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Histoire Lyonel Kaufmann

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Histoire savante

Problématiser 14-18 : un armistice de 21 ans?

22 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

Les préoccupations des historiens peuvent aider les enseignants à construire une problématique à laquelle leurs élèves devront ensuite répondre. En voici un exemple à l’aide d’un article de 2008 paru dans la Revue historique des armées.

En 2008, Georges-Henri Soutou s’interroge : 1918 représentait-elle la fin de la Première Guerre mondiale? Son article s’intéresse notamment à la situation en Allemagne après la signature de l’armistice ainsi que sur les motivations de Ludendorff. De manière générale, pour Soutu, il s’agissait non pas d’armistices militaires, mais politico-militaires. D’où l’importance de cette période au cours de laquelle s’arrête la Grande Guerre, mais alors que les traités de paix se font attendre. La fin de son article, fort intéressant dans son ensemble, nous offre ensuite un bel exemple permettant de problématiser la fin du conflit et de projeter les élèves dans l’étude de l’entre-deux-guerres et la Deuxième Guerre mondiale. Nous sommes également en présence d’un travail d’histoire maniant une histoire-événementielle et une histoire-problème.

Il conclut par une interrogation: Un armistice de 21 ans ?

Puis il poursuit en posant les termes du débat historiographique apparu dans les années 1980:

Une question préoccupe les historiens depuis les années 1980 : la Deuxième Guerre mondiale, guerre totale, qui a fait 50 millions de morts, qui a vu les génocides les plus graves de l’histoire, qui a vu l’utilisation de l’arme nucléaire, était-elle un phénomène spécifique ? Ou bien faut-il considérer qu’elle prolongeait la Première Guerre mondiale, après une sorte d’armistice de 21 ans, dans ce que certains appelaient une « guerre de Trente Ans » (l’expression fut employée à l’époque par de nombreux grands responsables, comme Churchill et de Gaulle, qui avaient très nettement l’impression d’assister à la suite de l’épisode précédent) ?

Dans les lignes précédentes, l’article proposait des éléments qui peuvent être exploité dans le sens d’une Guerre de Trente Ans. Puis, dans les lignes conclusives, l’article propose ensuite des éléments invitant dans le sens d’une spécificité du deuxième conflit mondial. Ainsi en est-il de son caractère de conflit idéologique alors que la Première Guerre mondiale était essentiellement un affrontement de type national ou de conflit total, «s’évadant très largement des lois de la guerre et du droit des gens traditionnel, encore à peu près respectés en 1914-1918.»

Dans tous les cas, un joli point de départ pour construire une séquence d’enseignement englobant la conclusion de 1918, l’entre-deux-guerres et la Deuxième Guerre mondiale. Une problématique non négligeable lorsqu’on ne dispose que d’une ou deux périodes d’enseignement par semaine.

via 1918 : la fin de la Première Guerre mondiale ?.

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Outils enseignement Balisé avec :14-18, 39-45, armistice, Enseignement, HistoireSavante, Historiographie, problématique, problématiser

Images pieuses | L'Atelier des icônes

21 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

Décidément la Deuxième Guerre est à l’honneur que ce soit en Suisse autour du Général Guisan, en France avec la commémoration des 70 ans de l’Appel du 18 juin ou en Angleterre avec la retouche d’une photographie de Winston Churchill. Elle est même doublement à l’honneur dans la presse cette semaine.

Tout d’abord, un article du Daily Mail révélait qu’une affiche représentant Winston Churchill au fronton du musée “Britain at War” avait été retouchée, ôtant son célèbre cigare de la bouche du vainqueur de la barbarie nazie.

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Ensuite, la presse française illustrait l’Appel du 18 juin par une photo du général de Gaulle assis devant un micro mise en scène une année après cet Appel. Il y est notamment revêtu des symboles de la France Libre encore inexistante en ce 18 juin 1940.

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Le mot de la fin revient à André Gunthert dans son Atelier des icônes:

Les figures de cette histoire de carton-pâte s’inscrivent dans le droit fil des images pieuses que l’on donnait en récompense aux catéchumènes méritants, et n’ont ni plus ni moins de réalité qu’un Christ en croix. Ces icônes sont des symboles auxquels on ne demande pas de dire la vérité, mais d’être les supports de l’histoire qu’on a envie de leur faire raconter.

