La présentation de Stephanie Booth utilisée hier utilisé dans le cadre de sa conférence à l’attention des élèves de l’ECCG de Monthey. Basique, mais efficace.
Pour un meilleur confort, allez sous « More », puis « Fullscreen ».
La présentation de Stephanie Booth utilisée hier utilisé dans le cadre de sa conférence à l’attention des élèves de l’ECCG de Monthey. Basique, mais efficace.
Pour un meilleur confort, allez sous « More », puis « Fullscreen ».
Revue de presse hebdomadaire de mes lectures trouvées sur la toîle, commentées et conservées sur Delicious.
26 mai 2010
Désormais, je sais que Larry Cuban blogue à propos des réformes scolaires et des tice et je me réjouis de l’y retrouver après avoir lu avec grand intérêt ses ouvrages sur l’histoire de l’enseignement, les conditions pour que les réformes et les politiques scolaires se traduisent dans les faits et l’utilisation des technologies à l’école par les enseignants et les élèves. Thanks Larry!
Larry Cuban est probablement une des personnes les plus intéressantes que j’ai rencontrées, par livre et article interposés, relativement à trois questions importantes pour moi: « comment est-ce que les enseignants enseignent ou ont enseigné depuis la fin du 19e siècle » , « comment peut-on réussir à réformer l’école (dans un sens progressiste) » et « quel est l’impact de l’intégration des technologies dans l’enseignement ».
Un de ses grands mérites tient en sa volonté de ne jamais se contenter des discours sur l’enseignement ou l’intégration des tice, mais de constamment franchir le seuil de la porte pour entrer dans les classes et observer ce qui s’y passe réellement. Ainsi en a-t-il été, notamment avec «How Teachers taught?» où il observait sur près d’un siècle (!) si l’enseignement avait été plutôt centré sur le maître ou sur l’élève (et son évolution) et dans «Oversold & Underused. Computers in the Classroom» sur l’utilisation effective par les enseignant-e-s des ordinateurs dans leurs classes.
Larry Cuban a observé l’école à plusieurs niveaux puisqu’il a été successivement enseignant de high school pendant 14 ans, superintendant de district scolaire (7 ans) et professeur d’université (20 ans). Il fait partie de l’école progressiste américaine dans la lignée de John Dewey et c’est sous cet angle-ci qu’il faut comprendre son scepticisme relativement aux technologies. En effet, les résultats de ses travaux ont toujours mis en évidence l’écart entre les discours des réformateurs pédagogiques ou des propagandistes technologiques («l’intégration des technologies changera les méthodes et démarches d’enseignement», «l’école sera plus efficace») et la réalité de la mise en oeuvre effective de leurs politiques dans les classes. De ces travaux et de son expérience de superintendant, il en a généralement et notamment conclu
Ses projets récents de recherche porte sur l’étude des réformes scolaires à Austin au Texas de 1954 à 2009 et à Mapleton (Colorado) de 2001 à 2009. Elles ont donné lieu à deux ouvrages publiés en février 2010: pour Austin, As Good As It Gets et, pour Mapleton, Against the Odds avec Gary Lichtenstein, Arthur Evenchik, Martin Tombari et Kristen Pozzoboni. Actuellement, il étudie le cas d’une high school où chaque enseignant et élève dispose depuis quatre ans d’un ordinateur portable.
Et surtout depuis août 2009, il rédige des chroniques sur son blog hébergé sur wordpress.com: Larry Cuban on School Reform and Classroom Practice. Une aubaine que de pouvoir suivre le fil de ses réflexions en fonction de l’actualité, de ses expériences passées ou de ses travaux actuels.
Son jugement sur les technologies à l’école reste tranché:
For decades, we have heard from policymakers that teachers using computers in schools will improve student learning and doctors using electronic health records will improve patient care and reduce costs. Yet these champions of electronic technologies are wrong.
[…]
In an alternate universe, these devices might transform behavior but in the gritty world of schooling no metamorphosis in teaching and learning has yet occurred.
Source: High-tech Magical Thinking for Doctors and Teachers (19 août 2009)
Ce constat général ne veut pas dire que des changements ne s’opèrent pas dans un certain nombre d’écoles ou chez certains enseignants (The Good and The Bad of High-Tech in Classrooms), mais qu’on assiste pas à la généralisation des pratiques attendues ou de l’emploi des ordinateurs. Ainsi, si les Etats-Unis sont passés du début des années 1980 à aujourd’hui d’un ordinateur pour 125 élèves à moins de 4 élèves aujourd’hui, voire dans certains districts scolaires à un portable par élèves, les études relèvent que le pourcentage d’enseignant-e-s recourant régulièrement aux ordinateurs dans leur enseignement en classe ne dépasse pas les 30%.
