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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

14-18 : obéir est-ce adhérer ? | Chronique no 133

4 juin 2012 by Lyonel Kaufmann

Après le maelström en 2008 des commémorations du quatre-vingt-dixième anniversaire de la signature de l’armistice de Rethondes et de la disparition la même année du dernier poilu, le temps de la recherche historique est peut-être revenu. Renouvellera-t-il notre enseignement de 14-18, voire notre enseignement de l’histoire tout court à l’ère du numérique ?

Dans le champ éditorial, il faut relever la parution à fin 2011 de l’ouvrage d’Emmanuel Saint-Fuscien, À vos ordres ? La relation d’autorité dans l’armée française de la Grande Guerre ((Emmanuel Saint-Fuscien, À vos ordres ? La relation d’autorité dans l’armée française de la Grande Guerre, Paris, Éditions de l’EHESS, 2011, 310 p.)) qui apporte une nouvelle pierre à notre compréhension des liens entre les soldats du rang et leur hiérarchie au long de la Grande Guerre. Dans cet ouvrage, note La Vie des idées

«[Emmanuel Saint-Fuscien] prend le problème à bras-le-corps en cherchant à décrire et à expliquer les mécanismes par lesquels l’autorité militaire a pu s’exercer, apparemment sans trop de heurts, quatre années durant.» ((Nicolas Mariot, « Obéir en 1914-1918 », La Vie des idées, 3 mai 2012. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Obeir-en-1914-1918.html))

Saintfuscien avosordres

Ce compte-rendu met en évidence la qualité du travail réalisé sur les archives par l’auteur sur quatre grands massifs documentaires soit environ 150 écrits militaires consacrés à l’autorité et à l’obéissance avant et dans l’immédiat après-guerre confrontés à 140 témoignages de guerre visant à saisir ce qu’a été, sur le terrain, l’exercice effectif de l’autorité auxquels s’ajoutent encore les archives du contrôle postal et finalement les archives judiciaires du tribunal du conseil de guerre de la 3e division d’infanterie (DI).

Un tel ouvrage sera utile à l’enseignant dans l’appréhension d’une dimension importante dans le champ historiographique français comme il pourrait permettre à l’élève d’appréhender le métier de l’historien et la distance qui sépare le travail scolaire sur un corpus limité, formalisé et généralement convenu de sources et documents du travail de bénédictin réalisé ici pour un travail de thèse désormais publié.

Par ailleurs, avec la lecture du compte-rendu, l’enseignant dispose même de deux problématiques à proposer à ses élèves.

La première se poserait de la manière suivante : «obéir est-ce adhérer à la guerre?»

Une deuxième problématique envisageable prend corps alors que l’analyse des archives judiciaires mettent en évidence que

«la justice militaire vise quasi exclusivement (97% des 1 078 individus incriminés) les hommes du rang, […], issus presque exclusivement des classes populaires et marginalement, de la petite bourgeoisie.»

Cela amène Nicolas Mariot, auteur du compte-rendu, à poser la question : «une justice de classe?»

Ainsi donc deux questionnements issus d’un travail d’historien deviennent un matériau pour la compréhension historique de nos élèves et peuvent s’inscrire dans l’espace de la classe. ((D’autres matériaux sont disponibles en la matière. Concernant les travaux d’Emmanuel Saint-Fuscien, signalons le dossier du CNDP sur les fusillés de la Grande Guerre qui comprend notamment un interview de l’auteur [http://www.cndp.fr/pour-memoire/les-fusilles-de-la-grande-guerre/les-fusilles-de-la-grande-guerre-essai-de-definition/crimes-et-delits-que-juge-t-on-dapres-emmanuel-saint-fuscien.html] et des documents issus de son travail ainsi qu’une émission du «Bien commun» sur France culture (20 mai 2010) sur les Conseils de Guerre [http://www.franceculture.fr/emission-le-bien-commun-les-conseils-de-guerre-en-14-18-2010-11-13.html]))

Ceci doit nous amener à réfléchir aux conséquences de l’enseignement à l’ère numérique en rapport avec nos pratiques habituelles, car  l’enseignant qui complète sa connaissance d’une problématique historique côtoiera peut-être l’élève qui cherche de l’information sur le même sujet. A moins qu’ils n’abordent cette histoire côte à côte dans un enseignement renouvelé de l’histoire ? ((A ce titre je vous invite à méditer sur les propos d’Eric Sanchez

«Il faut arrêter de se dire on va transposer des pratiques usuelles avec le numérique et on va faire moins bien finalement parce qu’on va forcer les choses, mais plutôt on va se dire « ok » ça nous offre des possibilités de faire des choses qu’on ne pouvait pas faire avant.»

