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Histoire Lyonel Kaufmann

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Le goût de l’archive déconfinée – Médié V@l

27 août 2020 by Lyonel Kaufmann

Je vous invite à lire ce très beau texte de Stéphanie Pirez-Huart décrivant les changements du travail en archive à l’ère du covid-19 et du déconfinement. 

Stéphanie Pirez-Huart consacre actuellement sa recherche sur l’histoire de Valenciennes à la fin du Moyen Âge. Son étude vise à déterminer l’aire d’influence de la ville à différentes échelles. L’objectif est de définir plusieurs cercles géographiques de l’action urbaine et les modalités de cette autorité. On s’attachera donc aux hommes et aux femmes qui font la ville et son œuvre, mais aussi aux terres et aux paysages. De façon sous-jacente, c’est la question d’une possible identité urbaine qui anime ce travail, dans une perspective de révision de la géographie régionale dans le Moyen Âge tardif.

Extraits : 

Les centres d’archives ayant rouvert il y a quelques semaines, Stéphanie Pirez-Huart nous entretient de ses nouvelles conditions de travail aux Archives Départementales du Nord.

Premier extrait : les habitudes d’avant

Comme le décrit Arlette Farge dans son célèbre Goût de l’archive, j’y ai mes petites habitudes, comme beaucoup. Je m’assieds toujours à la même place, dotée d’une lampe avec ampoule, face à la baie vitrée, dans la deuxième rangée en partant de la droite quand on fait face à la salle de lecture depuis la banque de prêt. Et comme le décrit Arlette Farge, c’est toujours très irritant d’y découvrir un intrus lorsque la place n’est pas libre à mon arrivée.

Deuxième extrait : les nouvelles conditions de travail 

La pandémie de covid a balayé tout cela. Désormais il faut réserver sa place, et il vaut mieux s’y prendre tôt. Car le nombre de personnes possibles dans la salle est limité, et délimité physiquement. Les longues tables ont été coupées en trois, chaque emplacement matérialisé par un ruban de couleur. À l’entrée il faut montrer patte blanche. Le contrôle des sacs n’est pas nouveau, quoiqu’à mon sens pour le moins curieux dans un lieu comme celui-ci, mais ça n’est pas le plus important. Notre agente d’accueil est désormais masquée mais effectue son travail avec toujours autant de chaleur, bien qu’à bonne distance. C’est elle qui délivre le numéro de place après avoir vérifié mon nom sur sa liste. Dans les escaliers, deux couloirs sont dessinés, l’un montant, l’autre descendant, pour respecter les consignes de circulation des personnes. À l’étage, on trouve une même signalisation au sol, qui invite le public à suivre un chemin précis pour se rendre à la place attribuée puis à la banque de prêt. L’ensemble du comptoir d’accueil est désormais muni d’un vaste mur en plexiglas. Les livres sont interdits à la consultation, les revues ont été retirées des étagères et la salle des inventaires est inaccessible. De nombreuses chaises ont disparu et l’un des pupitres près de la fenêtre est condamné. Le virus et ses conséquences s’imposent au regard, et sa matérialisation dans le paysage, massive en dépit de la transparence du matériau, rappelle constamment les mois qui ont précédé et les raisons qui ont conduit à toutes ces mesures.

Troisième extrait : les conséquences possibles à moyen/long terme : 

Ces conditions de travail sont aussi un défi pour les personnels des archives : la salle des inventaires est inaccessible, mais tous les instruments de recherche n’ont pas été numérisés. Si ce système se maintient, les services devront inévitablement envisager des opérations de numérisation massives pour permettre d’accéder aux inventaires qui ne sont pas encore en ligne. Autant de travail supplémentaire avec, j’imagine, les mêmes moyens qu’à l’accoutumée. Et une pression accrue pour répondre aux demandes du public, qui ne manqueront sans doute pas.