La véritable erreur de la correction de la photo de Churchill n’est pas d’avoir effacé un détail gênant, mais d’avoir oublié que le cigare faisait partie de la représentation standard du grand homme. Le tort de la retouche n’est pas d’avoir truqué le document, mais d’avoir trahi la légende.

via Images pieuses | L’Atelier des icônes.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :39-45, Angleterre, éducation aux médias, France, Histoire&Mémoire, Photographie

L’historien, le film et l’anachronique – Pierre Sorlin | Cinémadoc

19 juin 2010 by Lyonel Kaufmann

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« Nous arrivons ainsi à une première proposition : le film historique serait, davantage que beaucoup d’autres, un film situé, étroitement dépendant d’un contexte en dehors duquel il n’aurait pas de sens. Il serait, d’autre part, sous un vêtement d’emprunt, consacré d’abord et avant tout aux questions contemporaines ; par une voie détournée, il aborderait des thèmes d’actualité, prendrait position sur des conflits du moment ; en un mot, sa première caractéristique serait la retraduction, la mise au présent des événements passés. »

Pierre Sorlin, “Clio à l’écran, ou l’historien dans le noir”,  Revue d’histoire contemporaine, avril-juin 1974, p. 266

Rémy Besson nous offre une série de courts billets fort passionnant concernant l’état du champ concernant l’histoire et le cinéma au travers d’oeuvres charnières. Ici, il s’agit d’un texte de Pierre Sorlin.

Plus que toute oeuvre historique, le film serait un formidable révélateur des préoccupations du temps présent relativement au passé. Cela renforce, à mon avis, son intérêt en classe d’histoire pour notamment mettre en évidence la question du point de vue en histoire.

J’en profite pour adresser un grand merci à Rémy Besson pour son excellente initiative.

via L’historien, le film et l’anachronique – Pierre Sorlin | Cinémadoc.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, sur le web Balisé avec :Cinéma, film&histoire, Histoire, Historiographie

Madame Sapiens a fait crac-crac avec monsieur Néandertal

10 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

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Traiter certains individus d’homme de Néandertal n’est peut-être pas qu’une injure, mais un fait désormais établi grâce aux travaux sur l’ADN d’une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Svante Pääbo, un biologiste suédois.

Eloignée de la version romanesque, pourtant appuyée par des conseillers scientifiques, de la série l’Odyssée de l’Espèce de Jacques Malaterre, l’équipe internationale de chercheurs, dirigée par Svante Pääbo, est partie à l’assaut du génome de Néandertal et a séquencé l’ADN issu d’os fossiles de néandertaliens découverts dans la grotte de Vindjia, en Croatie. En ayant réussi à réunir 60% du total de leurs génomes, elle a levé le voile sur l’identité génétique de Néandertal à partir de minuscules particules d’os, détachées à la roulette de dentiste sur trois os sélectionnés (voir photo ci-dessous) parmi 21 candidats. L’un daté de 38 000 ans et découvert en 1980. Un second plus vieux mais non daté et un troisième plus ancien daté de 44 000 ans.

Os de neandertaliens

La comparaison avec cinq hommes actuels issus de continents différents (Europe, Aise, Océanie, Afrique et Amérique) a permis de déterminer des traces de métissage et une discrète, mais indiscutable, contribution néandertalienne à notre génome. Au petit jeu des similitudes, ce sont les eurasiatiques – Français, Chinois et Papou – qui emportent la palme de la proximité avec Néandertal, pratiquement à égalité entre eux.

Comment expliquer ce fait ?

Une seule solution, d’ailleurs suggérée par l’archéologie : les deux espèces cousines se sont «connues» au sens biblique… au Proche Orient, il y a environ 80 000. Et non après, par exemple en Europe il y a 35000 ans, ce qui se serait traduit par une part néandertalienne plus forte chez l’Européen que chez le Papou, puisque Sapiens est arrivé en Asie de l’est il y a 60 000 ans.

L’ADN de Néandertal révèle ses liens avec Sapiens (Libération)

Par ailleurs,  la proximité génétique entre un Européen et un Papou avec un Néandertalien

implique qu’il n’y ait pas eu d’échanges de gènes lors de l’arrivée de Cro-Magnon en Europe, où il a cohabité avec Néandertal durant près de 10 000 ans.

L’ADN de Néandertal révèle ses liens avec Sapiens (Libération)

D’où peut-être un biais européano centrique inconscient dans les études antérieures qui n’avaient trouvé aucune contribution néandertalienne à notre génome (Neandertal – Enquête sur une disparition – Les dossiers de La Recherche) et qui prévalait lors de la réalisation de la série l’Odyssée de l’Espèce.

