouver du sens

Pas de chance. L’interview de Christian Savary commence alors que le président de la République vient de justifier une cérémonie en mémoire de Philippe Pétain, ex-maréchal. Et C Savary revient tout juste d’un périple qui l’a conduit, avec 84 jeunes, sur les derniers pas de Juifs baltes en passant par Riga, Vilnius, Kaunas, Treblinka, Auschwitz et Cracovie. Alors pour lui, « il est difficile de concevoir qu’en juillet on organise une grande cérémonie pour l’entrée de S Veil au Panthéon et que 4 mois plus tard on rende hommage à Pétain. C’est difficilement lisible pour les jeunes. Or le sens c’est justement ce qu’ils viennent chercher aux Sentiers de la mémoire ».

Lire la suite : Christian Savary : L’engagement sur Les Sentiers de la mémoire

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 50
  • Page 51
  • Page 52
  • Page 53
  • Page 54
  • Pages provisoires omises …
  • Page 275
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

blankHistorien & Blogueur En savoir plus…

Derniers articles

blank

Colloque infoclio.ch 2025: Open Science in History. Ouvrir les sciences des Lumières à l’intelligence articifielle (21.11.2025

16 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’Open Science met les chercheuses et chercheurs au-devant de choix toujours plus complexes relatifs au partage de leurs résultats, méthodes, outils et données de recherche. Le colloque infoclio.ch 2025 explore les antécédents intellectuels et techniques de la notion d’Open science et discute des enjeux pratiques de sa mise en œuvre à l’ère des modèles génératifs […]

Abstract painting, coloring, modern art

Une histoire fragmentée ? Liens et ruptures dans un paysage de la recherche et de l’éducation en pleine remise en question (Journées suisses d’histoire 2025)

11 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université […]

blank

Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue. Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse. Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance […]

blank

Restes humains issus de contextes coloniaux en Suisse. Un état des lieux

9 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ce rapport donne un aperçu général de la question des restes humains conservés dans les musées suisses. Ce rapport s’appuie sur une enquête menée entre 2023 et 2025 et fournit pour la première fois un état des lieux des restes humains («ancestral remains») acquis dans des contextes coloniaux et conservés dans des musées et collections […]

blank

Jean-Pierre Azéma (1937-2025)

15 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

J’apprends par France Culture que l’historien Jean-Pierre Azéma est mort à l’âge de 87 ans. Spécialiste du régime de Vichy et de la Résistance, il a profondément marqué l’historiographie contemporaine, en contribuant à éclairer une page longtemps restée trouble de l’histoire nationale. Mais Jean-Pierre Azéma ne fut pas seulement un historien du papier : en […]

blank

Lectures de l’été : IA et éducation

1 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’été est toujours un moment où enfin on dispose de temps, où le flux interrompu et stressant du quotidien ralenti quelque peu. Il est favorable au farniente, à la lecture de polar, mais aussi à la réflexion. Je vous propose ainsi trois articles que je vais prendre le temps de lire attentivement consacrés à des […]

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans

26 mai 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans. Le maître français du documentaire historique est mort samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille. Fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls (“ La Ronde”, “Lola Montès”…), Marcel Ophüls avait fui l’Allemagne nazie enfant pour s’installer en France, avant de […]

Tirés de nos archives

blank

Stéphanie Demers : Les pratiques éducatives sont des pratiques humaines et sociales qui ne répondent pas aux algorithmes

6 septembre 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Que nous apprennent les batteries d’évaluations nationales sur l’efficacité d’un système éducatif ? Pas grand chose et surtout rien d’essentiel, répond Stéphanie Demers, professeure à l’Université du Québec en Outaouais. Dans cet entretien donné au Café pédagogique elle montre non seulement les retombées négatives de ces système d’évaluation mais aussi leur incapacité à évaluer réellement […]

blank

Qu’est-ce que ça change ? | Educavox

28 décembre 2011 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Un excellent article de Pierre Frackowiak que n’aurait pas renié Larry Cuban. A intégrer à ses bonnes résolutions pédagogiques pour 2012. Tout d’abord le constat : «Surprenant quelques auditeurs convaincus que le seul fait d’utiliser les technologies nouvelles est un progrès, j’ai posé la question « qu’est-ce que ça change ? ». J’évoquai le saint exercice bled réalisé […]

blank

M078 – Bibliographie

13 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

1. Ouvrages de base • DALONGEVILLE A., HUBER M., Enseigner l’histoire autrement : Devenir les héros des événements du passé, Lyon, Chronique Sociale, 2002. • LAUTIER N., Enseigner l’histoire au lycée, Paris, A. Colin, 1997. • LE PELLEC J., MARCOS-ALVAREZ V., Enseigner l’histoire : un métier qui s’apprend, Hachette, 1991. ** REY B., STRASZEWKI M., […]

blank

Le futur de l’éducation numérique | Mondes sociaux

24 septembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

 »Hacker c’est donc se rebeller, détourner les codes, être à la limite de la légalité… pour faire avancer la société (..) Parce qu’une action vaut mieux qu’une critique, j’ai créé HackEdu, avec une conviction : l’éducation ne peut-être disruptée que par ceux qui la font ». (Stéphanie Pfeiffer, créatrice de HackEdu) Le recours à ce vocabulaire […]

blank

“Groom” : les auteurs de “Spirou” veulent décrypter l’actu en BD pour les ados | Télérama

16 janvier 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décrypter l’information en BD, c’est le pari de Groom. Emanation du magazine Spirou et destiné prioritairement aux 8-14 ans, ce semestriel dont le premier numéro a été tiré à cinquante mille exemplaires, vient tout juste d’arriver en kiosque. Attentats parisiens, crise des réfugiés, rapprochement Cuba-Etats-Unis, Dieselgate : ce cousin du Petit Quotidien et de La Revue Dessinée qui […]

blank

Revue de presse : Que retenir du XIXème siècle ? Au-delà des clichés, les possibles. | aggiornamento hist-geo

30 mars 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«Le récit du XIXe siècle n’est pas celui d’une « légende dorée » qui se caractérisait par des marches inexorables vers la République ou le progrès économique et social, ni celui d’une « légende noire », réduite à l’oppression des ouvriers et des indigènes. Au lieu d’édifier les élèves, notre métier est de les initier […]

blank

Québec : Enseignement de l’histoire au secondaire: la réforme est reportée

13 mai 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec et du Canada au secondaire n’aura pas lieu à l’automne prochain comme prévu, a confirmé le ministère de l’Éducation, jeudi. Au lieu de cela, le ministère effectuera des changements au programme pour qu’il reflète mieux les minorités culturelles et linguistiques de la province, selon une source au […]

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025

Creative Commons License Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025.
Thème Aspire 2.0.1 de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…