• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Histoire Lyonel Kaufmann

Histoire Lyonel Kaufmann

  • Mes Publications
  • Blog
  • Cours
    • Planifier
    • Film&Histoire
  • A propos

Didactique

Enseigner les génocides : l’exemple de la semaine de la recherche sur les génocides

12 mai 2017 by Lyonel Kaufmann

A fin avril, François Hollande a initié une « semaine de la recherche sur les génocides » dans les lycées. En l’absence de tout texte officiel, l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie (APHG) a interrogé l’inspecteur général Vincent Duclert, président de la Mission d’étude sur la recherche et l’enseignement des génocides, sur la façon dont elle pourrait s’imposer dans les établissements.

Vincent Duclert, après avoir été pendant treize ans enseignant en collège et lycée, puis quatorze ans professeur agrégé dans le supérieur, est devenu en avril 2013 inspecteur général. Il est également professeur associé à Sciences Po et chercheur à l’EHESS. Nommé par la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à la tête de la Mission d’étude en France sur la recherche et l’enseignement des génocides et des crimes de masse, s’est à ce titre qu’il a répondu aux questions de l’APHG. Points forts.

Sur l’origine de la « mission scientifique » que la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a confiée à incent Duclert.

Vincent Duclert : Le principe de cette Mission a été annoncé publiquement lors du discours par lequel la ministre a ouvert le colloque « Le génocide des Arméniens : cent ans de recherche », à la Sorbonne, le 25 mars 2015. Puis elle a été installée officiellement par la ministre le 18 octobre 2016.

La question centrale pour Vincent Duclert sur l’enseignement des génocides, des crimes de masse et des violences extrêmes.

Vincent Duclert : Pourquoi le « Plus jamais ça » proclamé avec beaucoup d’espérance au lendemain de la découverte de la « solution finale de la question juive » et de tous les crimes de masse nazis qui l’ont accompagnée, n’a pu empêcher l’entreprise de destruction conduite par les Khmers rouges au Cambodge ou bien le génocide des Tutsi au Rwanda ? Pourquoi n’ont pas été entendues les analyses d’un Aimé Césaire exposant en 1950 dans son Discours sur le colonialisme comment les traites et les esclavages ont accoutumé l’Europe aux violences extrêmes, avec l’illusion qu’elle les limiterait à ses périphéries notamment coloniales sans réaliser qu’elle les installait au cœur de ses sociétés, de ses Etats ? Pourquoi est-il si difficile de penser la destruction de la société syrienne par le régime de Bachar el-Assad et celle des sociétés moyen-orientales par Daech ou encore les violences extrêmes que subissent les démocrates de Turquie au point d’en pousser certains au suicide, au refus de la vie donc ?

A laquelle s’ajoute un contexte politique inquiétant en France comme ailleurs :

Vincent Duclert : l’actualité de la campagne électorale en France ne peut qu’alarmer sur la dimension de fragilité des savoirs sur les génocides, les crimes de masse et les violences extrêmes, et sur les menaces qui pèsent sur eux. Candidate aux plus hautes fonctions de la République, Marine Le Pen a récusé par sa déclaration du 9 avril dernier l’avancée du discours du Vel d’Hiv’ qui actait le travail des historiens. Aujourd’hui, c’est une mise en cause inquiétante de ces derniers qui ne concerne pas seulement le cas français. Le pouvoir polonais actuel s’est lancé dans une vaste offensive idéologique contre un historien, Jan Gross, membre de notre Mission, coupable d’avoir mené des travaux sur l’importance du « voisinage » dans l’extermination des Juifs de Pologne. …

Tout cela démontre que le savoir sur les génocides, les crimes de masse et les violences extrêmes, non seulement reste fragile mais qu’il est aujourd’hui menacé par des extrêmes radicalisées.

Une semaine de la recherche sur les génocides et non pas une entreprise mémorielle. Une reconnaissance des démarches d’enquêtes initiées par les enseignants.

Vincent Duclert : La Mission instituée par la ministre prend dans ce contexte tout son sens, qui est précisément d’opposer à ces tentations idéologiques la garantie de la connaissance scientifique en lui donnant plus de moyens pour protéger l’école. Vous constaterez comme moi que la Mission est née en mars 2015 d’un moment de prise en compte de ce que la recherche peut pour un génocide longtemps ignoré et souvent nié, et qui aujourd’hui contribue, comme la Shoah, comme le génocide des Tutsi comme les crimes du communisme, à la connaissance de l’histoire innommable et bien réelle de l’humanité. On peut et on doit être critique sur les initiatives du politique en matière scientifique, cela fait partie précisément de la démarche scientifique mais je puis attester que cette Mission correspond à de vraies interrogations, qu’elle bénéficie d’une totale indépendance (…) et que son travail n’est rendu possible qu’en vertu de la volonté politique de lui donner précisément les garanties de cette indépendance.

