«Le cyber harcèlement ouvre les yeux non pas sur la dangerosité des technologies mais sur le harcèlement ordinaire et sur son effectivité.»
via Faire le choix d’éduquer ce n’est pas uniquement réprimer « Veille et Analyse TICE.
«Le cyber harcèlement ouvre les yeux non pas sur la dangerosité des technologies mais sur le harcèlement ordinaire et sur son effectivité.»
via Faire le choix d’éduquer ce n’est pas uniquement réprimer « Veille et Analyse TICE.
Les Documents diplomatiques suisses (dodis.ch) publient un dossier d’archives qui fera date relativement à l’histoire de la Suisse durant la Deuxième Guerre mondiale
En effet, ce dossier retraee les relations internationales de la Suisse entre 1933 et 1945.
Pour les auteurs, le dossier doit permettre notamment de trouver des éléments de réponses aux questions suivantes :
L’internaute y trouvera, par exemple, une série de documents intitulée « La Suisse, les réfugiés et la Shoah ». Le dossier devrait permettre aux enseignants de préparer la Journée internationale à la mémoire des victimes de l’Holocauste du 27 janvier. Cette journée commémore la libération par l’Armée rouge des survivants du camp d’Auschwitz le 27 janvier 1945.
Les documents désormais disponibles font notamment référence à l’introduction du « J » sur les passeports des juifs allemands en 1938, à la politique d’asile de la Suisse, aux informations en provenance du camp d’extermination d’Auschwitz et aux réactions en Suisse en 1944 ou aux mesures d’aide aux personnes internées dans les camps, en particulier à l’accueil des enfants à Buchenwald.
Un must.
Le site : e-Dossier: La Suisse, les réfugiés et la Shoah | dodis.ch.
Ce jour, le journal Le Temps consacre un article de Denis Masmejan très prenant concernant cette mise en ligne des Documents diplomatiques suisses : «Als wir in Birkenau ankamen…»
Voilà un excellent article basé sur les annonces faites cette semaine par Apple concernant le monde de l’éducation, l’iPad et les manuels numériques.
«pour le moment, le modèle proposé par Apple n’est pas tellement différent de celui des éditeurs scolaires traditionnels. Un peu plus multimédia, mais pas beaucoup plus ouvert aux dynamiques sociales et à la co-construction. Pas moins axé sur l’enseignement et pas beaucoup plus sur l’apprentissage. En cela, la démarche d’Apple est très innovatrice, mais pas particulièrement révolutionnaire.»
J’ajouterai que les outils de création proposés aux enseignants sont intéressants, mais que la réussite ou non du modèle mis en place par Apple résidera dans sa capacité à séduire les éditeurs scolaires et celle à amener les écoles et les enseignants à acheter ses manuels… et donc des iPad. En effet, je crois assez peu au modèle qui verrait les enseignants massivement s’emparer de l’outil pour contourner le marché des éditeurs de manuels numériques.
Si cela était, là se situerait la véritable révolution du système scolaire. Le statut de l’enseignant évoluerait notamment en direction d’une profession libérale. ((La profession libérale désigne toute profession exercée sur la base de qualifications appropriées, à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des services intellectuels et conceptuel dans l’intérêt du client et du public.))
via Et si Apple était devenu éditeur? « Jeux de mots et d’images.
Trois cents photos prises par des SS témoignent de la banalité du mal à Auschwitz, en 1944. Le documentaire de William Karel et Blanche Finger est proposé en avant-première du samedi 21 janvier à 19h00 au dimanche 22 janvier 23 h00 sur Télérama.fr. Il sera ensuite diffusé mardi 24 janvier sur France 2.
via“Album(s) d’Auschwitz”, un documentaire en avant-première sur Télérama.fr – Télévision – Télérama.fr.