Sans parler de cette facilité à calquer sur Néandertal, depuis la découverte de son premier fossile, en 1856 près de Düsseldorf en Allemagne, certaines de nos préoccupations anciennes ou actuelles comme l’illustre la bande-annonce d’Ao le dernier neanderthal (2009):

Pour autant que ces derniers résultats sur l’ADN de Néandertal et d’Homo Sapiens mettent un point final sur la part de Néandertal qui serait en nous, nous ne manquerons pas de sujet de discussion à son propos. Ne serait-ce que concernant les hypothèses au sujet de sa disparition:

Ouf… nous voilà sauvés!

Gardons aussi à l’esprit que concernant les origines de l’homme et l’époque préhistorique, les recherches scientifiques ne sont pas exemptes de nos mythologies anciennes ou récentes. A ce titre la lecture de Wiktor Stoczkowski (1994), Anthropologie naïve, anthropologie savante : de l’origine de l’homme, de l’imagination et des idées reçues est d’un utile recours:

L’explication des origines de la culture par le passage d’une nature mère à une nature marâtre forme donc une véritable structure, dans la longue durée, de notre imaginaire anthropologique. Son schéma, caractéristique des mythes européens, a été repris par la spéculation philosophique, pour trouver enfin sa place dans la pensée scientifique. » (p. 70)

On lira aussi avec un certain plaisir un tel billet pour sortir d’une forme de politiquement correct: QUAND L’HOMO-SAPIENS ET L’HOMME DE NEANDERTAL COUCHAIENT ENSEMBLE…

Sur les origines de l’homme, je vous renvoie enfin à mon support de cours datant de 2004: Quelle préhistoire?

Classé sous :BP110 - Faire de l'histoire aujourd'hui, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :ADN, génome, Homme Sapiens, Néandertal, recherches, Svante Pääbo

Revoir Capa | Déjà vu

7 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

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Dans cet article, Patrick Peccatte s’intéresse à la redocumentarisation des images d’archive à l’heure où la diversité des sources présentes sur le Web permet de rapprocher significativement différents corpus auparavant isolés et parfois mal connus. Si ces mises en relation d’images éparpillées valorisent les fonds iconographiques historiques, elles posent également quelques problèmes ainsi que des pistes de collaborations entre chercheurs et enseignant-e-s à l’ère d’une histoire 2.0.

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12 juin 1944. Visite du haut commandement américain.

1. Copyright ROBERT CAPA © 2001 By Cornell Capa/Magnum – PAR77911
2. © Time Inc. – Photo Life par Frank Scherschel
3. Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA – p012947

Il existe des films de cette visite. Pour un reportage illustré plus complet, voir ici.

Pour illustrer la recomposition documentaire évoquée, la défragmentation d’ensembles d’images dispersées qui possèdent des liens forts mais souvent très mal connus, Patrick Peccatte nous propose un parcours au travers des photographies prises et publiées par Robert Capa lors de la bataille de Normandie. Pour réaliser ce travail, il a pu s’appuyer notamment sur les photos publiées sur flickr par PhotosNormandie (http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/).

Outre le travail documentaire relatif aux photos de Robert Capa, Patrick Peccatte fournit leur contexte de production lors du débarquement de Normandie. Ainsi, les images produites du côté américain proviennent de deux sources majeures: d’une part, celles réalisées par les correspondants de presse et celles des services de l’armée.

Concernant les correspondants de presse, Patrick Peccatte nous indique que

Pour les événements de Normandie, 12 photographes d’agences et 6 photographes de Life étaient accrédités, et pour la première vague du débarquement, on sait quel concours de circonstances conduisit à ce qu’il subsiste seulement 11 photos de Capa

En ce qui concerne les services spécialisés de l’armée américaine,

les cinéastes et photographes qui suivaient les opérations terrestres dépendaient de l’Army Pictorial Service (APS) qui était rattaché au Signal Corps réorganisé en 1942 à la suite de l’engagement des États-Unis dans la guerre. L’US Navy et l’Army Air Force avaient aussi leurs propres services photographiques qui portaient des noms divers.

Tous ces services étaient organisés et superrvisés par des professionnels tels que personnes Darryl F. Zanuck ou Frank Capra, (voir aussi notre billet relativement à l’exposition Filmer les camps de Hollywood à Nuremberg | Mémorial de la Shoah).

Par la suite, Patrick Peccatte procède à un très intéressant et utile repérage de différentes strates de légendes d’une photo ainsi qu’à un travail de repérage des différentes utilisations possibles de ces photos. Ce travail étant rendu possible grâce à la redocumentarisation des collections numérisées disponibles sur Internet.

En conclusion, Patrick Peccatte indique que

Le décloisonnement des archives participe au renouvellement des études sur la couverture photographique et cinématographique de cette guerre. Il permet en particulier de mieux comprendre comment Capa a travaillé parfois accompagné ou accompagnant d’autres opérateurs durant une assez courte période.