Pour Larry Cuban, le problème des structures demeure pour expliquer de tels écarts:
Contrary to what promoters claim, the problem is neither limited nor unimaginative use of new technologies by practitioners; the problem remains anchored in the structures that shape the critical relationship between professionals and those who they serve.
Source: High-tech Magical Thinking for Doctors and Teachers (19 août 2009)
A cet élément s’ajoute les croyances des enseignant-e-s relatives à l’apprentissage qui ne peuvent être modifiées par la seule intégration des ordinateurs en classe:
Has teacher use of high-tech devices like desktop computers, laptops, and interactive whiteboards altered how teachers usually teach? Thus far, the answer is that teachers will use high-tech devices consistent with their experience and beliefs about teacher- and student-centered practices. Researchers following Apple Classrooms of Tomorrow (ACOT) and subsequent work with teachers found that pattern in their studies as have others. My work supports the conclusion that most teachers use computers in a teacher-directed manner rather than in ways that cultivate student-centred practices.
Source: The High-Tech Classroom: Now the Ugly after The Good and The Bad (6 septembre 2009)
Ses premières chroniques s’appuient ainsi largement sur ses publications et travaux antérieurs. Elles permettent de situer le bonhomme. Je m’arrêterai là pour ce premier billet consacré à Larry Cuban et à son blog.
Dans mon prochain billet, il sera question du regard porté par Larry Cuban et d’autres sur les expériences d’un ordinateur portable pour un élève ou un des derniers objets à la mode scolaire: le TBI (Tableau blanc interactif).
Ou quand l’histoire du temps présent nous apprend qu’il ne faut pas sous-estimer la culture du web face à la volonté des sociétés commerciales de faire du web un immense supermarché de la culture consumériste.
Je vous en avais parlé ici. Le lundi 19 avril, le site TechCrunch révélait que la plus célèbre des sources de parodies en ligne, l’accès de rage d’Adolf Hitler dans La Chute d’Oliver Hirschbiegel, faisait l’objet d’une demande de retrait systématique de la part du distributeur Constantin Film. Dans un billet, André Gunthert indiquait que
Mise en parallèle avec d’autres symptômes, comme l’effacement des bandes-son des vidéos exigé par Warner Music Group dès qu’un extrait copyrighté y est détecté, la disparition programmée des parodies de La Chute constitue un signal inquiétant, symbole d’une inéluctable inversion de tendance. Youtube, la chute du “broadcast yourself” | L’Atelier des icônes
Peut-être était-ce oublier ou sous-estimer la force de la (contre-)culture web. Toujours est-il que l’acteur américain Brandon Hardesty s’est attelé à reproduire la scène, ainsi que tous les personnages qui y participent.
Brandon Hardesty a poussé le procédé jusqu’à fournir une version non sous-titrées afin que les internautes puissent fournir leur propre version du détournement/fake.
Source de l’info: La Chute: quand y’en a plus, y’en a encore
Dans cet article, Patrick Peccatte s’intéresse à la redocumentarisation des images d’archive à l’heure où la diversité des sources présentes sur le Web permet de rapprocher significativement différents corpus auparavant isolés et parfois mal connus. Si ces mises en relation d’images éparpillées valorisent les fonds iconographiques historiques, elles posent également quelques problèmes ainsi que des pistes de collaborations entre chercheurs et enseignant-e-s à l’ère d’une histoire 2.0.
12 juin 1944. Visite du haut commandement américain.
1. Copyright ROBERT CAPA © 2001 By Cornell Capa/Magnum – PAR77911
2. © Time Inc. – Photo Life par Frank Scherschel
3. Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA – p012947
Pour illustrer la recomposition documentaire évoquée, la défragmentation d’ensembles d’images dispersées qui possèdent des liens forts mais souvent très mal connus, Patrick Peccatte nous propose un parcours au travers des photographies prises et publiées par Robert Capa lors de la bataille de Normandie. Pour réaliser ce travail, il a pu s’appuyer notamment sur les photos publiées sur flickr par PhotosNormandie (http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/).