On oublie trop souvent, rappelle Bruno Devauchelle, que ce qui sert d’entrée dans la culture pour les jeunes est couramment la publicité et son corollaire la consommation
Or indique-t-il
ce qui est impressionnant pour le pédagogue de la transmission, c’est la redoutable efficacité de ces industries de l’information communication. Un enseignant demandait récemment comment faire pour être « aussi intéressant » devant ces élèves et ainsi mieux capter leur attention… Avec l’arrivée massive des TIC dans l’univers scolaire, on propulse la question au coeur d’un espace qui tentait de s’en préserver jusqu’alors. Deux problèmes se posent : faut-il ou non accueillir cette intrusion ? Comment éduquer dans un tel contexte ? Or les discours portent bien davantage sur les méfaits des réseaux sociaux et des conduites addictives que sur cette « pollution cognitive » et ses effets à court moyen et long terme. Ainsi l’école se trouve-t-elle en concurrence de manière redoutable avec cet univers dont on ne parle jamais et qui pourtant est bien plus « efficace » et dangereux que les réseaux sociaux et autres jeux vidéo.
Merci à Bruno Devauchelle de lancer le débat. Celui-ci interroge aussi sur la focalisation de la soi-disant dangerosité des réseaux sociaux qui, à mon avis, ont plus avoir avec les tenants d’un discours moralisateur que d’une dangerosité avérée. Ce discours moralisateur est d’ailleurs fort ancien et n’est que la reprise ou la continuité d’un discours moralisateur né avec l’arrivée du cinéma, puis repris avec celle de la télévision ((L’influence pernicieuse du cinéma, en particulier sur le jeune public, est dénoncée dès les années 1900. Le cinéma est même alors considéré par certains comme une invention du diable. A lire :
via Et si la plus efficace des écoles était la publicité !!! « Veille et Analyse TICE.
Certains archéologues voient, dans Google Earth une nouvelle manière de faire avancer leurs recherches. L’article Le passé vu du Net | Ecrans revient sur le sujet et nous permet de faire le point de la situation en la matière en lien avec l’enseignement de notre discipline.
Il y a près d’un an, David Kennedy, professeur à l’université d’Australie occidentale à Perth, expliquait dans The Journal of Archeological Science avoir repéré près de deux mille sites archéologiques inconnus en Arabie Saoudite en comparant les vues avec des vieilles photos aériennes prises dans les années 1920. Le tout à des milliers de kilomètres de là, sans avoir quitté son ordinateur et pour un coût dérisoire.
La forteresse Qala’i Hauz en Afghanistan – Photo David Thomas
Si David Kennedy n’est pas le premier à avoir utilisé Google Earth à cet effet, le nombre de sites découverts — 1 977 exactement — frappe par son ampleur. Un an plus tard, il a ajouté plus de 1 000 autres sites à son tableau de chasse.
« Du nord de la Syrie au Yémen, à travers nos différents programmes archéologiques, nous trouvons des sites préhistoriques sur des paysages immenses. Les Bédouins les appellent « l’œuvre des Anciens ». C’est fascinant. Les vestiges de grands cimetières préhistoriques dans des endroits comme Yabrin, dans le centre du pays, sont connus depuis longtemps, mais ils restent peu explorés, observe-t-il. Cet outil a un énorme potentiel pour défricher de vastes zones qui sont largement inaccessibles. »
Google Earth n’est pas seulement utilisé par des chercheurs pour « parcourir » des zones inexplorées ou dangereuses situées au bout du monde. Depuis mai 2009, Bertrand L’Hôtellier, qui tient le blog Archeologie.canalblog.com, s’efforce, avec l’aide de Google et du site français Geoportail, de repérer des « traces » archéologiques en Bretagne. Pour sa part, un article de Ciel&Espace présentait les travaux et la démarche d’un autre archéologue du cyberspace : Scott Madry. ((Jouez aux archéologues sur Google Earth))
A sa manière Google Earth relie les outils de l’archéologie actuelle à un univers facilement accessible pour nos élèves et en la classe d’histoire. Dans ce cadre, le blog de Bernard L’Hôtellier (Archeologie.canalblog.com) est un guide utile pour aborder les différents aspects de l’archéologie via Google Earth de la part de l’enseignant.
Archéo Facts | Quand le passé nous revient… propose une rubrique Google Earth dont je signalerai deux articles :
Pour sa part, le forum Tout sur Google Earth propose une rubrique thématique « Histoires » et une autre « Archéologie » qui permettent de préparer des visites virtuelles de site de différentes périodes historiques. En anglais, on trouvera un forum encore plus fourni et organisé par périodes. Un dénommé JQ Jacobs propose par régions de visiter des monuments historiques.
