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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Culture populaire et pouvoir : enseigner l’éducation aux médias dans une perspective de justice sociale

29 avril 2022 by Lyonel Kaufmann

L’éducation aux médias considère traditionnellement les médias de masse comme étant manipulateurs envers les jeunes qui, par conséquent, ont besoin de « compétences » en matière de lecture attentive. En revanche, l’ouvrage Pop Culture and Power: Teaching Media Literacy for Social Justice l’envisage comme une pratique dynamique, façonnée par son contexte social et culturel. Les auteurs développent un cadre pour analyser le pouvoir dans ses diverses manifestations, en soutenant que le pouvoir fonctionne à travers la culture populaire. Pop Culture and Power explore ainsi l’engagement médiatique comme une opportunité de promouvoir le changement social.

Voyant la culture populaire comme une opportunité d’enseignement plutôt que comme une menace, Dawn H. Currie et Deirdre M. Kelly ont travaillé avec des éducateurs de la maternelle à la 12e année pour étudier comment la culture populaire peut soutenir l’enseignement de la justice sociale. Currie et Kelly ont commencé la recherche pour ce projet par un séminaire de formation des enseignants sur l’analyse des médias où les participants ont conçu des activités en classe en utilisant des jeux de société, des films populaires, des clips musicaux et des publicités. Ces activités ont ensuite été testées dans les classes des participants, ce qui a permis aux auteurs d’identifier et de traiter les problèmes pratiques rencontrés par les étudiants apprenants. Des études de cas décrivent la conception, la mise en œuvre et l’évaluation rétrospective d’activités engageant les apprenants dans l’analyse et la production de médias. Après les études de cas, les auteurs examinent comment leur approche peut favoriser les pratiques éthiques lors de l’engagement dans l’environnement numérique.

Pop Culture and Power offre des outils théoriques et pratiques qui peuvent aider les éducateurs à préparer les jeunes à s’engager dans notre monde de plus en plus complexe de création de sens par les médias.

La Table des matières :

1. Teaching for Social Justice: Pop Culture in the Classroom
2. Agency and Power as Media Engagement
3. Pop Culture and Power: Teaching as Research
4. The Monopoly Project: Meaning Making through Board Game Production
5. The Hunger Games: Using Popular Film to Learn about Power
6. Celebrity Marketing: Gender Performances in Popular Music
7. Are You Being Hailed? Advertising as a Venue for Critical Media Literacy
8. Agency Revisited: Pop Culture in a Participatory Classroom
9. Power Revisited: Harnessing Media Engagement to Social Change

Référence : Currie, D. H. & Kelly, D. M. (2022). Pop Culture and Power: Teaching Media Literacy for Social Justice. Toronto : University of Toronto Press.

Classé sous :Médias et technologies, Publications

Géographie et impérialisme. De la Suisse au Congo entre exploration géographique et conquête coloniale

5 avril 2022 by Lyonel Kaufmann

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Géographie coloniale et impérialisme suisse : une histoire transnationale.

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Au XIXe siècle, les sociétés de géographie représentaient, à côté d’autres milieux, des cénacles où se produisait un discours raciste accompagné d’actions expansionnistes. Les fréquentaient des représentants de l’économie capitaliste, de la politique fédérale ou encore du monde scientifique et culturel, tous fascinés par les perspectives que la pénétration occidentale outre-mer semblait leur offrir.

Dans ce livre, Fabio Rossinelli (Section d’histoire) propose une analyse historique du rôle que la Suisse a joué dans l’expansion impérialiste européenne du XIXe siècle par le biais de ses sociétés de géographie. Il se concentre en particulier sur les relations suisses avec Léopold II, roi des Belges, dans son dessein d’exploration et de colonisation du Congo : un événement qui se concrétise par la création d’un régime brutal d’extraction du caoutchouc (1876-1908). Dans ce contexte, plusieurs figures des sociétés de géographie soutenues par la Confédération, comme le cofondateur du CICR Gustave Moynier, ont prêté main-forte au monarque belge.

Disponible en libre accès sur le site web de l’éditeur, cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat en histoire contemporaine, récompensée par le Prix Whitehouse 2021 qui honore un travail portant sur la Suisse et ses rapports avec un autre pays.