(…)

(Dans son annonce du 24 avril 2017, le Président de la République,) parle bien de recherche et non de mémoire et c’est même une première dans les dispositifs de l’Education pour le second degré, c’est l’occasion qui est donnée de rapprocher ce dernier du supérieur et réciproquement sur des sujets qui méritent une convergence des efforts et de compétences. C’est aussi la traduction très concrète de la reconnaissance qui est accordée à tous les professeurs s’employant à mener des travaux de recherche et à nourrir leur enseignement de cette éthique de l’enquête et de la connaissance scientifique, des professeurs formés par des concours de recrutement incluant des questions de programme liées à la recherche universitaire et formés tout au long de leur carrière par des sessions de travail comme les universités d’été du Mémorial de la Shoah. Cette relation avec les savoirs scientifiques est une garantie fondamentale des progrès pédagogiques et de l’éthique professionnelle des enseignants.

Une semaine de la recherche qui concerne tous les génocides :

Vincent Duclert : le projet est bien d’offrir la possibilité aux établissements, aux équipes de professeurs de réfléchir aux processus génocidaires, aux engagements de celles et ceux qui les révélèrent et les refusèrent, en exploitant les dynamiques de recherche sur les génocides. On ne peut les étudier sans les aborder par les larges continuums de violence dans lesquels ils s’inscrivent, sans penser les circulations qui s’opèrent en termes de pratiques mais aussi de visions du monde et du poids des représentations scientistes ainsi du darwinisme social et du racisme biologique à l’œuvre contre les Arméniens, contre les Juifs, contre les Tutsi, contre les Tziganes.

Quelques exemples de démarches pédagogiques possibles

Vincent Duclert : La semaine de la recherche sur les génocides, les crimes contre l’humanité et les crimes de masse constitue ainsi une opportunité offerte aux équipes pour revisiter et approfondir ce qui a été vu en cours, à l’aune d’un témoignage situé, d’une recherche expliquée, d’une œuvre présentée même dans le cadre de l’accueil d’artistes en résidence par certains établissements. Le choix d’un temps hebdomadaire permet simultanément de ne pas bouleverser l’emploi du temps général et de pouvoir mobiliser les élèves sur des événements qu’ils auront pu préparer, y compris d’un point de vue organisationnel comme au lycée Maulnier qui réalise déjà chaque année ce que nous proposons au niveau national.

Quels sont les degrés d’enseignements concernés par cette semaine de recherche sur les génocides ?

Vincent Duclert : Les lycées, et sans oublier bien sûr les lycées professionnels, ont vocation à organiser ces semaines de la recherche notamment parce que des groupes d’élèves peuvent s’impliquer avec les professeurs dans leur définition et leur organisation. Mais le niveau du collège est aussi concerné, en lien étroit avec les deux génocides étudiés en histoire en classe de troisième, en relation avec les deux guerres mondiales. L’implication des élèves pourra contribuer aussi à orienter le parcours citoyen. Les modalités pratiques sont en cours de réflexion au sein de la Mission, ainsi que l’articulation avec l’école primaire au sein du cycle 3.

Quelle est l’articulation entre cette semaine et le 27 janvier « Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité » ?

Vincent Duclert : Le 27 janvier, « Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité », est une date qui appartient au calendrier mémoriel des commémorations nationales et, pour celle-ci, européennes et internationales. La semaine de la recherche s’en distingue clairement même si le 27 janvier est l’occasion, dans les établissements, d’initiatives pédagogiques fortement ancrée dans le partage de la connaissance. Aussi peut-on tout à fait imaginer que des projets pédagogiques puissent être lancés ce 27 janvier et trouver leur aboutissement lors de la semaine de la recherche à la fin du mois d’avril suivant.

La semaine de la recherche pourrait aussi accueillir certains palmarès académiques du Concours national de la Résistance et de la Déportation dont la première démarche est « la démarche scientifique » : « ce concours est l’occasion de faire entrer, chaque fois que c’est possible, les résultats de la recherche dans les contenus des enseignements ». La démarche scientifique converge d’autant avec la démarche didactique et la démarche pédagogique que défend aussi le CNRD.

L’intégralité de l’entretien : Entretien. Semaine de la recherche sur les génocides avec E. Vincent Duclert (site de l’APHG)

Source de l’image d’en-tête : M. Vincent Duclert ouvre en Sorbonne le colloque international du 25 mars 2015 : « Le génocide des Arméniens, cent ans de recherche ». © Jean Yérémian. Tous droits réservés.