Mais qu’un important travail reste à faire pour arriver à un véritable travail de redocumentarisation de l’œuvre de Capa. Pour y parvenir, les fonds les plus intéressants restant consultables uniquement sur place, il importerait que ces archives soient mises en ligne de manière massive et sans réserves. Or, le note Patrick Peccatte,

les institutions patrimoniales qui détiennent ces documents se considèrent comme des conserveries de la mémoire, les agences et les fondations demeurent des gardiennes farouches d’œuvres devenues lucratives.

En attendant, nous disposons déjà du travail mené par Patrick Peccatte que je vous invite à découvrir directement sur Déjà vu.

Dans une perspective d’enseignement de l’histoire, ces modalités de redocumentarisation d’images à l’aide de l’Internet sont déjà forts intéressantes puisque l’enseignant-e a désormais à sa disposition un matériel d’archives numérisées et hébergées en ligne grâce à des initiatives telle que PhotosNormandie (http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/). Elle/il a également accès à des travaux de chercheurs portant sur ces mêmes objets qu’il/elle aurait de la peine à mener seul dans son coin. L’enseignant-e peut alors mieux se concentrer sur le dispositif d’enseignement-apprentissage à réaliser avec un tel matériel.

Le stade suivant consiste à initier un travail collaboratif entre enseignant-e-s et archivistes/documentalistes/chercheurs tel que l’a mené Patrick Peccatte avec PhotosNormandie. Pour ma part, je compte bien que le travail initié récemment avec Rémy Besson et Daniel Girardin [L’histoire au prisme de l’image (mardi 27 avril 2010)] se poursuive en ce sens ces prochaines années. La philosophie et le programme du site Culture visuelle qui abrite Déjà vu propose une plate-forme de production et d’échange adéquate pour un tel programme. En effet, Culture visuelle offre à tout un chacun la possibilité de participer à la création et la diffusion d’un tel savoir dans le domaine de l’image.

L’article complet Revoir Capa | Déjà vu

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Image et pouvoir | Les carnets de la bande dessinée

6 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

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L’institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques de l’université Saint-Joseph de Beyrouth organise en décembre prochain un colloque intitulé : « Image et pouvoir ». Cet événement entend interroger la place qu’occupe l’image au sein de l’espace social à travers des thèmes riches et variés. Les carnets de la bande dessinée reproduisent l’appel à communication dont la date limite est fixée au 30 juin 2010.

L’appel à communication: Image et pouvoir | Les carnets de la bande dessinée.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :colloque, Image, Pouvoir

Raconter Dien Bien Phu du côté Viêt Minh

3 mai 2010 by Lyonel Kaufmann

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Du 22 au 25 avril dernier, le 6ème conférence mondiale du journalisme d’investigation (Global investigative journalism conference) a tenu congrès à Genève. Si les médias ont beaucoup focalisé leur intérêt sur la présence de l’écrivain et journaliste Roberto Saviano, sur son travail sur la Camorra et les menaces de mort dont il fait l’objet, notre attention se focalisera plus sur le travail d’histoire et de mémoire réalisé par le journaliste vietnamien Duc Tue Dang auprès des vétérans vietnamiens qui ont vécu la bataille de Dien Bien Phu.

Pour rappel, en novembre 1953, Dien Bien Phu, petite vallée en cuvette à proximité des frontières chinoise et laotienne en plein pays thaï, est conquise en 1953 par deux bataillons de parachutistes français (voir les cartes de Cartographe.net). En occupant cette cuvette, les troupes françaises coupent la route permettant aux troupes d’Ho Chi Minh de se ravitailler depuis le Laos. Transformée en camp retranché, Dien Bien Phu est attaquée le 13 mars 1954 par les troupes du général Việt Minh Giap. La bataille de Dien Bien Phu prendra fin le 7 mai 1954 par l’écrasante victoire du général Giap. L’armée français dénombrera 2921 morts et, sur les 11 721 soldats faits prisonniers, seulement 3 290 revienndront vivants en France. Du côté vietnamien, le nombre de morts estimé est de 25’000. (Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_%C4%90i%E1%BB%87n_Bi%C3%AAn_Ph%E1%BB%A7). Pour le Monde Diplomatique, cette écrasante défaite française dans la cuvette de Dien Bien Phu fut Le Valmy des peuples colonisés et un signal pour tous les peuples en quête d’indépendance. Le 20 juillet 1954, à Genève, les négociateurs français et vietnamiens signaient les accords de cessez-le-feu, couverts par l’autorité de la communauté internationale : les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Union soviétique et, surtout, la Chine populaire « prenaient acte ». Le 1er novembre 1954, les Algériens du FLN entamaient leur insurrection.