Fabio Rossinelli, Géographie et impérialisme. De la Suisse au Congo entre exploration géographique et conquête coloniale, Neuchâtel, Alphil, 2022.

Classé sous :Histoire savante, Publications

Ludovia#CH22 : L’enseignement de l’histoire est-il soluble dans les Humanités numériques ? Et inversement ? (Mardi 12 avril 2022 9h00 à 12h00)

1 avril 2022 by Lyonel Kaufmann

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Dans le cadre de la 4e édition de Ludovia#CH à Yverdon-les-Bains (11 au 13 avril 2022), le mardi matin 12 avril de 9h00 à 12h00 sera notamment consacré à l’enseignement de l’histoire dans le contexte de l’éducation numérique à l’heure du Plan d’étude romand (PER).

woman in a virtual reality headset
Photo de Jessica Lewis Creative sur Pexels.com

Mise en contexte 

En 2021, la CIIP a révisé le PER pour intégrer les nouveaux apprentissages relevant de l’éducation numérique pour la scolarité obligatoire. Adoptée par l’Assemblée plénière le 18 mars 2021, elle s’appuie sur trois piliers : l’usage approprié des outils, l’initiation à la science informatique et l’éducation aux nouveaux médias.

Concernant le cycle 3 et plus particulièrement le pilier initiation à la science informatique (EN 32 — Poser et résoudre des problèmes en science informatique…), le champs Informatique et société propose des liens avec le SHS 32 – Relation Homme-Temps et le SHS 33 – Outils et méthodes de recherche pour travailler les questions informatique et société. 

Un dialogue, un échange est ainsi proposé avec l’enseignement de l’histoire, mais comment, avec quelles conceptions, du côté de la science informatique envisage-t-on cette relation informatique et société ? Quels rapports envisage-t-on avec les SHS et ici plus particulièrement l’histoire ? plus largement quelle est la conception relative aux Humanités à l’ère du numérique. Inversement, de quelle manière les enseignant•es d’histoire peuvent-ils contribuer à travailler au cycle 3 ces rapports de la société avec la technique, comment interroger le rapport homme-machine ou avec la technologie au cycle 3? quels dispositifs numériques ou numérisés permettent-ils d’augmenter nos enseignements en histoire ?

Ces questions seront abordées en deux parties. Dans une première partie, un dialogue sera engagé entre la Science informatique et l’enseignement de l’histoire à l’ère du numérique. Dans un deuxième volet, les participant•es auront l’occasion de découvrir et d’expérimenter des dispositifs d’enseignements en histoire ou en lien avec l’histoire recourant au numérique.

Première partie : Quel dialogue au cycle 3 entre la Science informatique et l’enseignement de l’histoire ? (9h00 à 10h15)

9h00-9h30 : Gabriel Parriaux/Jean-Philippe Pellet : le volet Informatique et société dans l’enseignement de la Science informatique

9h30-10h00 Lyonel Kaufmann : L’enseignement de l’histoire est-il soluble dans les Humanités numériques ?

10h00-10h15 : Discussion

Deuxième partie : Recourir à des dispositifs numériques pour enseigner l’histoire au cycle 3

10h45 – 11h30 : Ateliers

Quatre ateliers à choix de 40 minutes

  • Nathalie Masungi (HEP Vaud): Utilisation en classe de l’application numérique « Fuir la Shoah. Ma rencontre avec des témoins »
  • Rémi Schaffter (HEP Vaud): Présentation du serious game « Stalinizm » et de sa conception : questionner la pertinence du média vidéoludique comme outil pour l’enseignement de l’histoire 
  • Julien Bachmann & Stéphanie Dubosson: « Mise en carte d’un récit historique : construire un itinéraire à l’aide du Livre des Merveilles »
  • Krichane Selim & Rochat Yannick (UNIL/EPFL Gamelab):  « « Lausanne 1830 » : un jeu vidéo pour enseigner l’histoire locale»

11h30 à 12h00 : Retour et discussion sur les ateliers.