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions

Evaluer par compétences en histoire-géo : un exemple français

12 mai 2017 by Lyonel Kaufmann

Après s’être longtemps impliquée dans l’éducation non formelle des mouvements de jeunesse, Elena Brian-Vigoureux est devenue professeur de collège en histoire-géographie. Il lui a paru naturelle, suite à sa formation à l’ESPE, d’évaluer par compétence. 

Après quatre ans de travail et de discussions avec ses collègues, elle a finalisé une grille mariant la tradition de la notation avec une évaluation par compétences.

blankPour Elena, interrogée par le Café pédagogique  :

« Ca me permet de dire précisément aux élèves où ils progressent et de monter des séances de remédiation. Je leur donne les moyens de s’améliorer. Par exemple on travaille la compétences « organiser ses idées » avec des cartes heuristiques ou des schémas ».

Avec cette publication, elle souhaite partager avec les enseignants.

L’observation de la grille permet d’observer la conception française de l’évaluation par compétence en histoire-géographie qu’on pourra comparer avec les démarches belges, québécoises ou suisse. A cet effet, on lira avec profit le chapitre « Faire et apprendre et évaluer des compétences en histoire » (p. 281-355) de Jadoulle, J-L. (2015). Faire apprendre l’histoire. Pratiques et fondements d’une didactique de l’enquête en classe du secondaire. Erasme. Dans ce chapitre, Jadoulle analyse justement ces quatre situations d’une démarche par compétence en histoire.

Sources :

  • Evaluer par compétences en histoire-géo. In Le Café pédagogique
  • Evaluer par compétence de l’Académie de Paris

Classé sous :Didactique, Outils enseignement

Les nouvelles chansons de Craonne

17 avril 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

blank

En cette année de centenaire de la bataille, le chanteur François Guernier et le magazine FrancoFans, spécialisé dans la chanson française, ont confié à des auteurs-compositeurs français le soin d’interpréter des hymnes de poilus (Craonne, À Hurtebise), de mettre en musique des poèmes de soldats ou de composer un air inspiré des événements.

Le conseil départemental de l’Aisne et la Mission centenaire 14-18 se sont associés à cette initiative.

Le résultat, ce sont 11 titres signés, entre autres artistes, Sanseverino, Christian Olivier (ex-Têtes raides), Franck Vandecasteele (ex-Marcel et son orchestre).

  1. Sanseverino : La Chanson de Craonne (anonyme)
  2. Chloé Lacan : Envoi du front (Jean Arbousset)
  3. Ben Ricour : L’Éternelle Émotion (François Baron)
  4. Franck Vandecasteele : Après (Paul Verlet)
  5. Christian Olivier et Thibaut Garcia : Ma mère (Paul Verlet)
  6. Yves Jamait : Fusée (Robert Ibels)
  7. Emma Daumas : Cantonnement de novembre (Pierre de Lestang)
  8. Balbino Medellin : La Butte rouge (Montéhus)
  9. Toma Sidibé : À Hurtebise (anonyme)
  10. Barcella : Ernest & Louise (Barcella)
  11. François Guernier : 1916 (François Guernier)

La compilation est offerte aux abonnés de FrancoFans. Deux mille exemplaires seront également distribués aux invités des commémorations du 16 avril.

On peut aussi écouter l’album sur ce lien. Pour se le procurer, se rapprocher de Benjamin Valentie, rédacteur en chef de FrancoFans : benjamin@francofans.fr.

Indépendamment de l’aspect commémoratif, l’album mérite d’être écouté pour sa très grande qualité. Une belle réussite.

Source : Le Chemin des Dames en chansons | historia.fr

Crédit image : Cratères d’obus au Chemin des Dames en 1917. Crédit : Great War Observer / FlickR.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications

Le smartphone devient-il le nouveau « crayon-livre » de l’élève ? – Veille et Analyse TICE

17 avril 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Un très bon billet de Bruno Devauchelle sur la place, l’usage et la question des smartphones à l’école. Extrait :

«Revenons alors à la salle de classe. La fameuse « liberté pédagogique » doit-elle permettre cette évolution vers le « nouveau crayon-livre » ? Les tentatives d’encadrement sont-elles vaines ? On se trouve en fait face à un problème qui n’a pas encore été réellement pensé. Dans un film (désormais introuvable ?) de Curiosphère on entendait des jeunes de classes de 1ère parler de leurs usages en classe. Cette émission montrait la normalité, pour les élèves, de l’usage du téléphone portable (à l’époque en 2010) et effleurait la question du potentiel pour apprendre (consultation de dictionnaires… calculatrice). Les témoignages recueillis auprès des enseignants semblent tous confirmer que cet usage en classe accompagné par l’enseignant est préférable à l’usage clandestin. De plus il ne génère pas autant de troubles qu’on pourrait s’y attendre.»