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Comme de nombreuses autres photos de guerre, cette illustration est en fait une reconstitution effectuée bien après la bataille à des fins de propagande. Des soldats vietminhs agitent un drapeau au sommet du QG des forces françaises afin de signifier leur victoire. On ne peut pas s'empêcher de penser au drapeau soviétique flottant sur les ruines du Reichstag ou à celui des américains dressé sur l'île d'Iwo Jima. Source: Chacaille (http://chacaille.wordpress.com/)

Si cette bataille avait fait l’objet d’une littérature abondante du côté français, le silence prédominait, hors le discours officiel sur la bataille, du côté vietnamien jusqu’à ce travail de Duc Tue Dang et de son équipe. Son objectif? Contourner le mur de l’histoire officielle pour raconter la bataille à travers de ceux qui l’ont vécue. Ils ont donc procédé aux interviews de jeunes soldats ayant vécu la bataille. Ces interviews ont duré 12 mois. Deux ou trois entretiens étaient nécessaire pour obtenir la confiance des témoins qui, dans un premier temps, ne s’écartaient pas de la version officielle. Au total 400 entretiens ont été réalisé et 250 ont été retenus dans l’ouvrage publié au final. Interrompus à fin 2008, les entretiens ont fait place ensuite au travail de description des faits, de vérification des sources et de préparation des infographies.

Un tel travail aurait été impensable quelques années plus tôt. Mais pourquoi personne ne parle de Dien Bien Phu ? Pour Duc Due Dang:

“Face à la victoire, les personnes qui ont pris part au conflit ne trouvaient plus leur place et étaient intimidés: ils avaient peur de sortir des jalons fixés par l’histoire officielle“. (Source : Chacaille)

Loin des scoops et des révélations exclusives, ce travail a permis néanmoins de parler pour la première fois au Vietnam de la présence de militaires chinois du côté Việt Minh. Mais pour Duc Due Dang ce qui comptait et ce qui était nouveau au Vietnam résidait dans la démarche

«Je pense qu’on leur a montré qu’on pouvait faire quelque chose d’impossible: s’intéresser aux gens normaux et pas aux héros connus.» (Propos de la conférence repris In Duc Tue Dang et l’investigation historique: « La propagande régnait au détriment de la vérité » | SoKiosque)

Cette première étape dans le travail d’histoire et de mémoire du côté vietnamien devra en amener d’autres. Concernant Dien Bien Phu, deux autres tabous subsistent donc:

  • le nombre de victimes du côté Việt Minh qui officiellement est toujours de 4’000;
  • l’histoire des Vietnamiens ayant combattu ou soutenu les troupes françaises.

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Collectif, Dien Bien Phu vu d'en face, Paroles de Bô doï, Decitre (ed), 2010

Au final, nous disposons maintenant d’un livre traduit en français et préfacé par Jean-Pierre Rioux qui questionne également la frontière entre les différentes disciplines mobilisées. Comme l’indique Guillaume Henchoz:

«La démarche du journaliste, dans ce cas de figure confine presque à celle de l’historien. […] . Si la démarche historique au sens strict du terme n’est pas là, on peut en revanche saluer le travail de mémoire qu’ils ont effectué.» (Raconter Dien Bien Phu : Les enjeux de la mémoire vietnamienne – Chacaille)

Pour ma part, j’ajouterai qu’un tel travail donne toute sa valeur au travail journalistique et un espoir relativement à son devenir. D’ailleurs ce billet ne serait rien sans le travail de compte-rendu fait par deux journalistes suisses: Guillaume Henchoz et Luc-Olivier Erard. Merci à eux!

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :Dien Bien Phu, Guerre, Histoire&Mémoire, témoignages, Vietnam

L'histoire au prisme de l'image (mardi 27 avril 2010)

21 avril 2010 by Lyonel Kaufmann

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Dans le cadre des deux modules destinés aux étudiant-e-s en histoire (Secondaire I et II) de la HEP Lausanne, nous organisons une demi-journée avec des intervenants extérieurs en relation avec la questions de l’utilisation des images en histoire dans une perspective académique et sous l’angle de la recherche. Chacune des interventions de 45 minutes à 1 heure sera suivie d’un échange avec les étudiant-e-s.