Source : Le goût de l’archive déconfinée – Médié V@l

Crédit photo : Photo de Marcus Loke sur Unsplash

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

« Petit Pays », le paradis perdu

26 août 2020 by Lyonel Kaufmann

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Une enfance dans la tourmente. Le quotidien insouciant de Gabriel (alias Gaby), enfant d’un couple mixte formé par un Français et une Rwandaise tutsie réfugiée dans le Burundi voisin, va être bouleversé par la guerre civile qui frappe le pays. Un conflit alimenté par la haine qui infuse depuis des décennies entre Tutsis et Hutus, les principales communautés de cet Etat d’Afrique de l’Est. Le cinéaste français Eric Barbier, qui a adapté le livre éponyme de l’auteur franco-rwandais Gaël Faye, décrit dans Petit Pays la dislocation d’une famille embarquée dans une crise qui, à la fois, la dépasse et la touche intimement.

Du regard de cet enfant sur les troubles socio-politiques traversés par le Burundi, au milieu des années 90, résulte un récit qui s’apparente à une fusée à plusieurs niveaux : Eric Barbier filme au plus près et avec justesse la mue graduelle de ses protagonistes dont les vies s’effritent et les destins finissent par être scellés par la tragédie. Avec Djibril Vancoppenolle, dans la peau du petit Gabriel, le cinéaste guide avec sagacité le spectateur dans les méandres d’une histoire politique complexe et en fait surtout le témoin du quotidien d’individus, qui du jour au lendemain, se trouvent aspirés par une violence inouïe.

Source : Eric Barbier :  » ‘Petit Pays’ n’est pas un film que l’on oublie quand on a fini le montage »

Pour Première :

Petit Pays c’est une claque aux films hollywoodiens sur les guerres africaines qui se sont gorgés des images de violence. Ici, La gifle est encore plus grande, quand le spectateur, comme le héros, réalise l’ampleur de l’horreur.

L’info du jour  a rencontré le cinéaste Eric Barbier et l’actrice Isabelle Kabano, lors de l’avant-première du film au Caméo, à Nancy. A lire : « Petit Pays », le paradis perdu

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

« La vraie question que pose le télétravail, c’est celle de l’utilité du travail »

25 août 2020 by Lyonel Kaufmann

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Le retour du télétravail doit être l’occasion de repenser globalement l’organisation du travail, estime Isabelle Barth, professeure en sciences du management, qui s’inquiète de la tentation de réduire les temps jugés « improductifs ». Extrait.

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Avec le télétravail, beaucoup de tout ce qui nous occupait disparaît : les trajets travail-domicile bien sûr, mais aussi tous les déplacements intraprofessionnels. Les moments de socialisation se réduisent à peau de chagrin : les pauses, les déjeuners, les « afterworks » [moments conviviaux entre collègues]. Les conférences, les cours, les réunions peuvent parfaitement se tenir en distanciel.

En effet, le bilan est là : le job est fait ! Est-ce que pour autant, tout ce qu’il y avait autour, était superfétatoire ? Inutile le pot à la fin d’une soutenance de thèse ? Inutiles les discussions de fin de cours autour du prof ? Inutiles les échanges de regards, les discussions en off lors d’une réunion ? Inutiles les petits bavardages dans le couloir ? Bien sûr que non !

En parallèle, une prise de conscience se fait : ce qui était accepté en présentiel devient insupportable en distanciel. Ces réunions qui durent des heures avec de longs monologues qui n’intéressent que celui qui « cause », ces enseignants qui se contentent de lire leurs slides, ces conférences mal préparées qui brassent des idées vagues. Le distanciel grossit le trait, zoome sur toutes ces dérives et amène la question : entre temps au travail et temps de travail, quel est l’écart acceptable ?

Après ce constat, Isabelle Bart propose trois pistes d’action pour ne pas aller vers un assèchement drastique du travail:

  1. La première est d’organiser des systèmes hybrides conjuguant présentiel et distanciel, qui amènent à recentrer le lieu de travail sur l’échange et la socialisation. 
  2. La deuxième piste est de former massivement les salariés à des méthodologies de gestion du temps, gestion de projet, prise de parole en réunion, animation de groupes de travail… ce qui est jusqu’à présent réservé à l’encadrement.
  3. La dernière recommandation, et la plus importante, est de réfléchir à l’« indirectement productif », ce qui consiste à mieux définir ce qu’on attend des temps non directement alloués à la production. Ces temps ne sont pas directement « utiles » mais ils contribuent aussi indirectement à l’activité, à la qualité du produit ou du service.