Le billet à lire : Le smartphone devient-il le nouveau « crayon-livre » de l’élève ? – Veille et Analyse TICE

Crédit image : CC0 Public Domain. Via Pixabay

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Nicolas Offenstadt : « La bataille du Chemin des Dames a été marginalisée dans l’Histoire »

15 avril 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Le Président Hollande est attendu dans l’Aisne pour les cérémonies du centenaire de l’offensive Nivelle du 16 avril 1917 au Chemin des Dames. L’historien Nicolas Offenstadt, spécialiste de la première Guerre mondiale est l’invité d’Ali Baddou sur France Inter.

Vers une réhabilitation ?

François Hollande sera le premier chef d’Etat français à commémorer l’offensive du 16 avril 1917 au Chemin des Dames. En 1917, un million d’hommes étaient mobilisés sur cette offensive, et 90.000 d’entre eux sont morts.
Pourquoi commémorer cette défaite ? « C’est avant tout pour commémorer la mémoire des soldats qui se sont battus« , explique Nicolas Offenstadt. « On ne peut pas commémorer une offensive ratée qui met en cause et le commandement et le gouvernement, donc c’est avant tout pour se pencher sur la mémoire des soldats« .
Lors de cette commémoration, des soldats fusillés pour l’exemple au cours de cette bataille marquée par les révoltes et les mutineries sera évoquée. Est-il question de les réhabiliter, là où Lionel Jospin en 1997 les avait réintégrés à la mémoire. « François Hollande a déjà fait ce qu’il y avait à faire : mettre en ligne les dossiers des fusillés, et refaire faire la muséographie du musée de l’Armée pour y intégrer la mémoire de la désobéissance« , assure l’historien, qui reconnaît avoir été consulté par les équipes de François Hollande pour l’écriture de son discours commémoratif.
La commémoration devrait aussi être une occasion de rendre hommage aux tirailleurs sénégalais, qui ont eux aussi payé un lourd tribut dans cette bataille. « Pour des troupes venues d’Afrique, il y avait des souffrances particulières au froid, sans compter que le commandement était beaucoup plus dur avec les troupes coloniales », explique-t-il.

Regardez l’intégralité de l’interview de Nicolas Offenstadt :

Lien vers l’émission : Nicolas Offenstadt : « La bataille du Chemin des Dames a été marginalisée dans l’Histoire »

La Chanson de Craonne

On associe La Chanson de Craonne à cette bataille. Sur l’histoire de cette chanson, je vous propose de consulter l’article que lui consacre l’histeobox.

Après avoir traité de l’élaboration de cette chanson et son association à l’offensive au Chemin des Dames, l’article traite également fort bien de la question des mutineries de 1917 (grève ou refus de la Guerre ?) comme de la démythification de Pétain.

L’article d’histeobox conclut :

«La chanson de Craonne s’est progressivement imposée aux yeux de nos contemporains comme la chanson emblématique de la grande guerre. Elle jouit d’une aura particulière et des légendes tenaces continuent à courir sur son compte. D’aucuns affirment, alors qu’aucune source ne l’atteste, que les autorités militaires françaises auraient promis une forte récompense à quiconque dénoncerait l’auteur du morceau. Autre idée reçue, la Chanson aurait été interdite de diffusion sur les ondes jusqu’à une date récente. Or il n’en est rien!
Le morceau connaît aujourd’hui une nouvelle notoriété. De nombreux interprètes se sont essayés à ce morceau, notamment Marc Ogeret, les Amis d’ta femme (1998), Maxime Leforestier (2003), Sanseverino… Des films (l’adaptation d’un long dimanche de fiançailles par JP Jeunet) téléfilms consacrés à la guerre de 14-18 utilisent la chanson.
Pour terminer, laissons la parole à un des personnages du roman « Pain de soldat » écrit par Henry Poulaille en 1937: « Quand bien même on crèverait tous, elle résisterait elle, puisqu’elle avait tour à tour chanté les plateaux de Lorette, ceux de Verdun, ceux de Craonne. C’est la chanson née du peuple de la guerre. Elle est sans chiqué, sans art, elle est un cri. »»

Source image : Attaque française au Mont des Singes, Collection particulière – Plaque de verre stereoscopique sur la Premiere guerre mondiale © AFP / Josse / Leemage

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Luther, le réformateur, était aussi apôtre de l’antisémitisme

11 avril 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Le moine allemand, initiateur du protestantisme est la figure de proue de la commémoration des 500 ans de la Réforme. Au cours de sa vie, l’homme a eu une attitude complexe face aux juifs. La Page Histoire de Guillaume Henchoz parue dans le Matin Dimanche du 9 avril 2017. Morceaux choisis.