Cette demi-journée aura lieu dans les locaux de la HEP Lausanne, Av. de Cour 33, salle C33-720 de 8h15 à 11h45

8h15 : Accueil

8h20-9h45 : La place de l’archive dans le cinéma de fiction : étude de films sur le génocide juif par Rémy Besson de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) Paris

blankRémy Besson intervient notamment dans le cadre du Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine (Lhivic ) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris.  Dans le cadre de cette matinée, sa conférence se rapporte à la question des enjeux de la narrativité dans le cinéma dit documentaire. Référence: le blog de l’atelier du Lhivic (http://culturevisuelle.org/cinemadoc/)

9h45-10h15 : Pause

10h15-11h45 : Photographie et histoire: Réalité et interprétations, les conflits de vérité par Daniel Girardin, Conservateur au Musée de l’Elysée à Lausanne

blankDaniel Girardin est Conservateur au Musée de l’Elysée à Lausanne. Il est le concepteur notamment de l’exposition et du livre Controverses, une histoire juridique et éthique de la photographie. Sa conférence se centrera sur l’utilisation de la photographie comme source historique.

Classé sous :Cours et séminaires, Didactique, Histoire savante, Opinions&Réflexions Balisé avec :conférences, Daniel Girardin, film&, Histoire, Photographie, Rémy Besson, sources

La Suisse face à la guerre d'Algérie | Domaine Public

31 mars 2010 by Lyonel Kaufmann

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Domaine public publie un compte-rendu par Pierre Jeanneret de la défense de thèse présentée à Fribourg par Damien Carron, ancien collaborateur des Documents diplomatiques suisses et actuellement Délégué à la recherche à la Fondation Formation universitaire à Distance Suisse. Le titre de la thèse est La Suisse officielle face à la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962). Implication, perception, retombées.

Cette thèse se concentre donc sur la Suisse officielle et se base sur les fonds des Archives fédérales à Berne. Si la présence suisse en Algérie s’appuie depuis la conquête sur une forte colonie suisse (2’000 ressortissants suisses et leurs intérêts économiques à protéger), le Conseil fédéral sous l’influence de Max Petitpierre acquit

«la conviction que la question algérienne ne pourrait se résoudre que par la négociation, et non par les armes. Cette conviction l’amena à offrir les bons services de la Confédération, comme intermédiaire en vue de l’ouverture de pourparlers»

Pour leur part, les dirigeants algériens en Suisse du FLN furent rapidement convaincus que le vrai pouvoir étaient entre les mains du Vorort (L’Association faîtière de la grande industrie d’exportation et des banques) et des industriels. Le gouvernement suivant ensuite dans le sens des intérêts de ceux-ci. Le transfert des taxes révolutionnaires du FLN —prélevées sur les 400’000 travailleurs/résidents algériens en France— dans les coffres des banques suisses suffisent alors à convaincre le Conseil fédéral de sa neutralité.

Plusieurs pages sont consacrées également au rapport entretenu par la Suisse officielle avec la Neue Zürcher Zeitung ainsi que le positionnement des différents journaux par rapport à cette guerre de décolonisation.

Au final, pour Pierre Jeanneret, ce travail

fera date dans l’historiographie déjà abondante relative à une guerre coloniale qui n’a cessé d’aviver les passions des témoins et acteurs, et parfois celles des historiens eux-mêmes.

Cette thèse fera date également du côté de la politique menée par la Suisse officielle dans le cadre de la décolonisation, et plus particulièrement dans celle de l’Afrique, après 1945.

Le texte intégral du compte-rendu: Domaine Public : La Suisse face à la guerre d’Algérie.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Algérie, décolonisation, FLN, France, Guerre, Guerre d'Algérie, Historiographie, Max Petitpierre, politique, Suisse

La Rafle : au revoir les enfants, bonjour Monsieur le Président

13 mars 2010 by Lyonel Kaufmann

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Finalement à la lecture de différents compte-rendus consacrés à la sortie du film La Rafle de Roselyne Bosch, il m’apparaît que celui-ci comme d’autres productions récentes (L’Évasion de Louis XVI; 14-18: le bruit et la fureur; Apocalypse)  s’inscrit parfaitement dans la perspective de Nicolas Sarkozy de réécrire l’histoire à destination des élèves français pour construire un nouveau roman national. Plus que des œuvres historiques, ce sont des films d’actualité et, à ce titre, il s’agit de document d’archives pour une future étude historique de cette présidence française. Y verra-t-on aussi le basculement d’un enseignement de l’histoire vers un enseignement purement mémoriel et émotionnel?