Pour rappel, de notre côté, nous avons déjà eu l’occasion d’aborder l’utilisation possible de Google Earth en classe d’histoire : Google Earth et Histoire.
En définitive, Google Earth permet d’enseigner l’histoire à différentes échelles du local au global. C’est aussi un de ses indéniables intérêts.
La lecture de la semaine d’InternetActu.net est un article de l’hebdomadaire britannique The Economist, intitulé “Comment Luther est devenu viral”. Ou comment Luther rejoint dans l’espace et le temps le printemps arabe. Et nous avec.
Illustration de Matin Luther via Wikimedia Commons [Domaine Public]
En effet, pour le journal britannique ce qui s’est produit pendant le printemps arabe
«C’est aussi ce qui s’est passé pendant la Réforme, il y a près de 500 ans, quand Martin Luther et ses alliés se sont emparés des nouveaux médias de leur temps – les pamphlets, les balades, et les gravures sur bois – et les ont fait circuler dans les réseaux sociaux pour promouvoir le message de la réforme religieuse.»
Concrètement
L’environnement médiatique que Luther s’est montré particulièrement habile à maîtriser avait beaucoup en commun avec l’écosystème numérique d’aujourd’hui, ses blogs, ses réseaux sociaux et ses discussions. C’était un système décentralisé dans lequel les participants s’occupaient de la distribution, décidaient collectivement des messages à diffuser en priorité grâce au partage et à la recommandation. Les théoriciens des médias modernes parleraient d’un public connecté, qui ne fait pas que consommer l’information. Luther a donné le texte de son nouveau pamphlet à un ami éditeur (sans aucun échange d’argent), puis a attendu qu’il se répande dans le réseau des lieux où on l’imprimait en Allemagne.
The Economist met même visuellement en parallèle Hosni Moubarak et Léon X
La comparaison est notamment faite avec Facebook
Comme avec les like de Facebook et les retweet de Tweeter, le nombre de réimpressions [des 95 thèses de Luther] sert d’indicateur de popularité d’un sujet.
Les 95 thèses de Luther via Wikimedia Commons [Domaine Public]
En définitive :
La société contemporaine a tendance à se considérer comme meilleure que les précédentes, et les avancées de la technologie renforcent ce sentiment de supériorité. Mais l’Histoire nous enseigne qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Source : Comment Luther est devenu viral « InternetActu.net.
Un excellent article de Pierre Frackowiak que n’aurait pas renié Larry Cuban. A intégrer à ses bonnes résolutions pédagogiques pour 2012.
Tout d’abord le constat :
«Surprenant quelques auditeurs convaincus que le seul fait d’utiliser les technologies nouvelles est un progrès, j’ai posé la question « qu’est-ce que ça change ? ». J’évoquai le saint exercice bled réalisé sur l’ordinateur. Où est le progrès ? Qu’est-ce que ça change de le faire sur l’ordinateur plutôt que sur le cahier de brouillon ? Pour les élèves, l’attrait de la technique et de l’écran seraient-ils des facteurs de progrès ? Peut-être obtient-on une plus grande attention ?
Pour l’enseignant, la possibilité de mettre les travaux des élèves en mémoire serait-elle un atout ? Les réponses à la question « est-ce que cela change quelque chose dans l’apprentissage lui-même ? » restent floues.
L’autre exemple, que j’ai vu maintes fois dans les classes équipées ou lors du passage d’une classe de 9 h à 10 h en salle informatique (un non sens pour moi), est celui du calcul mental. Tous les enseignants de plus de 30 ans se souviennent du procédé La Martinière : une ardoise, un morceau de craie, le maître tape dans les mains, les élèves écrivent le résultat sans copier sur le voisin, il frappe dans les mains à nouveau, les élèves lèvent l’ardoise au dessus de leur tête, le maître constate les résultats, commente, tape dans les mains : « on efface ! »…Cette technique ancestrale est incontestablement plus rapide et plus économique que l’ordinateur. Pourquoi alors perdre du temps à utiliser l’ordinateur s’il n’apporte pas de plus-value ? Est-ce pour donner et se donner l’apparence de la modernité, de vivre avec son temps ?»