Eric Sanchez. Être enseignant à l’ère du numérique, défis et opportunités. URL : http://www.canal-u.tv/))

Cet article est la reprise de ma chronique mensuelle du Café pédagogique. (No 133, Mai)

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Visites virtuelles de sites historiques par Google

1 juin 2012 by Lyonel Kaufmann

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Google World Wonders est le nouveau projet de Google dans le domaine du patrimoine. Il s’agit d’une plateforme de ressources pédagogiques destinée aux étudiants et enseignants, qui propose une découverte virtuelle de quelques-uns des sites les plus célèbres au monde.  Avec la technologie Street View, les internautes peuvent visiter Pompéi, les quais de Seine parisiens ou encore le mémoriel de la paix à Hiroshima.

En plus d’images en 3D et de vidéos YouTube, le site internet du World Wonders Project propose également de nombreuses informations sur les différents sites présentés, des photographies fournies par les partenaires du projet tels que l’UNESCO, le World Monument Fund ou encore Getty Images et Ourplace

La vidéo de présentation de Google World Wonders:

Le projet de Google offre également des propositions d’enseignement de l’histoire et de la géographie pour les élèves/enseignants du primaire et du secondaire. Pour chaque degré, Google propose un guide d’enseignement. Celui-ci offre des modèles de leçons, des présentations et des exercices pour les élèves que l’on peut télécharger gratuitement.

Actuellement, il existes des dossiers pour le secondaire relativement aux sujets suivants:

  • Mémorial de la paix d’Hiroshima : Deuxième guerre mondiale, entrée dans l’ère atomique

  • Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata : La vie des romains

  • Liverpool – Port marchand : La révolution industrielle, le commerce triangulaire

  • Château de Versailles : La monarchie absolue, l’architecture et l’histoire du Château de Versailles

  • Florence : La renaissance italienne

  • Independence Hall : Déclaration d’indépendance des Etats-Unis

Pour la Suisse, les sites présentés sont les suivants:

  • Les Alpes suisses Jungfrau-Aletsch
  • Chemin de fer rhétique dans l’Albula
  • Lavaux, vignoble en terrasses
  • Trois châteaux de Bellinzone
  • Veille ville de Berne

Concernant la Suisse, le dossier le plus complet est celui composé autour des Trois châteaux de Bellinzone.

Le site Google World Wonders : https://www.google.com/intl/fr/culturalinstitute/worldwonders/education/

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, sur le web

Avec Robert Fossier meurt un pan de "l’histoire économique et sociale" | Nonfiction

31 mai 2012 by Lyonel Kaufmann

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blankRobert Fossier, historien du Moyen-Âge, est mort le 25 mai 2012, dans un silence médiatique peut-être dû au week-end de la Pentecôte. La nouvelle mérite pourtant réaction : au-delà de l’émotion du petit milieu des médiévistes, c’est une génération d’historiens qui disparaît progressivement, une manière de faire de l’histoire et d’envisager le monde. Robert Fossier incarne une histoire économique et sociale du Moyen Âge poursuivie avec ténacité dans la lignée de l’Ecole des Annales, tendance Marc Bloch. Robert Fossier a contribué à rendre le Moyen Âge plus humain, plus concret et moins caricatural. Sans céder aux modes intellectuelles, il a répondu à sa manière à la « demande de Moyen Âge » de son époque.