Source : « La vraie question que pose le télétravail, c’est celle de l’utilité du travail »

Crédits image : Image de Pexels sur Pixabay 

Classé sous :Enseignement à distance, Opinions&Réflexions

Et si finalement les moyens numériques étaient de précieux auxiliaires pédagogiques ? – Veille et analyse TICE, partage, approche critique

24 août 2020 by Lyonel Kaufmann

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Dans son dernier billet de blog, Bruno Devauchelle souhaite que l’illusion de la transformation de la pédagogie par le numérique laisse la place désormais à la recherche conjointe des évolutions pédagogiques d’une part et d’une approche critique des technologies du numérique et de leurs évolutions.

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Pour lui, les trois mois de confinement ont confirmé le rôle d’auxiliaire pédagogique joué par les moyens numériques :

Quelles transformations pédagogiques, si l’on fait abstraction des contraintes, on peut imaginer avec l’aide du numérique ? La plus ancienne est celle de l’Enseignement programmé, et assisté par ordinateur (EAO). Il s’agit purement et simplement de remplacer l’enseignant par la machine programmée. La plus récente est probablement la classe inversée, même si celle-ci ne doit pas vraiment grand-chose aux moyens numériques sur le plan pédagogique. Entre les deux, il y a des pratiques de différents types : collaboration, simulation, Mooc (CLOM), hybridation. Mais dans tous ces cas, à y regarder de plus près, les vraies transformations portent d’abord sur la place de l’enseignant et sur l’activité de l’élève au sein de l’espace d’apprentissage. Parce qu’il permet d’assouplir le recours au numérique ne transforme pas réellement l’enseignement, mais autorise des activités, des tâches qui sont difficiles à mettre en œuvre : ainsi en langue en est-il de l’écoute, du visionnage et de l’enregistrement. Aussi en mathématique avec la géométrie dynamique ou en physique ou en SVT avec la simulation.

Source : Et si finalement les moyens numériques étaient de précieux auxiliaires pédagogiques ? – Veille et analyse TICE, partage, approche critique:

Images d’en-tête : Image de Monsterkoi sur Pixabay

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Un jeu vidéo pour s’immerger dans le confinement des autres

23 août 2020 by Lyonel Kaufmann

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Suite aux mesures sanitaires mises en place ce printemps en Suisse, deux étudiants, un graphiste, un chercheur de l’EPFL et un journaliste du «Temps» ont créé un récit interactif.

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La question s’est posée au début du semi-confinement, alors que le covid était déjà omniprésent dans les médias: comment aborder cette thématique d’actualité autrement? Et si nous explorions la piste du jeu vidéo pour s’immerger dans le quotidien d’autres personnes et entrevoir ce qu’elles ont vécu? Lancé par l’Initiative pour l’innovation dans les médias (à laquelle Le Temps est affilié) en collaboration avec l’EPFL et l’Unil, ce projet de création de jeu vidéo a été mené durant l’été. Retour sur une coopération inédite menant à la création de Quatre apparts & un confinement.

Chargés de coordonner ce projet, Yannick Rochat et Paul Ronga ont décidé de s’inspirer des game jams, ces événements qui ne durent qu’un week-end et lors desquels on se réunit pour créer des jeux vidéo de A à Z. En un temps limité, il s’agit de tirer parti de toutes les compétences présentes, de laisser libre cours à l’esprit d’initiative et de faire preuve de bienveillance mutuelle.

Le résultat est superbe graphiquement. Les utilisateurs peuvent cliquer sur les appartements numériques, visiter chaque personnage et participer brièvement à leur vie: leurs décisions, leurs inquiétudes, leurs désirs ou leurs frustrations. Certaines expériences peuvent sembler familières aux utilisateurs, tandis que d’autres offrent une perspective différente sur ce que d’autres personnes peuvent ressentir pendant le confinement. Une réussite !