Pour s’inscrire à cet événement et à d’autres activités de Ludovia#CH22 : https://www.conftool.com/hepvd-ludovia/index.php?page=index

Pour consulter l’ensemble du programme : Programme général

Classé sous :Didactique, Humanités Digitales, Ludovia, Médias et technologies

Comme un Romain en Helvétie | Musée national suisse

31 mars 2022 by Lyonel Kaufmann

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Comment les Romains approvisionnaient-ils les grands centres de leur époque tels que Vitudurum (Oberwinterthur), Aquae Helveticae (Baden) ou Vindonissa (Windisch)? En grande partie grâce aux villae implantées dans la région, nous explique le blog du Musée national suisse.

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Maquette d’une villa romaine à Winkel, près de Bülach. Musée national suisse

Les villae romaines étaient le plus souvent construites le long des axes routiers essentiels à la survie des provinces. Lorsqu’il y avait des ressources naturelles à proximité, comme du calcaire, de l’argile ou du minerai de fer, on y produisait aussi, outre des denrées alimentaires, des objets usuels comme des tuiles ou des outils. À la fois habitation et salle d’apparat, la villa rustica, pièce maîtresse du domaine, était d’une opulence délibérée. La pars rustica qui lui était rattachée, en revanche, était principalement constituée de bâtiments agricoles et d’étables. D’après les estimations des archéologues, le canton de Zurich comptait à lui seul près de 120 villae romaines, dont beaucoup dorment encore dans le sol. Pour une raison toute simple: c’est dans la terre que ces trésors archéologiques sont le mieux conservés. Lorsque les terrains ont été fouillés, c’est là encore, la plupart du temps, pour une raison toute simple: la sauvegarde avant l’exécution de projets de construction. On sait malgré tout beaucoup de choses sur le rôle et le fonctionnement de ces villae.

Lire la suite : Comme un Romain en Helvétie | Musée national suisse

Pour d’autres articles du Musée national suisse relativement à l’Antiquité classique en Suisse : https://blog.nationalmuseum.ch/fr/category/antiquite-classique/

Légende image d’en-tête : Reproduction d’une villa rustica à l’aide de figurines d’étain. Limesmuseum Aalen

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Fabien Granjon : « Le numérique renforce les logiques de reproduction sociale »

25 mars 2022 by Lyonel Kaufmann

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Sociologue et professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris 8, Fabien Granjon a étudié les usages de l’informatique connectée dans les classes populaires. Le constat est sans appel. Comme dans toute pratique sociale ordinaire, les usages du numérique connecté n’échappent à la règle. Le capital culturel a un impact direct sur ces derniers. Loin d’être une solution miracle pour une démocratisation de l’accès à la culture, le numérique aggrave les inégalités. Le Café pédagogique l’a interviewé à l’occasion de son ouvrage Classes populaires et usages de l’informatique connectée. Des inégalités sociales-numériques. Extraits.

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Sur l’origine des inégalités numériques

D’abord il me paraît très important de rappeler que les inégalités numériques n’ont précisément rien de numérique. Elles sont fondamentalement des inégalités sociales qui s’imposent à la pratique du numérique, pratique dont on ne voit pas pourquoi elle échapperait à la dynamique inégalitaire qui traverse nos sociétés de part en part. Il est important de considérer que les écarts de pratique sont constitutifs d’inégalités sociales qui déterminent, certes, des conditions d’accès et d’usages, mais plus foncièrement encore, ces inégalités façonnent chez les individus des aptitudes, des envies, des dispositions qui cadrent leurs modes d’appropriation des TNIC. Prendre au sérieux ce fait invite à prêter attention aux conditions de possibilité de développement des pratiques de l’informatique connectée, mais également aux logiques sociales déterminant l’actualisation des usages.

Sur le rôle de l’école relativement à ces inégalités

les pratiques du numériques sont des pratiques culturelles. Il n’est donc pas étonnant de constater que plus les individus sont éloignés de la culture scolaire et n’ont pu bénéficier, lors de leur prime socialisation d’un entourage disposant d’un capital culturel conséquent, plus ils semblent avoir quelque difficulté quant à l’usage de l’informatique connectée.

Fabien Granjon tient également pour responsable le rôle que jouerait l’éducation numérique elle-même dans l’établissement de ces inégalités

La part prise par le numérique au sein de la sphère éducative vient renforcer ces distorsions, c’est une évidence. La bonne maîtrise des TNIC dans un cadre scolaire est fortement indexée au milieu social. Savoir chercher, hiérarchiser, classer, synthétiser, ranger, etc. sont des compétences spécifiques qui n’ont pas grand-chose à voir avec celles qui consistent à assurer une présence sur les réseaux sociaux numériques. Les usages scolaires du numérique nécessitent des compétences et des dispositions qui avantagent les élèves qui évoluent au sein de familles favorisées.