Lire l’article : Avec Robert Fossier meurt un pan de « l’histoire économique et sociale » – Nonfiction.fr le portail des livres et des idées.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

La page Facebook de Marie-Antoinette | L'ÉCOLE DE DEMAIN

21 mai 2012 by Lyonel Kaufmann

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See on Scoop.it – histoire
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«Ce travail a eu lieu à l’occasion du thème de 4e sur la Révolution française. Les élèves, par groupes, devait travailler la biographie des acteurs de la Révolution (Robespierre, Napoléon, Louis XVI…). Ils disposaient de liens sélectionnés par mes soins mais pouvaient aussi effectuer des recherches libres (avec un peu d’aide de ma part). Le faux profil facebook impliquait de trouver des renseignements sur le personnages (dates, lieu de résidence, famille, amis, centres d’intérêt, image du personnage et de ses connaissances) mais aussi de sélectionner les 8 moments les plus important de sa vie pour remplir un faux “mur” facebook.»
See on ecolededemain.wordpress.com

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Être enseignant à l’ère du numérique, défis et opportunités

19 mai 2012 by Lyonel Kaufmann

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Généralement, je décroche très rapidement lorsque je visionne une conférence mise en ligne. Tel n’est pas le cas avec cette intervention d’Eric Sanchez sur l’enseignant et l’enseignement à l’ère du numérique. S’il part de son expérience dans l’enseignement supérieur, sa conférence interpelle tout enseignant et futur enseignant sur l’évolution de l’enseignement à l’ère numérique.

Eric Sanchez a le grand mérite de ne pas tomber dans l’idolâtrie béate devant le numérique, mais de jalonner et de documenter intelligemment le paysage de l’enseignement à l’ère du numérique.

See on Scoop.it – Médias sociaux et enseignement

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Présentation de son intervention :

L’éducation est aujourd’hui soumise à un changement de référentiel ((cf  Serres, M. (2011). Petite poucette. Séance inaugurale de l’Académie des sciences.)). Ce changement porte plus particulièrement sur les rapports qu’un apprenant entretient avec le savoir, sur les temps et les espaces éducatifs et sur l’importance du collectif dans l’apprentissage. Ainsi, les mutations en cours viennent interroger le rôle et la formation des enseignants qui d’une part bénéficient de nouvelles opportunités en terme de développement de pédagogies centré sur l’élève mais, d’autre part, doivent aussi affronter de nouveaux défis. En effet, les enseignants sont concurrencés, en tant que détenteurs du savoir, par un fantastique vivier de ressources largement ouvert et libre qui permet d’accéder à des connaissances sur un nombre incroyable de sujets. Leurs méthodes sont remises en question par la possibilité, pour tout-un-chacun, d’apprendre et d’exercer son imagination et sa créativité en utilisant des environnements numériques qui autorisent des expérimentations selon un nombre illimité de combinaisons. De plus, toujours connectés, ils sont sollicités partout et tout le temps et sommés de répondre sans délais. Dans un tel contexte, une réflexion sur ce que signifie être enseignant, aujourd’hui, et pour les trente prochaines années, apparait cruciale. Quels rôles les enseignants doivent et devront-il assumer ? De quelle formation devront-t-il bénéficier ?

Au final, je vous propose la citation suivante issue de son intervention ((intervention faite après avoir présenté une situation d’écriture collaborative fort intéressante en elle-même réalisée par ses étudiants à l’aide d’Etherpad. Cette production collective réalisée en direct à 20 étudiant-e-s ne serait, comme l’indique Eric Sanchez, impossible à réaliser de manière traditionnelle.))

«Il faut arrêter de se dire on va transposer des pratiques usuelles avec le numérique et on va faire moins bien finalement parce qu’on va forcer les choses, mais plutôt on va se dire « ok » ça nous offre des possibilités de faire des choses qu’on ne pouvait pas faire avant.»