De plus, grâce à son code open source, d’autres médias et institutions sont invités à publier ou adapter l’expérience de jeu unique, par exemple dans d’autres langues.

Le jeu hébergé sur le site-web et l’application mobile Le Temps. : « Quatre apparts et un confinement »

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De gauche à droite: Andrew Dobis, Saara Jones et Mathias Hängärtner, les trois jeunes créatrices et créateurs recrutés pour créer le jeu. — © Carine Roth pour Le Temps

L’équipe de développement/réalisation :

Conception du jeu :  Saara Jones @astonedf
Graphisme : Mathias Hängärtner @matang
Développement : Andrew Dobis @dobios
Coordination du projet : Yannick Rochat @yrochat, Paul Ronga @palrogg
Producteurs :  Mounir Krichane (IMI), Gaël Hürlimann (Le Temps)

Source : Un jeu vidéo pour s’immerger dans le confinement des autres – Le Temps

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Publications, sur le web

Frances Allen, pionnière de l’informatique, est morte

10 août 2020 by Lyonel Kaufmann

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Agée de 88 ans, elle a passé toute sa carrière à IBM, où elle a donné ses lettres de noblesse à la compilation, un des piliers de l’informatique moderne.

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Frances Allen, pionnière de l’informatique, est morte à l’âge de 88 ans. Rama — CC BY-SA 2.0 fr

Seriez-vous en train de lire ces lignes sans Frances Allen ? Il est permis d’en douter : cette informaticienne américaine a apporté, dès les années 1960, une contribution décisive à l’informatique en donnant ses lettres de noblesse à la compilation, qui permet de transformer un code informatique écrit par des humains en instructions compréhensibles par un ordinateur.

Cette pionnière de l’informatique est morte mardi 4 août, le jour de son quatre-vingt-huitième anniversaire. Elle avait reçu en 2006, pour l’ensemble de sa carrière, le prix Turing. Elle fut la première femme à recevoir cette récompense, considérée comme l’équivalent d’un prix Nobel pour l’informatique.

Avec sa mort disparaît aussi un des derniers témoins d’une époque à ce jour révolue dans l’histoire de l’informatique : celle où les femmes y étaient plus nombreuses que les hommes. Elle entre dans cette discipline dans les années 1950 : « une période formidable pour les femmes », se remémorait-elle en 2001 dans une interview, citant le « nombre phénoménal » de femmes dans ce domaine. Les choses se gâtent dans les années 1960 et 1970, lorsque l’informatique devient un domaine scientifique et industriel à part entière, un processus qui conduira à l’apparition d’un « plafond de verre », auquel elle estime avoir été elle-même confrontée.

Il n’est ainsi guère surprenant que Frances Allen se soit engagée, durant les deux dernières décennies de sa vie, à la promotion de la place des femmes dans l’informatique. « Une des nombreuses choses que Frances a réalisées, c’est attirer des femmes dans sa discipline » a salué Jeanne Ferrante, une de ses anciennes collègues, dans le New York Times.

Source : Frances Allen, pionnière de l’informatique, est morte

Classé sous :sur le web

L’épopée humaine, géographique et historique de James Gray

12 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann

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C’est l’été est donc l’occasion de se détendre. Cinématographiquement parlant, The Lost City of Z de James Gray pourrait répondre à ce besoin. Et l’histoire n’est pas très loin. A vous de voir.

Crédit photo : Charlie Hunnam (Percival Fawcett), Tom Holland (Jack Fawcett) dans « The Lost City of Z » (2016), de James Gray. StudioCanal
Crédit photo : Charlie Hunnam (Percival Fawcett), Tom Holland (Jack Fawcett) dans « The Lost City of Z » (2016), de James Gray. StudioCanal

Adapté d’un ouvrage de David Grann, lui-même inspiré des exploits de l’explorateur Percival Harrison Fawcett, The Lost City of Z procède d’un discret mais implacable travail critique de ce qui fut peut-être, longtemps, un des rêves de l’homme blanc occidental.