Outre le travail documentaire relatif aux photos de Robert Capa, Patrick Peccatte fournit leur contexte de production lors du débarquement de Normandie. Ainsi, les images produites du côté américain proviennent de deux sources majeures: d’une part, celles réalisées par les correspondants de presse et celles des services de l’armée.
Concernant les correspondants de presse, Patrick Peccatte nous indique que
Pour les événements de Normandie, 12 photographes d’agences et 6 photographes de Life étaient accrédités, et pour la première vague du débarquement, on sait quel concours de circonstances conduisit à ce qu’il subsiste seulement 11 photos de Capa
En ce qui concerne les services spécialisés de l’armée américaine,
les cinéastes et photographes qui suivaient les opérations terrestres dépendaient de l’Army Pictorial Service (APS) qui était rattaché au Signal Corps réorganisé en 1942 à la suite de l’engagement des États-Unis dans la guerre. L’US Navy et l’Army Air Force avaient aussi leurs propres services photographiques qui portaient des noms divers.
Tous ces services étaient organisés et superrvisés par des professionnels tels que personnes Darryl F. Zanuck ou Frank Capra, (voir aussi notre billet relativement à l’exposition Filmer les camps de Hollywood à Nuremberg | Mémorial de la Shoah).
Par la suite, Patrick Peccatte procède à un très intéressant et utile repérage de différentes strates de légendes d’une photo ainsi qu’à un travail de repérage des différentes utilisations possibles de ces photos. Ce travail étant rendu possible grâce à la redocumentarisation des collections numérisées disponibles sur Internet.
En conclusion, Patrick Peccatte indique que
Le décloisonnement des archives participe au renouvellement des études sur la couverture photographique et cinématographique de cette guerre. Il permet en particulier de mieux comprendre comment Capa a travaillé parfois accompagné ou accompagnant d’autres opérateurs durant une assez courte période.
Mais qu’un important travail reste à faire pour arriver à un véritable travail de redocumentarisation de l’œuvre de Capa. Pour y parvenir, les fonds les plus intéressants restant consultables uniquement sur place, il importerait que ces archives soient mises en ligne de manière massive et sans réserves. Or, le note Patrick Peccatte,
les institutions patrimoniales qui détiennent ces documents se considèrent comme des conserveries de la mémoire, les agences et les fondations demeurent des gardiennes farouches d’œuvres devenues lucratives.
En attendant, nous disposons déjà du travail mené par Patrick Peccatte que je vous invite à découvrir directement sur Déjà vu.
Dans une perspective d’enseignement de l’histoire, ces modalités de redocumentarisation d’images à l’aide de l’Internet sont déjà forts intéressantes puisque l’enseignant-e a désormais à sa disposition un matériel d’archives numérisées et hébergées en ligne grâce à des initiatives telle que PhotosNormandie (http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/). Elle/il a également accès à des travaux de chercheurs portant sur ces mêmes objets qu’il/elle aurait de la peine à mener seul dans son coin. L’enseignant-e peut alors mieux se concentrer sur le dispositif d’enseignement-apprentissage à réaliser avec un tel matériel.
Le stade suivant consiste à initier un travail collaboratif entre enseignant-e-s et archivistes/documentalistes/chercheurs tel que l’a mené Patrick Peccatte avec PhotosNormandie. Pour ma part, je compte bien que le travail initié récemment avec Rémy Besson et Daniel Girardin [L’histoire au prisme de l’image (mardi 27 avril 2010)] se poursuive en ce sens ces prochaines années. La philosophie et le programme du site Culture visuelle qui abrite Déjà vu propose une plate-forme de production et d’échange adéquate pour un tel programme. En effet, Culture visuelle offre à tout un chacun la possibilité de participer à la création et la diffusion d’un tel savoir dans le domaine de l’image.
L’article complet Revoir Capa | Déjà vu
A la suite de l’Atelier de ce dernier mardi consacré à l’utilisation de la Bande Dessinée en histoire, je fais ici l’inventaire des liens et références utilisées lors de cette séance. Au terme de ce parcours, je répertorie également les activités conçues par les étudiant-e-s lors de cet atelier.
En préambule, le billet Faudra-t-il réécrire les albums d’Astérix? et les commentaires qui s’en suivirent sur la question suivante: Peut-on utiliser une bande dessinée telle qu’Astérix pour enseigner l’histoire de l’Antiquité? avec deux positions fortement différenciées.