A très largement méditer… au-delà même concernant l’école la question du numérique en son sein.

L’ouvrage : Granjon, F. (2022). Classes populaires et usages de l’informatique connectée. Des inégalités sociales-numériques. Paris: Presses des Mines.

L’interview dans son intégralité : Fabien Granjon : « Le numérique renforce les logiques de reproduction sociale » | Le Café pédagogique (25.03.2022).

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Numérique à l’école: ce que la pandémie a changé – Heidi.news

17 mars 2022 by Lyonel Kaufmann

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Le 13 mars 2020, il y a deux ans, c’est la stupéfaction en Suisse: le Conseil fédéral annonçait la fermeture des écoles pour freiner la pandémie de Covid-19. Avec la mise en place dans l’urgence des cours à distance, le numérique s’est alors retrouvé au centre de l’attention. Comment son usage dans les classes a-t-il évolué depuis? La crise sanitaire a servi d’accélérateur.

Pour Christophe Cattin, le président de la Commission pour l’éducation numérique, un organe de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) «La pandémie a permis de démystifier le numérique» :

«D’un côté, les peurs sont tombées. De nombreux enseignants qui ne voulaient pas s’y mettre ont réalisé que Microsoft Teams ou Educlasse, la plateforme des cantons de Berne et du Jura, n’étaient finalement pas si compliqués et pouvaient même être très utiles. A l’inverse, ceux qui pensaient que le numérique à l’école allait tout résoudre ont adopté un discours plus nuancé. On a vu que le numérique ne rendait pas forcément l’apprentissage meilleur ou plus rapide, et que le distanciel exacerbait les inégalités. L’expérience des deux dernières années a permis de poser certaines limites.»

Si le numérique s’impose dans la classe, il n’est pas forcément au coeur des activités des élèves, mais plutôt dans l’accompagnement et l’augmentation de l’activité de l’enseignant ainsi que l’illustre l’exemple suivant dans l’article d’Heidi,news :

«Mon prof de math, par exemple, fait son cours sur un beamer puis le partage en ligne. C’est très utile, par exemple si la correction d’un exercice en classe va trop vite. Mon prof de philo, qui a pourtant 64 ans, y met les PowerPoint qu’il présente, des consignes d’exposés. Désormais, les devoirs et les évaluations doivent même obligatoirement être annoncés sur Classroom. Il y a vraiment un avant et un après.»

Dans ce cadre, le numérique reste alors largement à la périphérie de l’activité et des pratiques pédagogiques elles-mêmes. Olivier Solioz, vice-président du Syndicat des enseignantes et enseignants de Suisse romande (SER), exprime bien les questions et les doutes concernant l’utilisation à proprement parler pédagogique du numérique :

«Il y a des réflexions sur l’optimisation du temps de travail en classe, avec l’adoption de modèles de type “classe inversée”. Mais aussi sur le développement de moyens d’enseignements plus interactifs. Parmi les sites et les applications que les enseignants ont utilisées ces dernières années, il convient désormais d’opérer un grand tri et de déterminer ce qui apporte un vrai plus à l’enseignement.»

Il reste donc bien du chemin à faire…

Source : Numérique à l’école: ce que la pandémie a changé – Heidi.news

Classé sous :Enseignement à distance, Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Cours GDH : Une nouvelle histoire des techniques et leurs imaginaires, approche transpériodique (12-13.05.2022)

8 mars 2022 by Lyonel Kaufmann

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Les journées annuelles de formation continue du GDH (Groupe d’étude de la Didactique de l’Histoire de la Suisse romande et du Tessin) auront lieu avec la HEP-Vaud à Lausanne : ce cours fait partie des cours de formation continue attestée.