Le 31 octobre 1517, le moine allemand Martin Luther placarde sur la porte de l’église de Wittemberg 95 thèses critiquant le commerce des indulgences. Cinq siècles plus tard, c’est bien la figure de Luther qui est mise en avant pour commémorer les débuts de la Réforme. Mais certains aspects de sa personnalité posent problème: c’est le cas de son antisémitisme affiché.

Pour l’historien Thomas Kaufmann, auteur du récent ouvrage «Les juifs de Luther», il faut d’abord replacer le réformateur dans son contexte historique. A la fin du Moyen- Age, l’antisémitisme est une posture courante chez les intellectuels et les clercs. Luther ne fait pas exception. Les théologiens versent volontiers dans l’antijudaïsme: on reproche aux juifs de se four- voyer en ne reconnaissant pas le figure messianique de Jésus. S’ils sont régulièrement persécutés, on cherche aussi à les convertir. Et c’est bien le programme que se fixe le réformateur de Wittemberg: «Puisque la lumière dorée de l’Evangile commence à se lever et à rayonner, on peut espérer que de nombreux juifs seront convertis d’une façon consciencieuse et fidèle», écrit-il dans sa correspondance en 1521. Deux ans plus tard, Luther signe un texte, «Que Jésus-Christ est né juif», dans lequel il préconise une «coexistence» avec les juifs… du moins le temps que ces derniers abandonnent leur «fausse religion». Une lecture juste de l’Ancien Testament ne peut que mener à la con- version, estime le réformateur. Cela ne l’empêche pas d’insister sur le fait qu’il faut se montrer extrêmement prudent sur la véracité de ces conversions. «Il y a chez les juifs une nature qui les pousse à la tromperie», écrit-il encore.

Mais au fil des années, le réformateur déchante: les conversions tant attendues ne se sont pas légion et Martin Luther, désabusé, change peu à peu son fusil d’épaule: «Nous voyons bien à l’expérience quotidienne que nous faisons avec les juifs à quel point ils sont inflexibles et endurcis de génération en génération. Ils peuvent parler du Christ d’une façon venimeuse et haineuse qui dépasse toute mesure.» En 1543, il écrit une charge haineuse, «Des juifs et de leurs mensonges». Pour Thomas Kaufmann pourtant, la position de Luther sur le judaïsme ne change pas vraiment tout au long de son parcours: le réformateur cherche à faire entrer les juifs dans le giron du protestantisme tout en se méfiant de la sincérité de leur conversion.

blank

Pour l’historien Johann Chapoutot, avec lequel Guillaume Henchoz s’est entretenu dans le cadre d’une série d’entretien menés en marge du festival Histoire et Cité qui s’est tenu à Genève, tout en reconnaissant qu’il y a dans les positions du réformés de Wittemberg une forme d’antisémitisme qui ne relève pas exclusivement d’un antijudaïsme théologique, il insiste également sur le fait qu’il faut attendre le XIXe siècle et les théories sur les races pour parler d’une forme antisémitisme moderne. Si Luther s’emporte régulièrement sur le “sang des juifs”, son premier objectif restera de les convertir au christianisme et non pas de les éliminer en tant que race ou peuple.

Lire l’article complet : https://medium.com/quelle-histoire/luther-le-réformateur-était-aussi-apôtre-de-lantisémitisme-91273d5d050

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Le quotidien médiéval comme vous ne l’avez jamais vu

2 avril 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Nouvelles images du Moyen Age par CNRS

Dans le Languedoc-Roussillon, les plafonds peints de grandes demeures médiévales sont tirés de l’oubli, voire sauvés de la destruction, grâce à une poignée d’historiens. En marge des manuscrits et de l’architecture, jusqu’alors principales références du Moyen Âge, elles apportent un regard neuf sur la vie quotidienne à la fin du XVe siècle, avec des citadins qui semblaient beaucoup aimer s’entourer d’images…

À propos de cette vidéo
Titre original : Nouvelles Images du Moyen Âge
Année de production : 2014
Durée : 5 min 30
Réalisateur : Paul Rambaud
Producteur : CNRS Images
Intervenant(s) : Pierre Olivier Dittmar (EHESS) historien au Groupe d’anthropologie historique de l’occident médiéval (GAHOM – CRH-EHESS, Paris)
Monique Bourin (Univ. Paris 1) historiennne au Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (LAMOP, univ. Paris 1, Panthéon Sorbonne).