Officier déclassé en raison d’une généalogie imparfaite (son père était joueur et alcoolique), Percy Fawcett est envoyé en Bolivie, aux sources de l’Amazonie, par la Société royale géographique londonienne pour y pra­tiquer un relevé de frontières. L’expédition prend, au terme d’un voyage périlleux, une autre dimension.

Convaincu d’avoir trouvé les vestiges d’une civilisation perdue, se heurtant à l’incrédulité des autorités, Fawcett va tenter d’en apporter la preuve au cours d’une seconde expédition qui, là encore, ne comblera pas ses attentes.

The Lost City of Z, de James Gray. Avec Charlie Hunnam, Robert Pattinson (EU, 2016, 140 min).

Source : L’épopée humaine, géographique et historique de James Gray | Le Monde

Classé sous :sur le web

Intelligence artificielle, éthique et société | The International Review of Information Ethics (IRIE)

11 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann

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La Revue internationale de l’éthique de l’information (IRIE) (The International Review of Information Ethics (IRIE)) vient de publier le volume 28 qui rassemble des articles sur l’intelligence artificielle, l’éthique et la société. Ce numéro est issu de la conférence AI, Ethics and Society conference que le Kule Institute for Advanced Study (KIAS) a organisée.

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Ce numéro de l’IRIE marque également le premier numéro publié sur la plateforme PKP gérée par la bibliothèque de l’Université d’Alberta.

Plus particulièrement en lien avec les questions d’enseignement ou éducative, je signalerai deux articles.

Student Centeredness as InnovationThe Creation of an AI-Powered Virtual Assistant by and for Students de Donald Ipperciel – PDF


Résumé (traduit): Cet article examine comment l’accent mis sur l’étudiant peut conduire à l’innovation et comment l’innovation peut améliorer l’orientation de l’étudiant. Mettre les étudiants au centre de toutes les considérations peut libérer leur potentiel de créativité et d’innovation. Et les innovations récentes ont permis de faire plus facilement des étudiants le point central de la prestation de services. Après une description de ce que nous comprenons sous ces deux concepts directeurs, nous présentons une étude de cas dans laquelle un assistant virtuel d’étudiant alimenté par l’IA a été développé à l’Université de York à Toronto, au Canada. Toutes les étapes de la création du produit, y compris la conception, le design, le prototypage et l’évaluation sont décrites, ainsi que les étapes suivantes impliquant la maintenance et l’expansion

Privacy concerns in educational data mining and learning analytics d’ Isak Potgieter – PDF

Résumé (traduit) : L’enseignement à tous les niveaux est de plus en plus complété et amélioré par l’exploration et l’analyse des données, catalysées par la prévalence croissante de l’enseignement à distance automatisé. Avec une capacité sans précédent d’échelle à la fois horizontale (personnes atteintes) et verticale (niveau d’analyse), l’exploration et l’analyse des données sont appelées à transformer l’avenir de l’éducation. Nous réfléchissons aux hypothèses qui sous-tendent l’exploration des données et aux conséquences potentielles de l’analyse de l’apprentissage, en nous référant à un dossier préparé pour le ministère américain de l’éducation intitulé Enhancing Teaching and Learning Through Educational Data Mining and Learning Analytics. Nous soutenons que les gains associés dissimulent des risques subtils mais importants. Le data-isme, un paradigme sous-jacent, attribue une véracité injustifiée à la science basée sur les données et l’application d’analyses personnalisées peut compromettre la vie privée, l’agence et l’inventivité des individus. Cela a de graves implications éthiques, en particulier si l’on considère l’impact sur les mineurs, ce qui rend l’adoption en masse prématurée.

Cependant, l’ensemble de ce numéro mérite une attention particulière et se lit avec intérêt.