Le GDH propose, à l’occasion de son 24ème cours de formation un questionnement. À l’heure de mutations techniques fortes, voire de mutations anthropologiques, comme l’intelligence artificielle et la robotisation de nos environnements quotidiens, sociaux, qu’en est-il des discours, des enjeux et des représentations que les époques antérieures ont connu face à ces bouleversements : le monde antique et la disparition de l’esclavage en Europe chrétienne ; le monde médiéval et l’essor des énergies renouvelables ; le monde industriel et les énergies fossiles pour prendre quelques grands moments de basculements technologiques et énergétiques.

Jusqu’à récemment, l’histoire des techniques était plutôt une histoire positive, une histoire de ce qui avait « marché », ce qui avait été accepté, plus ou moins de bon gré, dans les cadres économiques, sociaux et mentaux des sociétés. Mais qu’en est-il des usages de la technique ? Les techniques les plus connues sont-elles toujours les plus efficaces ? On s’aperçoit alors que les technologies sont très ancrées dans les enjeux sociaux forts et puissants des rapports de force, des contextes socio- historiques donnés. De même, comment l’Occident s’est-il attribué d’autres savoirs techniques, pour ensuite, exporter, imposer son univers technologique dans le cadre extra-européen, celui du monde colonial ?

C’est à partir de ce questionnement que le cours proposera des études de cas historiques, des réflexions didactiques et des pistes d’exploitation en classe.

Le délai d’inscription est fixé au 8 avril 2022. Le cours est gratuit pour les enseignant·e·s vaudois·e·s, il vous suffit de demander congé à votre direction d’Établissement qui devrait vous l’accorder puisque la validation de cette formation est certifiée par la HEP Vaud.

Les collègues des autres cantons établissent leur procédure habituelle.

De plus, hors formation, mais en lien avec la thématique, le GDH organise une conférence-débat le mercredi 11 mai à 19h30 sur « Qu’est-ce qu’une révolution technologique ? » au Palais de Rumine entre Jean-Paul Demoule, préhistorien et Rémy Rieffel, sociologue du numérique. Cet événement est public et gratuit.

Pour les deux journées de formation les 12 et 13 mai 2022 inscrivez-vous (délai 8 avril) avec le lien HEP suivant :

https://is-academia.hepl.ch/imoniteur_ISAHEP/docs/!itfHEPFiches.pdf/21- SHS141.pdf?id=700956778 

Classé sous :Didactique

La propagande nazie et la « guerre des cartes » | visionscarto

8 mars 2022 by Lyonel Kaufmann

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La cartographie a été un instrument important de la propagande nazie. Bien que principalement destinée à la population allemande, elle a aussi été massivement diffusée à l’étranger. Visionscarto propose d’explorer ici un atlas de guerre allemand publié en 1941 aux États-Unis, dans lequel sont exposés et justifiés les points de vue nazis sur le déclenchement et les débuts de la Seconde Guerre mondiale.
Visionscarto s’attarde à la fois sur les types d’informations utilisés et les principaux procédés graphiques mis en œuvre. Il souligne aussi que cet atlas conduisit les chercheurs américains aux premières réflexions théoriques sur les cartes comme moyens de communication.

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Couverture de la version anglaise de l’atlas The War in Maps 1939/40 de Giselher Wirsing (dir.) avec Albrecht Haushofer, Wolfgang Höpker, Horst Michael et Ulrich Link, publiée à New York en 1941 par la German Library of Information (Bibliothèque allemande d’information). Ce n’était pas très courant à l’époque, mais il y a aussi les noms des dessinateurs cartographes (Ernst Adler et Alois Moser).

La publication de The War in Maps (et de quelques autres cartes insérées par exemple dans Facts in Review) a des conséquences immédiates aux États-Unis, mais pas celles qu’espéraient les auteurs : elle fait prendre conscience de l’importance des cartes comme outils de communication et de propagande. La cartographie devient un média de masse, qui peut déformer la réalité et transmettre non seulement des faits, mais aussi des idées, des doctrines, des politiques, des visions de l’avenir. Les années 1940 sont un tournant pour la discipline cartographique : de nombreux articles sont publiés aux États-Unis entre 1941 et 1949, abordant le thème de l’usage des cartes par la propagande (Quam, 1943 ; Boggs, 1947 ; Thomas, 1949). Le premier et le plus célèbre est celui qu’écrit en 1941 Hans Speier, un sociologue allemand qui a émigré à New York en 1933. Son article, intitulé « Géographie magique » est une réponse directe à l’atlas The War in Maps.