Le deux sites suivants peuvent servir de point de départ à une utilisation de la bande dessinée en histoire:
Pour celles et ceux qui souhaitent disposer d’un panorama relativement à l’histoire de la bande dessinée, l’ouvrage de Daniel Fondanèche (2005). Paralittératures. Paris: Vuibert aux pages 455 à 543 synthétise l’histoire de la BD de ces débuts jusqu’aux mangas.
Paru en 1993 aux Editions Syros, L’histoire… par la bande d’Odette Mitterand et Gilles Ciment traite plus particulièrement de la bande dessinée historique.
Dans le domaine des travaux universitaires, je signalerai plus particulièrement deux ouvrages:
Dans l’actualité récente, il nous faut noter les différentes actions concernant Tintin au Congo d’Hergé visant son interdiction ou l’inscription en son sein d’une mise en garde ainsi que les différents travaux centrés sur l’image de la colonisation européenne par les Européens dans les années 1930 au travers de cet album:
La collection belge du secondaire « Construire l’histoire » des éditions Didier Hatier en quatre volumes propose dans chacun de ceux-ci un ou deux dossiers organisés partiellement ou totalement autour d’oeuvres en bande dessinée:
Au terme de ce premier parcours, les activités suivantes ont été confectionnées par les étudiant-e-s (fichiers au format .pdf):
|
|
|
|
|
|
Les films sur la guerre d’Algérie, « anti-français » ? | Rue89 http://ht.ly/1H9Fq [histoire] |
5 May 2010
Je publie: Revue de presse du 2 May 2010 – Shared Comme de nombreuses autres photos de guerre, cette illustration. … http://ow.ly/17f2NU [histoire] |
|
|
|
Je publie: Raconter Dien Bien Phu du côté Viêt Minh – Du 22 au 25 avril dernier, le 6ème conférence mondiale du jou… http://ow.ly/17ftBr [histoire] |
3 May 2010
Photo: Comme de nombreuses autres photos de guerre, cette illustration est en fait une reconstitution… http://tumblr.com/x579cjqnc [histoire] |
|
|
|
Photo: Collectif, Dien Bien Phu vu d’en face, Paroles de Bô doï, Decitre (ed), 2010 (via Raconter Dien Bien… http://tumblr.com/x579cjvcn [histoire] |
|
|
|
"« La France a mis beaucoup d’encre dans cette défaite. Curieusement, du coté des vainqueurs, c’est le…" http://tumblr.com/x579cjzc0 [histoire] |
|
|
|
"« Nous n’avons peut-être rien révélé d’extraordinaire et d’inconnu dans les faits. Ce qui compte, ce qui…" http://tumblr.com/x579ck0d0 [histoire] |
|
Je publie: L’État de l’Oregon adopte Google Apps Education pour ses écoles | Framablog http://ow.ly/17f0Gx [histoire] |
2 May 2010
Framablog, le blog de Framasoft promoteur de ressources sous licences libres, répercute cette nouvelle passée totalement inaperçue dans le monde francophone alors que pour l’auteur elle revêt de la plus haute importante
Parce que c’est peut-être rien moins que l’éducation de demain qui se cache ici derrière cet évènement.
De quoi s’agit-il?
De l’adoption par l’Etat américain de l’Oregon de la solution Google Apps Education pour toutes ses écoles publiques. Autrement dit toutes les données des élèves de l’Oregon seront désormais hébergées dans les nuages (cloud computing ou informatique dans les nuages) des serveurs de Google sans que cela ne fasse peur à l’Etat d’Oregon ou que cela ne provoque de réactions du côtés des élèves ou de leurs parents.
Pour l’auteur
C’est un choix de l’administration publique, c’est un État tout entier (qui concernent plusieurs centaines de milliers d’élèves) et ça va donner de sérieuses billes à Google pour convaincre d’autres futures institutions scolaires d’en faire autant. Surtout si les journalistes ne font rien d’autre que d’applaudir benoîtement.
La suite de l’article propose la traduction en français de deux articles publiés en anglais: l’un sur le blog officiel de Google (Alis volat propriis : L’État de l’Oregon fait entrer Google Apps dans toutes ses écoles), l’autre du journal en ligne Mashable (Pourquoi les écoles s’ouvrent à Google Apps).
Source: L’État de l’Oregon adopte Google Apps Education pour ses écoles – Framablog.
Un e-mail vient de vous être envoyé pour confirmer votre abonnement. Veuillez cliquer sur le lien « Confirmer l’abonnement » dans cet e-mail pour valider votre abonnement.