Il n’en demeure pas moins que le défi reste entier et important lorsque l’on prend connaissance des résultats du mini-sondage réalisé par Eric Sanchez auprès de ses étudiant-e-s et futurs enseignant-e-s:

Ecole futur etudiant

Capture d’un slide de la conférence d’Eric Sanchez

Mais l’institution scolaire a-t-elle un avenir si elle se déconnecte durablement de la société ? Deux mondes s’affrontent, mais le monde scolaire issu du 19e siècle prenait son sens en reproduisant le monde du bureau, de l’atelier et de l’usine que les élèves allaient rencontrer ensuite dans leur vie d’adulte. Ce monde a profondément changé de même que la culture de nos élèves et étudiants. Ce monde-là a aussi connu deux guerres industrielles mondiales…

2mondes

Capture d’un slide de la conférence d’Eric Sanchez

A voir sur www.canal-u.tv

Le blog portfolio d’Eric Sanchez : http://comenius.blogspirit.com/

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, sur le web

Enfermé, limité, mais utilisé…. | Veille et Analyse TICE

11 mai 2012 by Lyonel Kaufmann

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Bruno Devauchelle nous gratifie à nouveau d’un excellent article relativement à l’intégration des TICE à l’école.

Son point de départ est la lecture du rapport fait par l’inspection générale sur l’expérience de Corrèze ((http://www.ordicollege.cg19.fr/index.php?option=com_content&view=frontpage&Itemid=2))  et plus généralement des expériences des utilisateurs des TIC en classe.

Il en ressort que la question de la simplification technique semble essentielle pour la réussite du développement des usages pédagogiques des TIC. ((La simplification technique s’applique ici aussi bien au matériel qu’au logiciel, que ce soit le logiciel système ou les applications.)) Ce constat de la simplification technique renjoint des constats déjà formulé ici.

Bruno Devauchelle pose ensuite un certain nombre de questions. Il relève notamment que c’est

dans l’écart entre des pratiques personnelles ordinaires et des pratiques professionnelles pionnières qu’il y aurait un frein au développement des usages.

Enfin concernant les tablettes numériques, le rapport et Bruno Devauchelle rejoignent un autre de mes constats à savoir que

L’arrivée des tablettes, comme le souligne le rapport de l’IGEN sur la Corrèze, pourrait bien être le vecteur clef pour l’usage dans la classe, car leur mode de fonctionnement semble correspondre avec ces contraintes à ces réalités humaines.

L’article Enfermé, limité, mais utilisé…. « Veille et Analyse TICE.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Piéger les élèves ou les former avec les médias sociaux? | Chronique no 132

5 mai 2012 by Lyonel Kaufmann

Pendant que certains préfèrent pourrir le web et piéger leurs élèves, il reste des allumeurs de réverbères qui cherchent heureusement à élever leur élèves à la culture et au savoir historique en se saisissant des médias sociaux.

L’affaire de l’enseignant pourrisseur du web ((on trouvera ici une série d’articles critiques concernant ce «pourrissage» : L’affaire du « pourrisseur du web ». Points de vue critiques)) et de ses élèves en fournissant, via le web, et en particulier Wikipedia, des fausses informations au nom de la défense de la culture, avec un grand C, et de la nécessité pour les élèves d’apprendre à penser avant d’aller sur le web en dit long sur la perception d’un grand nombre d’enseignants à vivre l’école comme une citadelle assiégée et leur peur d’enseigner avec les médias sociaux, voire d’enseigner tout court. ((Je fais bien sûr allusion indirectement au livre de Serge Boimare]. Mais je vous renvoie aussi à cette conférence, donnée à mi-mars, par la sociologue Dana Boyd consacrée au “le pouvoir de la peur chez les publics en réseaux”, traduite par InternetActu, danah boyd : pourquoi avons-nous peur des médias sociaux ?. Elle s’appuie notamment sur l’ouvrage de Barry Glassner, la Culture de la peur.))

Nul doute qu’enseignant au moment de l’arrivée de cette nouvelle technologie qu’a été en son temps le livre, cet enseignant et ses congénères prôneraient également que leurs élèves doivent apprendre à réfléchir par eux-mêmes avant de lire leur premier livre!

Ainsi, au lieu d’apprendre à bien de maîtriser leurs vies numériques et d’être leur propre maître, les utilisateurs-producteurs d’élèves seront livrés pieds et poings liés au marché numérique et parfois vendus sans crier gare, comme le montre le rachat récent d’Instagram par Facebook, avec leurs données et contenus à de nouveaux maîtres. Car si l’école ne s’occupe pas des médias sociaux et du numérique, le marché et principalement Facebook s’en chargeront.