La propagande nazie et la « guerre des cartes » – Gilles Palsky – Visionscarto

L’atlas en version anglaise – The War in Maps 1939/40, publié par la German Library of Information à New York (1941) – est téléchargeable en bonne définition sous la forme d’un fichier pdf sur le site de l’université du Texas (Perry-Castañeda Library Map Collection).

La version allemande de 1942 – Der Krieg 1939/41 in Karten est disponible sur le site de la collection cartographique David Rumsey.

Lire l’article : La propagande nazie et la « guerre des cartes » – Gilles Palsky – Visionscarto

Classé sous :Histoire savante, Publications

Un voyage à travers la Suisse en 1608 – Musée national – Blog sur l’histoire suisse

4 mars 2022 by Lyonel Kaufmann

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Consommation d’alcool, bains publics, mode, rapport à la mort: les étonnantes observations de Thomas Coryate (1577 – 1617), explorateur anglais qui visita la Suisse au début du XVIIe siècle.

La Suisse n’a pas toujours été une destination touristique prisée. Avant qu’aux XVIIIe et XIXe siècles, les amoureux de la nature puis les touristes ne déferlent en masse dans les Alpes, l’ancienne Confédération était davantage considérée comme un lieu de transit assez pénible. Rien d’étonnant puisqu’autour de 1600, notre pays n’avait aucune curiosité majeure à offrir aux visiteurs: point de cour princière, des villes plutôt petites… Quant à la traversée des Alpes, elle était réputée dangereuse et difficile. De toute façon, le voyage en soi pour le plaisir de la découverte de nouveaux lieux et la rencontre de personnes différentes étaient quasiment inconnu à l’époque.

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Il y avait cependant déjà quelques pionniers qui, mus par la curiosité et la soif d’aventure, partaient explorer des pays étrangers. C’est le cas de l’Anglais Thomas Coryate (1577 – 1617), que ses pérégrinations à travers l’Europe amenèrent à visiter la Confédération en 1608. Un bref compte rendu de voyage, pittoresquement intitulé Coryats crudities: Hastily gobled up in five moneths travells […] (en français, «Les crudités de Coryate: avalées à la hâte au cours d’un voyage de cinq mois […]»), nous livre ses observations. Publié en 1611, cet opuscule était dédié à son protecteur, le prince anglais Henry Frederick.

— Lire la suite : blog.nationalmuseum.ch/fr/2022/02/un-voyage-a-travers-la-suisse-en-1608/

Classé sous :Publications

« Comment écrire l’histoire aujourd’hui ? » – Un cycle de conférences à (ré)écouter et (re)voir

2 mars 2022 by Lyonel Kaufmann

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Le Service histoire du département Philosophie, histoire, sciences de l’homme de la BnF a proposé de septembre à décembre 2021 un cycle de conférences intitulé : _Comment écrire l’histoire aujourd’hui ?_Reconstruire le passé entre faits et interprétation.

Ce cycle a été élaboré en partenariat avec Denis Forest, Professeur de philosophie et d’histoire des sciences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il invitait historiennes et historiens à exposer leurs méthodes et outils de travail, afin d’interroger la façon dont ils écrivent l’histoire, entre faits et interprétation.

En quoi la reconstruction du passé peut-elle avoir une prétention «[explicative » ? De quel type d’explication s’agit-il ? Histoire croisée, apport des sciences expérimentales, histoire contrefactuelle, histoire environnementale… Ce cycle a été l’occasion de présenter une diversité de méthodes et disciplines utilisées aujourd’hui pour écrire l’histoire.

LA BNF propose de retrouver sur sa page « Médiathèque » de la BnF l’ensemble des conférences en audio ou vidéo.

Pour regarder les conférences en ligne :

Soirée inaugurale : 29 septembre 2021
« Écrire l’histoire aujourd’hui : Quels sources et objectifs dans la reconstruction du passé ? »

Avec Anne Cheng, professeure au Collège de France, Mathilde Larrère, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Gustave Eiffel, et Benjamin Stora, professeur des universités et ancien président du Conseil d’orientation du Musée de l’immigration.
Soirée animée par Jean Lebrun, agrégé d’histoire, chroniqueur et producteur à France Inter.