Le Moyen Âge comme vous ne l’avez jamais vu | CNRS Le journal

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Écrire avec les technologies, ça change l’écriture! – École branchée

31 mars 2017 by Lyonel Kaufmann

blank


Écrire avec un crayon sur une feuille de papier ou écrire en tapant sur un clavier et en regardant un écran, qu’est-ce que ça change pour les élèves?

C’est ce qu’a voulu savoir Thierry Karsenti dans une étude. Les résultats sont sans équivoque: « les jeunes, garçons et filles, sont bien plus motivés quand ils réalisent des tâches d’écriture à l’ordinateur ». Et il y a plus!

« Nos résultats montrent une amélioration de la compétence à écrire chez l’ensemble des élèves, garçons et filles. En fin d’année scolaire, nos constats révèlent aussi que ce sont quelque 96 % des élèves qui se perçoivent plus compétents à écrire quand ils réalisent cette tâche à l’ordinateur », lit-on dans le rapport de recherche de Thierry Karsenti et son équipe.

La recherche a été conduite dans des classes d’écoles primaires de la région de Montréal. Elle avait pour objectif général de mieux comprendre l’apport de l’écriture avec les technologies pour le développement de la compétence à écrire des élèves du primaire en milieu défavorisé.

Au final, lorsque l’accompagnement pédagogique était adéquat, les élèves réalisaient moins de fautes quand ils écrivaient à l’ordinateur, ils écrivaient des textes plus longs et ils faisaient preuve de plus de créativité.

Lire l’article et ses recommandations : http://ecolebranchee.com/2017/03/30/ecrire-technologies/

Classé sous :Médias et technologies, Outils enseignement

Écrire l’Histoire collectivement, sur Wikipédia, avec les edit-a-thons – HistoireEngagée.ca

24 mars 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Pour HistoireEngagée.ca, Anne-Valérie Zuber, étudiante en Master Études Européennes à l’Université de Fribourg, revient sur diverses démarches collectives entreprises pour réduire le fossé de genre (gendre gap) existant sur Wikipedia relativement à l’histoire des femmes.

Assistance à ArtAndFeminism Love Machine, 4 mars 2017. Crédit : Rama (Wikimedia Commons).
Assistance à ArtAndFeminism Love Machine, 4 mars 2017. Crédit : Rama (Wikimedia Commons).

«Après avoir appris l’existence d’edit-a-thons (contraction d’« édition » et de « marathon ») thématisant spécifiquement l’absence, voire l’invisibilisation, des femmes sur l’encyclopédie en ligne, je me suis retrouvée parachutée dans l’univers « wikipédien » à Paris n’ayant pourtant  jamais participé à un édit-à-thon auparavant et ne connaissant pas les mécanismes d’édition collaborative sur l’encyclopédie.»

Pour vous inciter à lire ce fort intéressant article, je vous livre sa conclusion

Au final, la rencontre entre organisateurs.rices d’edit-a-thons a mis en lumière aussi bien les potentialités de Wikipédia que les aspects problématiques de son épistémologie. Comme j’ai essayé de le montrer, les manquements de l’écriture wikipédienne sont semblables à ceux de l’historiographie. À Paris, les intervenants.es ne se sont toutefois pas éternisés.es sur la démonstration des défauts de la plateforme, dont l’argumentaire sert avant tout à convaincre de la nécessité d’interventions concrètes. C’est cet aspect pragmatique qui me paraît le plus inspirant. L’approche est caractéristique de l’univers wikipédien dont l’essence est une réflexion sur le « commun ». Nombre de wikipédiens.nes s’engagent ainsi consciemment dans le perfectionnement de « leur » plateforme et le programme des ateliers de la Wikiconvention atteste de la palette très large d’interventions sociales et techniques des contributeurs.rices les plus assidus.es  – notamment par des projets tels que « Wiki Loves Woman dans l’espace francophone africain », « Sensibilisation des responsables politiques » ou « Valoriser des fichiers de Commons ». Dans ce contexte, les edit-a-thons exploitent les caractéristiques participatives de l’édition sur Wikipédia dans le but de sensibiliser à l’absence et l’invisibilisation des femmes et autres absents.es de l’Histoire. Ce qui est stimulant, c’est que les chances d’offrir une meilleure visibilité à ces sujets semblent réelles avec ce médium. Même noyés dans la masse des innombrables entrées de l’encyclopédie, des liens, des portails thématiques, des traductions, etc. permettent de donner une certaine consistance à ces idées. En outre, au-delà des biographies, la réflexion a été entamée sur la manière dont on écrit en francophonie, quel que soit le sujet. Chaque communauté linguistique a en effet ses caractéristiques propres, aussi bien que ses sujets d’intolérance particuliers. À titre d’exemple, le profil francophone du philosophe et écrivain trans Paul B. Preciado a fait l’objet d’une vive controverse, certains.es contributeurs.rices ont refusé  de réécrire sa biographie au masculin, alors qu’en espagnol et en anglais, la transition a été faite sans remous. Dans le cadre d’une réflexion sur la place des femmes dans l’histoire et dans la discipline historique, il me semble que les edit-a-thons constituent une réponse concrète à la fois actuelle et originale à la problématique de la construction des savoirs, en plus d’autoriser un certain optimisme en termes d’autonomisation et d’affirmation des sujets. Avec Wikipédia, les concernés.es ont peut-être plus de chances d’avoir une voix au chapitre. Du moins, ils et elles peuvent se saisir des outils pour le faire et aller au-delà de la simple « inclusion » : « [i]nclure, ça veut dire faire une place aux ‘’autres’’, c’est donc presque à l’opposé du sens originel de l’intersectionnalité qui suppose l’interdépendance des oppressions donc l’absence de hiérarchies et l’absence d’un centre dont le rôle serait d’inclure/intégrer des minorités ». C’est là tout l’intérêt d’une écriture collective de l’histoire.