Ensuite la question fondamentale :
Tout pédagogue doit se poser la question : en quoi le numérique, et ses immenses potentialités, permet-il de garantir le progrès des apprentissages?
Enfin les indicateurs de Pierre Frackowiak pour mesurer l’impact et le bénéfice de l’utilisation d’une nouvelle technologie dans l’enseignement :
Source : Qu’est-ce que ça change ? – Educavox.
«Il est erroné de réduire la concordance – à ne pas confondre avec la formule magique – aux simples calculs arithmétiques. La concordance a débuté au XIXe siècle, après la fondation de la Suisse moderne, lorsque les radicaux ont accordé un, puis deux sièges aux catholiques conservateurs (ndlr: ancêtres des PDC). Ces derniers avaient renoncé à leur politique d’opposition à l’Etat fédéral. Ils ont obtenu la présidence du Conseil national en 1887, puis un premier siège au Conseil fédéral en 1891. La concordance impliquait donc dès l’origine la protection des minorités politiques, linguistiques et confessionnelles, et le partage du pouvoir, selon un modèle que connaît aussi le Tribunal fédéral. Aujourd’hui on ne discute que des aspects arithmétiques. Enfin, la concordance devrait impliquer aussi de ne pas évincer de conseiller fédéral. Les changements doivent se faire dans la douceur. En 2003 on a raté l’occasion, et on paie les traumatismes de 2003 et 2007.»
Propos de l’historien Urs Altermatt dans le journal LeTemps.ch | «On paie l’addition de 2003 et 2007».
Célèbre pour ses affiches réalisées lors de la campagne de 2008 de Barack Obama, Shepard Fairey, alias Obey Giant, a produit la semaine dernière une parodie de celles-ci en faveur du mouvement Occupy Wall Street en replaçant la figure de Barack Obama par celle du masque de Guy Fawkes, figure symbolique du mouvement.
Lors de la campagne de 2008 de Barack Obama, Shepard Fairey, alias Obey Giant, avait réalisé les célèbres affiches “Hope” et “Progress”. ((A lire : « We made history »))
Obama « Hope » © Shepard Fairey
Il avait réalisé ensuite l’affiche officielle de la journée d’investiture du président Barack Obama du 20 janvier 2009.
Concernant sa nouvelle affiche, le mouvement Occupy Wall Street et Barack Obama, Fairey a indiqué sur son site:
“I see Obama as a potential ally of the Occupy movement if the energy of the movement is perceived as constructive, not destructive.”
A propos du masque de Guy Fawkes, une des «figures emblématiques» du mouvement, il faut savoir que Guy Fawkes est un personnage historique britannique du XVIIe siècle, source d’inspiration pour les cyberactivistes. Recruté en 1605 pour dynamiter la Chambre des Lords, il est dénoncés, arrêté, puis condamné à être pendu, étripé et coupé en morceaux. Depuis, il est devenu un mythe que l’on célèbre encore tous les 5 novembre en Grande-Bretagne, la Guy Fawkes Night, durant laquelle des effigies à son image sont brûlées au centre des villages. Ces célébrations font partie de la volonté britannique de défier l’autorité. L’Angleterre des années Thatcher recycle le mythe. En 1982, les dessinateurs Alan Moore et David Lloyd, créent le comic V for Vendetta, l’histoire d’un héros masqué aux traits de Guy Fawkes. V lutte dans l’ombre contre un gouvernement fasciste, dominateur et répressif. En 2006, un film est réalisé à partir de la BD. Par ailleurs, le groupe d’hackers Anonymous, pirates défendant le droit à la liberté d’expression, le prennent pour emblème. Avec «Occupy Wall Street», ils sont devenus le nouveau visage de la contestation, accompagnés de Guy Fawkes. ((Voir l’article du Temps.ch ADN d’un contre-pouvoir et l’article Guy Fawkes de Wikipedia)).
Un e-mail vient de vous être envoyé pour confirmer votre abonnement. Veuillez cliquer sur le lien « Confirmer l’abonnement » dans cet e-mail pour valider votre abonnement.