2e conférence : 13 octobre 2021
« L’histoire croisée. Sources, données et témoignages d’après l’exemple franco-allemand »

Avec Claire Gantet, professeure d’histoire moderne à l’université de Fribourg (Suisse), et Mareike König, directrice adjointe de l’Institut historique allemand à Paris.

3e conférence : 20 octobre 2021
« « Et si ..? ». Introduction à l’histoire contrefactuelle et à l’étude des possibles du passé »
Avec Quentin Deluermoz, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris, et Pierre Singaravélou, professeur d’histoire contemporaine au King’s College London et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

4e conférence : 1er décembre 2021
« Quand la médecine et l’archéologie explorent l’histoire : L’apport des sciences expérimentales pour comprendre le passé »
Avec Philippe Charlier, médecin, anthropologue, archéologue, directeur du département de la recherche et de l’enseignement au musée du Quai Branly – Jacques Chirac ; et Jean-Paul Demoule, archéologue, préhistorien, professeur émérite de protohistoire européenne à l’université Paris 1 et ancien président de l’Inrap.

5e conférence : 1er décembre 2021
« D’autres récits en histoire ? Introduction à l’histoire environnementale »
Avec Grégory Quenet, professeur en histoire de l’environnement, université UVSQ-Paris Saclay et titulaire de la chaire Laudato si’ «[Pour une nouvelle exploration de la Terre[» au Collège des Bernardins.

6e conférence : 15 décembre 2021
« Qu’est-ce qu’une explication historique ? Whewell, Hempel et nouse»
Avec Denis Forest, professeur de philosophie et d’histoire des sciences à l’université Paris 1 et membre statutaire de l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques.

Source de l’information : histoirebnf.hypotheses.org

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

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Un an après : Pourquoi Cléopâtre n’a pas inventé le vibromasseur

8 mai 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de la sortie récente d’une bande dessinée à succès sur l’histoire de la sexualité, par Philippe Brenot et Laetitia Coryn (Les Arènes BD, 2016), l’information selon laquelle Cléopâtre aurait inventé, il y a un peu plus de 2000 ans, le premier vibromasseur a fait le tour du Web, témoignant de la fascination qu’exerce aujourd’hui encore l’ancienne […]

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Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle

15 août 2011 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle Mouvements artistiques, Rosa Luxemburg, Deuxième Guerre mondiale, le Mur et sa chute : Berlin est-elle la « capitale » du XXe siècle, pour le meilleur et pour le pire ? La réponse est oui pour l’auteur de cet article sur Rue89. «Cela devrait être Berlin. C’est […]

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Dossier d'actualité – Impact des TIC dans l'enseignement – janvier 2009

4 février 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dossier d’actualité – Impact des TIC dans l’enseignement – janvier 2009: Comment individualiser les…

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Nuit et Brouillard – Jean Ferrat

23 juillet 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1963, Jean Ferrat compose cette chanson en mémoire des victimes des camps de concentration. Son père, immigré juif de Russie est mort à Auschwitz. La chanson fut « déconseillée » par le directeur de l’ORTF, mais passa un dimanche à midi sur la première chaîne, dans l’émission Discorama de Denise Glaser. Cette chanson fera partie avec cinquante-neuf […]

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EdNum – Casser les codes : le long chemin des femmes

26 novembre 2022 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En rassemblant les acteurs et les actrices engagé.e.s dans l’inclusion indispensable des femmes dans les secteur du numérique, l’association Femmes@Numérique, créée en 2021, souhaite donner toutes ses chances à la transformation en profondeur qui doit être conduite pour atteindre cet objectif. Elle a aussi servi de point de départ à la formation et au colloque organisés les 16 et […]

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Thomas Paine, La justice agraire opposée à la loi et monopole agraire, ou plan d’amélioration du sort des hommes, Paris, an V (1797), p.20 L’Europe peut-elle être dite “civilisée” ? – Révolution Française

22 avril 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’état actuel de la civilisation en Europe est aussi injuste dans ses principes, qu’odieux dans ses conséquences : on en est généralement convaincu, et c’est ce sentiment intime qui fait craindre les progrès des lumières, et qui fait trembler les possesseurs des propriétés à la seule idée d’une révolution ; […]. Lorsque la richesse et l’éclat, au […]

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