L’article à lire : Écrire l’Histoire collectivement, sur Wikipédia, avec les edit-a-thons – HistoireEngagée.ca

En complément, je vous invite également à lire ma dernière chronique mensuelle du Café pédagogique : Rendre l’histoire des femmes visibles… et pas seulement chaque 8 mars .

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Humanités Digitales

Histoire romaine : Compte rendu « S.P.Q.R. » | Actualités des études anciennes

21 mars 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Pascal Montlahuc et Romain Millot nous proposent leur compte-rendu de lecture de Beard, M.(2016). S.P.Q.R. Histoire de l’ancienne Rome. Paris : Éditions Perrin, 592 p. ISBN : 978.2.2620.4871.6.

blank

Avec SPQR, c’est une lecture personnelle de l’histoire romaine que propose Mary Beard (désormais MB). Sa volonté de présenter une synthèse de plusieurs décennies de réflexions sur l’Antiquité romaine donne lieu à un ouvrage passionnant, agréable et plein d’humour, dont le succès est déjà indéniable chez les critiques et chez les libraires. Car SPQR n’est pas un livre destiné aux seuls spécialistes. Il est au contraire un parcours de (re)découverte destiné aux amoureux de la Rome antique, aux étudiants comme à ceux qui voudraient découvrir la réalité d’un empire méditerranéen maintes fois fantasmé au cinéma, au théâtre ou dans la littérature. L’ouvrage comprend d’ailleurs un choix original de nombreuses illustrations, d’excellente qualité et systématiquement légendées, qui viennent tisser le fil de ce récit plaisant.

S’il en a les qualités graphiques et littéraires, il ne faudrait pourtant pas voir dans SPQR un simple best-seller racoleur et simplificateur, sous peine d’oublier la démarche résolument historienne adoptée par l’auteure. MB délaisse en effet l’articulation d’une histoire chronologique au profit d’une écriture narrative qui construit son propos sur l’étude de la micro-histoire, d’analyses de mouvements de fond, de documents archéologiques et iconographiques, enfin de débats historiographiques qui font entrer le lecteur dans les coulisses d’une histoire ancienne en perpétuelle (re)construction. L’enquête s’étend également au souvenir laissé par l’histoire de Rome jusqu’à aujourd’hui et MB prend soin de pourfendre les erreurs, croyances et stéréotypes qui altèrent ou modifient la réalité romaine telle qu’elle peut être reconstituée par la stricte lecture des sources anciennes, dont l’auteure possède une connaissance approfondie.

Lire la suite : Compte rendu « S.P.Q.R. » | Actualités des études anciennes

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 54
  • Page 55
  • Page 56
  • Page 57
  • Page 58
  • Pages provisoires omises …
  • Page 139
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

blankHistorien & Blogueur En savoir plus…

Derniers articles

Abstract painting, coloring, modern art

Une histoire fragmentée ? Liens et ruptures dans un paysage de la recherche et de l’éducation en pleine remise en question (Journées suisses d’histoire 2025)

11 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université […]

blank

Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue. Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse. Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance […]

blank

Restes humains issus de contextes coloniaux en Suisse. Un état des lieux

9 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ce rapport donne un aperçu général de la question des restes humains conservés dans les musées suisses. Ce rapport s’appuie sur une enquête menée entre 2023 et 2025 et fournit pour la première fois un état des lieux des restes humains («ancestral remains») acquis dans des contextes coloniaux et conservés dans des musées et collections […]

blank

Jean-Pierre Azéma (1937-2025)