  • La Rafle : au revoir les enfants | Zéro de conduite
    Un intéressant compte-rendu du film La Rafle. Premièrement ce compte-rendu replace le film dans la filmographie sur le Vel d’Hiv qui n’était abordé jusqu’à présent qu’indirectement par le cinéma français. Ensuite, Zéro de conduite interroge cette volonté du film de vouloir reconstituer les images de l’événement et sa prétention de se hisser au rang de document d’époque en se donnant des gages d’historicité avec Serge Klarsfeld dans le rôle de superviseur. Enfin, il y a cette autre volonté affirmée de vouloir émouvoir, instruire et créer le souvenir le tout enrobé de tapage médiatique et taillé sur mesure pour les enseignant-e-s de Troisième et Première. En adoptant le point de vue des enfants et de l’émotion, La Rafle est finalement en total accord avec la perspective de l’enseignement de l’histoire développée par Nicolas Sarkozy au travers de exemples de Guy Moquet ou de l’adoption par les élèves du primaire d’enfants juifs déportés. Film sur son temps plus que film d’histoire?
    (tags: histoire culture Shoah génocide holocauste LaRafle Paris France 39-45 film&histoire histoire&mémoire)

A noter aussi que l’émission de radio La Fabrique de l’Histoire sur France Culture dans  « A quoi sert l’histoire aujourd’hui? » de vendredi dernier débattait autour du film de Roselyne Bosch avec Sylvie Lindeperg, Steven Kaplan et Jean-François Bossy : Fabrique de l’histoire : La Rafle France Culture.

Culturopoing nous offre également une très intéressant débat pour accompagner la sortie du film:  Les 400 coups de la Gestapo douce (débat autour du film « La Rafle »). Les quelques extraits suivants sont sans pitié concernant ce genre d’entreprise qu’est devenue sur France 2 le docu-fiction:

  1. Cyril Cossardeaux: Traiter un grand sujet nécessaire et rappeler le crime indélébile de la France ne dispense pas de faire du cinéma…
  2. Bruno Piszorowicz: C’est en partie vrai pour ce qui concerne la forme en effet, mais c’est sans doute parce que la réalisatrice s’est limitée, s’est accrochée même, aux seules anecdotes et histoires transmises des témoins pour construire sa trame.
  3. Cyril Cossardeaux : Cette première partie à Montmartre, c’est vraiment pas possible quoi ! On dirait Le Tragique destin annoncé d’Amélie Poulinstein ! Plus chromo tu meurs ! Tout est vrai, rien n’est crédible hélas !
    Et puis, tout de même il faut quand même évoquer ce qui me semble être à la fois maladroit et gênant, à savoir que nous avons là un film qui se veut tellement explicatif que tous ses personnages se trouvent réduits à la seule échelle de leur judéïté, comme de simples archétypes.
  4. Cyril Cossardeaux : Monsieur Klein traitait déjà de la Rafle du Vel d’Hiv. Moins directement peut-être qu’ici, à travers, à travers le destin d’un homme et presque sur le ton de la fable allégorique (allant d’ailleurs au-delà du drame de la Shoah pour nous questionner sur l’Autre, l’altérité, etc.). Mais je pense que c’est ce qui donnait au film une dynamique narrative bien plus forte et en faisait du cinéma, pas une leçon d’Histoire. Et pourtant, je ne suis pas un fan de Losey dans l’absolu !

Voir aussi notre précédent article: L’Éducation nationale, partenaire et prescripteur du film | Le Figaro

Classé sous :Annuaire de sites, Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :39-45, film&histoire, France, Génocide, Histoire&Mémoire, Holocauste, LaRafle, Nicolas Sarkozy, Nuit et Brouillard, Paris, Roselyne Bosch, Shoah

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Lyonel Kaufmann

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Derniers articles

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Colloque infoclio.ch 2025: Open Science in History. Ouvrir les sciences des Lumières à l’intelligence articifielle (21.11.2025

16 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’Open Science met les chercheuses et chercheurs au-devant de choix toujours plus complexes relatifs au partage de leurs résultats, méthodes, outils et données de recherche. Le colloque infoclio.ch 2025 explore les antécédents intellectuels et techniques de la notion d’Open science et discute des enjeux pratiques de sa mise en œuvre à l’ère des modèles génératifs […]

Abstract painting, coloring, modern art

Une histoire fragmentée ? Liens et ruptures dans un paysage de la recherche et de l’éducation en pleine remise en question (Journées suisses d’histoire 2025)

11 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université […]

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Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue. Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse. Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance […]

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Restes humains issus de contextes coloniaux en Suisse. Un état des lieux

9 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ce rapport donne un aperçu général de la question des restes humains conservés dans les musées suisses. Ce rapport s’appuie sur une enquête menée entre 2023 et 2025 et fournit pour la première fois un état des lieux des restes humains («ancestral remains») acquis dans des contextes coloniaux et conservés dans des musées et collections […]