Source : The International Review of Information Ethics – Theoreti.ca

Classé sous :Publications

Au Grand Palais, une balade immersive dans les rues de Pompéi

4 juillet 2020 by Lyonel Kaufmann

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Reconstitution en 3D du Vésuve dans le cadre de l’exposition « Pompéi », au Grand Palais, à Paris, le 26 juin. DIDIER PLOWY

Pompéi en a vu d’autres. La ville romaine a été détruite par l’éruption du Vésuve en l’an 79 ; ses habitants ont succombé à d’horribles nuées ardentes qui ont fondu sur eux comme un tsunami gazeux ; elle a été ensevelie sous plusieurs mètres de pierres ponces et de cendres ; enfin, elle a hiberné dix-sept siècles dans le sol avant de commencer à revoir le jour. Pompéi sait ce qu’est une catastrophe brutale et connaît la patience. Alors, que dire du Covid-19 qui a stoppé net la préparation de l’exposition sur Pompéi, laquelle devait ouvrir au Grand Palais mercredi 25 mars ? Pas grave, il suffisait d’attendre. Un peu plus de trois mois après, la voici offerte au public, dans une version réadaptée aux exigences sanitaires qu’impose l’épidémie : une capacité d’accueil réduite qui va de pair avec la réservation obligatoire des billets sur Internet, le port du masque, la désactivation de deux petits ateliers avec écrans tactiles. L’essentiel, cependant, est préservé : l’idée d’une balade immersive dans le passé. Le temps de la visite, le salon d’honneur du Grand Palais se transforme en une rue de la ville antique. Sur les murs sont projetées, grandeur nature, les façades des maisons romaines. A un bout du quartier, les ombres des Pompéiens s’y promènent dans leur vie quotidienne. A l’autre, elles laissent place aux ombres des archéologues.

Bande-annonce de l’exposition au Grand Palais

L’exposition a réservé une part importante aux dernières fouilles archéologiques, effectuées entre 2017 et 2019 sous la supervision de Massimo Osanna dans le cadre du Grand Projet Pompéi, doté d’un budget de 105 millions d’euros fourni par l’Union européenne et l’Etat italien. Même si l’objectif principal de ce projet était de consolider le front de fouilles, c’est-à-dire la frontière entre la zone dégagée et celle qui ne l’est pas (un tiers de la ville antique dort encore dans le sol), plusieurs maisons situées sur des zones sensibles ont été mises au jour, comme la maison d’Orion, celle de Léda et le Cygne, ou encore la maison au Jardin.

« Pompéi ». Grand Palais, 3, avenue du Général-Eisenhower, Paris 8e. Jusqu’au 27 septembre, de 10 heures à 20 heures du jeudi au lundi, de 10 heures à 22 heures le mercredi. De 10 € à 14 €, réservation obligatoire.

Source : www.lemonde.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Le roi des Belges exprime pour la première fois des «regrets» pour le passé colonial en RDC – Libération

30 juin 2020 by Lyonel Kaufmann

«Je tiens à exprimer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore présentes dans nos sociétés (…) A l’époque de l’État indépendant du Congo, des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective», écrit le roi des Belges Philippe, dans une lettre adressée au président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance.
«La période coloniale qui a suivi (celle du Congo belge de 1908 à 1960) a également causé des souffrances et des humiliations», ajoute-t-il. En Belgique, la mort de l’Afro-Américain George Floyd, asphyxié fin mai par un policier blanc à Minneapolis, a ravivé le débat sur les violences de la période coloniale au Congo et le rôle très controversé du défunt roi Léopold II, accusé par certains militants anticolonialistes d’avoir tué des millions de Congolais. La Première ministre belge Sophie Wilmès a salué ce geste en précisant que «l’heure est venue pour la Belgique d’entamer un parcours de vérité. (…) Tout travail de vérité et de mémoire passe d’abord par (le fait de) reconnaître la souffrance de l’autre».(photo AFP)
— À lire sur www.liberation.fr/direct/element/le-roi-des-belges-exprime-pour-la-premiere-fois-des-regrets-pour-le-passe-colonial-en-rdc_115694/

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

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Revue de Presse : Le témoignage exceptionnel du seul déporté volontaire à Auschwitz | Libération

9 avril 2014 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP) Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: «Le Rapport Pilecki», à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros […]

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