15 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

J’apprends par France Culture que l’historien Jean-Pierre Azéma est mort à l’âge de 87 ans. Spécialiste du régime de Vichy et de la Résistance, il a profondément marqué l’historiographie contemporaine, en contribuant à éclairer une page longtemps restée trouble de l’histoire nationale. Mais Jean-Pierre Azéma ne fut pas seulement un historien du papier : en […]

blank

Lectures de l’été : IA et éducation

1 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’été est toujours un moment où enfin on dispose de temps, où le flux interrompu et stressant du quotidien ralenti quelque peu. Il est favorable au farniente, à la lecture de polar, mais aussi à la réflexion. Je vous propose ainsi trois articles que je vais prendre le temps de lire attentivement consacrés à des […]

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans

26 mai 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans. Le maître français du documentaire historique est mort samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille. Fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls (“ La Ronde”, “Lola Montès”…), Marcel Ophüls avait fui l’Allemagne nazie enfant pour s’installer en France, avant de […]

blank

Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

22 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma. Les invités : Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le […]

Tirés de nos archives

blank

Des incroyables cartes et infographies du XIXe siècle

12 février 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Entre 1849 et 1851, l’illustrateur topographique et graveur Emslie et l’éditeur Reynolds conçurent des diagrammes scientifiques représentant dans un grand livre de douze pages intitulé Geological Diagrams. A l’époque, les illustrateurs et cartographes contribuaient beaucoup au développement de l’accessibilité et de la visibilité de la recherche scientifique en créant des cartes, des illustrations et diagrammes […]

blank

Traverser les Alpes au cours du néolithique | Découvertes archéologiques

12 mars 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les découvertes des archéologues concernant le site d’habitation palafittique de Riedmatt, dans le canton de Zoug, intéresseront les enseignants romands de 5e/6e Harmos concernant le thème des transports au néolithique (Atelier de l’histoire 5e/6e – Thème 4 : Au Néolithique – Vie quotidienne). Ces découvertes indiquent bien que nos connaissances de la périodes et les hypothèses […]

blank

La première carte routière de la Grande-Bretagne | Strange Maps

10 août 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le toujours remarquable et spectaculaire blog Strange Maps, nous offre ici une remarquable réalisation avec cette première carte routière datant de 1675, réalisée par John Ogilby (1600-1676) qui produisit à la fin d’une vie tumultueuse (voir l’article de Strange Maps) ce Britannnia Atlas considéré comme le premier atlas routier de Grande-Bretagne. Détail de The Road From […]

blank

Plus de 3000 photos d’Annemarie Schwarzenbach en libre accès

18 novembre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pionnière du reportage, Annemarie Schwarzenbach a mené une vie hors du commun pour son époque. A l’occasion du 75e anniversaire de sa mort, les Archives littéraires suisses mettent en ligne gratuitement quelques 3000 photos prises au cours de ses voyages. Une excellente initiative ! On la connaissait davantage en tant qu’auteure littéraire qu’en tant que […]

Rends l’argent Le jour où l’argent est enfin devenu une question de femmes

27 octobre 2020 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Saviez-vous qu’il a fallu attendre 1965 pour qu’en France (oui, en France), les femmes mariées aient le droit d’ouvrir un compte en banque? Que la première femme à entrer dans la Bourse l’a fait en 1967? Que pendant longtemps, le mariage a surtout été une question d’argent? Dans ce deuxième épisode de Rends l’argent, Titiou interroge sa […]

blank

Commémoration du bombardement d'Hiroshima : une mémoire sous contrôle national | Histoire, Mémoire et Société

12 août 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

50 000 : c’est le nombre de japonnais qui se sont rendus à la cérémonie commémorative du bombardement d’Hiroshima le 6 août 2013, 68 ans après la catastrophe. Ils étaient déjà 50 000 en 2012 et plusieurs dizaines de milliers en 2011, quelques mois seulement après le drame de Fukushima. Il s’agit donc aujourd’hui d’une des cérémonies […]

blank

Intelligence artificielle, éthique et société | The International Review of Information Ethics (IRIE)

11 juillet 2020 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La Revue internationale de l’éthique de l’information (IRIE) (The International Review of Information Ethics (IRIE)) vient de publier le volume 28 qui rassemble des articles sur l’intelligence artificielle, l’éthique et la société. Ce numéro est issu de la conférence AI, Ethics and Society conference que le Kule Institute for Advanced Study (KIAS) a organisée. Ce […]

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025

Creative Commons License Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025.
Thème Aspire 2.0.1 de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…