Concernant la culture, l’exercice proposé était bien loin de ce qui aurait permis d’y élever les élèves en venant à leur rencontre et la démarche choisie lors de cette mascarade a, comme l’indique fort bien Emmanuel Jaffelin, ((Internet fait place nette dans la pédagogie))

moins prouvé la tricherie des élèves que mis en évidence la date de péremption des exercices demandés.

Sans parler que, de tout temps, ces exercices ont plus favorisé la recopie et le couper/coller que le développement de la réflexion autonome des élèves…

Heureusement, dans le même temps, d’autres initiatives vont à la rencontre des élèves, s’approprient les outils de la culture numérique pour véritablement les élever à la culture, au savoir et les former avec les médias sociaux.

C’est ainsi que Laurence Juin a remis le couvert et recourt avec ses élèves à Twitter pour préparer le bac. Il s’agit ainsi en histoire d’«inciter les élèves à réviser, à chercher en posant des questions, en donnant des réponses.» ((Réviser le bac avec Twitter?))

Le principe est simple. L’enseignant pose une question d’histoire, de géographie ou d’éducation civique en rapport avec le programme et les élèves y répondent en reformulant la question et donnant leur réponse. En cas d’erreur, d’imprécision ou de faute d’orthographe, l’enseignant demande à l’élève de reformuler. De plus, tout «tweeteur» peut participer en rédigeant des questions.

Mais mon coup de cœur du mois, l’illustration que, plutôt que rejeter les élèves et le lieu central de leur vie qu’est devenu l’Internet et le numérique, ((«[Nous les enfants du Web] n’utilisons pas Internet, nous vivons sur Internet et à ses côtés. Nous nous sommes fait des amis et des ennemis en ligne, nous avons préparé des antisèches en ligne pour passer des examens. nous avons prévu des soirées et des sessions de travail en ligne, nous sommes tombés amoureux et avons rompu en ligne. Le Web n’est pas pour nous une technologie que nous avons dû apprendre et sur laquelle nous aurions mis la main. Le Web est un processus en constante évolution sous nos yeux ; avec nous et grâce à nous.»

Propos de Piotr Czerski, né en 1981, un poète, auteur, musicien, informaticien et blogueur polonais.Celui-ci a publié début février 2012 dans le journal local de Poméranie Dziennik Baltycki, un article qui a des allures de manifeste pour la nouvelle génération.

Nous les enfants du Web [ Framablog)) il faut aller à leur rencontre là où ils sont pour faire œuvre de culture et d’enseignement, vient de l’initiative de Boruch Szlezinger.

Boris Szlezinger est un rescapé de la Shoah, ancien déporté politique des camps de concentration nazis, survivant des marches de la mort. Bel exemple de collaboration et de savoir partagé et reconnu entre les générations, c’est son petit-fils qui lui a créé un compte sur Twitter et le gère dans le but de faciliter la transmission de la mémoire de la Shoah. ((https://twitter.com/#!/BSzlezinger))

Mise à jour 10.01.2014 : Note du rédacteur : Depuis la publication de cette chronique, Boruch Szlezinger est intervenu pour que le tweet présenté et les propos tenus par son petit-fils le concernant soient supprimés. Il n’en demeure pas moins que le compte twitter  existe toujours (expurgé, mais actif les deux derniers tweets datant du 28 décembre 2013 et d’hier) et que, si l’article en ligne du Nouvel Observateur que nous citions a été supprimé, il existe notamment un interview du petit-fils et de son grand-père publié par une revue papier, disponible au format .pdf en ligne. L’article est illustré par le tweet que nous présentions. Nous vous y renvoyons donc : Hayom, no 45, page 26.

On perçoit ainsi et notamment le formidable effet multiplicateur, de diffusion et d’appropriation des médias sociaux. Il serait incompréhensible, voire criminel, que l’éducation nationale s’en détourne.