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Jean-Pierre Azéma (1937-2025)

15 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

J’apprends par France Culture que l’historien Jean-Pierre Azéma est mort à l’âge de 87 ans. Spécialiste du régime de Vichy et de la Résistance, il a profondément marqué l’historiographie contemporaine, en contribuant à éclairer une page longtemps restée trouble de l’histoire nationale. Mais Jean-Pierre Azéma ne fut pas seulement un historien du papier : en […]

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Lectures de l’été : IA et éducation

1 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’été est toujours un moment où enfin on dispose de temps, où le flux interrompu et stressant du quotidien ralenti quelque peu. Il est favorable au farniente, à la lecture de polar, mais aussi à la réflexion. Je vous propose ainsi trois articles que je vais prendre le temps de lire attentivement consacrés à des […]

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans

26 mai 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans. Le maître français du documentaire historique est mort samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille. Fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls (“ La Ronde”, “Lola Montès”…), Marcel Ophüls avait fui l’Allemagne nazie enfant pour s’installer en France, avant de […]

Tirés de nos archives

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Stéphanie Demers : Les pratiques éducatives sont des pratiques humaines et sociales qui ne répondent pas aux algorithmes

6 septembre 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Que nous apprennent les batteries d’évaluations nationales sur l’efficacité d’un système éducatif ? Pas grand chose et surtout rien d’essentiel, répond Stéphanie Demers, professeure à l’Université du Québec en Outaouais. Dans cet entretien donné au Café pédagogique elle montre non seulement les retombées négatives de ces système d’évaluation mais aussi leur incapacité à évaluer réellement […]

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Qu’est-ce que ça change ? | Educavox

28 décembre 2011 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Un excellent article de Pierre Frackowiak que n’aurait pas renié Larry Cuban. A intégrer à ses bonnes résolutions pédagogiques pour 2012. Tout d’abord le constat : «Surprenant quelques auditeurs convaincus que le seul fait d’utiliser les technologies nouvelles est un progrès, j’ai posé la question « qu’est-ce que ça change ? ». J’évoquai le saint exercice bled réalisé […]

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M078 – Bibliographie

13 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

1. Ouvrages de base • DALONGEVILLE A., HUBER M., Enseigner l’histoire autrement : Devenir les héros des événements du passé, Lyon, Chronique Sociale, 2002. • LAUTIER N., Enseigner l’histoire au lycée, Paris, A. Colin, 1997. • LE PELLEC J., MARCOS-ALVAREZ V., Enseigner l’histoire : un métier qui s’apprend, Hachette, 1991. ** REY B., STRASZEWKI M., […]

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Le futur de l’éducation numérique | Mondes sociaux

24 septembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

 »Hacker c’est donc se rebeller, détourner les codes, être à la limite de la légalité… pour faire avancer la société (..) Parce qu’une action vaut mieux qu’une critique, j’ai créé HackEdu, avec une conviction : l’éducation ne peut-être disruptée que par ceux qui la font ». (Stéphanie Pfeiffer, créatrice de HackEdu) Le recours à ce vocabulaire […]

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“Groom” : les auteurs de “Spirou” veulent décrypter l’actu en BD pour les ados | Télérama

16 janvier 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décrypter l’information en BD, c’est le pari de Groom. Emanation du magazine Spirou et destiné prioritairement aux 8-14 ans, ce semestriel dont le premier numéro a été tiré à cinquante mille exemplaires, vient tout juste d’arriver en kiosque. Attentats parisiens, crise des réfugiés, rapprochement Cuba-Etats-Unis, Dieselgate : ce cousin du Petit Quotidien et de La Revue Dessinée qui […]

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Revue de presse : Que retenir du XIXème siècle ? Au-delà des clichés, les possibles. | aggiornamento hist-geo

30 mars 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«Le récit du XIXe siècle n’est pas celui d’une « légende dorée » qui se caractérisait par des marches inexorables vers la République ou le progrès économique et social, ni celui d’une « légende noire », réduite à l’oppression des ouvriers et des indigènes. Au lieu d’édifier les élèves, notre métier est de les initier […]

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Québec : Enseignement de l’histoire au secondaire: la réforme est reportée

13 mai 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec et du Canada au secondaire n’aura pas lieu à l’automne prochain comme prévu, a confirmé le ministère de l’Éducation, jeudi. Au lieu de cela, le ministère effectuera des changements au programme pour qu’il reflète mieux les minorités culturelles et linguistiques de la province, selon une source au […]

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Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025

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