Pour notre part, nous préférons espérer, à la suite d’Olivier Ertzscheid, que l’activité de publication avec les média sociaux sera enseignée pour «en faire le pivot de l’apprentissage de l’ensemble des savoirs et des connaissances», ((Et si on enseignait vraiment le numérique ?)) car

Cet enjeu est essentiel pour que chaque individu puisse trouver sa place dans le monde mouvant du numérique, mais il concerne également notre devenir collectif, car comme le rappelait Bernard Stiegler : « la démocratie est toujours liée à un processus de publication – c’est à dire de rendu public – qui rend possible un espace public : alphabet, imprimerie, audiovisuel, numérique. »

Les allumeurs de réverbères, parsemés sur la toîle, que je rencontre me donnent à penser qu’il reste de l’espoir et un avenir pour l’école.

Cet article est la reprise de ma chronique mensuelle du Café pédagogique. (No 132, Avril)

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

La rentrée des classes | La Vie des idées

1 mai 2012 by Lyonel Kaufmann

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blank L’ouvrage de Paul Willis, paru il y a trente ans et récemment traduit, analyse à partir d’un travail ethnographique minutieux la résistance des enfants d’ouvriers à la scolarisation, contribuant ainsi à la reproduction des inégalités sociales. L’enquête n’a rien perdu de son actualité.

L’ouvrage : Paul Willis, L’École des ouvriers. Comment les enfants d’ouvriers obtiennent des boulots d’ouvriers. Traduction de l’anglais par Bernard Hœpffner. Préface, postface et entretien avec l’auteur par Sylvain Laurens & Julian Mischi. Agone, 2011. 456 p., 25 €.

Son compte-rendu : La rentrée des classes – La Vie des idées.

Classé sous :Histoire savante, Publications

Des dérangeants secrets de l'Empire britannique publiés | Socialist Worker

25 avril 2012 by Lyonel Kaufmann

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Alors que l’establishment britannique souhaiterait favoriser, à propos de l’Empire colonial britannique l’image d’un colonialisme doux, l’ouverture d’archives jusqu’à présent «perdues» vient mettre à mal ce mythe et cette absurdité.

C’est ainsi que ces archives montrent que, dans les années 1940, le gouvernement britannique a sérieusement envisagé de tester des armes chimiques dans l’actuel Botswana.

De même, dans les années 1950, ce même gouvernement punit brutalement et collectivement les Kenyans, soupçonnés de soutenir le mouvement Mau-Mau. Comme il élimine les ennemis de l’autorité coloniale en Malaisie.

A lire : Guilty secrets of British Empire exposed in newly released documents|28Apr12|Socialist Worker.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

16 avril 1862 : Lincoln signe la loi d'émancipation

16 avril 2012 by Lyonel Kaufmann

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Le 16 Avril 1862, le président Abraham Lincoln promulgue la loi du Congrès autorisant l’émancipation des personnes réduites en esclavage à Washington, DC, et la compensation monétaire de leurs propriétaires par le Trésor américain. 150 ans plus tard, les Archives nationales américaines marquent cet anniversaire en réalisant et diffusant la courte vidéo ci-dessous.

Ce premier acte précède de huit mois la proclamation d’émancipation de Lincoln qui a libéré les esclaves dans les États rebelles. L’émancipation de toutes les personnes asservies à travers les États-Unis n’a pas eu lieu avant l’adoption du 13e amendement à la Constitution en 1865.

Dans ce documentaire, l’archiviste Damani Davis examine les pétitions déposées par des propriétaires et des personnes asservies en vertu de la Loi et les détails qu’ils révèlent sur les esclaves communauté afro-américaine de l’époque. L’archiviste Robert Ellis explique comment le processus a fonctionné. Et Kenneth Winkle, professeur d’Histoire américaine à l’Université de Nebraska-Lincoln, explique comment le nouveau site de l’Université consacré à la guerre de Sécession de Washington (www.civilwardc.org) mettra les pétitions à la disposition des chercheurs.

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, sur le web

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Marignano – wie erinnern? | infoclio.ch

31 mars 2015 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les commémorations du 500e anniversaire de la bataille de Marignan font débat en Suisse. Cet article d’infoclio.ch regroupe les contributions d’historiens parues dans les médias en Suisse alémanique au sujet de ces commémorations ou d’autres événements jubilaires de 2015. via Marignano – wie erinnern? | infoclio.ch.

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